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Les lieux de la critique de théâtre en France : enjeux esthétiques et convictions politiques : 1964-1981 / Loci of theatre critique in France : aesthetic issues and political convictions : 1964-1981Valette, Léa 04 November 2014 (has links)
Ce travail étudie les liens qui relient la critique dramatique à une forme d’engagement politique dont certaines revues généralistes ont été porteuses du milieu des années 1960 au début des années 1980, à partir d’un corpus d’articles parus dans Les Temps modernes, Esprit et La Quinzaine Littéraire, dont la plupart sont respectivement signés par Renée Saurel, Alfred Simon et Gilles Sandier. La politisation de cette critique se manifeste dans laconception qu’elle professe du rôle du théâtre dans la société, dans les critères qu’elle applique à l’analyse des spectacles, dans sa participation aux débats des milieux artistiques et intellectuels, mais aussi dans l’acte même de l’écriture. La critique théâtrale pratiquée dans ces revues tend à se distinguer à la fois de la chronique journalistique et ducommentaire savant. Si sa périodicité lui permet de suivre l’actualité de la scène française (et surtout celle du théâtre public parisien), elle entend rompre avec le modèle traditionnel du compte-Rendu journalistique effectué sur un mode impressioniste. Elle tente d’expliciter ses critères de jugement en les rapportant aux problèmes théoriques soulevés par le marxisme, le brechtisme ou encore le structuralisme. Pour ce faire, elle s’ouvre à de nouveaux domaines de controverse comme celui des politiques culturelles. Bien qu’elle reconnaisse un certain degré d’autonomie aux questions esthétiques, elle considère l’écriture et la mise en scène au prisme de l’efficacité politique, en vue de promouvoir un théâtre véritablement populaire. Support matériel et instance symbolique, la revue constitue un lieu propice pour une critique alliant la revendication politique à l’exigence de savoir. / This research project aims to analyse the links between drama critique and political commitment, manifest in a number of reviews from the mid-1960s to the early 1980s. This investigation focuses on a corpus of articles published in Les Temps Modernes, Esprit and La Quinzaine Littéraire, most often signed by, respectively, Renée Saurel, AlfredSimon, and Gilles Sandier. This critique’s politicisation is most evident in four main areas, namely: its conception of the social function of theatre; in the selected criteria used to analyse performances; in its active involvment in the artistic and intellectual debates of the time; as well as in the very act of critical writing. The particular form of theatre critique emerging from these reviews tends to differ both from the journalistic column and from the scholarly commentary. These reviews’ publishing frequency allows this form of critique toremain topical in regards to contemporary french (and particularly public parisian) theatre; however, these texts also seek to break away from the traditional model of the theatre review and its impressionist mode. This critical movement attempts to explicate its criteria of appraisal by basing itself on the theoretical issues raised by Marxism, brechtism and/or structuralism. In so doing, it opens up its focus to include new controversial areas, such as debates on cultural policies. Despite aknowledging some form of autonomy to aesthetic issues, this critique analyses writing and mise-En-Scène through the lens of political efficiency, as a means to develop a genuine popular theatre. These reviews, considered here both as materialised spaces for intellectual debate and as objects of symbolic authority, become fertile loci in which to foster a new form of critique aiming to combine the development of theoretical frameworks with political commitment.
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Cinéma et vidéo saisis par par le féminisme (France, 1968-1981) / Cinema and Video Captured by Feminism (France, 1968-1981)Fleckinger, Hélène 09 December 2011 (has links)
Mai 1968 en France ouvre la voie à un renouveau du cinéma d'intervention sociale et politique, qui adopte le plus souvent la forme documentaire. Deux ans plus tard, émerge le Mouvement de libération des femmes (MLF), un "nouveau féminisme" qui invite les femmes à lutter contre leur oppression spécifique et pour la libre disposition de leur corps et de leur sexualité. Cette thèse propose d'étudier les rapports qui se nouent entre cinéma, vidéo et féminisme entre 1968 et 1981 en France, sous les angles à la fois historique et esthétique, des pratiques de production/diffusion et des formes filmiques. Comment la caméra a-t-elle été investie pour accompagner et populariser les luttes féministes ? Quel a été l'impact du féminisme dans le champ cinématographique et vidéographique ? Un parcours au cœur d'un corpus filmique riche, protéiforme et méconnu doit permettre de dessiner cette histoire complexe et de montrer que, puissant instrument de contre-pouvoir et d'agitation directe, la caméra s'impose aussi aux femmes comme un moyen d'expression et de créativité privilégié dans leur quête d'identité individuelle et collective. La première partie revient sur l'irruption de la "question des femmes" à l'intérieur du cinéma militant reconfiguré après mai 1968 : l'ouverture d'un front féministe spécifique au sein d'un cinéma orienté principalement vers la lutte des classes se révèle très limitée et parfois conflictuelle. La seconde partie interroge l'apparition d'une pratique féministe autonome des femmes, qui s'orientent vers une démarche politique d'auto-représentation, dans le champ de la vidéo militante. S'emparer de la caméra répond ici à une exigence politique de prise de parole et de réappropriation de leur corps et de leur sexualité par l'image. Au-delà du noyau dur des films d'intervention, la troisième partie interroge les usages et les politiques féministes du cinéma. Elle soumet en particulier le "cinéma des femmes" à l'épreuve du féminisme, au crible de ses