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Le rôle adaptatif de la tristesse dans le deuil d’un parent chez l’endeuillé adulte

Couët-Garand, Alexandre 01 1900 (has links)
Le deuil normal, ou résilient, a souvent été laissé pour compte dans la littérature, au profit de l’intérêt plus grand porté au deuil pathologique. Cette réalité, qui s’inscrit dans le cadre d’une culture de médicalisation, a pu contribuer à la normalisation de la vision du deuil comme nuisible au fonctionnement et inutilement souffrant. Or, un certain regain d’intérêt pour l’étude des processus du deuil normal est visible dans la littérature, l’idée que le deuil résilient est en fait plus répandu que les deuils plus difficiles n’ayant été que récemment démontrée empiriquement (Bonanno, 2009). Une confusion demeure quant au rôle des émotions liées au deuil, qui sont souvent vues comme des symptômes, étant mal différenciées les unes des autres dans leur nature et leur fonction. Pourtant, la tristesse, apanage d’un deuil résilient et sain, aurait une fonction adaptative, contrairement à la détresse et la dépression, qui évoquent davantage le processus de séparation entre l’enfant et sa figure d’attachement. En effet, l’enfant, lors du départ de la figure d’attachement, vit une émotion débordante et intolérable, la protestation, suivie d’un état de désespoir. Ces émotions seraient ainsi qualitativement différentes, et non seulement quantitativement différentes. Cette thèse vise donc d’une part, via un volet théorique, à proposer un modèle du deuil résilient, mais aussi du deuil pathologique, en lien avec la tristesse, la détresse et la dépression, redonnant à chacune leur juste place. Ces deux types de deuil sont présentés comme les extrêmes d’un continuum entre lesquels toute variation peut exister. La tristesse, dans ce modèle, est dépeinte comme une émotion utile, jouant un rôle dans l’acceptation de la perte et dans la capacité à lui donner un sens. D’autre part, un volet empirique s’intéresse à l’expérience subjective de la tristesse chez des endeuillés résilients adultes ayant perdu un parent. Des entrevues semi-structurées ont été conduites auprès de six participants, et les résultats ont été analysés avec une approche qualitative, l’Analyse Phénoménologique Interprétative (IPA). Les résultats montrent que la tristesse était vécue comme étant tolérable, comme ayant une fonction adaptative et un sens, même si elle reste désagréable à vivre. Comme le deuil n’est pas vécu en vase clos, un surplus de matériel à métaboliser et des circonstances externes variables, ainsi que des variations dans les capacités de mentalisation, peuvent expliquer la présence d’autres expériences émotionnelles et de symptômes somatiques. La tristesse semble toutefois être un ingrédient essentiel d’un deuil résilient, où la personne demeure fonctionnelle et n’est triste que par courtes périodes, venant par vagues. Les implications cliniques et diagnostiques de ces résultats ainsi que du modèle présenté dans cette thèse sont abordées. / Normal, or resilient, grief has often been neglected in the literature, overshadowed by the greater number of studies on pathological grief. This fact, congruent with the trend towards a culture of medicalization, can explain the normalization of the idea of grief as uselessly painful, or even harmful, a nuisance to productivity and functioning. On the other hand, there has been a growing interest in the processes of normal grief in recent years, the idea that resilient grief is more common than pathological grief having only been recently supported by empirical research (Bonanno, 2009). However, the function and nature of grief-related emotions, which are often seen as symptoms, still isn’t clear. Sadness, contrarily to common knowledge, seems to be a healthy characteristic of resilient grief, and could have an adaptive function, whereas distress and depression would evoke the protest and despair phases of the separation between the child and her attachment figure. Thus, these three affective experiences would be qualitatively, and not only quantitatively, distinct. This thesis aims to present, in its first part, a theoretical model of both resilient and pathological grief, elaborating on the function and place of sadness, distress and depression. These two types of grief are presented as the extremes of a continuum, in between which any number of variations could exist. Sadness, in this model, is depicted as a useful emotion that plays a part in the acceptation of loss and in the creation of a meaning. In its second, empirical part, the subjective experience of sadness in resilient grieving adults who lost a parent is observed. Semi-structured interviews were conducted with six participants, and the results were analyzed using Interpretative Phenomenological Analysis (IPA). Results show that sadness was experienced as tolerable, adaptive, and making sense, even if it was painful. As grief is never an isolated experience in life, circumstances and concurrent events, and variations in mentalization abilities, can explain the presence of other emotions or of somatic symptoms. Sadness, however, seems to be an essential ingredient of resilient grief, where the person remains functional, but is sad only by shorts bursts, coming in waves. The clinical and diagnostic implications of these results and of the theoretical model presented in this thesis are discussed.

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