• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 9
  • 1
  • Tagged with
  • 9
  • 9
  • 8
  • 5
  • 4
  • 4
  • 4
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
1

Modernité et colonisation : les nouvelles sur l’empire de Rudyard Kipling et de Somerset Maugham / Modernity and colonisation : Rudyard Kipling’s and Somerset Maugham’s short stories on empire

Chemmachery Michaux, Jaine 28 June 2013 (has links)
Les nouvelles coloniales de Kipling et de Maugham mettent en scène, respectivement, la société anglo-indienne à l’époque du Raj et la vie dans les colonies anglaise et hollandaise des îles d’Asie du sud-est durant l’entredeux-guerres. Malgré ces spécificités contextuelles et l’écart temporel entre les époques auxquelles les deux auteurs écrivent leurs nouvelles, ces dernières sont invariablement traversées par le motif d’une colonisation pensée comme crise. Or le genre de la nouvelle porte formellement l’idée de crise. En utilisant le rapprochement opéré par les études postcoloniales entre modernité et colonisation comme paradigme de lecture, cette thèse montre comment la nouvelle peut opérer une prise spécifique sur ce rapport et se révéler lieu de trouble. Dans le cadre de cette réflexion sur la propension de ce genre à déstabiliser la modernité politico-philosophique et les idéologies qu’elle charrie – la promotion de la raison, du savoir, du progrès – il apparaît que les nouvelles de Kipling et de Maugham opèrent selon des modalités différentes. Celles de Kipling interrogent poétiquement le politique et la modernité tels qu’ils apparaissent dans leur spécificité coloniale par le biais d’une écriture qui opère depuis les marges, ce par un double décalage par rapport au roman domestique. Le fait même de prendre pour objet la société coloniale, elle-même située sur les marges de la société métropolitaine anglaise, s’inscrit en effet dans une écriture du décentrement. Les nouvelles de Maugham s’énoncent elles aussi depuis certainesmarges mais s’inscrivent davantage dans un constat général du déclin de la civilisation européenne durant l’entre-deux-guerres et dans une réflexion sur la situation de l’écrivain face à divers centres, sources d’autorité et de savoir. Le trouble que produit la nouvelle est donc certes lié au statut de « voix solitaire » de cette dernière mais surtout à sa position de marginalité / Kipling’s and Maugham’s short stories respectively stage Anglo-Indian society during the Raj and English and Dutch colonial societies in interwar South-East Asia. In spite of contextual differences and the two specific moments when the authors wrote their short stories, the latter invariably deal with a problematic colonisation seen as a crisis while the genre of the short story formally conveys the notion of crisis. By using the relation between modernity and colonisation as it was conceptualised by the Postcolonial studies as a paradigm, this dissertation shows how short stories can operate a specific take on this relation and be considered as a site of disturbance. In this reflection on the propensity of short stories to destabilise political and philosophical modernity and the various ideologies it is associated with – such as the promotion of reason, of knowledge, of progress – Kipling’s and Maugham’s colonial short fictions seem to operate in different ways. Kipling’s short stories poetically question the “political” and modernity as they appear in the colonial paradigm through awriting that operates from a marginal position moving away from the domestic novel. By focusing on colonial society, itself being located on the margins of English metropolitan society, the writers’ works practise a decentering form of writing. Maugham’s short stories partake more of a general feeling about the decline of European civilisation in the interwar period but also reflect on the location of the writer who faces various centres which produce knowledge and cultural authority. The destabilising effect of the short story is certainly linked to its position as a “lonely voice” but above all to its marginal position
2

Identités et exotisme : représentations de soi et des autres dans la presse coloniale française au dix-neuvième siècle (1830 - 1880) / Identities and exoticism : representations of self and the others in the french colonial press of the nineteenth century (1830 - 1880)

