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Adaptation scolaire des jeunes de secondaire au Québec : portrait de la victimisation, de l'intimidation et de la résilienceMoustadraf, Safaa 27 January 2024 (has links)
Parmi les situations qui peuvent miner le climat scolaire et nuire à l’apprentissage, l’intimidation et la victimisation s’avèrent des plus préoccupantes. Mais quelle est l’ampleur de celles-ci et comment se fait-il que certains jeunes s’en sortent mieux que d’autres et se montrent résilients? Dans ce contexte, les objectifs de cette étude sont: 1) de dresser un portrait de l’intimidation et de la victimisation; 2) d’examiner les qualités métriques du Resilience Scale for Adolescentes (READ); et 3) d’analyser la relation entre victimisation, résilience et adaptation. Au total, 165 élèves de 4ème et 5ème secondaire ont participé à l’étude en remplissant un sondage sur l’intimidation, la victimisation, la résilience et divers sujets apparentés. Parallèlement, leurs parents ont rempli une mesure de résilience. Les résultats montrent que 23 % des jeunes ont adopté des conduites intimidantes dans les deux derniers mois, alors que 31 % se déclarent victimes d’intimidation. Qui plus est, 44 % des jeunes rapportent des conduites intimidantes à un moment de leur parcours scolaire et 61 % s’en disent victimes. Pour ce qui est du READ, les résultats indiquent une structure factorielle stable, des indices de cohérence interne variant de ,64 à ,91 et des corrélations positives avec des mesures d’estime de soi, de soutien social, d’attitudes envers l’école et de résilience parentale. Finalement, une analyse de régression hiérarchique montre que la victimisation vécue et les facteurs de résilience expliquent 44 % de la variance de l’adaptation scolaire, les facteurs de résilience contribuant davantage au modèle prédictif (26 %) que la victimisation vécue (18 %). Cette étude met en lumière l’ampleur de la violence dans le contexte scolaire et comment les facteurs de résilience peuvent agir en tant que facteur de protection et pour maintenir une adaptation positive. Prôner le développement des facteurs de résilience s’avère une avenue intéressante pour outiller les jeunes face à l’adversité.
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Évolution de la victimisation durant le primaire selon la perspective des enseignants et rôle de l'agressivité réactive comme facteur de prédispositionBissonnette, Catherine 19 April 2018 (has links)
Certains enfants tendent à vivre de la victimisation durant tout le primaire. L’identification des victimes de même que les caractéristiques pouvant les prédisposer à être exposés de façon répétée à la victimisation apparaît importante. Cette recherche a évalué la validité de la perspective des enseignants comme source d’information, a documenté l’évolution de la victimisation durant tout le primaire et a évalué le rôle de l’agressivité réactive comme déterminant de la victimisation. L’échantillon composé de jumeaux monozygotes et dizygotes provient de l’Étude des jumeaux nouveau-nés du Québec. Les associations entre la perspective des enseignants, des pairs, des auto-évaluations avec le rejet par les pairs entre la maternelle et la quatrième année ont d’abord été examinées. Le jugement des enseignants a présenté la plus forte association avec le rejet par les pairs en maternelle et première année. Des trajectoires de victimisation avec des modèles semi-paramétriques entre la maternelle et la sixième année ont ensuite été estimées. Trois trajectoires ont été identifiées dont une plus élevée qui s’est révélée constante à travers le temps mais qui a présenté un niveau de victimisation modéré (1 É.T. de la moyenne). Ce résultat évoque une difficulté possible des enseignants à cibler les enfants sévèrement victimisés. Les enfants appartenant à chacune des trajectoires se sont différenciés quant à leur score de victimisation et de rejet mesurés selon la perspective des pairs suggérant une cohérence entre le jugement des enseignants et celui des pairs. Des analyses génétiques basées sur des modèles d’équations structurelles ont été effectuées. La trajectoire de victimisation élevée a présenté une héritabilité de 67% laissant entendre que des caractéristiques héritables de l’enfant peuvent le prédisposer à vivre de façon répétée de la victimisation. Une étiologie génétique commune expliquant 37% de la variance génétique partagée a été observée entre l’agressivité réactive et la victimisation. Ce résultat suggère que ce type d’agressivité peut expliquer en partie l’héritabilité de la victimisation et prédisposer un enfant à être exposé de façon chronique à des difficultés interpersonnelles durant le primaire.
