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Dans l’Atelier de Rabelais. Des recherches philologico-antiquaires à l’archéologie de la geste de Pantagruel / Entering Rabelais’ workshop. From philologico-antiquarian inquiries to the archaeology of the five books of Pantagruel

Pédeflous, Olivier 11 December 2013 (has links)
La présente thèse est consacrée à la reconstitution de la figure d’un Rabelais moins connu que celui de la légende, le philologue, éditeur de textes savants, s’appuyant sur une étude renouvelée de la période poitevine considérée comme l’origine des projets fondamentaux à venir. Cette recherche prend acte du retour en force des études d’histoire littéraire et de l’historicité et fait usage d’une gamme variée d’outils pris à la philologie, l’histoire du livre et de la lecture, la stylistique et à la poétique pour éclairer un palimpseste intertextuel gouverné par une écriture riparographique, opposée à « la rhétorique armoisine » des poètes de cour. L’examen de « l’atelier » de Rabelais consiste en une étude génétique de l’invention de l’œuvre qui prend en compte le corpus rabelaisien le plus large, intégrant la geste de Pantagruel aussi bien que la correspondance et les textes adventices avec une attention particulière pour les livres annotés par Rabelais, rares témoins d’une œuvre en constitution. Au centre de cette recherche figure le dossier du Ve livre posthume, reprise sur nouveaux frais à l’aune du paradigme philologico-antiquaire. Se dessinent les contours d’une fable antiquaire aux accents parodiques, reliquat d’une voie qui n’a pas été prise, mettant en scène une petite sodalité curieuse sur fond de voyage initiatique qui semble le miroir de discussions et de réflexions de cercle autour de Lucien de Samosate et du Songe de Poliphile. / My PhD Thesis deals with the reconstruction of a less known Rabelais than the one of the legend, a philologist, editor of classical texts, based on an analysis of the Poitevine period seen as the origin of his future main projects. My research takes into account the revival of Literary History and Historicism ; I make use of a range of concepts taken from varied disciplines, including philology, history of books and readers, stylistics and poetics, to throw light on the intertextual palimpsest, based on riparographic style, that he opposed to the « Crimson-silken rhetoric » used by court poets. Investigating Rabelais’s workshop consist on studying the genesis of the invention of Pantagruel based on the largest text corpus by Rabelais, including the epic as well as correspondence and peripheric texts, with special focus on Rabelais’s annotated books which are scarce marks of his work in progress. The crux of the research is the dossier of the posthumous Fifth Book, reassessed with focus on the philological and antiquarian paradigm. It makes appear the outlines of an antiquarian fable with parodic background, remains of a road not taken, staging a sodalitas of curious people involved in an initiatory quest which is like a mirror of academic talks and reflections around Lucian of Samosata and the Dream of Poliphilus.
