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Le genre au tribunal : l'hermaphrodisme devant la justice de la France d'Ancien Régime

Laflamme, Mathieu January 2016 (has links)
Cette étude se penche sur les discours des professionnels du droit de la France d’Ancien Régime sur l’hermaphrodisme pour cerner les réactions du système de justice face aux défis que représentait l’hermaphrodisme et ainsi circonscrire les constructions des définitions du masculin et du féminin. Nos recherches démontrent que les juristes de cette période ne pouvaient tolérer que des êtres puissent vivre sur la frontière étanche séparant juridiquement et socialement le féminin du masculin. Le système judiciaire, gardien du dimorphisme genré traditionnel de la société, se devait impérativement d’attribuer un genre juridique à tout individu ne cadrant pas avec l’idéal dichotomique de la France d’Ancien Régime. Par l’étude des six procédures pénales contre de prétendus hermaphrodites de cette période, nous démontrons que les experts juridiques de la France d’Ancien Régime établirent deux modèles distincts d’attribution d’un genre juridique à des individus à l’anatomie et au comportement ne cadrant pas avec les normes genrées de la période. Dans une première phase (1601 1661), les magistrats attribuaient un genre juridique selon l’apparence extérieure des parties génitales de l’individu. Dans une deuxième période (1686 1765), ces mêmes autorités attribuaient un genre juridique selon la fonctionnalité des organes génitaux et surtout, selon les capacités reproductrices théoriques de l’individu. Cette thèse expose aussi que les juristes français du XVIIIe siècle, suivant la jurisprudence développée par les magistrats du siècle précédent, ont criminalisé indirectement l’hermaphrodisme au moyen de crimes et délits inscrits dans les ordonnances du royaume en l’absence d’une législation royale sur la question. Cette étude offre une nouvelle compréhension de l’organisation sociale de la France d’Ancien Régime sous le prisme d’une histoire de la justice et du genre en illustrant les définitions de la masculinité et de la féminité dans les discours juridiques de professionnels du droit confrontés à l’hermaphrodisme et à l’ambiguïté anatomique.
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Corps à l'oeuvre, à l'ouvrage et à l'épreuve : sociohistorique des arts de la performance, années 1970 / Bodies at work. A Sociohistory of Performance Arts, 1970's

Barbut, Clélia 12 December 2014 (has links)
Entre les décennies 1960 et 1980 émergent les courants de l’« art de la performance », du « happening », du « body art », de l’« art corporel » ou encore de l’« art de l’action », qui désignent les démarches des nombreux plasticiens qui font directement intervenir le corps, souvent leur propre corps, dans leurs travaux. À travers les productions des acteurs qui soutiennent ces courants le corps est fabriqué comme un sujet légitime d’attention et de valeur. La thèse décrit l’émergence de ces courants artistiques pendant la décennie 1970 en soutenant qu’ils peuvent et doivent être interrogés comme des phénomènes sociaux. En effet, jamais auparavant autant d’acteurs des mondes de l’art visuel n’avaient décidé simultanément de se tourner vers le corps lui-même, et de le mettre à l’œuvre, à l’ouvrage, à l’épreuve. Interroger leurs productions du point de vue du corps peut permettre de dérouler de comprendre en profondeur la présence incisive et percutante du phénomène. Ces courants viennent poser des questions cruciales à l’anatomie du travail créateur : rapports sociaux de sexe, interactions avec les spectateurs, engagements politiques, marchandisation. L’étude, sociohistorique, focalise autour de trois scènes (France, côtes est et ouest des États-Unis) à partir d’un corpus d’archives documentaires (entretiens, critiques, essais, manifestes, notations, photographies). La thèse comprend un volet d’enquête qui mesure la reconnaissance de ces pratiques, un second volet d’histoire institutionnelle et intellectuelle qui décrit les savoir-faire et les modalités d’énonciation liés aux actions et aux événements et enfin, une topographie qui résume les modèles du corps produits par les gestes les raisonnements des artistes et de leurs commentateurs. / « Performance art », « body art » and « happenings » appeared on the art scene between the 1960s and the 1980s. The human body was at the heart of these artistic movements, to the extent that many artists embodied their own works. Within such creative processes and productions, the body undeniably became a legitimate subject of attention and value. This dissertation describes the initial stages of the art movements aforementioned, and argues that they must be analyzed as sociological phenomenons. Never before had such a larger of artists within the same time period decided to focus on the entity of the body itself, to use and misuse it so intensely. Observing their approaches through the lens of the body allows us to voice critical questions about the anatomy of a creative work - gender relations, interactions with the viewers, political commitments, and marketing. This sociohistorical research studies three landmark art scenes of the time (France, the east coast, and the west coast of the USA), by delving into a documentary material of archives (interviews, reviews, essays, manifestos, notations and photographs). The thesis begins with a sociological inquiry which measures the visibility of these artistic movements ; it is followed by a history of the institutional and critical apparatus which described the atistic skills and statements at work within body actions and happenings ; lastly, the dissertation presents a topography of the workings of the body, drawn from the artists’ performances and theoretical stances, as well as art critics’ viewpoints and analyses.
