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Pentecôtisme au Québec : convergence d'imaginaires religieux et rôle des femmes immigrantesFerraro, Estela Maria January 2010 (has links) (PDF)
Cette thèse présente les résultats d'une recherche visant à définir les traits particuliers que présente le pentecôtisme moderne à Montréal, dès les années 1970-1980 jusqu'à l'actualité, à travers l'imaginaire culturel et religieux des immigrantes pentecôtistes en provenance de quelques pays du Tiers Monde. On postule en hypothèse qu'il convient, pour bien comprendre le sujet, de tenir compte du contexte et de prendre pour fil conducteur le rôle qu'y jouent ces femmes de manière à observer la confrontation entre leur imaginaire et l'imaginaire existant dans la société franco-québécoise. À cette fin, l'application de la méthode analytique-descriptive a comporté la consultation de sources documentaires sur le pentecôtisme, une recherche sur le terrain auprès de femmes pentecôtistes résidant à Montréal et l'analyse des témoignages recueillis parmi elles. Pour ce qui est du cadre conceptuel requis pour traiter la complexité du sujet, cette thèse a retenu les outils de la pensée complexe d'Edgar Morin. D'ailleurs, les trois piliers ou principes de cette pensée -le «dialogique», le «récursif» et l'«hologrammatique»-, soutiennent les trois parties de cette thèse. Afin d'en arriver à mieux comprendre le pentecôtisme moderne à Montréal à travers les femmes immigrantes pentecôtistes, cette thèse s'articule en trois grandes parties: l'émergence et l'expansion du pentecôtisme moderne; l'arrivée de ce mouvement au Canada, au Québec et à Montréal; les témoignages sur l'imaginaire des immigrantes pentecôtistes. Parmi les auteurs consultés sur la naissance, l'internationalisation du mouvement pentecôtiste et le rôle des femmes à ces deux étapes, signalons André Corten, Vinson Synan, Jean-Pierre Bastian, Cheryl J. Sanders, Alejandro Frigerio, Mónica Tarducci. Au sujet de l'entrée du pentecôtisme au Canada, retenons les travaux de Michael Wilkinson, James William Opp. Sur le pentecôtisme au Québec, mentionnons Raymond Lemieux, Jacques Zylberberg, Peter Hocken et, pour Montréal, Michael Di Giacomo, Pierre-Alain Giffard, Annick Germain, Francine Dansereau et Micheline Labelle. Dans la première partie de la thèse, qui traite de l'émergence du pentecôtisme aux États-Unis au début du siècle passé et de son expansion vers quelques pays d'Afrique et d'Amérique Latine, la dialogique offre la possibilité de sonder les interrelations concurrentes et antagonistes entre le mouvement et les différents contextes. En Afrique subsaharienne, par exemple, l'imaginaire pentecôtiste importé fait ressortir l'interdépendance du matériel et du spirituel d'origine surnaturelle, soit divin soit diabolique (Marshall-Fratani, 2001). Dans certains pays d'Amérique Latine, la conversion transforme (réforme) les rapports de genre et, par conséquent, les rôles au sein du couple, ce qui améliore la qualité de vie des femmes, mais toujours dans le cadre de la famille et de l'église. Dans ces deux aires géographiques, l'antagonisme entre la magie pentecôtiste et la magie des religions ancestrales se trouve lié à l'imaginaire et au développement de l'idéologie et l'identité pentecôtistes. Dans la deuxième partie, l'observation de l'entrée du pentecôtisme au Canada anglais et sa diffusion dans les régions francophones du Québec et surtout de Montréal sont faites à l'aide du principe de récursivité. Grâce à ce principe, la thèse éclaire la dynamique et l'impact de ce processus en y reconnaissant une relation cause-à-effet/effet-à-cause. En d'autres mots, non pas comme une relation linéaire, mais plutôt comme une relation en spirale où les produits et les effets sont, en même temps, causes et producteurs de ce qui les produit. On trouve un exemple de ce renouvellement constant dans le pentecôtisme qui se développe à Toronto, où il est arrivé des États-Unis. Les différents mouvements surgis à Toronto vont se diffuser à leur tour aux États-Unis et en Amérique Latine. On en a un autre exemple dans les cellules maison de Montréal, qui sont les bras des églises pentecôtistes, et qui provoquent un accroissement du nombre de fidèles, et donc l'apparition de nouvelles cellules maison.