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L'influence de la victimisation indirecte sur la perception du climat scolaire des élèves du secondaireBoissonneault, Julie 20 April 2018 (has links)
Les conséquences de la violence indirecte à l’école font de plus en plus la Une des médias. On réalise que ce type de violence est moins banal et inoffensif qu’on ne l’aurait cru et qu’il joue un rôle significatif dans la réussite scolaire. L’objectif de ce mémoire est de déterminer l’effet de la victimisation indirecte des élèves sur la perception du climat scolaire. Une cohorte de 2290 élèves de la première à la cinquième secondaire provenant de sept écoles situées en zone rurale et semi-rurale a participé à une étude visant à dresser le portrait de la violence dans les écoles du Québec. Les résultats démontrent que la victimisation indirecte est liée à une perception négative du climat scolaire dans son ensemble. Dans le groupe de victimes, la perception du climat scolaire est plus affectée que dans celui de la population générale. Ce type de victimisation affecte aussi plus négativement la perception des garçons de première, quatrième et cinquième secondaire, alors que chez les filles victimes, c’est en deuxième et troisième secondaire que le phénomène se produit. Toutefois, aucune différence entre les sexes n’est notée si l’ensemble de la population est considéré pour évaluer la perception qu’ont les élèves du climat scolaire. Cette recherche soulève des questionnements sur la relation bidirectionnelle des variables victimisation et perception du climat scolaire, ainsi que sur les effets spécifiques d’autres variables comme les caractéristiques personnelles de la victime (ex. : le sexe, l’orientation sexuelle, les croyances religieuses, l’apparence physique, etc.), la discrimination institutionnelle et le sentiment d’appartenance à l’école. Mots clés : Violence à l’école, victimisation, violence indirecte, climat scolaire. / The consequences of indirect violence on school students have recently become top stories in the media. It is becoming obvious that this kind of violence may not be as mild as it was first considered and that it plays an important role in school success. This study reveals the impact of indirect victimization has on a students’ perception of their school climate. Questionnaires were administered to a sample of 2290 students ranging from secondary one to five from seven different high schools in rural and semi-rural zones. The sample was part of a national study meant to give a portrait of school violence in the Province of Quebec. Regression analysis stated that indirect victimization on students have a negative impact on their perception of different aspects of their school climate. A greater impact was noticed on the population of victimized students than on the general population of students. The results showed a greater negative impact on the secondary one, four and five boys and on the secondary two and three girls, but when considering the total population; no distinction was noted between the two genders. This research brings up numerous questions on the bidirectional relationship between the perception of a school’s climate and indirect victimization as well as the impact of other variables like personal traits, institutional discrimination, belonging and gender perception in this whole dynamic. Keywords: School violence, victimization, indirect violence, school climat.