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Barthélemy Latomus d'Arlon : un dialecticien humaniste (~1497-1570) / Barthélemy Latomus of Arlon : a humanist dialectician (~1497-1570)

Delvaux, André 09 June 2016 (has links)
Latiniste disciple d’Érasme et docteur en droit civil, Barthélemy Latomus est une figure emblématique d’une époque marquée par les mouvements transversaux de l’Humanisme et de la Réforme. Sa carrière connut deux périodes asymétriques, comme professeur de rhétorique latine et conseiller juridique d’un archevêque électeur de l’empire. Il enseigna à Trèves, Cologne, Louvain et Paris, où il fut choisi le premier comme lecteur en rhétorique latine au Collège fondé par François Ier. Ses recherches sur les fondamentaux de l’art oratoire, conjuguées à celles de Melanchthon dans le sillage de Rodolphe Agricola et de Georges de Trébizonde, aboutirent à l’avènement d’une rhétorique de type humaniste alliant étroitement logique et éloquence. L’objectif premier est de répondre aux besoins concrets des enseignants et des orateurs responsables. Dans ce but, il mit au point une méthode originale en analysant les discours classiques, surtout de Cicéron, non par intérêt archéologique ni en vue d’une vaine imitation, mais pour acquérir les outils d’un savoir-faire personnel. Dans un grand discours sur les « studia humanitatis » il expose le fond de sa pensée : un humanisme civique, reflet d’une anthropologie qui envisage l’homme en tant que membre actif de la société, où la rhétorique tient une place capitale. À Paris, il est l’un des représentants très prisés de l’humanisme du nord qui avait tant contribué à la réforme des programmes d’études universitaires. Devenu conseiller à Trèves après un voyage en Italie, il est amené à approfondir la théologie en vue du dialogue interreligieux. Dans ses controverses, il relaye la doctrine officielle en la fondant sur l’étude des sources bibliques et patristiques; il prône le débat d’idées face aux disputes stériles. À Paris, Latomus était proche du mouvement évangélique français; il maintint des contacts avec des amis luthériens, tels Jean Sturm et Jean Sleidan, et leur fit des ouvertures hardies concernant la structure hiérarchique de l’Église en vue d’un Concile libre. / A pupil of Erasmus, a Latin scholar, and a doctor of civil law, B. Latomus was an emblematic figure of a period marked by the cross-currents of humanism and reformation. His career spanned two asymmetrical periods: starting out as a professor of Latin literature, he ended up as a legal adviser to the Archbishop-Elector of Trier. He taught at Trier, Cologne, Louvain and Paris, where he was the first appointed lecturer of Latin eloquence at the College founded by François Ier. His research into the foundations underlying the art of oratory, together with those of Melanchthon and following upon those of Agricola and George of Trebizond, led to the development of a specifically humanist rhetoric, combining dialectics with eloquence, whose main goal was to cater to the practical needs of teachers and orators holding a post of responsibility. His analysis of classical speeches, above all by Cicero, was more than a mere archeological interest or an empty striving after imitation: Latomus developed an original method allowing him to forge for himself the tools of a highly personal savoir-faire. The essentials of his thoughts are developed in a great speech devoted to the ‘studia humanitatis’: a civic humanism, which is the reflection of an anthropology seeing man as an active member of society, in which rhetoric played a central role. During his Paris years, Latomus was seen as one of the foremost representatives of that brand of Northern humanism that had contributed so much to the shaping of university curricula. After becoming a counselor in Trier on his return from an iter Italicum, he delved into theology. In his controversies, he sided with the official doctrine by firmly basing it on biblical and patristic sources; he preferred the clash of ideas over sterile disputations. Latomus was close to the French evangelical movement; he kept contact with Lutheran friends such as Sturm and Sleidan, to whom he submitted courageous proposals regarding the hierarchical structures of the church, in the hope of having them discussed at a free council.