Les éléments dont traite la troisième et dernière partie s'inscrivent à l'intérieur de la «boucle» (ou tourbillon) du principe hologrammatique de Morin. Selon lequel, non seulement les parties sont-elles dans le tout, mais le tout se trouve aussi dans les parties, de la même façon dont l'individu est dans la société qui est dans l'individu. En analysant les témoignages d'immigrantes pentecôtistes originaires de la République Démocratique du Congo et du Cameroun (en Afrique subsaharienne), de Colombie, d'El Salvador et d'Argentine (en Amérique Latine), à l'intérieur de cette boucle, on analyse en même temps l'interaction entre l'imaginaire culturel et religieux de ces femmes et l'imaginaire existant dans la société d'accueil, l'appropriation sélective de certains éléments de la société québécoise et la dévolution sélective qu'envisagent ces femmes à l'endroit de cette société et de leurs enfants. En dernier lieu, le suivi du rôle des femmes pentecôtistes comme fil conducteur de la thèse a permis de retracer l'expansion du pentecôtisme moderne jusqu'à Montréal, ainsi comme l'analyse des témoignages de ces femmes dans la troisième partie a permis de constater la consonance existante entre le contenu de ceux-ci et les questions traitées dans les deux premières parties. En passant la culture, l'identité et les valeurs de la société québécoise au filtre de leur imaginaire pentecôtiste, ces femmes se conçoivent porteuses d'un modèle idéal de vie chrétienne dont elles-mêmes bénéficient, mais dont pourront aussi bénéficier la société québécoise et surtout leurs enfants appelés à y vivre. La transmission de ce modèle forme une sorte de spirale liée au passé et ouverte sur l'avenir. Car, en fin de compte, elles sont convaincues que le pentecôtisme va continuer de se développer et de se renforcer à Montréal. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Appropriation sélective, Dévolution sélective, Expansion, Femme pentecôtiste, Identité pentecôtiste, Imaginaire, Montréal, Pensée complexe, Pentecôtisme, Rôle féminin, Témoignage, Transmission.
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L'évaluation de la qualité des interactions mère-enfant à la période scolaire en lien avec l'attachement de l'enfantPomerleau-Laroche, Marie-Ève 05 1900 (has links) (PDF)
La période scolaire, qui s'étend de 6 à 12 ans, a été peu étudiée à la lumière de la théorie de l'attachement. Notamment, la relation entre la qualité des interactions mère-enfant et l'attachement, qui est largement étudiée pendant la petite enfance et à l'âge préscolaire, a fait l'objet de peu d'attention à la période scolaire. Cela est encore plus particulièrement le cas pendant la deuxième moitié de celle-ci, donc de 8 à 12 ans. Cette lacune n'est pas étrangère au fait qu'à partir de cet âge, l'attachement est considéré comme étant plus intériorisé, et donc moins décelable au plan comportemental. La présente étude, réalisée auprès de 76 dyades francophones issues de Montréal et des environs, s'est intéressée à la relation entre les comportements d'attachement évalués au début de la période scolaire (5-6 ans) (procédure de séparation-réunion; Main et Cassidy, 1988) et les comportements interactionnels mère-enfant observés au milieu (8-9 ans) et vers la fin (11-12 ans) de celle-ci. Pour ce faire, trois buts ont été fixés : 1) le développement d'une mesure d'observation de la qualité des interactions parent-enfant pour la période scolaire (la grille d'interactions parent-enfant pour la période scolaire - GIPEPS) et l'évaluation de ses propriétés psychométriques; 2) l'examen de l'évolution des interactions mère-enfant de 8 à 12 ans, évaluées dans le cadre de deux contextes : l'un semi-structuré et non stressant (une collation) et l'autre structuré et plus stressant (une discussion d'un désaccord); et 3) la compréhension du rôle de l'attachement de l'enfant sur la qualité ultérieure des interactions mère-enfant. Concernant les propriétés psychométriques de la GIPEPS, sa fidélité a été étudiée sous quatre angles : 1) son équivalence interjuges (coefficients de corrélation intraclasse); 2) sa structure factorielle (analyses factorielles avec rotation Varimax); 3) la cohérence interne des scores découlant des analyses factorielles (coefficients alpha); et 4) sa stabilité selon les contextes (collation, discussion d'un désaccord et planification d'une journée de congé). La validité convergente de l'instrument a été évaluée en comparant les scores de la GIPEPS au score global obtenu trois ans plus tôt à une grille