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La victimisation par les pairs et le fait d'apporter des objets pouvant servir d'arme à l'écoleClouston, Catherine 24 April 2018 (has links)
Les élèves vivant dans la crainte d’être victimisés par leurs pairs peuvent se comporter de différentes façons, notamment en évitant de se rendre à l’école ou encore en imaginant différents moyens d’autoprotection (ex., apporter divers objets potentiellement dangereux à l’école). L’objectif de ce mémoire est de vérifier s’il existe des liens entre la victimisation par les pairs et le fait d’apporter des objets potentiellement dangereux et pouvant servir d’arme à l’école. L’échantillon est composé de 28 015 élèves de la première à la cinquième secondaire (12 à 17 ans) en provenance des écoles secondaires publiques du Québec. Les participants ont rempli le Questionnaire sur la Sécurité et la Violence à l’école Révisé (QSVE-R) visant à dresser le portrait de la violence dans les établissements scolaires du Québec. Les résultats démontrent que 5,1 % des élèves, davantage de garçons (8,2 %) que de filles (2,1 %) disent avoir déjà apporté un objet potentiellement dangereux à l’école. Le risque d’apporter ces objets augmente avec l’âge et c’est le couteau qui est l’objet le plus populaire auprès des répondants. L’étude confirme l’influence de la victimisation de type direct (insultes-menaces et agressions physiques), du sexe (garçons) et de l’âge (17 ans et plus) sur le fait d’apporter un objet pouvant servir d’arme à l’école. En plus de proposer des pistes d’études futures pour en connaître davantage sur ce que vivent les élèves victimisés à l’école, les conclusions de cette recherche soulèvent l’importance d’aider ces jeunes victimes à développer de meilleures stratégies afin de mieux gérer cette situation pénible, et amènent des réflexions pour orienter les interventions visant à créer des milieux scolaires sécurisants pour tous. / Students living in fear of being victimized by their peers can behave in different ways, including avoiding school or imagining different ways of self-protection (ex., bringing various objects to school). The purpose of this study is to examine the links between peer victimization and bringing potentially dangerous objects which can be used as weapons at school. Questionnaires were administered to a sample of 28 015 students ranging from secondary one to five (12 to 17 years of age) from seven different public high schools in the Province of Quebec. Participants completed the survey (QSVE-R) meant to portray the phenomenon of school violence in the Province of Quebec. The results showed that 5,1 % of students, a higher percentage of boys (8,2 %) than girls (2,1 %), reported bringing a potentially dangerous object to school. The risk of bringing these objects increases with age and the knife is the most popular object among students. Findings confirm the influence of direct victimization (insults, threats and physical attacks), gender (male) and age (17 and over) on the fact of bringing potentially dangerous objects which can be used as weapons at school. This study suggests ways to further investigate the experiences of victimized students at school. In addition, the research findings raise the importance of helping these young victims develop better strategies in order to better manage this painful situation. This study recommends actionable insights to guide interventions which in turn can create a reassuring school environment for everyone.
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Vulnérabilités croisées à l'adolescence : l'influence du sentiment d'appartenance à l'école, du genre et du vécu d'intimidation sur la présence des symptômes dépressifsApril, Elodie 27 January 2024 (has links)
Les enjeux de santé mentale sont fréquents chez les adolescents et peuvent avoir des répercussions négatives durables sur leur santé globale. Plusieurs facteurs de risque prédisposant aux symptômes dépressifs dans cette population sont bien connus, tels qu’être une fille ou avoir étévictime d’intimidation. Le sentiment d’appartenance à l’école, quant à lui, apparaît être un facteur protecteur des symptômes dépressifs chez les adolescents. Son impact positif au sein de groupes vulnérables reste toutefois à vérifier. Le présent mémoire a trois objectifs distincts. Le premier est d’évaluer l’influence du sentiment d’appartenance sur les symptômes dépressifs chez les adolescents. Le deuxième est de vérifier si son influence varie chez les groupes plus vulnérables, tels que les filles, les victimes d’intimidation et celles cumulant ces deux vulnérabilités face aux symptômes dépressifs. Le