Demougin, Laure 07 December 2017 (has links)
Sur les territoires colonisés par la France paraissent des journaux locaux qui suivent le développement national de la presse : entre 1830 et 1880, l’époque est médiatique et le journal est un support important des publications littéraires. Dans les colonies, les périodiques contiennent ainsi des textes adaptés à leurs territoires respectifs, mais publiés toujours selon la même structure, ce qui permet une comparaison entre les différentes stratégies conduisant à l’élaboration d’identités coloniales. Ces textes, par leur diversité et leurs évolutions, représentent une sorte de chaînon manquant entre la littérature des récits de voyage et la littérature coloniale qui se définit au tournant du XXe siècle : interrogés et étudiés sous cet angle, ils prennent valeur de corpus signifiant. Ils montrent en effet le rôle identitaire de cette littérature médiatique adaptée aux colonies : en adaptant l’exotisme aux conditions coloniale, en faisant varier le critère d’altérité et par bien d’autres moyens encore, la presse locale fonde en partie une attitude coloniale qui se retrouve, mutatis mutandis, dans l’empire colonial français. C’est également la raison pour laquelle le corpus médiatique colonial du XIXe siècle se trouve être au centre de connexions avec les textes de la littérature coloniale ainsi qu’avec les problématiques de l’écriture postcoloniale : lieu de publication, de nouveauté, de tentatives identitaires et d’essais génériques, le journal colonial a produit entre 1830 et 1880 des mécanismes d’écriture appelés à se développer par la suite. / Local newspapers were published in French colonial areas following the same evolution as the national newspapers: between 1830 and 1880, media-rich times, the press represents a significant publishing-platform for literary texts. Colonial newspapers contain texts adjusted to their respective geographic areas, but keep the same structure regardless, thereby allowing the comparison between the strategies leading to the building of colonial identities. The diversity and the different evolution pathways of these texts may then be considered as the missing link between the travel narratives and the early-20th century defined colonial literature. As such, they can undoubtedly be considered as a significant corpus of colonial times. These texts reflect the identity role this colonial-area adjusted media literature had: by adapting exoticism to the colonial conditions, by varying the criterion of alterity and by many other ways, local press founds, partially, a colonial attitude that can further be found, mutatis mutandis, in the French colonial empire. This is also the reason the 19th-century colonial-media corpus is at the crossroads of both colonial literature and postcolonial writing problematics: as a place for publication, novelty, identity essays, and literary genre essays, the colonial newspaper witnessed the creation, between 1830 and 1880, of writing mechanisms that would eventually develop later on.
3

Soi-même comme un sujet impérial. Littérature coloniale des années 1920 : le cas du Mozambique / Oneself as an Imperial Subject. Colonial Literature of the 1920s : the Case of Mozambique

Neves, Joao Manuel Matos das 14 December 2016 (has links)
Nous proposons, avec cette recherche, un parcours qui se veut exhaustif de la littérature coloniale portugaise des années 1920 en rapport avec le Mozambique. Dans une première partie, nous fournissons des données contextuelles et définissons des concepts opératoires d’analyse indispensables pour procéder à l’étude des récits coloniaux et de leur temps historique. Des données biographiques sur les principaux auteurs de cette période sont présentées, ainsi que leurs œuvres. L’analyse porte ensuite sur les deux grands vecteurs, géographique et morphologique, de constitution et de division des sujets coloniaux. La perception morphologique de l’autre, sur la base d’un référentiel géographique, se trouve directement liée aux représentations de la pensée raciale portugaise développées dans une large mesure à partir de la mythologie aryenne et du darwinisme social. Les récits à l’étude montrent comment les notions de « lutte des races » et de sélection des communautés les plus aptes contribuent à l’élaboration d’une « stratégie de la cruauté » et au déclenchement de flux de mort d’une grande intensité. Le double processus de déterritorialisation des populations par les conquêtes et de leur re‑territorialisation avec la transformation sociale de l’espace par le capitalisme colonial prend place dans un contexte politique totalitaire. L’instauration de la dictature raciale et la généralisation de la terreur engendrent l’astreinte des colonisés à une condition de servitude économique et sexuelle. Le désir colonial permet aussi l’émergence de formes d’hybridité sociale ou culturelle et la mise en cause de l’autorité discursive, immédiatement contrées par le développement d’une politique de domesticité coloniale. / This research proposes a very thorough examination of Portuguese colonial literature related to Mozambique in the 1920s. In the first part, contextual data is made available and concepts essential for carrying out the study of colonial texts in their historical time are defined. Biographical data about colonial authors and data about their works is presented. The analysis is then centred on the main cores, geographical and morphological, of the constitution and the division of the colonial subjects. The morphological perception of the other, based on a geographical reference, is directly related to the representations of Portuguese race‑thinking, developed to a large extent through Aryan Mythology and Social Darwinism. The texts studied show how the notions of the “struggle of the races” and of survival of the fittest among human communities contributed towards the elaboration of a “strategy of cruelty” and the unleashing of death flows of great intensity. The double process of deterritorialisation of populations through conquest and their reterritorialisation through the social transformation of space by colonial capitalism took place in a political context of totalitarianism. The installation of a racial dictatorship and the generalisation of terror forced the colonised into a position of economic and sexual servitude. The colonial desire also allowed the emergence of hybrid social or cultural forms and a questioning of discursive authority; those found an immediate opposition in the development of a politics of colonial domesticity.
4