d'observation des interactions validée auprès d'enfants d'âge préscolaire et de début d'âge scolaire (Moss, Rousseau, Parent, St-Laurent et Saintonge, 1998; Moss, St-Laurent, Cyr et Humber, 2000). Pour ce qui est du second but, soit d'examiner l'évolution temporelle des interactions mère-enfant sans égard à l'attachement, il a été étudié dans le cadre des analyses finales sur l'attachement et les interactions. Quant au dernier but, il s'est divisé en trois objectifs : 1) établir si peu importe l'âge de l'enfant (8-9 ans ou 11-12 ans) et le contexte interactionnel (collation ou désaccord), la qualité des interactions varie selon l'attachement de l'enfant à 5-6 ans; 2) décrire l'évolution de la qualité des interactions mère-enfant du milieu à la fin de la période scolaire en fonction de l'attachement; et 3) déterminer si le contexte des interactions affecte différemment la qualité interactionnelle selon l'attachement de l'enfant. Les résultats révèlent que dans l'ensemble, l'équivalence interjuges de la GIPEPS est satisfaisante. Quant aux analyses factorielles, elles ont fait ressortir deux facteurs, les facteurs parent et enfant, qui se sont traduits en scores composés d'éléments homogènes, c'est-à-dire liés les uns aux autres. Le score parent rassemble les items portant uniquement sur le parent alors que le score enfant regroupe les items consacrés à l'enfant. La qualité interactionnelle mère-enfant appert moyennement à fortement stable d'un contexte d'interaction à l'autre. Par contre, la validité convergente de la GIPEPS n'a pu être appuyée par la présente étude. L'aspect distinct des scores, allié à une cohérence interne élevée pour chacun d'eux, a commandé des analyses séparées pour chacune des composantes. Les résultats montrent que peu importe le contexte interactionnel, la qualité des interactions mère-enfant s'améliore du milieu de la période scolaire (8-9 ans) à la fin de celle-ci (11-12 ans). Cette amélioration est constatable à la fois en ce qui concerne les comportements interactionnels des mères (score parent) et ceux des enfants (score enfant). Aucun effet principal de l'attachement de l'enfant n'a été obtenu sur la qualité des interactions, que ce soit en ce qui a trait à la façon dont les mères se comportent vis-à-vis de leur enfant ou la façon dont les enfants interagissent avec leur mère. Toutefois, un effet d'interaction a été obtenu entre l'âge et l'attachement de l'enfant, et ce, tant pour le score parent que pour le score enfant. Ainsi, l'amélioration temporelle de la qualité interactionnel1e est attribuable aux mères et à leur enfant appartenant aux groupes d'attachement insécurisant (groupes évitant, ambivalent et contrôlant/désorganisé réunis). De fait, à 11-12 ans, les dyades montrant un patron d'attachement insécurisant (A, C et D) ont rattrapé celles présentant un patron d'attachement sécurisant (B) sur le plan de la qualité des échanges. La qualité interactionnelle des mères des enfants dont l'attachement est sécurisant s'est quant à elle maintenue aux deux temps de mesure, alors qu'une légère baisse a été observée du côté des enfants dont l'attachement est sécurisant. La discussion porte sur les facteurs ayant pu contribuer à l'amélioration temporelle globale de la qualité interactionnelle mère-enfant. Sont aussi explorés les facteurs ayant pu expliquer l'effet d'interaction entre l'âge et l'attachement de l'enfant. La question de la stabilité de l'attachement au cours de la période scolaire est par ailleurs soulevée étant donnée la stabilité plutôt faible des interactions mère-enfant; elle est discutée par rapport à la révision possible des modèles internes opérants pouvant se produire avec l'émergence des opérations formelles. Enfin, l'importance de développer des outils valides de la qualité interactionnelle parent-enfant pour la seconde partie de la période scolaire est soulignée considérant le manque d'études sur la relation entre l'attachement et la qualité interactionnelle à cette période, d'une part; et relativement à ce que cela pourrait apporter du côté de l'évaluation et de l'intervention clinique, d'autre part. Plusieurs recommandations sont d'ailleurs faites quant aux façons de tester d'autres propriétés psychométriques de la GIPEPS dans l'optique d'une utilisation ultérieure de l'instrument.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Interactions mère-enfant, attachement, période scolaire, préadolescence, grille d'observation, validité, fidélité, stabilité des interactions mère-enfant, stabilité de l'attachement.