troisième est d’examiner l’impact relatif hypothétique que pourraient atteindre des interventions favorisant le sentiment d’appartenance, l’élimination de l’intimidation ou de l’écart entre les sexes sur les symptômes dépressifs significatifs sur la base des associations trouvées précédemment. Pour répondre à ces questions, les données de la cohorte 2017-2018 de COMPASS-Québec de 17 367 élèves de 37 écoles secondaires de l’Est-du-Québec ont été utilisées (Chapitre 1). Les résultats suggèrent que le sentiment d’appartenance à l’école rapporté par les élèves a une influence positive face à leurs symptômes dépressifs, et que son influence semble d’autant plus importante pour les adolescents cumulant les vulnérabilités, tels que les filles intimidées. Toutefois, même en présence des plus hauts scores d’appartenance, cette influence pourrait être insuffisante chez les groupes les plus à risque de symptômes dépressifs. / Mental health issues are common in adolescents and can have a lasting negative impact ontheir overall health. Several risk factors for depressive symptoms in this population are wellknown, such as being a girl or being bullied. School connectedness appears to be a protective factor in adolescents’ depressive symptoms. However, its positive impact among vulnerable groups remains unknown. This master’s thesis has three distinct objectives. The first one isto assess the influence of school connectedness on depressive symptoms among adolescents.The second is to see if its influence varies among vulnerable groups, such as girls, victims of bullying and those who combine these two vulnerabilities. The third is to examine the hypothetical relative impact whether public health interventions aimed at increasing school connectedness, eliminating bullying or eliminating the gender gap could achieve on significant depressive symptoms based on the associations found above. To answer these questions, datafrom COMPASS-Quebec’s 2017-2018 cohort of 17,367 students from 37 high schools in Eastern Quebec were used ( Chapter 1). The results suggest that the students’ reported school connectedness has a protective influence on their depressive symptoms and its influence appears evengreater among young people cumulating vulnerabilities, such as bullied girls. However, evenwith the highest school connectedness scores, this influence may not be sufficient in the mostat-risk students for depressive symptoms.
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Étude exploratoire de l'incidence de l'intimidation sur le parcours scolaire et la construction identitaire d'étudiants universitairesPatton, Suzy 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire a pour but d’examiner la façon dont s’est opérée la construction identitaire d’étudiants et d’étudiantes universitaires ayant subi de l’intimidation à l’école secondaire. Il vise en outre à mieux cerner le processus de résilience qui a conduit à la persévérance jusqu’à l’université. L’intimidation est une problématique sociale d’importance, qui touche entre 16,5 % et 36 % des élèves durant leur parcours scolaire (Beaumont, Leclerc, Frenette & Proulx, 2014; Conseil canadien sur l’apprentissage, 2008; Institut de la statistique du Québec, 2012). Sur le plan scientifique, cette problématique a été examinée sous différents angles, mais peu d’études se sont intéressées à la façon dont elle peut influencer le parcours scolaire et la construction identitaire des adolescents et adolescentes qui en ont été victimes. Pour réaliser ce mémoire, dix-huit étudiants universitaires ont été rencontrés dans le cadre d’entretiens individuels s’inspirant de l’approche biographique du récit de vie. L’angle d’approche choisi a permis de mettre en lumière « la vie après l’intimidation » et d’en dégager une typologie comprenant trois types de parcours. Le premier type, le parcours où la persévérance scolaire a été compromise, est caractérisé par le fait que l’intimidation a agi comme un frein à la poursuite d’un parcours scolaire positif. Le deuxième type, le parcours axé sur la transition, met en lumière des répercussions d’ordre contextuel. Puis, pour le parcours axé sur la réussite, l’intimidation a poussé les étudiants à s’investir davantage sur les plans scolaire et professionnel et à vivre des réussites. Par ailleurs, cette étude apporte un éclairage descriptif quant aux répercussions de l’intimidation sur la persévérance scolaire et le choix de carrière. Les résultats ont également permis d’appliquer un nouvel éclairage théorique à la construction identitaire des élèves qui subissent de l’intimidation, soit la théorie de contrôle identitaire (Kerpelman et coll., 1997).