Discours postcolonial et traduction de la littérature africaine subsaharienne après les années soixante : rémanences colonialistes

Kamgang, Emmanuel 29 November 2012 (has links)
La traduction postcoloniale de la littérature africaine europhone ne saurait s’inscrire dans le contexte colonial à proprement parler, où la traduction pouvait directement servir les intérêts de la colonisation. Les années 60 marquent la transition entre le discours du roman colonial, dimension essentielle du discours hégémonique occidental sur l’espace colonial africain, et celui du roman africain moderne. Si ce changement de perspective se reflète sur la traduction, celle de la littérature africaine reste le fait d’instances énonciatrices majoritairement occidentales. Or, le discours occidental sur l’altérité africaine s’étant constitué en un savoir qui subsiste à ce jour sous une forme ou une autre (rémanences), on peut s’interroger sur le positionnement d’une traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale par rapport à ce savoir dont la crise a présidé à l’éclosion de cette littérature anticoloniale qu’elle se propose de promouvoir. Autrement dit, la traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale est-elle à l’abri des représentations coloniales qui ont au fils des années voire des siècles façonné le regard de l’Occident sur l’Afrique? Pour aborder cette question, la traduction est posée ici, au-delà des considérations d’ordre linguistique et culturel – notamment l’hybridation de la langue d’écriture par les valeurs culturelles africaines – en termes de rapport à l’altérité. Dans une approche descriptive, les traductions française, anglaises et allemandes d’œuvres africaines représentatives de la postcolonialité ont été respectivement examinées dans une perspective comparative. Plus que de juger un acte de promotion de la littérature africaine au sein du canon universel, il faut d’abord voir ici l’occasion de revisiter le cadre théorique d’une traduction de soi, par opposition à une traduction de l’autre, la littérature africaine postcoloniale se définissant elle-même comme une écriture de soi, non pas en termes d’opposition binaire, mais bien dans une perspective hybride. Car, au-delà de sa dimension politique, la littérature africaine europhone assume la double identité propre à la postcolonialité.
5

Figures de l'espace et de la frontière dans la fiction de Rudyard Kipling / Literary Borderlines and the Spatial Imagination in Rudyard Kipling’s Fiction

Raimbault, Elodie 20 November 2009 (has links)
Voyageur durant toute sa vie, connaisseur de l’Inde, des États-Unis, de l’Afrique du Sud et du Sussex, défenseur de l’Empire britannique quand sa stabilité territoriale est menacée, Rudyard Kipling possède une expérience de l’espace mondial directe et physique qu’on retrouve problématisée sur les plans thématique, narratif et stylistique dans sa fiction. La notion de frontière produit à tous niveaux des relations de différentiation et d’opposition mais aussi de contact et d’échanges : le voyage se fait conquête, aventure ou vagabondage, le rapport à l’espace est politique ou poétique. L’espace impérial est nécessairement délimité et Kipling conçoit un Empire agent fédérateur d’une mosaïque de nations. Stylistiquement, la phrase de Kipling parvient de même à fédérer des langues et registres variés sans nuire à l’unité textuelle et la narration se fonde sur l’articulation entre les éléments individuels et l’ensemble. L’instance narrative crée des lignes de convergence qui relient entre eux les récits en créant des réseaux d’œuvre à œuvre, aboutissant à la construction partielle d’un monde cohérent et à une possibilité d’ouverture dans cet espace balisé. L’économie interne des œuvres les révèle en tant qu’objets composites et unifiés, faisant jouer poèmes et illustrations au sein de recueils de nouvelles, intrigue principale et micro récits dans les romans. Le texte est figuration à part entière lorsqu’il inclut une carte annotée et qu’il crée un espace typographique signifiant et moderne. Mettant en regard l’espace représentant et l’espace représenté, l’agencement du texte et celui du monde narratif qu’il peint, l’espace littéraire kiplingien fonctionne de façon dynamique. / Rudyard Kipling was a traveller all his life and a champion of the British Empire at the time when its territorial stability was put at risk; he knew India, the U.S.A., South Africa and Sussex intimately. His direct and physical experience of the globe frames the thematic, narrative and stylistic characteristics of his novels and short story collections. Through the notion of borderline, relationships of differentiation, opposition, contact and exchange are built up thematically, in the narrative and in the style: the traveller is represented as a conqueror, an adventurer or a wanderer and global space is apprehended either politically or poetically. Imperial space is necessarily delineated and Kipling conceives of an Empire federating a mosaic of nations. Likewise, Kipling’s sentences stylistically patch up diverse languages, dialects and registers without endangering their textual unity and his narration hinges on the relation between separate elements and the whole text. The narrative authority creates converging lines between stories and networks appear between books, building up a coherent fictional world which suggests the possibility of an opening in this highly demarcated space. In their internal organisation, the books are at once composite and unified, the main narrative interacting with poems and illustrations in the short story collections and with micro narratives in the novels. Text becomes truly figurative in the annotated maps and when the typographical space is modern and significant. Kipling’s literary space dynamically confronts physical territories and a linguistic representative space, the textual organisation and the narrative world it depicts.
6