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Déshabiller la danse : Les scènes de café-concert et de music-hall (Paris, 1864-1908) / Undressing the dance : Café-concert and music-hall scenes (Paris, 1864-1908)

Paillet, Camille 21 June 2019 (has links)
À mi-chemin entre un café, un jardin d’agrément, un bal et une scène théâtrale, les cafés-concerts et les music-halls représentent les divertissements les plus importants du XIXe siècle. Espaces spectaculaires qui accueillent des sociabilités hétérogènes et qui combinent une double fonction artistique et festive, l’identité socioculturelle de ces nouveaux loisirs s’est d’abord élaborée par opposition au statut du lieu d’art. Le postulat de la rareté des répertoires et des artistes issus des cafés-concerts et des music-halls dans l’historiographie des arts scéniques, et dans la transmission des savoirs en danse, nous a conduits à enquêter sur les raisons et les enjeux de cette mise à l’écart. « Lieux dangereux et vulgaires », « spectacles immoraux », « artistes insipides », sont les expressions symptomatiques d’une perception négative fondée sur un ensemble idéologique qui concourt à dessiner les contours d’une illégitimité culturelle. Une première étape de la recherche vise à analyser les principes de distinction sociale et de hiérarchisation artistique en œuvre dans le processus de délégitimation des cafés-concerts et des music-halls, en puisant dans les sources produites par les institutions en charge du contrôle des spectacles au XIXe siècle. Catégorisés en tant qu’objets populaires, les arguments déployés par les instances administratives et la police des théâtres révèlent en premier lieu le fondement d’une idéologie de classe, focalisée sur les origines prétendues populaires de ces divertissements. Entre le Second Empire et la Troisième République, l’histoire des cafés-concerts et des music-halls est traversée par un phénomène de féminisation qui bouleverse les pratiques et les représentations associées à ces espaces et participe à resémantiser leurs premières attributions sociales et symboliques. La seconde phase de ce travail s’intéresse aux effets d’un processus qui interagit sur les plans socioculturel, professionnel et symbolique par une présence féminine érotisée et qui tend à bâtir la catégorie du divertissement comme appartenant au genre féminin. Afin d’interroger les échanges entre altérités féminines et corporéités populaires sur les scènes des cafés-concerts et des music-halls durant la seconde moitié du XIXe siècle, la thèse mobilise deux catégories d’artistes féminines — les effeuilleuses et les danseuses de chahut-cancan — réunies autour d’un geste scénique et érotique commun : le déshabillage. L’étude de ce geste ouvre un troisième champ de questionnements sur les rapports entre l’érotique et l’illégitime dans les pratiques professionnelles de femmes qui exercent un métier artistique au sein d’un lieu spectaculaire à la fois déconsidéré et hautement érotisé. À travers les différentes étapes qui jalonnent cette recherche, la réflexion cherche à rendre compte de l’impact du déshabillage érotique sur la sensibilité d’une époque, sur le statut social des femmes, mais également sur les mouvements internes de professionnalisation des artistes de café-concert et de music-hall au XIXe siècle, et plus globalement, sur l’héritage historiographique de ces divertissements. / Halfway between a café, a pleasure garden, a ball and a theatrical stage, café-concert and music hall are the main entertainment places in the 19th century. Spectacular spaces that welcome heterogeneous sociability and combine a dual artistic and festive function, the socio-cultural identity of these new leisure activities was first developed as opposed to the status of the art place. The postulate of the rarity of repertoires and artists from café-concert and music hall in the historiography of performing arts, and in the transmission of knowledge in dance, has led us to investigate the reasons of this exclusion and the issues at stake. "Dangerous and vulgar places", "immoral performances", "insipid artists", are symptomatic expressions of a negative perception based on an ideological set that contributes to drawing the contours of cultural illegitimacy. The first stage of the research consists in analysing the principles of social distinction and artistic hierarchy in the process of delegitimization of café-concert and music hall, based on the sources from the institutions responsible for controlling 19th century performances. Categorized as popular objects, the arguments put forward by the administrative authorities and the theatre police reveal first and foremost the basis of a class ideology, focused on the supposedly popular origins of these