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L'anxiété sociale et la victimisation par les pairs à l'adolescenceGrimard, François 17 April 2018 (has links)
La victimisation se caractérise par des gestes abusifs répétés posés par un ou plusieurs agresseurs à l'endroit d'une ou plusieurs personnes. Elle peut prendre une forme manifeste caractérisée par des attaques visibles ou une forme relationnelle visant à exclure ou à isoler la victime. Plusieurs études transversales ont montré une association entre la victimisation et l'anxiété sociale chez les enfants et les adolescents. Des recherches longitudinales indiquent que cette relation est bidirectionnelle chez les enfants et unidirectionnelle chez les adolescents où seule la victimisation prédit l'anxiété sociale. Toutefois, la méthodologie qu'elles ont utilisée n'évalue pas la réciprocité de ces relations d'une manière rigoureuse, car le contrôle de l'effet de stabilité n'est pas adéquat. Aussi, ces études sont basées exclusivement sur une auto-évaluation de la victimisation. Par ailleurs, aucune donnée n'est disponible sur les processus qui amèneraient les adolescents anxieux socialement à être ciblés par les agresseurs. Pourtant, plusieurs des stratégies adaptatives associées à une victimisation fréquente sont aussi identifiées par le modèle de Clark et Wells (1995) comme responsables du maintien de l'anxiété sociale. Cette thèse poursuit donc deux objectifs distincts. D'abord, examiner le sens de la relation entre l'anxiété sociale et la victimisation perçue et observée avec des analyses d'équations structurelles. Ensuite, documenter avec des analyses acheminatoires la capacité de l'agression relationnelle et des variables associées au maintien de l'anxiété sociale à expliquer la relation entre l'anxiété sociale et la victimisation relationnelle et manifeste. Trois cent trois adolescents de la région de Québec participent à cette étude comportant deux temps de mesure échelonnés sur une période de huit mois. Les équations structurelles effectuées ne soutiennent pas la réciprocité de la relation entre l'anxiété sociale et la victimisation. En effet, seule l'anxiété sociale prédit la victimisation perçue. Des analyses acheminatoires. L'anxiété sociale et la victimisation montrent que les cognitions négatives associées à l'anxiété sociale et l'activation physiologique prédisent les comportements sécurisants qui constituent en retour un facteur de risque pour la victimisation. L'agression relationnelle prédispose également les adolescents anxieux socialement à être victimises. Les résultats sont discutés d'après les constats d'études antérieures en psychologie du développement et selon le modèle explicatif du maintien de l'anxiété sociale.
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Victimisation par les pairs et climat scolaire : une étude menée en contexte de persévérance et de réussite scolaires chez des élèves du secondairePoulin, Rosalie 24 April 2018 (has links)
Cette étude vise à analyser les liens entre le climat scolaire et la victimisation par les pairs en contexte de persévérance et de réussite scolaires au secondaire. Après avoir démontré l’existence de liens théoriques entre ces trois variables, elle évalue l’influence du climat scolaire décliné en quatre composantes (sentiment de sécurité, de justice, relations interpersonnelles/soutien et collaboration/participation) sur six formes de victimisation par les pairs (physique, verbale, psychologique, matérielle, électronique, à connotation sexuelle). Les résultats de cette recherche menée auprès de 2 154 élèves de la première à la cinquième secondaire révèlent que la composante du climat scolaire « Sentiment de sécurité » se distingue avec une influence sur les six formes de victimisation étudiées, signifiant que les élèves qui se sentent en sécurité dans leur milieu scolaire sont moins à risque de vivre ces différentes formes de violence. L’influence des autres composantes du climat scolaire sur la victimisation s’est toutefois avérée très faible. Comme le vécu victimaire et la perception d’un climat scolaire négatif peuvent nuire à la réussite et à la persévérance scolaires et entraver la diplomation, et que la décision d’abandonner l’école se prend souvent durant la quatrième et cinquième années du secondaire (Frase, 1989; MELS, 2009), c’est à ce groupe particulier d’élèves que la troisième partie de cette thèse s’est consacrée. Les analyses menées spécifiquement auprès d’élèves de quatrième et cinquième secondaire (n = 715) indiquent que ceux qui subissent au moins une des six formes de victimisation perçoivent plus négativement chacune des composantes du climat scolaire de leur établissement, comparativement à leurs pairs non victimisés. Précisément, les élèves victimes de violence physique