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L'effet de l'âge sur la performance de rappel mnémonique volontaire chez l'enfantDionne, Joannie January 2010 (has links) (PDF)
Le rappel volontaire, en contraste avec le rappel automatique, est la capacité d'isoler en mémoire une composante qui est liée de façon arbitraire avec d'autres dimensions mémorisées et de rapporter cette composante, spécialement dans un contexte de haute interférence provenant d'évènements similaires (Petrides, 2002). Le cortex préfrontal ventrolatéral est impliqué de façon sélective dans le contrôle de ce rappel volontaire chez l'adulte et chez le primate (Cadoret et al, 2001 ; Cadoret et Petrides, 2007). Le but de cette étude était d'examiner les capacités de rappel volontaire chez l'enfant.
Trois groupes d'enfants âgés de 6, 8 et 11 ans (n=70) ont été testés sur une tâche qui a été construite originalement pour des études d'imagerie chez l'adulte et chez le singe. Le principe de la tâche est de présenter durant la première phase d'encodage, un stimulus comprenant plusieurs composantes et ensuite après un court délai, de présenter une question demandant au sujet de rapporter un aspect de ce stimulus encodé comme sa couleur, sa forme, etc. Finalement, après un second délai, durant la phase test, un stimulus test est présenté et le sujet doit décider si ce stimulus correspond à l'aspect particulier que le sujet devait se rappeler. Les enfants étaient testés sous deux conditions. Dans la condition 1, ils devaient mémoriser soit la forme ou la couleur du stimulus précédemment encodé. Dans la condition 2, ils devaient mémoriser la forme, la couleur ou le son du stimulus encodé. Les résultats principaux démontrent qu'entre 6 et 11 ans, les enfants sont capables de rappel volontaire, c'est-à-dire d'isoler en mémoire une caractéristique visuelle particulière suite à une instruction et dans un contexte interférent. Cette capacité chez l'adulte, est supportée par le cortex préfrontal ventrolatéral. Néanmoins, chez les enfants en bas âge (< 8 ans) cette capacité est encore vulnérable et dépend de la composante qui doit être mémorisée ainsi que de la difficulté de la décision à prendre lors de la situation test. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rappel mnémonique volontaire, Enfants d'âge préscolaire, Cortex préfrontal ventrolatéral, Tâche de rappel.
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Méta-analyse sur l'entraînement de la mémoire de travail chez les personnes âgées sainesRacine, Éva 19 September 2018 (has links)
Le vieillissement normal entraîne une baisse de certaines capacités cognitives qui ont un impact sur le fonctionnement quotidien des personnes âgées. Entre autres, la mémoire épisodique, les fonctions attentionnelles et les fonctions exécutives déclinent avec l’avancée en âge. La mémoire de travail (MdT), tel que définie par Baddeley (1992), est une fonction cognitive qui comprend plusieurs composantes qui chevauchent les fonctions attentionnelles et exécutives. Les deux souscomposantes d’emmagasinage nous permettent de maintenir de l’information sur une très courte période de temps, alors que la composante de l’administrateur central distribue les ressources attentionnelles pour nous permettre de traiter et manipuler l’information en MdT. La MdT est impliquée dans plusieurs activités de la vie quotidienne et est reconnue pour décliner dans le vieillissement normal. Il est donc important de vérifier si l’entraînement cognitif permet d’améliorer les capacités de MdT chez les personnes âgées saines. Ce mémoire doctoral étudie l’efficacité de l’entraînement cognitif de la MdT pour améliorer la MdT et vérifie l’impact de l’entraînement de la MdT sur d’autres fonctions cognitives et variables. Une métaanalyse a été réalisée étant donné les résultats divergents obtenus dans les études empiriques et les recensions systématiques antérieures. Au terme de la recherche documentaire, vingt articles ont été inclus, représentant vingt-deux comparaisons inter-groupes. Le Chapitre I dresse le tableau neurocognitif du vieillissement normal et présente l’état des connaissances actuelles sur l’entraînement de la MdT chez les personnes âgées saines. Le Chapitre II présente les résultats de la méta-analyse, principalement une efficacité limitée des programmes d’entraînement de la MdT chez les personnes âgées saines. Le Chapitre III étaye différentes hypothèses explicatives et des recommandations pour les études futures sur l’entraînement de la MdT chez les personnes âgées saines.