L'imaginaire littéraire de la Polynésie au XIXe siècle : histoire d'une métamorphose (France, Royaume-Uni, USA) / The literary imaginary of Polynesia in the nineteenth century : a history of metamorphosis (France, United Kingdom, USA)

Alnatsheh, Abdel Rahman 21 June 2019 (has links)
Cette thèse traite de l’évolution des modes de représentations et de l’image du Polynésien dans les littératures française, anglaise et américaine depuis 1842, la date du Protectorat de Tahiti, jusqu’en 1911, la période qui précède la Première Guerre mondiale. Il s’agit d’une lecture postcoloniale analysant l’influence des facteurs temporels et culturels des voyageurs occidentaux sur l’image de l’Autre et sur sa transformation du bon sauvage ou du cannibale païen en métis tiraillé entre les traditions et la modernité. Cette analyse a pour ambition de tracer la métamorphose qui marque le discours occidental sur la Polynésie et qui atteint son paroxysme à partir de la fin du XIXe. Il est question de tracer les origines de cette métamorphose, son impact sur la littérature et de déterminer si cette évolution dans le discours colonial représente une prise de conscience de l’Autre ou bien s’il s’agit des symptômes avant-coureurs d’un état de décadence qui frapperait la littérature coloniale. / This thesis deals with the evolution of the modes of representation and the image of the Polynesian in the French, English, and American literatures since 1842, the date of the French Protectorate over Tahiti, until 1911, the period which precedes the First World War. It is about a postcolonial reading of the influence of temporal and cultural factors of Western travelers on the image of the Other, on its transformation from a Noble Savage or a Cannibal into a person who lives in a cultural hybridity, and who is in a conflict between tradition and modernity. This analysis aims to outline the metamorphosis that affects the Western discourse on Polynesia and which reaches its peak starting from the late nineteenth century. It endeavors to study the origins of this metamorphosis, its impact on the literature and to determine if the evolution of the colonial discourse represents a growing awareness of the Other or if it is only a kind of warning symptoms of a literary decadence.
7

Discours postcolonial et traduction de la littérature africaine subsaharienne après les années soixante : rémanences colonialistes

Kamgang, Emmanuel 29 November 2012 (has links)
La traduction postcoloniale de la littérature africaine europhone ne saurait s’inscrire dans le contexte colonial à proprement parler, où la traduction pouvait directement servir les intérêts de la colonisation. Les années 60 marquent la transition entre le discours du roman colonial, dimension essentielle du discours hégémonique occidental sur l’espace colonial africain, et celui du roman africain moderne. Si ce changement de perspective se reflète sur la traduction, celle de la littérature africaine reste le fait d’instances énonciatrices majoritairement occidentales. Or, le discours occidental sur l’altérité africaine s’étant constitué en un savoir qui subsiste à ce jour sous une forme ou une autre (rémanences), on peut s’interroger sur le positionnement d’une traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale par rapport à ce savoir dont la crise a présidé à l’éclosion de cette littérature anticoloniale qu’elle se propose de promouvoir. Autrement dit, la traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale est-elle à l’abri des représentations coloniales qui ont au fils des années voire des siècles façonné le regard de l’Occident sur l’Afrique? Pour aborder cette question, la traduction est posée ici, au-delà des considérations d’ordre linguistique et culturel – notamment l’hybridation de la langue d’écriture par les valeurs culturelles africaines – en termes de rapport à l’altérité. Dans une approche descriptive, les traductions française, anglaises et allemandes d’œuvres africaines représentatives de la postcolonialité ont été respectivement examinées dans une perspective comparative. Plus que de juger un acte de promotion de la littérature africaine au sein du canon universel, il faut d’abord voir ici l’occasion de revisiter le cadre théorique d’une traduction de soi, par opposition à une traduction de l’autre, la littérature africaine postcoloniale se définissant elle-même comme une écriture de soi, non pas en termes d’opposition binaire, mais bien dans une perspective hybride. Car, au-delà de sa dimension politique, la littérature africaine europhone assume la double identité propre à la postcolonialité.
8