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Pratiques de "socialisation marginalisée" et espace urbain : le cas des jeunes de la rue à Montréal (1985-1995)Parazelli, Michel 04 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse s'inscrit dans une double démarche d'élaboration théorique et de confrontation empirique dont le but est de comprendre la structuration géosociale des pratiques de socialisation des jeunes de la rue montréalais. Pour ce groupe social marginalisé qui se distingue de l'itinérance et du phénomène de gang de rue, l'espace de la rue représenterait une alternative sociosymbolique au processus de dilution du lien social dont ces jeunes furent l'objet durant leur enfance et leur adolescence. C'est pourquoi nous considérons les manifestations d'appartenance des jeunes au Milieu de la rue comme des tentatives de socialisation marginalisée. En rupture avec les formes traditionnelles d'insertion sociale, les jeunes de la rue montréalais institueraient de façon précaire un certain usage de la marge sociospatiale urbaine dans la perspective d'une recomposition identitaire. Pour certains jeunes, l'expérience de la rue prendrait la forme d'un rituel de passage tandis que pour d'autres, elle conduirait à l'enfermement. En établissant des liens transdisciplinaires entre certains apports de la psychanalyse, de la géographie humaine structurale et de la sociologie, nous avons reconstitué théoriquement le parcours géosocial de socialisation des jeunes de la rue (de 1985 à 1995). Pour élaborer cette reconstitution, nous nous sommes inspiré du concept de « structure morphologique abstraite » de l'établissement humain de Desmarais (1992). C'est aussi à partir des concepts-clés « d'espace transitionnel » (Winnicott, 1975), de « contrôle politique de la mobilité » (Mercier, 1992), de « prégnances attractives et répulsives » (Thom, 1991), de « trajectoires géographiques » (Ritchot, 1992), de « mouvement d'appropriation de l'acte » (Mendel, 1992) que nous avons dégagé des indicateurs ainsi qu'un cadre opératoire nous permettant de vérifier empiriquement cette construction d'objet. La compréhension du lien qui unit le processus identitaire à l'espace nous a conduit à attribuer un rôle structurant à la spatialisation de l'imaginaire social dans l'analyse de pratiques de socialisation marginalisée. Ainsi, nous envisageons la marge sociospatiale urbaine utilisée par les jeunes de la rue comme une organisation géographique structurant de façon topologique leurs pratiques d'appropriation spatiale et d'identification sociale. Pour connaître le sens de la quête de lieux de socialisation par les jeunes de la rue, il est nécessaire d'identifier le contexte d'origine de leur parcours géosocial respectif. Le niveau profond de ce parcours est fondé sur un imaginaire anthropologique symbolisant l'altérité transmise par l'instance familiale via le processus de régulation narcissique. Étant donné que les conditions initiales de cette régulation narcissique furent pénibles sinon quasi inopérantes, les adolescents qui choisissent de façon contrainte de vivre dans la rue tenteraient de réédifier le cadre de socialisation eux-mêmes à partir d'un héritage parental précaire. Dans sa quête identitaire, le sujet sera attiré dans des lieux ayant un fort potentiel transitionnel dont les prégnances sociosymboliques correspondent à l'imaginaire social de son parcours narratif. La dynamique de ces pratiques identitaires procéderait d'une association symbolique entre la quête de subjectivation et les lieux qui spatialisent le mieux l'expression esthétique et affective de cette quête. Nous avons aussi examiné en quoi les facteurs d'accessibilité, de programmation ainsi que de contrôle et de surveillance pouvaient affecter le potentiel de socialisation marginalisée des jeunes de la rue dans le secteur de Montréal le plus fréquenté collectivement par ces jeunes. Les résultats de la recherche empirique auprès de 30 jeunes de la rue et de 24 intervenants attestent, selon nous, de la pertinence de notre choix théorique. Nous démontrons comment l'imaginaire social constitue la source de la dynamique interne du parcours géosocial de socialisation des jeunes de la rue. En approfondissant la question du mode de relation aux lieux les plus fréquentés par ces jeunes, nous avons pu dégager un mode de relation spécifique comprenant des variations selon la forme de relations parentales vécues. En effet, le registre axiologique peut varier sensiblement en fonction d'un investissement plus marqué au sein de l'une des trois composantes axiologiques du mode de relation des jeunes de la rue. Fondé sur l'imaginaire social de l'autonomie naturelle, ce mode de relation traduit sur le plan cognitif un registre axiologique composé de valeurs ambivalentes : liberté/captivité (registre prépondérant de la forme de relations parentales incohérentes), affirmation