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Contribution de la mémoire secondaire à la performance en rappel sériel immédiatSaint-Aubin, Jean 23 February 2022 (has links)
Cette étude s'intéresse aux processus contribuant à la performance en rappel sériel immédiat. Outre l'apport de la boucle phonologique (Baddeley, 1986, 1990),l'hypothèse d'une participation de la mémoire secondaire est explorée. Suivant cette proposition, une amélioration de la performance suite à un regroupement des simulien fonction d'une catégorie sémantique commune est attendue. Les sujets doivent effectuer le rappel de listes de six mots qui proviennent soit de la même catégories émantique (condition homogène), soit de six catégories différentes (condition hétérogène). Seize sujets sont soumis aux deux conditions expérimentales(homogène et hétérogène) qui sont réalisées seules et avec une suppression articulatoire. Tel que prédit, les résultats montrent (A) une supériorité de la condition homogène sur la condition hétérogène (Q<.0001 ); (B) une diminution de la performance pour les deux conditions lors de la suppression articulatoire (Q<.0001 ); (C) aucune interaction entre la suppression articulatoire et la condition sémantique (F<1 ). L'effet additif de l'organisation intra-liste et de la suppression articulatoire est interprété en invoquant une contribution indépendante de la boucle phonologique et de la mémoire secondaire à la performance en rappel sériel immédiat.
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L'utilisation de la musique comme support de nouveaux apprentissages dans le vieillisement normal et la maladie d'AlzheimerMoussard, Aline 22 May 2012 (has links) (PDF)
L'objectif de ce travail de thèse est d'évaluer le potentiel de la musique comme support mnémotechnique pour l'acquisition de nouvelles informations chez des personnes âgées saines et atteintes de la maladie d'Alzheimer (MA). Les bénéfices de la musique sur la cognition ont souvent été mis en évidence, y compris chez des populations âgées ou atteintes de démence. Parallèlement, chez des sujets jeunes, l'idée que la musique peut servir de support pour la mémoire a été largement débattue. Pourtant, très peu d'études ont posé cette question auprès de populations âgées ou dans la démence, malgré le besoin persistant de stratégies d'intervention dans ce domaine. Dans le présent travail, deux études sont menées dans une cohorte de 8 participants atteints d'un stade léger de la maladie d'Alzheimer, et 7 participants âgés sains appariés en âge et niveau de scolarité. La première étude porte sur la mémoire verbale, et compare l'apprentissage et la rétention de paroles (textes inconnus) présentées de manière récitée ou chantée. Lorsque les paroles sont chantées, différents degrés de familiarité de la mélodie sont contrastés. Aussi, l'action motrice étant intimement liée à l'écoute musicale, nous contrastons deux procédures d'apprentissage impliquant (ou non) la production synchronisée des paroles à mémoriser pendant l'encodage : le participant est invité à chanter à l'unisson avec un modèle (ou à écouter simplement sans chanter). Les résultats de cette étude sont présentés et discutés dans les deux premiers articles de la partie expérimentale. Ils suggèrent globalement que la musique n'aide pas l'apprentissage en rappel immédiat ; un effet délétère est même observé lorsque la mélodie utilisée est non familière. Par contre, la musique favorise la rétention à long terme des paroles, principalement pour les participants MA. Elle ne semble cependant pas interagir avec la procédure d'apprentissage impliquant le chant à l'unisson. La seconde étude porte sur l'apprentissage de séquences de gestes. Suivant la même logique que dans la première étude, nous explorons l'influence d'un accompagnement musical (versus apprentissage en silence) et d'une procédure d'apprentissage avec production synchronisée (versus observation) des gestes durant l'encodage. Les résultats (article 3) ne montrent pas non plus d'interaction entre l'accompagnement et la procédure d'apprentissage, mais différents effets de chaque composante sur les deux groupes de participants. Effectuer les gestes en synchronie avec un modèle lors de l'encodage est bénéfique pour les sujets Contrôles, mais plutôt délétère pour les participants MA. Par contre, l'accompagnement musical favorise davantage l'apprentissage chez les sujet MA que chez les Contrôles. En discussion générale, nous discutons les implications de ces résultats pour la neuropsychologie fondamentale et clinique, et proposons notamment différentes recommandations visant à maximiser ces effets et à les rendre pertinents pour l'usage thérapeutique en stimulation cognitive.
