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Esclaves d'esclaves : Vicarii et uicariae dans le monde romain (IIIe siècle av. J.-C. - IVe siècle ap. J.-C.) / Slaves of slaves : Vicarii et uicariae in the roman world (3rd century BC - 4th AD)Beraud, Marianne 01 December 2018 (has links)
La figure du uicarius, esclave appartenant à un esclave en chef (ordinarius) dans le pécule duquel il se trouve, traduit une hiérarchisation à l’intérieur du microcosme de la sous-dépendance. Comme en témoignent les sources, à la fois multiples et diversifiées, le vicariat complexifie à l’évidence l’appréhension des stratifications serviles. Ce travail entreprend d’éclairer l’origine de ce statut (achat ou héritage cognatique). Ce faisant, il révèle une stratégie de parenté qui contribue à la consolidation et à la réinvention des logiques de la famille servile. Il éclaire par ailleurs l’utilité, tant domestique que professionnelle, du vicariat. Pépinière de jeunes esclaves, le vicariat est une « école servile ». En formant les vicaires à leur propre « métier d’esclave », les ordinarii, véritables magistri, leur dispensent un savoir spécialisé (peritia) de haute technicité. Véritables chevilles ouvrières de l’Empire, ils constituent dans la familia Caesaris, où ils sont massivement représentés, le socle de l’appareil d’Etat romain. / The vicariat was a subownership system based on a slave (uicarius) belonging to another slave (ordinarius). The uicarii were included in the peculium of the first-degree slaves. The vicariat testified of hierarchies among slaves. This study aims to enlight origin of this status (purchase or cognatic inheritance). By doing so, it disclosed strategies in order to strengthen the slaves families. It also demonstrates vicariat’s utility on the domestic level as well as professional. The vicariat was a nursury for young slaves and a “slave school”. By training uicarii for a specific work, the chief slaves were magistri who taught them specialized knowledges. In the familia Caesaris, the vicariat was a important linchpin of administration in Roman State.
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L'image de l'homme à la peau foncée dans le monde romain antique : constitution, traduction et étude d'un corpus de textes latins / The image of man with dark skin in the ancient Roman world : constitution, translation and study of a corpus of Latin textsDiatta, Micahel Syna 14 December 2017 (has links)
Par sa différence et par sa similitude, l’homme à la peau foncée interpelle les anciens qui, dès les savants grecs, ont voulu trouver des raisons géographiques et climatiques, c’est-à-dire ‘scientifiques’, à son altérité. C’est le monde romain antique qui a été choisi comme cadre du présent travail. On y utilise un corpus de textes littéraires, historiques et philosophiques latins, considérés dans un éventail chronologique large (du IIe s. av. J.-C. au Ve s. ap. J.-C.), sans s’interdire éventuellement la comparaison avec les référents grecs. Le travail s’appuie sur une démarche lexicologique, avec l’étude des mots latins de couleur et de leurs connotations, pour mener une enquête sur les interactions entre l’évocation de la couleur de peau ‘autre’ et les concepts sociaux, philosophiques, religieux du monde romain antique. On cherche quels sont les hommes à la peau foncée avec lesquels les Romains ont été en contact, qui sont venus dans la Ville, et quelle place ils y ont tenue, restreinte entre quelles limites et vouée à quelles fonctions, avec quel impact sur leur nouvel environnement — et sur eux-mêmes. On sollicite aussi, le cas échéant, la documentation iconographique. On explore le domaine de la littérature patristique, dans laquelle l’homme à la peau foncée occupe une certaine place, et l’on cherche à caractériser la dimension symbolique qu’il acquiert chez les premiers écrivains chrétiens. On retient de manière critique les apports des spécialistes précédents qui se sont occupés de la question (F. M. Snowden, L. S. Senghor), en tenant compte de la difficulté qu’éprouvent des modernes à s’abstraire de leur propre univers culturel, conceptuel et intellectuel pour étudier ces réalités du contact entre gens à la couleur de peau différente dans le monde romain de l’Antiquité. / By its difference and its similarity, the man with the dark skin appeals to the elders who, from the Greek scientists, wanted to find geographical and climatic reasons, that is to say “scientific reasons”, to his otherness. It is the ancient Roman world that was chosen as the framework of this research. A corpus of literary, historical and philosophical Latin texts is used in a wide chronological range (from the 2nd century BC to the 5th century AD), however, in comparison with the Greek referents. The work is based on a lexicological approach, with the study of the Latin words of color and their different connotations, to investigate the interactions between evocation of skin color 'other' and social, philosophical, religious of the ancient Roman world. What are the dark-skinned men with whom the Romans came in contact, who came to the city, and what place they held, restricted between what limits and what functions, with what impact on their new environment - and on themselves. If necessary, the iconographic documentation is also requested. The field of patristic literature is explored, in which the dark-skinned man occupies a certain place, and we try to characterize the symbolic dimension that he acquires in the early Christian writers. The contributions of the foregoing experts (Fr. M Snowden Jr., L. S Senghor) are critically taken into account, taking into account the difficulty experienced by moderns in abstracting from their own cultural, conceptual and intellectual study these realities of contact between people with different skin color in the Roman world of antiquity.