de soi/négation de soi (registre prépondérant de la forme de relations parentales d'abandon) et indépendance/dépendance (registre prépondérant de la forme de relations parentales de domination, de superficialité et de détachement). Ce complexe de valeurs s'actualise dans la vie des jeunes de la rue au sein d'une logique d'appropriation de leurs actes consistant à fuir l'autorité des adultes, à donner un sens à leur existence marginalisée et à prendre en charge leur survie. Ce mode de relation des jeunes de la rue détermine les destinations de leur trajectoire d'évasion provoquée par la dispersion de leur milieu d'origine. De façon générale, les lieux les plus communément attractifs étaient ceux qui, sur les plans esthétique et affectif, spatialisaient des prégnances articulées autour des valeurs d'attribution identitaire d'origine de ces jeunes, c'est-à-dire des valeurs de transgression (ex.: relations parentales incohérentes), d'abandon (ex.: relations parentales d'abandon) et de rejet (ex.: relations parentales de domination, de superficialité et de détachement). La reconnaissance spatiale de ces valeurs servait de points de repère topologiques permettant aux jeunes de la rue de se rassembler et de s'identifier collectivement à certains lieux d'appartenance plutôt qu'à d'autres. À Montréal, ces lieux correspondent bel et bien à la partie est de la rue Sainte-Catherine, certains secteurs de l'ancien Red-Iight. Par exemple, entre 1985 et 1995, des lieux tels que les Blocs (espace vacant à proximité des Foufounes électriques) et le square Saint-Louis (parc public occupé par le mouvement contre-culturel des années 60) ont représenté pour plusieurs jeunes de la rue des espaces identitaires majeurs. C'est pourquoi, il est nécessaire de s'interroger davantage sur les conséquences sociales liées à une éviction aveugle des jeunes de la rue par des autorités qui n'y verraient que flânage et foyer de délinquances. Suite à l'accroissement de mesures de contrôle et de surveillance résultant du contexte de revitalisation du centre-ville-est, nous avons observé que les lieux de socialisation marginalisée des jeunes de la rue ont régressé de 1985 à 1994. Bref, le potentiel transitionnel des lieux que des jeunes de la rue ont tenté de structurer de façon très précaire, est actuellement engagé dans un processus de déstructuration.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : jeunes de la rue, forme de relations parentales, pratiques de socialisation marginalisée, espace transitionnel, identité, représentation topologique de l'espace, trajectoire géographique, revitalisation urbaine, imaginaire social, prégnance sociosymbolique, parcours géosocial de socialisation.
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Un regard sur les pratiques mentorales comme voie d'intégration pour les immigrants : deux solitudes montréalaisesBoulard, Danièle 01 1900 (has links) (PDF)
Tout a commencé lorsque nous avons rencontré une experte en mentorat d'une université francophone montréalaise et celle-ci nous dit : « Au fil des années de 1995 à 2001 je me suis occupée du programme de mentorat [...] en 2001, moi j'étais prêtée par l'UQAM pour faire la recherche québécoise de mentorat [...] alors quand je suis revenue le programme de mentorat n'était plus là. Il est mort de sa belle mort. Alors, depuis ce temps-là il n'y a plus de programme de mentorat au service de la vie étudiante ». De là est venue notre principale interrogation. Quelles sont les raisons pour lesquelles les pratiques mentorales ont de la difficulté à garder le cap dans la communauté francophone tandis que celles de la communauté anglophone semblent aller bon train? Quantité d'auteurs ont étudié les principales dimensions d'une relation mentorale et les effets sur le mentoré, mais aucune étude ne regarde les aspects culturels des pratiques mentorales dans le cadre de l'intégration des immigrants au sein de la région montréalaise. Cette thèse ne cherche pas comme tant d'autres à expliquer le phénomène du mentorat, mais à comprendre les diverses facettes des pratiques culturelles. Cet objectif fait appel à trois champs disciplinaires : le développement psychosocial de l'adulte, le développement professionnel et l'immigration. Ces champs font principalement appel aux travaux de Levinson, Kram, Houde, Thomas et Clutterbuck. De plus, comme notre attention porte sur les éléments contextuels entourant les pratiques mentorales des deux communautés montréalaises dans le cadre de l'intégration des immigrants, nous avons emprunté aux autres disciplines les travaux de Lipiansky, Abdallah-Preitcelle, Cohen-Emerique, Vatz-Laaroussi et Charbonneau, Stoiciu, etc. Au départ, trois prémisses sont posées : 1) La communauté francophone a été plus lente à s'ajuster que l'anglophone à la diversification ethnique. 