et verbale perçoivent plus négativement les quatre composantes du climat scolaire et celles de formes matérielle, psychologique et à connotation sexuelle jugent aussi plus négativement toutes les composantes du climat scolaire, excepté celle du climat de sécurité. L’ensemble de ces résultats indiquent que la perception du climat scolaire influence la victimisation pour l’ensemble des élèves du secondaire et soulignent que cette victimisation, vécue par les élèves de quatrième et cinquième secondaire, affecte plus négativement leur perception du climat scolaire. Des réflexions sont finalement proposées afin d’orienter de futures recherches de même que certaines retombées pratiques pour les milieux scolaires. / This study aims to analyze the link between school climate and peer victimization in context of school achievement and perseverance in high school. After the demonstration of existing theoretical links between these three variables, this research evaluates the influence of school climate that we approach through four components (feeling of security, feeling of justice, relationship and support, collaboration and participation) on six types of school victimization (physical, verbal, psychological, physical, electronic, sexual nature). The findings of this research, that was conducted among 2,154 students from secondary one to five, show evidence that the component of the sub-climate "Feeling of security" has the greatest impact on the six studied forms of victimization; meaning that students who feel safe in their school are less likely to experience the six different forms of violence. The influence of the other school climate components on victimzation is very low. Since the experience of victimization and the perception of a negative school climate can affect the school achievement and perseverance and hinder graduation, and that the decision to drop out of secondary education is often taken during the 4th and 5th year of high school (Frase, 1989; MELS, 2009), we focus on this specific group of students in the third part of this thesis work. The analysis conducted specifically among secondary four and five students (n = 715) indicates that those who are victims of at least one of the six distinct form of violence declare a more negative perception of each school climate component compare to non-victims. Precisely, victims of physical and verbal forms perceive more negativel the four school climate components and victims of material, psychological and sexual nature forms judge also more negatively every school climate components, except for the safety climate. These results show that school climate perception influence victimization for all high school students and highlight how victimization, experienced in secondary four and five, affect more negatively their school climate perception. Some reflections are finally suggested to guide future research as well as some practical outcome for school settings.
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Victimisation par les pairs et idées suicidaires chez les adolescents : rôle médiateur de la dépression et de l'estime de soiPitre-Joyal, Gabrielle 17 April 2018 (has links)
La victimisation par les pairs à l'école est courante et entraîne de nombreuses conséquences néfastes. La présente étude vise à établir la relation entre ce phénomène et les idées suicidaires, tout en évaluant un possible effet médiateur de la dépression et de l'estime de soi. Quatre-cent-soixante-deux élèves de première année du secondaire et II provenant d'écoles de la région du Bas-St-Laurent ont participé à l'étude et répondu aux questionnaires suivants: Scale for Suicide Ideation, Questionnaire sur la victimisation par les pairs, Échelle d'estime de soi, ainsi que VInventaire de Dépression de Beck. Les résultats montrent que 77,7% des élèves se disent victimises par leurs pairs. La fréquence de cette violence ne diffère pas significativement selon l'âge et le sexe des élèves. Quant aux idées suicidaires, elles sont vécues par 38,7% des jeunes et sont significativement plus présentes chez les adolescentes. La combinaison des deux variables indique que la victimisation par les pairs explique 20,9% de la variance des idées suicidaires des jeunes. Par ailleurs, selon la méthode de Baron et Kenny (1986), le lien unissant directement ces deux variables perd sa signification lors de l'inclusion de la dépression comme variable médiatrice dans le modèle. En ce qui concerne la variable estime de soi, elle ne s'avère que partiellement médiatrice. En conclusion, une grande proportion de jeunes sont victimises par leurs pairs et présentent des idées suicidaires. Ceux qui subissent cette violence par leurs pairs tendent à éprouver aussi des idées suicidaires, mais uniquement s'ils sont déprimés.