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L'utilisation de la musique comme support de nouveaux apprentissages dans le vieillisement normal et la maladie d'Alzheimer / Using music as a mnemonic in normal aging and Alzheimer’s diseaseMoussard, Aline 22 May 2012 (has links)
L’objectif de ce travail de thèse est d’évaluer le potentiel de la musique comme support mnémotechnique pour l’acquisition de nouvelles informations chez des personnes âgées saines et atteintes de la maladie d’Alzheimer (MA). Les bénéfices de la musique sur la cognition ont souvent été mis en évidence, y compris chez des populations âgées ou atteintes de démence. Parallèlement, chez des sujets jeunes, l’idée que la musique peut servir de support pour la mémoire a été largement débattue. Pourtant, très peu d’études ont posé cette question auprès de populations âgées ou dans la démence, malgré le besoin persistant de stratégies d’intervention dans ce domaine. Dans le présent travail, deux études sont menées dans une cohorte de 8 participants atteints d’un stade léger de la maladie d’Alzheimer, et 7 participants âgés sains appariés en âge et niveau de scolarité. La première étude porte sur la mémoire verbale, et compare l’apprentissage et la rétention de paroles (textes inconnus) présentées de manière récitée ou chantée. Lorsque les paroles sont chantées, différents degrés de familiarité de la mélodie sont contrastés. Aussi, l’action motrice étant intimement liée à l’écoute musicale, nous contrastons deux procédures d’apprentissage impliquant (ou non) la production synchronisée des paroles à mémoriser pendant l’encodage : le participant est invité à chanter à l’unisson avec un modèle (ou à écouter simplement sans chanter). Les résultats de cette étude sont présentés et discutés dans les deux premiers articles de la partie expérimentale. Ils suggèrent globalement que la musique n’aide pas l’apprentissage en rappel immédiat ; un effet délétère est même observé lorsque la mélodie utilisée est non familière. Par contre, la musique favorise la rétention à long terme des paroles, principalement pour les participants MA. Elle ne semble cependant pas interagir avec la procédure d’apprentissage impliquant le chant à l’unisson. La seconde étude porte sur l’apprentissage de séquences de gestes. Suivant la même logique que dans la première étude, nous explorons l’influence d’un accompagnement musical (versus apprentissage en silence) et d’une procédure d’apprentissage avec production synchronisée (versus observation) des gestes durant l’encodage. Les résultats (article 3) ne montrent pas non plus d’interaction entre l’accompagnement et la procédure d’apprentissage, mais différents effets de chaque composante sur les deux groupes de participants. Effectuer les gestes en synchronie avec un modèle lors de l’encodage est bénéfique pour les sujets Contrôles, mais plutôt délétère pour les participants MA. Par contre, l’accompagnement musical favorise davantage l’apprentissage chez les sujet MA que chez les Contrôles. En discussion générale, nous discutons les implications de ces résultats pour la neuropsychologie fondamentale et clinique, et proposons notamment différentes recommandations visant à maximiser ces effets et à les rendre pertinents pour l’usage thérapeutique en stimulation cognitive. / This thesis research aims to test the potential of music as a mnemonic support for new learning in normal elderly and Alzheimer’s disease (AD) participants. Several studies have highlighted the beneficial effects of music on cognition in aging and dementia. At the same time, in young adults, the idea that music could serve as a mnemonic support is highly debated. Yet, very few studies addressed this question in aging or dementia. In the present work, we conduct two studies in a cohort of 8 mild Alzheimer’s disease and 7 matched control participants. The first study concerns verbal memory, and compares learning and different retention delays of lyrics (unknown texts) that are either spoken or sung. When lyrics are sung, different degrees of melody familiarity are contrasted. Moreover, as motor activity is strongly related to music, we compare two learning procedures that are either synchronized or not with the production of these lyrics during encoding: 1) participants sing in unison with the model or 2) participants hear the model without singing. Results of this study are presented and discussed in the first two articles of the experimental section. Globally, music does not show aid for learning measured in immediate recall; we even observed a harmful effect when lyrics are sung on a non-familiar melody. But music helps long-term retention of lyrics, particularly for AD participants. Nevertheless, music does not clearly interact with learning procedure involving unison singing. The second study of the thesis investigates the learning of gesture sequences. Similarly to the first study, we explore influence of music versus silence as background accompaniment, and synchronized production versus observation of gestures during encoding. Results (article 3) showed again no interaction between background accompaniment and learning procedure, but different effects of each variable on both groups. Learning gestures with synchronized production is beneficial for normal controls, but harmful for AD participants. On the other hand, musical accompaniment led to greater benefit for AD participants than for controls. In the general discussion, we present the implications of these results for fundamental and clinical neuropsychology. We propose some recommendations to maximize these effects and make them relevant for therapeutic care.