entertainments. Between the Second Empire and the Third Republic, the history of café-concert and music hall was marked by a phenomenon of feminization that disrupted the practices and representations associated with these places and helped to redefine their first social and symbolic attributions. The second stage of this work focuses on the effects of a process that interacts socioculturally, professionally and symbolically through an eroticized female presence, and that tends to build the entertainment category as belonging to the female gender. In order to question the exchanges between female otherness and popular corporealities on the stages of café-concert and music hall during the second half of the 19th century, the thesis focuses on two categories of female artists — the effeuilleuse (strippers) and the chahut-cancan dancers — gathered around a common scenic and erotic gesture: undressing.
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Préserver la santé des armées dans le Japon moderne : la médecine militaire face à la guerre russo-japonaise / Preserving the health of the army in Modern Japan : military medicine in the Russo-Japanese War

Daimaru, Ken 16 December 2017 (has links)
Cette thèse consiste à interroger les expériences de la guerre russo-japonaise (1904-1905), en rapprochant deux objets historiques : l'histoire de la guerre et l'histoire de la médecine. Son objectif est de documenter et d’analyser l'organisation du Service de santé de l’armée impériale japonaise et les pratiques médicales qui en déroulent au tournant du vingtième siècle. En examinant la professionalisation de la médecine militaire pendant l’ère Meiji (1868–1912) et son implication pendant le conflit de 1904-1905, il est question de comprendre la production culturelle des discours, des objets et des images liées aux maladies et aux blessures de guerre. Cette analyse repose sur les regards croisés des différents acteurs (Japonais et observateurs internationaux) sur le corps blessé et malade, que les atteintes soient physiques ou psychiques. Les résultats montrent comment le bouleversement sur le champ de bataille, induit par l’augmentation de la puissance de feu et la réorganisation tactique et stratégique suscitée par cette dernière, est aussi le pendant d’une médicalisation des activités combattantes, de la recherche militaire et de la production d’expertises. Le paradigme du « combat asceptique » et le succès de la lutte contre les maladies servent à légitimer le rôle de la médecine dans les armées. Par ailleurs, la transformation des formes de violence de guerre accentue aussi la fragilité des médecins sur le champ de bataille, où les effets de l’industrialisation progressent. À l’épreuve de la professionnalisation, de la spécialisation et des pratiques individuelles, cette thèse discute les apports et les limites des stratégies adoptées par les médecins japonais pour préserver la santé des armées face à la violence de la guerre industrielle. / This thesis analyses the experiences of the Russo-Japanese War (1904-1905), bringing together two historical objects of inquiry: the history of warfare and the history of medicine. Its purpose is to document and understand the organization of the Imperial Japanese Army Sanitary Corps and the medical practices that unfolded within it at the turn of the twentieth century. Focusing on the creation and the institutionalization of the care of the war wounded and sick during the Meiji era (1868-1912) and its implications for the conflict of 1904-1905, this thesis highlights the institutional and social dynamics of military medicine and the cultural production of discourses, objects and images related to war diseases and wounds. Our theoretical framework articulates the entanglement of the various actors’ perceptions (Japanese doctors and international observers) on the wounded and/or diseased body. Our results show how the transformation of the battlefield, induced by increased firepower and the resulting tactical and strategic reorganization, was also a driving force for the medicalization of combat activities, military research and the production of expertise. These processes reshaped the paradigms of combat aimed at maintaining the competitiveness of the military, that the success of preventive medicine serves to legitimize. They also accentuate the fragility of the army and the structure of medicine on the battlefield, which were under increasing stress due to the rapid progress of industrialization. The professional specialization and individual practices observed during the war lead us to discuss the benefits and limits of the strategies adopted by Japanese military surgeons to resist the increasingly destructive realities of industrial warfare.