2) La communauté anglophone montréalaise tire profit des pratiques mentorales de nos voisins du sud, tandis que la communauté francophone semble avoir de la difficulté à garder le cap. 3) Le mentorat est une relation d'aide favorable à l'intégration des immigrants. Des études historiques et sur le terrain explorent ces prémisses et en viennent aux mêmes conclusions. Cette étude comporte trente-huit (38) entrevues avec des intervenants et des immigrants, dont seize (16) entrevues de groupe et vingt-deux (22) entrevues individuelles. L'étude qualitative permet de dégager plusieurs constats, dont ceux-ci : La communauté anglophone « montre ce qu'il faut faire » tandis que la communauté francophone « montre comment on doit être ». La première s'insère dans le sens d'une vision plus pragmatique, mécanisée et structurée, dans le fait d'aider l'immigrant dans ses multiples besoins comme ceux de l'accompagner dans son cheminement scolaire et d'emploi tandis que la seconde s'insère dans une vision plus normative dans le fait de transmettre des valeurs, des attitudes, de respecter des normes, etc. Le jumelage est différent selon les communautés. La communauté anglophone ne jumelle pas les partenaires en fonction de la « langue commune » comme le fait la communauté francophone, mais selon les besoins pragmatiques des individus. Le mentorat peut favoriser l'intégration de l'immigrant sur le plan linguistique, personnel, professionnel, scolaire, etc. Ce mode d'accompagnement n'est pas seulement une relation, une pratique et un outil d'intervention, mais aussi un fait social total. Outre les contributions théoriques concernant le mentorat dans le cadre de l'intégration des immigrants, cette étude peut avoir une influence sur les institutions et les immigrants de la région montréalaise. Pour les institutions, il est possible que les discours permettent à certains acteurs du milieu de prendre conscience du fait qu'ils se dévouent pour une même cause, l'éducation, la formation et l'intégration des étudiants de toutes origines. La conjoncture est d'ailleurs propice à un tel changement; nous parlons de plus en plus de partenariats, d'alliances et d'ouverture sur l'Autre. Pour les immigrants, il est possible que les discussions de la présente étude leur donnent l'audace et le courage d'aller de l'avant en ayant toujours en tête leurs propres responsabilités et engagements à l'égard de la société d'accueil. En outre, la présente étude analyse les principales particularités des pratiques mentorales des deux communautés principales montréalaises; cette étude n'aurait pas été la même si celle-ci avait été tenue à Québec ou dans ses régions. Il est clair que cette recherche tient sa force dans l'engagement du chercheur et dans le souci de l'éthique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mentorat, jumelage, pratiques mentorales, intégration, immigrants.
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Le système régional d'innovation de l'aéronautique à Montréal entre dynamiques territoriales et sectoriellesBen Hassen, Tarek 03 1900 (has links) (PDF)
L'aéronautique est une industrie qui a un ancrage local très important. Depuis ses débuts, ce secteur est concentré dans les centres urbains tels Toulouse, Seattle et Montréal. À Montréal, la force de ce secteur repose sur plusieurs types d'acteurs, soit les acteurs publics, les entreprises et les organismes intermédiaires (centres de recherche, associations industrielles, écoles, universités, syndicats, instances de gouvernance locale, etc.) qui forment ensemble un système régional d'innovation. La notion de système régional d'innovation est au centre du renouveau des travaux sur la relation entre l'innovation et le territoire. Un tel renouveau est largement associé à la crise des conceptions de l'espace qui étaient associées au mode de régulation fordiste et au keynésianisme. L'espace se voit ainsi attribuer un rôle actif dans la structuration des activités économiques et des processus de développement. On parle plutôt de territoire, considéré désormais comme source d'actifs tangibles et intangibles et comme cadre de configuration du capital social des acteurs. Dans les recherches sur les systèmes régionaux d'innovation, on insiste sur l'importance des dynamiques territoriales et sociales pour structurer des réseaux productifs, faciliter les interactions, les échanges d'informations et par conséquent les innovations. De quelle façon et dans quelle mesure ces facteurs contribuent-ils au dynamisme innovateur du secteur de l'aéronautique à Montréal et à son ancrage territorial? L'objectif général de cette thèse cherche à répondre à ces questions et à analyser le rôle du territoire dans la structuration d'un système régional d'innovation d'échelle métropolitaine associé à cette industrie.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Aéronautique, système régional d'innovation, territoire, proximité, capital social, gouvernance.