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La récréation poétique : traduction et commentaire des Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622) / The poetical recreation : translation and commentary of John Owen’s Epigrams (1564 ?-1622)

Durand, Sylvain 03 December 2012 (has links)
Les Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622) constituent un ensemble unique dans la production néo-latine, tant par le nombre de pièces qui le composent, environ mille cinq cent, que par le niveau d’excellence atteint par le « Martial anglais » (gallois, plutôt) qui fit du monodistique l’instrument privilégié de son génie. Le recueil du poète, qui connut pendant plus d’un siècle un véritable rayonnement européen, reflète son époque de composition en bien des points : la préférence accordée à l’inspiration satirique et morale, le culte de la brièveté ingénieuse, la recherche du bon mot et le plaisir du jeu verbal étaient en effet à même de satisfaire les zélateurs de l’esprit nouveau qui s’affirmait alors en Angleterre, vers la fin de l’ère élisabéthaine. L’épigramme owenienne est donc d’abord un exercice de subtilité, et l’étude du recueil, qui se présente au lecteur dans un savant désordre, révèle aussi la subtilité des liens qui régissent son organisation. Celle-ci ne dit pas seulement le soin apporté par le poète à son texte, qui témoigne d’une ambition certaine, mais souligne encore l’extraordinaire variété des sujets qui répond à une caractéristique du genre et à la volonté affirmée d’Owen de faire feu de tout bois. De cet ensemble kaléidoscopique, riche de ses propres échos et où le second degré apparaît souvent comme un témoignage de respect à l’égard de la tradition sur laquelle l’œuvre s’est construite (celle de la poésie morale et gnomique), il faut, enfin, souligner la modernité et la beauté qui sont les secrets du grand œuvre ; en cela, John Owen est bien l’héritier légitime de Martial / John Owen’s Epigrams represent an exceptional contribution in the neo-latin production, not only by the number of the poems, but also by the near perfection reached by the « English Martial » (welsh, actually) who made the elegiac couplet the prime instrument of his personal genius. Owen’s collection was met immediately with tremendous success in Great Britain as well as on the continent ; this success should last for more than a century, especially on the continent. The collection reflects his age of composition in many ways : the preference given to the satirical and moral inspiration, the cult of wity brevity and the passion for different types of puns were able to please the devotees of the new wit which spread then in England towards the end of elizabethan era. Thus, Owen’s epigram is above all an exercise of subtlety, and the study of the ten books, which are built on an artistic disorder, show as well the subtlety of the links! which rule their organisation. This organisation not only show the care given by the author to his work, which is a sign of ambition, but emphasize the remarkable variety of the subject which is certainly the rule for this special type of poetry, but also tell us Owen’s will for major eclecticism. Finally, we have to insist on the tradition to which the Epigrams are linked, that of moral poetry, and on the ironic treatment that the poet apply to commonplaces of gnomic sayings (or ordinary ones), inexhaustible source of inspiration for the witty epigrammatist who found there a way to surprise the reader. John Owen Latin epigrams are probably the wittiest and most pointed that have ever been produced in that tongue
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La récréation poétique : traduction et commentaire des Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622)

Durand, Sylvain 03 December 2012 (has links) (PDF)
Les Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622) constituent un ensemble unique dans la production néo-latine, tant par le nombre de pièces qui le composent, environ mille cinq cent, que par le niveau d'excellence atteint par le " Martial anglais " (gallois, plutôt) qui fit du monodistique l'instrument privilégié de son génie. Le recueil du poète, qui connut pendant plus d'un siècle un véritable rayonnement européen, reflète son époque de composition en bien des points : la préférence accordée à l'inspiration satirique et morale, le culte de la brièveté ingénieuse, la recherche du bon mot et le plaisir du jeu verbal étaient en effet à même de satisfaire les zélateurs de l'esprit nouveau qui s'affirmait alors en Angleterre, vers la fin de l'ère