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La carrière publique de l'intimidation au Québec Incursion dans l'économie morale de l'enfanceGaudreault, David 23 November 2018 (has links)
Par le prisme de la carrière publique de l’intimidation scolaire au Québec, cette étude invite à une incursion dans l’économie morale de l’enfance – soit la production, la circulation et l’utilisation des normes, rôles, valeurs et sentiments relatifs aux enfants. Depuis une vaste analyse documentaire transversale et diachronique, il s’agit d’offrir une compréhension nouvelle du processus de co-construction dialogique du problème public à lequel concourent les trois champs médiatique, scientifique et politique. L’analyse suggère que les trajectoires des problèmes publics sont peut-être plus cycliques que linéaires. Au Québec, le thème de la « violence scolaire » apparaît au sortir du XXe siècle par l’intermédiaire du « taxage » – l’extorsion ou le vol qualifié perpétré dans le cadre de la sociabilité juvénile. La « violence scolaire » québécoise émerge ainsi dans un contexte politique de lutte aux « gangs de rue » et à la criminalité adolescente. Au début du XXIe siècle, la volonté répressive de l’État est concurrencée par une remise en cause de la judiciarisation des jeunes délinquants, conduisant à la délégitimation des dispositifs policiers et judiciaires déployés dans l’école. Au même moment, des groupes « d’entrepreneurs de morale » étendent la définition de l’inacceptable en matière d’agressivité juvénile et la redéfinissent autour de nouvelles indisciplines nécessitant des dispositifs de prévention et d’accompagnement. Dès lors, la préoccupation déborde les thèmes de la sécurité et de la dangerosité jusqu’alors centraux ; c’est le sentiment d’une enfance vulnérable qui domine les scènes publiques étudiées. Délaissant les risques que pose la jeunesse, la rhétorique de l’intimidation se reconfigure autour des risques qui pèsent sur elle. Cette croisade morale, qui prend appui sur les composantes majeures de l’économie morale de l’enfance que sont l’intégrité psychologique, la dignité sociale et la liberté, permet d’appréhender les configurations de la normativité contemporaine. / Using the public career of school bullying (intimidation) in Québec, this research invites to explore the moral economy of childhood: the production, circulation and use of norms, roles, values and feelings related to children. A vast documentary and diachronic cross analysis was conducted to offer a new understanding of the dialogical co-construction of this public problem, to which participate the media, scientific and political spheres. The analysis suggests that the public problems’ trajectories might be cyclical rather than linear. Inside Québec, the theme of ‘school violence’ appears in the late 20th century through ‘taxage’, understood as the extortion or robbery perpetrated in the course of juvenile sociability. The Québec ‘school violence’ thus emerges in a political context of fight against ‘street gangs’ and teenage criminality. At the beginning of the 21th century, a reconsideration of youth offenders judicialization comes to oppose the repressive will of the state - it leads to a delegitimization of the police and judicial apparatuses dedicated to overcome ‘taxage’. Meanwhile, groups of ‘moral entrepreneurs’ extend the definition of unacceptability when it comes to youth aggressivity and redefine it in relation to new indisciplines that require measures of prevention and support. Henceforth, concerns move beyond the matters of security and dangerousness previously prominent. The public scenes that were investigated became at that period dominated by a feeling of vulnerable childhood. Leaving behind the risks that poses the youth, the problem’s rhetoric rearranges itself around the risks that weigh in on them. Psychological integrity, social dignity and liberty are major components of the moral economy of childhood and the basis of this ‘moral crusade’ - a social phenomenon that allows us to perceive the configurations of contemporary normativity.
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