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Les ambassades des cités grecques d’Asie Mineure auprès des autorités romaines : de la libération des Grecs à la fin du Haut-Empire (196 av. J.-C. - 235 apr. J.-C.) / Embassies of Asia Minor’s greek cities to the roman authorities : from the liberation of Greece to the end of the Early Empire (196 BC – 235 AD)Claudon, Jean-François 26 June 2015 (has links)
Les ambassades des cités d’Asie Mineure constituent un poste d’observation commode pour qui veut apprécier les évolutions politiques et institutionnelles qui travaillèrent les communautés grecques de l’irruption des légions en Orient à la fin du Haut-Empire. Cette enquête portant sur un temps long permet notamment de cerner les évolutions dans les raisons qui poussaient les cités à en référer aux autorités romaines. Si l’institution du principat constitua une rupture indéniable en personnalisant les relations entretenues par les communautés de l’Orient grec avec une Rome conçue jusque-là par elles comme une puissance collective, il n’en reste pas moins que plusieurs éléments de permanence prouvent que la mue des ambassades civiques d’actes éminemment diplomatiques en faits purement administratifs n’était pas totalement réalisée à la fin du IIe siècle apr. J.-C. Les pratiques ambassadoriales ont quant à elles fortement évolué, car elles étaient tributaires des mutations institutionnelles, diplomatiques mais aussi sociales du monde romain. Toutefois, on a pu entrevoir à travers plusieurs phénomènes de contournement par les communautés grecques des normes diplomatiques romaines l’aspiration persistante des entités civiques à manifester une forme de vie extérieure, et donc un semblant d’autonomie à l’égard de Rome. Malgré l’apparition, notamment au sein des élites civiques, d’un discours dépréciatif condamnant l’envoi intempestif de délégations, dépêcher pour de bonnes raisons une ambassade à Rome permettait de donner à voir, non plus la liberté absolue de l’entité émettrice, mais le dialogue qu’elle était capable d’instaurer avec les maître du monde antique. / Asia Minor cities embassies are a good vantage point to assess political and institutional evolutions that went through Greek communities from the arrival of legions in the East to the end of the Early Empire. This investigation focuses on a long time scale that allows us to see evolutions in the reasons why cities would refer to Roman authorities. Principate institution was a break away in the relationships between oriental Greek communities and Rome, that they considered until then as a joint power. However, many continuities show that civic missions haven't quite shifted from being diplomatic acts to purely administrative facts at the end of the 2nd century. Ambassadorial practices have evolved a lot, being linked to institutional, diplomatic and social mutations of the Roman world. However, the several workarounds of Roman diplomatic rules can be seen as a persistent will for Greek communities to express their autonomy towards Rome. Despite the outbreak, especially among civic elites, of critical views towards inopportune delegations, sending a mission to Rome for good reasons would allow to show, not the complete freedom of the sending entity, but the dialog that it was able to establish with the masters of the antique world.
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Les auditoria dans le monde romain : Archéologie des salles ou édifices de la paideia, des recitationes et declamationes, du Ier siècle avant notre ère au VIIe siècle de notre ère / Auditoria in the Roman worldVilletard, Michèle 25 October 2017 (has links)
L’étude archéologique des auditoria dans le monde romain en tant que salles de cours, de lectures publiques, de démonstrations rhétoriques pouvait sembler impossible. En effet les sources littéraires indiquent que ces activités se pratiquaient, semble-t-il, dans des lieux indifférenciés, portique, salle du conseil local, temple, thermes, théâtre, cubiculum etc. Les sources épigraphiques sont très pauvres et ne peuvent être corrélées à des vestiges archéologiques précis. En outre, à supposer que de tels lieux aient existé, comment pourraient-ils être identifiables ? Y a-t-il une structure spécifique à une salle de cours comme il y a en a pour des latrines, un théâtre, une basilique civile ? La découverte au XXe siècle de plus d’une vingtaine de salles au centre de l’Alexandrie antique ainsi que celle, plus récente, des « Auditoria d’Hadrien » à Rome incite à rouvrir le dossier archéologique ; en outre certaines salles ou édifices avaient été par le passé caractérisés comme ayant une fonction d’enseignement ou de divertissement intellectuel. Mais aucune synthèse n’avait été proposée jusqu’à maintenant. Le catalogue ici constitué étudie 127 salles édifices ou espaces, dont 84 relèvent de sources archéologiques. Il en ressort un tableau d’une grande diversité tant du point de vue de la dimension des salles ou édifices et donc de leur capacité, que du point de vue de la structure (plans en hémicycle ou quadrangulaire, salles dans un complexe ou édifices indépendants, salles ou édifices à gradins droit, courbes, sans gradin…) ; les données sur l’élévation sont pauvres en général tout comme celles sur la décoration, sauf exception. Cette grande diversité, ainsi que les difficultés mentionnées initialement, conduisent à interroger explicitement les critères d’identification des salles ou édifices comme lieu de la paideia ou des monstrations rhétoriques. Celle-ci ne repose pas sur l’identification d’une structure, comme on peut le fait pour un théâtre, une basilique, des latrines etc… En fait, il n’y a aucune critère permettant l’identification : la décoration n’est