élisabéthaine. L'épigramme owenienne est donc d'abord un exercice de subtilité, et l'étude du recueil, qui se présente au lecteur dans un savant désordre, révèle aussi la subtilité des liens qui régissent son organisation. Celle-ci ne dit pas seulement le soin apporté par le poète à son texte, qui témoigne d'une ambition certaine, mais souligne encore l'extraordinaire variété des sujets qui répond à une caractéristique du genre et à la volonté affirmée d'Owen de faire feu de tout bois. De cet ensemble kaléidoscopique, riche de ses propres échos et où le second degré apparaît souvent comme un témoignage de respect à l'égard de la tradition sur laquelle l'œuvre s'est construite (celle de la poésie morale et gnomique), il faut, enfin, souligner la modernité et la beauté qui sont les secrets du grand œuvre ; en cela, John Owen est bien l'héritier légitime de Martial
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Autour de L'Angelinetum et des Carmina varia de Giovanni Marrasio : étude sur la poésie latine du premier humanisme et sur le renouvellement du genre élégiaque / About Giovanni Marrasio’s Angelinetum and Carmina : studies in early Humanism’s latin Poetry and in the elegiac Genre’s Renewal

Constant-Desportes, Barbara 05 July 2018 (has links)
Cette thèse porte sur la renaissance de l’élégie latine à l’ère humaniste, au début du XVe siècle, à Sienne. Giovanni Marrasio compose alors le premier recueil d’élégies en langue latine de la Renaissance, l’Angelinetum, d’inspiration amoureuse, auxquels s’ajoutent de nombreux poèmes variés, ses carmina varia. Avant lui, ce genre n’avait pas retrouvé d’expression depuis plusieurs siècles. L’œuvre du poète, très variée dans ses thèmes et dans ses sujets, trouve son unité dans l’utilisation exclusive du distique élégiaque. Cela conduit à s’interroger sur la conception de l’élégie latine que Marrasio illustre : s’il se réapproprie de nombreux thèmes et de nombreuses topiques caractéristiques des élégies antiques, il intègre dans sa poésie plusieurs héritages littéraires d’époques ultérieures. Tous ces emprunts sont savamment fondus dans une poésie originale au gré d’une imitation habilement pensée. Les modalités de cette imitation sont analysées dans toute leur variété : la réminiscence littéraire s’exprime ainsi par l’allusion, la citation et la traduction. L’analyse de l’imitation marrasienne permet également d’évaluer les nouveaux apports du poète au genre élégiaque, notamment par l’intégration de thèmes pétrarquistes et par le rapprochement de l’élégie et de l’épigramme. Marrasio participe, en tant que lettré, à certains débats littéraires de son temps, tels l’inspiration ou la valeur de la poésie, qui trouvent dans ses poèmes, des illustrations inédites, repérables grâce à une pratique métapoétique de l’écriture. Marrasio se révèle à la fois un passeur et un novateur dans la renaissance du genre élégiaque. / This thesis deals with the renaissance of the Latin elegy in the humanist era, at the beginning of the 15th century, in Siena, when Giovanni Marrasio composed the first collection of elegies in Renaissance Latin, Angelinetum, with love as its inspiration, in addition to numerous diverse poems, his carmina varia. This style of expression had not been in use for several centuries prior to this. The exclusive use of the elegiac distich lends unity to the wide range of themes and subjects in the poet's work. This leads one to ponder the conception of the Latin elegy as illustrated by Marrasio : if he reappropriates many themes and topics characteristic of ancient elegies, he integrates several literary legacies from various earlier periods in his poetry. All these borrowings are skillfully combined into original poetry by means of clever purposeful imitation. The methods of this imitation are analysed in full: literary influence is thus expressed by allusion, quotation and translation. The analysis of Marrasian imitation also allows the poet's new contributions to the elegiac genre to be evaluated, in particular his use of Petrarchist themes and combination of the elegy and the epigram. As a man of letters, Marrasio took part, in certain literary debates of his time, on topics such as inspiration or the value of poetry, which find novel expression in his poems, identifiable thanks to a metapoetic writing style. Marrasio turns out to be both an imitator and an innovator in the renaissance of the elegiac genre.
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Transitions sociales et culturelles :Frédéric de Marselaer (1584/6-1670), homme de lettres et de pouvoir ?