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Landlord subsidization by tenants in east end MontrealKovitz, Marcia Mitzi Ruth. January 1975 (has links)
No description available.
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The American element in the early Presbyterian Church in Montreal (1786-1824).McDougall, Elizabeth Ann. January 1965 (has links)
On March 12, 1786, Presbyterians from the English speaking community in Montreal gathered in a room on Notre Dame Street to worship together according to the usage of the Church of Scotland. Chaplains from Scotland may have preached in Montreal previously, possibly in the same rented room on Notre Dame Street, but in March of 1786, the occasion was of greater significance. [...]
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The clustering of skyscrapers with special reference to Montreal.Shank, Wesley Ivan. January 1965 (has links)
All experience combines the esthetic, visual experience with other 1evels of experience -- from the pbilosophical 1evel to the practical leve1 of how to find one's way around. Thus, I have considered a broad range of information relating to the clustering of skyscrapers. [...]
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The changing character of streets in central areas with special reference to Sherbrooke Street as a principal street in City of Montreal-Canada /Rege, Ratan M. January 1966 (has links)
Errata in manuscript. Multiple page numbering issues. Duplicate numbers: 171, 189; omitted: 211 / The central area of a city is commonly referred to as the heart of the city, since it supplies life-giving energy to the cells and tissues of the city. The circulatory system formed by veins and arteries moves the life-stream--people, goods,messages, and ideas, from the heart to all parts of the organization, and back a in. Although the vitality of the urban core influences the circulatory system, the sound functioning of the heart,cells and tissues of the city depends largely on the health of the circulatory system. The lungs of the city are refreshing and recreating elements such as open spaces, landscape, and embellishments. Then circulatory system and the refreshing and recreating elements are integrated for the sound functioning of the city. [...]
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Les meilleures pratiques de gouvernance dans un milieu de diversité : le cas EricssonYalaoui, Amel 12 1900 (has links) (PDF)
La transformation rapide de l'économie mondiale et de l'environnement d'affaires dans lequel évoluent les entreprises oblige ces dernières à formuler de nouvelles stratégies afin de faire face aux effets de la mondialisation. Dans un monde où le talent est critique pour la réussite commerciale, comme le domaine des télécommunications, les entreprises se livrent une concurrence croissante sur le plan mondial afin d'attirer et retenir les meilleurs talents. L'objet de cette recherche est d'analyser les liens entre la gouvernance d'une entreprise et sa gestion de la diversité. Pour ce faire, nous avons procédé par l'analyse d'un cas, celui de la filiale montréalaise d'Ericsson. Les pratiques de gouvernance d'Ericsson découlent de l'influence du cadre institutionnel social-démocrate suédois. Le modèle scandinave prône des valeurs d'égalité entre les classes sociales et entre les hommes et les femmes et favorise l'implication des employés dans la gouvernance des entreprises. L'influence prépondérante de la culture organisationnelle de la société mère a une influence positive sur sa filiale montréalaise, qui lui procure un avantage face à des concurrents moins imprégnés à ces pratiques. L'objectif principal de cette recherche est de comprendre le modèle de gouvernance d'Ericsson et d'observer les pratiques qu'elle a mises en place pour pouvoir gérer efficacement la diversité. Notre analyse des pratiques de gouvernance de la diversité de la filiale montréalaise d'Ericsson permet de tirer des enseignements susceptibles d'éclairer les entreprises, notamment les entreprises québécoises, soucieuses de mettre en œuvre des pratiques de gestion de la diversité. Les résultats de cette étude de cas permettent d'expliquer les différentes visions exprimées par les gestionnaires et les employés quant à la gestion de la diversité au sein d'une entreprise multinationale. Ces résultats auront des applications aussi bien théoriques que pratiques. Dans ce mémoire, le mot gouvernance fait référence à la gouvernance corporative.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Diversité, gouvernance, gouvernance nordique, organisation, haute technologie, Ericsson.
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