pas spécifique et même si l’itération est un trait souvent présent il n’est ni nécessaire ni suffisant. Aussi, l’identification repose, non sur des critères, mais sur une méthode, qui combine plusieurs approches : certes la prise en compte de la structure, de l’itération mais aussi la considération de la syntaxe architecturale, l’insertion dans la topographie urbaine ainsi que l’étude du contexte culturel, sans oublier la polyfonctionnalité de l’architecture romaine. Les identifications auxquelles on parvient ainsi n’ont pas un caractère de certitude absolue ; elles relèvent de tous les degrés de la croyance et sont donc soumises à discussion et révision. / The archaeological study of the auditoria in the Roman world, as class-room, spaces for recitationes or declamations could seem impossible. From literary sources, these activities was performed in no specific spaces, as portico, bouleuterion, templum, theater, cubiculum and so on…Epigraphical sources are scarce and can’t be linked to well-defined archaeological finds. Furthermore, even such spaces have been real, it seems impossible to identify them: a class-room has not a proper structure. In the XXth century, 20 class-rooms were unearthed in the center of antic Alexandria and more recently, “the Hadrian auditoria” were discovered in the center of Rome; in the past, some spaces or building have been characterized as auditoria but a synthesis has never been tried till now. In the catalogue, 127 rooms or buildings, 84 from archaeological sources, are studied. These rooms or buildings are very various; they have different plans; the elevation is often unknown; the decoration is not specific; the capacity is variable. From this diversity and the difficulties listed up, the problem of the identification of the paideia spaces rises. In fact there is no criterion for the identification: neither the structure, nor the decoration or the ‘iteration’ are specific features. The identification is possible through a method and not from criterion. The method combines different points of view: the study of the structure and iteration of course, but also the architectural syntax, the urban topography, the cultural context and the ‘polyfunctionality’ of the Roman architecture. So the degrees of the belief concerning the suggested identifications are various; so they can be discussed and reappreciated.
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Entre traditions et innovations. La tête végétalisée dans les décors romains : origine, diffusion et signification d’un thème ornemental / Between traditions and innovations. The foliate head in roman decors : origin, diffusion and meaning of an ornamental themeDerwael, Stéphanie 31 August 2016 (has links)
La tête végétalisée est un témoin privilégié de la culture visuelle des Romains. Innovation de l’époque tardo-républicaine et proto-impériale, elle n’en demeure pas moins l’héritière du traitement formel de figures telles que la Rankenfrau et le Rankengott et d’un symbolisme végétal séculaire. Elle évoque une nature naissante ou renaissante qui ne possède pas encore les frontières du cosmos ordonné, et fonctionne comme une épithète iconographique permettant de mettre en évidence un aspect particulier d’un personnage, tel le dieu Oceanus. L’étude des spécificités culturelles et des traditions iconographiques des différentes régions de l’Empire romain, couplée à la mise en série et à l’analyse contextualisée des documents, permet de mettre en évidence les formes de diffusion, de réception et d’appropriation de ce thème ornemental, de sa naissance à son assimilation par le monde chrétien. A côté de tendances relativement homogènes communes à l’Empire, se dessinent quelques courants particuliers, comme l’enrichissement nord-africain de la forme océanique, le renouveau oriental de la bordure à rinceau peuplé héritée de la tradition picturalisante hellénistique, ou « l’humanisation du végétal » gallo-germanique. Entre traditions et innovations, la tête végétalisée du monde romain développe des spécificités iconographiques pérennes qui lui confèrent une signification inhérente à toute forme d’hybridité végétale, tout en permettant à différentes visions du monde de s’exprimer en elle sans se dissoudre. / The foliate head is a privileged witness of the Roman visual culture. This innovation of the tardorepublican and proto-imperial period is the heiress of the formal processing of figures such as the Rankenfrau and the Rankengott and of a secular vegetal symbolism. It evokes a rising or returning nature which doesn’tpossess the borders of the orderly cosmos, and works as an iconographic attribute which highlights a particular aspect of a character, such as the god Oceanus. The study of the cultural specificities and the iconographic traditions of the various regions of the Roman Empire, combined with the serial approach and the in-contextanalysis of the documents, allows to highlight the various forms of diffusion, reception and appropriation of this decorative theme, from its birth to its assimilation by the Christian world. Next to relatively homogeneous trendscommon to the Empire, some particular tendencies take shape, such as the North African enrichment of the oceanic shape, the oriental revival of the border with peopled scroll inherited from the Hellenistic naturalistic tradition, or the Gallo-Germanic « humanisation of the plant ». Between traditions and innovations, the foliated head of the Roman world develops long-lasting iconographic specificities which confer it a meaning inherent to any shape of foliate hybridity, although it allows various views of the world to be expressed in it without being dissolved.
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