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Le bon air et la bonne grâce : attitudes et gestes de la figure noble dans l’art européen (1661-1789)

Bouffard-Veilleux, Mickaël 01 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les gestes et attitudes qui ont caractérisé la figure aristocratique dans l’art européen entre 1661 et 1789. Cet intervalle correspond à la durée de vie d’un paradigme corporel noble appelé « le bon air et la bonne grâce », de son élaboration à la cour de Louis XIV et de sa diffusion hégémonique en Europe, jusqu’à son rejet définitif à la Révolution française. La société d’Ancien Régime a déployé tout un arsenal de moyens (exercices, instruments orthopédiques,…) pour intérioriser une grâce qui devait paraître innée et prouver la noblesse. Le maître à danser détenait le monopole de l’inculcation de cette grâce et de son élaboration suivant des critères hautement esthétiques. Les gestes et positions inventoriés ici, sont décrits et associés à leurs connotations d’origine, montrant qu’une connaissance approfondie et minutieuse de la gestuelle peut affiner notre compréhension d’un large pan de l’art des XVIIe et XVIIIe siècles. L’auteur démontre que cette hexis corporelle contemporaine transcende tous les domaines concernés par le corps noble (éducation, théâtre, danse, opéra, arts martiaux, etc.) et en vient à infiltrer la majorité des genres picturaux, bousculant les traditions artistiques déjà en place et s’affichant comme une alternative moderne à la grâce des Anciens. Le portrait, la gravure de mode, les figurines de porcelaine, les vues de villes et de jardins sont les plus touchés par ce phénomène. La bonne grâce s’affirme ainsi dans une culture visuelle qui, par ricochet, en vient à renforcer les pratiques sociales dont elle était le reflet. Cet aller-retour des attitudes aristocratiques entre l’art et la vie occasionne la standardisation de la figure et du corps aristocratiques. Dans la pastorale, la peinture d’histoire et la scène de genre, l’idéal aristocratique se manifeste, tantôt en négatif dans la figure du paysan, du Pierrot et de l’Arlequin, tantôt de manière idéalisée dans celles du berger et du héros galants. La substitution de gestes emphatiques et d’expressions faciales explicites par une gestuelle fondée sur la retenue et la dissimulation des passions, fondera une nouvelle historia moins lisible que la traditionnelle, mais plus subtile et insinuée, répondant ainsi mieux au goût et à la sensibilité aristocratique. / This thesis concerns the characteristic gestures and attitudes of the aristocratic figure in European art between 1661 and 1789. This period corresponds to the lifetime of a noble bodily ideal named “le bon air” and “la bonne grâce”, from its formulation at Louis XIV’s court and hegemonic propagation until its decline with the French Revolution. A panoply of means (exercises, orthopaedic instruments…) have been invented by the Ancien Régime society to embody a grace that should appear inborn and testify to noble birth. The dancing-master enjoyed the monopoly of inculcating this grace and elaborating it in accordance with highly aesthetic criteria. Most of the bon air and bonne grâce gestures and postures are here catalogued, described and associated with their original connotative values, showing that a deep and meticulous knowledge of body techniques can sharpen our understanding of a great proportion of Early Modern artworks. The author agues that this bodily habitus transcended every field concerned with the noble body (education, theatre, dance, opera, martial arts…) and came to infiltrate most pictorial genres, challenging age-old artistic traditions and imposing itself as a modern alternative to the grace of the Ancients. Portraiture, fashion plates, porcelain figurines, city and garden landscapes were the most affected by this phenomenon. Bonne grâce thus affirmed itself in a visual culture, which in return reinforced the very social practices that mirrored. The circular migration of aristocratic gestures between life and art caused a standardisation of both aristocratic body and figure. Within pastoral, history painting and genre scenes, the aristocratic ideal reveals itself antithetically in the figure of the peasant, the Pierrot and the Harlequin, and idealistically in those of the gallant shepherd and gallant hero. The substitution of emphatic gestures and strong facial expressions for ones based on restraint and dissimulation gave birth to a new historia that was less legible, but more subtle and suggestive, in accordance with aristocratic taste and sensibility.