Discours postcolonial et traduction de la littérature africaine subsaharienne après les années soixante : rémanences colonialistes

Kamgang, Emmanuel January 2012 (has links)
La traduction postcoloniale de la littérature africaine europhone ne saurait s’inscrire dans le contexte colonial à proprement parler, où la traduction pouvait directement servir les intérêts de la colonisation. Les années 60 marquent la transition entre le discours du roman colonial, dimension essentielle du discours hégémonique occidental sur l’espace colonial africain, et celui du roman africain moderne. Si ce changement de perspective se reflète sur la traduction, celle de la littérature africaine reste le fait d’instances énonciatrices majoritairement occidentales. Or, le discours occidental sur l’altérité africaine s’étant constitué en un savoir qui subsiste à ce jour sous une forme ou une autre (rémanences), on peut s’interroger sur le positionnement d’une traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale par rapport à ce savoir dont la crise a présidé à l’éclosion de cette littérature anticoloniale qu’elle se propose de promouvoir. Autrement dit, la traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale est-elle à l’abri des représentations coloniales qui ont au fils des années voire des siècles façonné le regard de l’Occident sur l’Afrique? Pour aborder cette question, la traduction est posée ici, au-delà des considérations d’ordre linguistique et culturel – notamment l’hybridation de la langue d’écriture par les valeurs culturelles africaines – en termes de rapport à l’altérité. Dans une approche descriptive, les traductions française, anglaises et allemandes d’œuvres africaines représentatives de la postcolonialité ont été respectivement examinées dans une perspective comparative. Plus que de juger un acte de promotion de la littérature africaine au sein du canon universel, il faut d’abord voir ici l’occasion de revisiter le cadre théorique d’une traduction de soi, par opposition à une traduction de l’autre, la littérature africaine postcoloniale se définissant elle-même comme une écriture de soi, non pas en termes d’opposition binaire, mais bien dans une perspective hybride. Car, au-delà de sa dimension politique, la littérature africaine europhone assume la double identité propre à la postcolonialité.
9

La Négritude dans la littérature afro-caribéenne contemporaine: mort ou transformation?

Bassong-DesRochers, Lova 01 May 2015 (has links)
Née à Paris dans les années 30, la Négritude, mouvement littéraire, culturel et politique a largement dominé les textes afro-caribéens dans la première partie du XXème siècle. Ses pères que sont Léon-Gontran Damas, Aimé Césaire et Léopold Sedar entendaient, à travers elle, lutter contre le réductionnisme esclavagiste et colonial qu’avaient subi et que continuaient de subir les peuples Noirs. Sur le plan politique, son émergence coïncida avec la montée des mouvements nationalistes en Afrique, dans les Caraïbes ainsi qu’en Amérique Latine. Or, malgré son apport au monde Noir, à partir des années 60 elle devint la cible d’attaques virulentes de toutes parts. En effet, la considérant comme désuète, essentialiste et abstraite, plusieurs critiques se sont levés pour violemment dénoncer ses exubérances et limites. C’est ainsi que jadis célébré, ce mode de réinsertion des peuples Noirs dans la modernité fut rejeté à tel point que nos jours il existe rarement des auteurs francophones qui se réclament encore de cette école de pensée. Toutefois, compte-tenu du nombre considérable de romans afro- antillais contemporains qui continuent de prôner la valorisation du Noir et de sa culture, dans ce travail nous essayons de prouver que, bien que contestée, la Négritude a toujours pignon sur rue. Pour ce faire, à travers une analyse de trois œuvres d’auteurs afro-caribéens modernes, à savoir : Fleur de Barbarie de Gisèle Pineau, Le Ventre de l’Atlantique de Fatou Diome et Demain J’aurai vingt-ans d’Alain Mabanckou nous rendons compte des relents de la Négritude dans la littérature francophone actuelle. / Graduate / lova89@hotmail.com

Page generated in 0.4661 seconds