théories et de ses pratiques. / May 1968 in France opens the way to a renewal of a cinema of social and political intervention that most often adopts a documentary form. Two years later, the Women's Liberation Movement a "new feminism" emerges and invites women to fight against their own oppression and for a freedom of choice with matters regarding their body and their sexuality. This thesis proposes to study the relations forged between cinema, video and feminism between 1968 and 1981 in France, both historically and aesthetically, in terms of production/distribution practices and film forms. In what ways has the camera been invested with the task of accompanying and popularizing feminist struggles ? What has the impact of feminism been in the field of cinema and video ? A look at a rich, diverse and little known body of films allows us to trace this complex history and to show that, as a powerful anti¬establishment and direct action instrument, the camera imposes itself as a preferred means of expression and creativity in women's search for an individual and collective identity. The first part addresses the sudden development of the "woman question" in a militant cinema that reconfigures itself after May 1968 : the opening of a specific feminist coalition within a cinema that was mostly oriented towards class struggle reveals itself as very limited and sometimes antagonistic. The second part questions the appearance of an autonomous feminist practice by women that takes a political approach to self-representation in the field of video activism. Here, taking hold of the camera is a response to a political need to speak out and to reappropriate their body and their sexuality through the image. Beyond the hard core of militant films, the third part examines the uses and the feminist politics of cinema. In particular, it puts "women's cinema" to the test in terms of feminism in order to closely examine its theories and practices.
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Des collectifs de cinéma militant dans la France de l' après 1968 : micro-histoire de Slon et Iskra (1967-1988) / Activist cinema collectives in post 1968 France : microhistory of Sron and Iskra (1967-1988)Roudé, Catherine 08 December 2015 (has links)
Par le biais de deux groupes de production issus de la même base, Slon (1968-1973) et Iskra qui lui succède, cette thèse interroge les modalités d'intervention politique d'une partie des acteurs du champ cinématographique français, de la fin des années 1960 à la fin des années 1980. Ce travail s'attache à la notion de collectif de cinéma militant, telle que forgée au cours de la période au prisme de la production, de la réalisation et de la circulation des œuvres issues de ce contexte. La formation du collectif militant passe d'abord par l'élaboration de modèles de productions spécifiques s'opposant au fonctionnement de l'industrie cinématographique. Difficile à accorder aux contraintes du champ, la recherche structurelle menée par les groupes formés dans l'après 1968 est constante jusqu'au début des années 1980, période à laquelle les acteurs du cinéma militant entament un mouvement inverse d'institutionnalisation. La confrontation des œuvres produites dans ce cadre, répondant aux temps forts du mouvement social, avec les pratiques revendiquées montre la diversité des voies d'engagement en cinéma ainsi que la difficulté de mettre en pratique l'idéal collectif. Certains films révèlent aussi une disproportion entre les ambitions des structures de production et leurs capacités d’action. La manière dont Slon et Iskra organisent la diffusion d'un catalogue constitué de nombreux films réalisés dans d'autres cadres fait émerger des pratiques qui n'ont pas été prévues dans leurs tâches originelles. Mobilisant de nouveaux acteurs au sein du groupe comme à l'extérieur, la distribution impacte fortement le fonctionnement du collectif. C'est finalement au moyen de cette activité que les membres d'Iskra parviennent à adapter la structure aux mutations du paysage audiovisuel français jusque dans les années 1980. / This thesis questions the modalities of political intervention among protagonists of the French cinematographic field from the late '60s until the late '80s, through the study of the two production groups derived from one and the same basis, Slon ( 1969-1973), followed by Iskra. This work concentrates on the concept of collective activist cinema, faithful to its definition forged during the given timespan, through the prism of production, of the execution and circulation of works produced in this context. The development of the activist collective firstly goes through the elaboration of specific production patterns in opposition with the functioning of the film industry. Difficult to reconcile with the inherent constraints of the film industry, the structural research led by groups fonned after 1968 is a constant until the early '80s, when cinema activists initiate a reverse movement, towards institutionalization. The confrontation between the movies accomplished in this background in response to the key moments of the social movement and according to the claimed policies, shows both the diversity of ways in the commitment through cinema and the difficulty in turning the collective ideal into hard facts. Some of the works studied also reveal the discrepancy between the ambitions of their production structures and their actual capacity for action. The way Slon and Iska organize the distribution of their catalogue made up of numerous products realized in contexts other than the initial, gives rise to new schemes which were not anticipated among their original tasks. Mobilizing new human resources from both inside and outside the group, the distribution had a huge impact on the manner the collective functioned as a whole. It is by the means of this very activity that the members of Iskra finally adapt their structure to the shifts occurred in the broadcasting field ail along through the '80s.
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