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Le bon air et la bonne grâce : attitudes et gestes de la figure noble dans l’art européen (1661-1789)

Bouffard-Veilleux, Mickaël 01 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les gestes et attitudes qui ont caractérisé la figure aristocratique dans l’art européen entre 1661 et 1789. Cet intervalle correspond à la durée de vie d’un paradigme corporel noble appelé « le bon air et la bonne grâce », de son élaboration à la cour de Louis XIV et de sa diffusion hégémonique en Europe, jusqu’à son rejet définitif à la Révolution française. La société d’Ancien Régime a déployé tout un arsenal de moyens (exercices, instruments orthopédiques,…) pour intérioriser une grâce qui devait paraître innée et prouver la noblesse. Le maître à danser détenait le monopole de l’inculcation de cette grâce et de son élaboration suivant des critères hautement esthétiques. Les gestes et positions inventoriés ici, sont décrits et associés à leurs connotations d’origine, montrant qu’une connaissance approfondie et minutieuse de la gestuelle peut affiner notre compréhension d’un large pan de l’art des XVIIe et XVIIIe siècles. L’auteur démontre que cette hexis corporelle contemporaine transcende tous les domaines concernés par le corps noble (éducation, théâtre, danse, opéra, arts martiaux, etc.) et en vient à infiltrer la majorité des genres picturaux, bousculant les traditions artistiques déjà en place et s’affichant comme une alternative moderne à la grâce des Anciens. Le portrait, la gravure de mode, les figurines de porcelaine, les vues de villes et de jardins sont les plus touchés par ce phénomène. La bonne grâce s’affirme ainsi dans une culture visuelle qui, par ricochet, en vient à renforcer les pratiques sociales dont elle était le reflet. Cet aller-retour des attitudes aristocratiques entre l’art et la vie occasionne la standardisation de la figure et du corps aristocratiques. Dans la pastorale, la peinture d’histoire et la scène de genre, l’idéal aristocratique se manifeste, tantôt en négatif dans la figure du paysan, du Pierrot et de l’Arlequin, tantôt de manière idéalisée dans celles du berger et du héros galants. La substitution de gestes emphatiques et d’expressions faciales explicites par une gestuelle fondée sur la retenue et la dissimulation des passions, fondera une nouvelle historia moins lisible que la traditionnelle, mais plus subtile et insinuée, répondant ainsi mieux au goût et à la sensibilité aristocratique. / This thesis concerns the characteristic gestures and attitudes of the aristocratic figure in European art between 1661 and 1789. This period corresponds to the lifetime of a noble bodily ideal named “le bon air” and “la bonne grâce”, from its formulation at Louis XIV’s court and hegemonic propagation until its decline with the French Revolution. A panoply of means (exercises, orthopaedic instruments…) have been invented by the Ancien Régime society to embody a grace that should appear inborn and testify to noble birth. The dancing-master enjoyed the monopoly of inculcating this grace and elaborating it in accordance with highly aesthetic criteria. Most of the bon air and bonne grâce gestures and postures are here catalogued, described and associated with their original connotative values, showing that a deep and meticulous knowledge of body techniques can sharpen our understanding of a great proportion of Early Modern artworks. The author agues that this bodily habitus transcended every field concerned with the noble body (education, theatre, dance, opera, martial arts…) and came to infiltrate most pictorial genres, challenging age-old artistic traditions and imposing itself as a modern alternative to the grace of the Ancients. Portraiture, fashion plates, porcelain figurines, city and garden landscapes were the most affected by this phenomenon. Bonne grâce thus affirmed itself in a visual culture, which in return reinforced the very social practices that mirrored. The circular migration of aristocratic gestures between life and art caused a standardisation of both aristocratic body and figure. Within pastoral, history painting and genre scenes, the aristocratic ideal reveals itself antithetically in the figure of the peasant, the Pierrot and the Harlequin, and idealistically in those of the gallant shepherd and gallant hero. The substitution of emphatic gestures and strong facial expressions for ones based on restraint and dissimulation gave birth to a new historia that was less legible, but more subtle and suggestive, in accordance with aristocratic taste and sensibility.

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