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L'utilisation de la musique comme support de nouveaux apprentissages dans le vieillissement normal et la maladie d'AlzheimerMoussard, Aline 04 1900 (has links)
L’objectif de ce travail de thèse est d’évaluer le potentiel de la musique comme support mnémotechnique pour l’acquisition de nouvelles informations chez des personnes âgées saines et atteintes de la maladie d’Alzheimer (MA). Les bénéfices de la musique sur la cognition ont souvent été mis en évidence, y compris chez des populations âgées ou atteintes de démence. Parallèlement, chez des sujets jeunes, l’idée que la musique peut servir de support pour la mémoire a été largement débattue. Pourtant, très peu d’études ont posé cette question auprès de populations âgées ou dans la démence, malgré le besoin persistant de stratégies d’intervention dans ce domaine. Dans le présent travail, deux études sont menées dans une cohorte de 8 participants atteints d’un stade léger de la maladie d’Alzheimer, et 7 participants âgés sains appariés en âge et niveau de scolarité. La première étude porte sur la mémoire verbale, et compare l’apprentissage et la rétention de paroles (textes inconnus) présentées de manière récitée ou chantée. Lorsque les paroles sont chantées, différents degrés de familiarité de la mélodie sont contrastés. Aussi, l’action motrice étant intimement liée à l’écoute musicale, nous contrastons deux procédures d’apprentissage impliquant (ou non) la production synchronisée des paroles à mémoriser pendant l’encodage : le participant est invité à chanter à l’unisson avec un modèle (ou à écouter simplement sans chanter). Les résultats de cette étude sont présentés et discutés dans les deux premiers articles de la partie expérimentale. Ils suggèrent globalement que la musique n’aide pas l’apprentissage en rappel immédiat ; un effet délétère est même observé lorsque la mélodie utilisée est non familière. Par contre, la musique favorise la rétention à long terme des paroles, principalement pour les participants MA. Elle ne semble cependant pas interagir avec la procédure d’apprentissage impliquant le chant à l’unisson. La seconde étude porte sur l’apprentissage de séquences de gestes. Suivant la même logique que dans la première étude, nous explorons l’influence d’un accompagnement musical (versus apprentissage en silence) et d’une procédure d’apprentissage avec production synchronisée (versus observation) des gestes durant l’encodage. Les résultats (article 3) ne montrent pas non plus d’interaction entre l’accompagnement et la procédure d’apprentissage, mais différents effets de chaque composante sur les deux groupes de participants. Effectuer les gestes en synchronie avec un modèle lors de l’encodage est bénéfique pour les sujets Contrôles, mais plutôt délétère pour les participants MA. Par contre, l’accompagnement musical favorise davantage l’apprentissage chez les sujet MA que chez les Contrôles. En discussion générale, nous discutons les implications de ces résultats pour la neuropsychologie fondamentale et clinique, et proposons notamment différentes recommandations visant à maximiser ces effets et à les rendre pertinents pour l’usage thérapeutique en stimulation cognitive. / This thesis research aims to test the potential of music as a mnemonic support for new learning in normal elderly and Alzheimer’s disease (AD) participants. Several studies have highlighted the beneficial effects of music on cognition in aging and dementia. At the same time, in young adults, the idea that music could serve as a mnemonic support is highly debated. Yet, very few studies addressed this question in aging or dementia. In the present work, we conduct two studies in a cohort of 8 mild Alzheimer’s disease and 7 matched control participants. The first study concerns verbal memory, and compares learning and different retention delays of lyrics (unknown texts) that are either spoken or sung. When lyrics are sung, different degrees of melody familiarity are contrasted. Moreover, as motor activity is strongly related to music, we compare two learning procedures that are either synchronized or not with the production of these lyrics during encoding: 1) participants sing in unison with the model or 2) participants hear the model without singing. Results of this study are presented and discussed in the first two articles of the experimental section. Globally, music does not show aid for learning measured in immediate recall; we even observed a harmful effect when lyrics are sung on a non-familiar melody. But music helps long-term retention of lyrics, particularly for AD participants. Nevertheless, music does not clearly interact with learning procedure involving unison singing. The second study of the thesis investigates the learning of gesture sequences. Similarly to the first study, we explore influence of music versus silence as background accompaniment, and synchronized production versus observation of gestures during encoding. Results (article 3) showed again no interaction between background accompaniment and learning procedure, but different effects of each variable on both groups. Learning gestures with synchronized production is beneficial for normal controls, but harmful for AD participants. On the other hand, musical accompaniment led to greater benefit for AD participants than for controls. In the general discussion, we present the implications of these results for fundamental and clinical neuropsychology. We propose some recommendations to maximize these effects and make them relevant for therapeutic care.
