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Stratégies identitaires des personnages de Mudimbe

Nkema, Mongo January 1994 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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La quête de sens du sujet dans les romans de V.Y. Mudimbe et d'Édouard Glissant

Sévigny-Côté, Yasmina 06 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 28 février 2024) / En nous fondant sur un corpus de huit romans, dont trois de l'auteur congolais V.Y. Mudimbe (Entre les eaux, 1973, L'écart, 1979 et Shaba deux, 1989) et cinq de l'auteur martiniquais Édouard Glissant (La lézarde, 1958, Le quatrième siècle, 1964, La case du commandeur, 1981, Mahagony, 1987 et Tout-monde, 1995), cette thèse examine comment la quête de sens des personnages et des narrateurs, sous les diverses formes qu'elle revêt dans les textes (quête de liberté politique et intellectuelle, quête de l'histoire et de la mémoire, quête existentielle), est une manière pour les romanciers de réfléchir aux problématiques identitaires du sujet africain et antillais colonisé, d'identifier les maux qui rongent leurs sociétés (la misère et les inégalités sociales, les dictatures et la guerre en Afrique, l'oubli d'une histoire traumatique aux Antilles) et de chercher des pistes de solution. Dans cette recherche, la quête de sens renvoie au cheminement des personnages vers une meilleure connaissance d'eux-mêmes, de leur société et de leur histoire. Chez Mudimbe, elle s'observe dans l'ambivalence de sujets tiraillés entre l'Afrique et l'Occident, la réflexion et l'action. Dans le contexte qui suit les indépendances, les personnages se questionnent sur leur parcours d'intellectuels occidentalisés, cherchent qui ils sont et comment participer à l'avènement de sociétés plus justes en Afrique. Chez Glissant, la quête de sens s'enracine dans l'angoisse généalogique de sujets qui ignorent le passé de la traite et de l'esclavage aux Antilles. Les personnages cherchent dès lors des traces de leurs origines dans les mémoires et les lieux martiniquais. Notre visée est de montrer comment, chez chaque auteur, les personnages et les narrateurs développent peu à peu, chacun à leur manière, des compétences d'interprétation et de déchiffrement du présent et du passé, jouant une fonction de dévoilement d'aspects inédits du social et de l'histoire dans les romans. L'usage combiné de la sociologie de la littérature et des théories de l'énonciation nous permet d'étudier comment la fiction devient un outil de questionnement et d'analyse pour le romancier, qui réfléchit à sa société et à son histoire en les réinventant. Les quêtes des divers personnages et des narrateurs permettent à Mudimbe et à Glissant de dévoiler différentes facettes de l'existence en Afrique et aux Antilles, qui se rencontrent autour d'une interrogation commune : qu'est-ce que veut dire être Africain/Antillais aujourd'hui ?
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Le dépassement des paradoxes dans Le bel immonde de Valentin-Yves Mudimbe

Sévigny-Côté, Yasmina 02 October 2024 (has links)
Ce mémoire vise à examiner la représentation des tensions entre l'être et le social dans le roman Le bel immonde de Valentin-Yves Mudimbe. Prenant pour prétexte les rébellions des années 1960 au Zaïre, l'oeuvre met en scène la relation d'un couple de classes et d'allégeances politiques opposées. L'expérience de l'écart semble incessamment reproduite chez des protagonistes aux identités multiples, qui font face à une altérité insaisissable et à un monde qui leur échappe. Cette distance entre le même et l'autre paraît symptomatique de celle qui s'observe entre l'individu et le collectif : l'univers social agit comme le déclencheur de contradictions chez les personnages, prisonniers de leur classe sociale qui détermine leur rapport à l'autre. La mise en scène d'une collectivité en crise apparaît dans les nombreux dialogues où les personnages semblent en quête de réponse, de vérité. Par l'énonciation, ils fouillent dans les mots de l'autre et les conversations deviennent des interrogatoires. Notre objectif est de montrer comment les jeux langagiers, à travers la banalité du quotidien et des dialogues, traduisent la cruauté des rapports sociaux et construisent le tragique du vécu social et du climat de survie. Dans Le bel immonde, la représentation du social passe par une mise en scène du langage. Nous tenterons de démontrer comment les conflits sociaux se retrouvent au coeur du mot, dans une fiction qui s'annule à mesure qu'elle se dit. Ce faisant, le mémoire s'efforce d'examiner la manière dont le langage, en affichant son propre pouvoir d'illusion, permet d'articuler le dépassement des paradoxes, conçu comme dépassement d'une conception dichotomique appréhendée en termes d'oppositions inconciliables, au profit d'une vision qui intègre la présence de contradictions intrinsèques à l'être humain et à son monde.
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Quand le roman se veut essai : la traversée du métatexte dans l’œuvre romanesque de Abdelkébir Khatibi, Patrick Chamoiseau et V.Y. Mudimbe

Hél-Bongo, Olga 18 April 2018 (has links)
En nous fondant sur un corpus de six romans, dont deux de Abdelkébir Khatibi (La mémoire tatouée, 1971, et Amour bilingue, 1983), deux de Patrick Chamoiseau (Écrire en pays dominé, 1997, et Un dimanche au cachot, 2007), et deux de V.Y. Mudimbe (Entre les eaux, 1973, et L'écart, 1979), notre recherche doctorale voudrait interroger la densité et la diversité des textes romanesques de ces écrivains polymorphes au point de contenir en eux tous les genres. Le roman, chez Khatibi, Chamoiseau et Mudimbe, se veut essai, tout comme les essais peuvent aménager en leur sein de la fiction. Dans les séquences ou segments essayistiques, les personnages s'analysent, évaluent les discours, les idées émises dans et sur les romans qu'ils sont en train d'écrire. Khatibi thématise le langage, l'écriture, le personnage écrivain qui médite, pense, rêve et doute en intellectuel, en philosophe, en artiste, en amoureux. Le roman invite à interroger le fréquent vertige qui saisit les personnages, la dérive de la diégèse vers des séquences métatextuelles qui brisent la linéarité du récit, et contribuent à « multiplier la conscience » dans une tentative de déchiffrement des signes. Sous le couvert des jeux de langage, Chamoiseau revisite les préoccupations obsédantes des écrivains antillais : l'histoire, la mémoire, l'oubli, la quête de soi, et l'exploration des possibilités d'écriture. Par le métatexte qu'il dissémine dans les romans, il traduit sa maîtrise des règles du jeu et des enjeux. Jouant avec le thème et la position de dominé dans le champ, la scénographie de l'écrivain qui se fait "Marqueur de paroles" et "Guerrier de l'imaginaire" montre un écart entre énonciation et énoncé, Chamoiseau asseyant sa position de dominant au sein de l'institution et s'affiliant à toutes les grandes célébrités de la littérature mondiale, dont Aimé Césaire, Saint-John Perse, Edouard Glissant, William Faulkner. Chez Mudimbe, le métatexte transforme le roman en objet de discussion sur l'altérité, les paradoxes des sciences humaines en Afrique, la libération de l'Afrique, le tiraillement identitaire du sujet, les stéréotypes du regard occidental de l'Afrique. L'essai dans le roman génère une duplicité énonciative, à la fois quête d'un miroir et histoire de la quête se réfléchissant.

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