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Francesco Panigarola : théorie et pratique de l'éloquence sacrée à l'âge de la Contre-RéformeBenzi, Utzima 24 March 2011 (has links)
Cette thèse porte sur l’éloquence sacrée telle que le prédicateur franciscain Francesco Panigarola, l’une des figures majeures de l’art oratoire post-tridentin, la conçut en tant que rhéteur et la pratiqua du haut de la chaire. De son œuvre nous avons retenu les textes en italien : d’une part les écrits polémiques, les traités rhétoriques et pédagogiques, où s’exprime la réflexion de Panigarola sur le statut et les finalités de l’éloquence sacrée, d’autre part ceux qui attestent des procédés oratoires mis en œuvre dans l’exercice de la prédication. L’étude associe à la fois une approche chronologique, centrée sur le profil biographique, et une approche systématique concernant quelques grandes questions rhétoriques et stylistiques. L’objectif est de restituer l’orateur franciscain à la culture de son temps et de mettre en lumière certaines constantes de son style oratoire asian, notamment le statut privilégié accordé aux ressources de l’imagination visuelle. La première partie suit les étapes de la formation humaniste et religieuse de Panigarola ; la présentation de quelques documents inédits permet de jeter une lumière nouvelle sur ses activités de controversiste et de diplomate. La seconde partie analyse la théorie du discours oratoire sacré qu’il développe dans ses traités rhétoriques à l’usage des prédicateurs : Il Predicatore, les Regole per far la memoria locale et le Modo di comporre una predica. L’étude vise à mettre en évidence l’originalité des initiatives stylistiques et des procédés rythmiques, lexicaux et morphosyntaxiques de Panigarola, qui marquèrent l’entrée de la prédication dans le domaine de la littérature italienne. La dernière partie est consacrée à la définition de la doctrine panigarolienne de l’image ainsi qu’à la description des stratégies visuelles et auditives déployées dans ses sermons. Comment le franciscain réussissait-il à « faire voir », par les mots et à travers eux, les concepts qu’il voulait transmettre ? Quelles étaient les ressources du style qu’il déployait pour rendre son discours « visualisable » ? Ces questions ont été examinées du point de vue de l’enargeia « visuelle » et « sonore », et des procédés techniques dont elles sont le fruit. / Our theme in this thesis is sacred eloquence, such as that of the Franciscan preacher Francesco Panigarola, a major figure of post tridentine oratory art, envisaged it as a rhetor and practised it from his pulpit. We have selected texts in Italian from his works: on the one hand, controversial writings, rhetorical and pedagogical treatises, where Panigarola reflects upon the status and finalities of sacred eloquence, and on the other hand, those which bear witness of the oratorical procedures utilized for sermons. Our study links, at one and the same time, a chronological approach, focussing on the biographical profile and a systematic approach to a few major rhetorical and stylistic questions. Our objective is to replace the Franciscan orator within the culture of his times and throw light on certain recurrent themes in his asianic style, particularly the pre-eminent status granted to the resources of visual imagination. Our first part takes us through the stages of Panigarola’s humanistic and religious formation; the presentation of a few previously unpublished documents sheds new light on his activities as a controversialist and diplomat. The second part analyses the theory of sacred oratory art, which he developed in his rhetorical treatises for the use of preachers: Il Predicatore, the Regole per far la memoria locale and the Modo di comporre una predica. The aim of our study is to show the originality of his stylistic initiatives and the rhythmic lexical and morpho-syntaxic methods of Panigarola, which marked the arrival of preaching in the world of Italian literature. The last section is devoted to the definition of Panigarola’s doctrine of the image, together with the description of the visual and auditory strategies employed in his sermons. How did the Franciscan succeed in “bringing to sight”, by his words, and through them, the concepts he wished to transmit? What were the stylistic resources he used to make his speech “seeable”? These questions have been examined from the point of view of “visual” and “resounding” enargeia, and the technical procedures which gave it birth.
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