Roland, Nathalie 15 December 2017 (has links)
Cette thèse a pour objet l’étude de Frédéric de Marselaer (1584/6-1670) bourgmestre et échevin de la ville de Bruxelles au XVIIe siècle. Originaire d’Anvers, cet homme de pouvoir est aussi l’auteur de plusieurs traités imprimés et manuscrits qui ont connu un certain succès. Ce double parcours à la fois politique et littéraire permet d’explorer la manière dont un homme s’insère dans un groupe :les élites sociales. L’accent est mis en particulier sur la dimension culturelle, et plus spécifiquement, l’écriture comme moyen d’insertion sociale au sein des élites au XVIIe siècle dans les Pays-Bas méridionaux. Cette recherche est développée en trois parties. La première explore le statut d’écrivain et la façon de se percevoir en tant qu’auteur ou d’être reconnu en tant que tel par les autres. L’analyse, la reconstitution et la remise en contexte de l’œuvre imprimée et manuscrite de Marselaer laissent apparaître sa position d’auteur entre conformisme et originalité. La deuxième partie est un approfondissement de certains chapitres d’une de ses œuvres, le Legatus, en vue d’explorer sa vision du pouvoir, construite entre théorie et réalité. La dernière partie s’intéresse aux mécanismes du pouvoir en étudiant les modèles et les idéaux qui sous-tendent une bonne réputation, l’influence du réseau dans la création et la diffusion de cette image idéale et les objectifs qui sont à la base d’une telle démarche. Au final, il ressort que la culture, combinée à d’autres éléments, est un facteur déterminant pour s’insérer dans le monde des élites. / This PhD thesis focuses on Frédéric de Marselaer (1584/6-1670), mayor of the city, deputy burgomaster of Brussels city in the 17th century. Coming from Antwerp, this man of power has also written several printed and hand-written treatises which have achieved a certain success. This double experience in politics and in literature field allows to explore how a man gets into a group: the social elites. The emphasis lies in particular on cultural dimension, especially, writing as medium for social inclusion in elites in the 17th century in the Southern Netherlands. This research is developed over three parts. The first investigate the status of writer and the way to perceive oneself as an author or to be recognised by the others. The analysis, reconstruction and setting in context of printed and hand-written work of Marselaer let appear his position of author between conformism and originality. The second part is an in-depth study of some chapters extracted from one of his treatise, the Legatus, with the aim of investigating his view of power, developed with ideal and realist conceptions. The last part focuses on the mechanisms of the power in studying the models and the role models which underpin a good reputation, the influence of the network on creation and diffusion of this ideal representation and the goals which underlie this approach. At last, it appears that the culture, combined with others elements, is a determining factor to integrate the elites’world. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Roman, histoire et alchimie au XVIIème siècle. Traduction et étude de la Peruviana de Claude-Barthélemy Morisot / Roman, history and alchemy at the seventeenth century. Translation and study of Peruviana written by Claude-Barthelemy Morisot

Boutrois, Valérie 28 November 2015 (has links)
Ce travail présente la première traduction française, assortie de notes et précédée d’une introduction détaillée, d’un roman à clef néo-latin intitulé Peruviana (1644), qui transpose au Pérou les intrigues politiques et sentimentales du Royaume de France au temps de Louis XIII. Son auteur, Claude-Barthélemy Morisot (12 avril 1592 - 22 octobre 1661), était un parlementaire dijonnais appartenant à un cercle de “libertins érudits” de la République des Lettres de la première moitié du XVIIème siècle, auteur d’ouvrages savants et de cet unique roman.L’étude en trois parties servant d’introduction offre d’abord une contextualisation de cette fiction romanesque et de son auteur, livrant les premières clefs nécessaires à la lecture ; puis une analyse narratologique aborde les enjeux littéraires et l’exploitation des sources, notamment antiques : la confrontation des référents et de la structuration de l’intrigue met en évidence la double portée, stéganographique et politique, de ce roman, que la fin de l’étude tentera d’élucider. Il apparaîtra alors que l’auteur, par le jeu de l’analogie et de la métaphore que permet le principe du roman à clef, a envisagé son œuvre comme une utopie où les mécanismes historiques, entrant en concordance avec ceux du Cosmos, pourraient être appréhendés et harmonisés par l’application d’un art bienveillant, prenant en compte tous les aspects et tous les états de la matière sociale afin de guider celle-ci vers un accomplissement proche de l’idéal. Cette lecture alchimique révèle que tout le roman est une métaphore de l’Œuvre, dont l’artisan serait le Poète, mettant au service de l’humanité à venir ce fruit de sa sagesse. / This dissertation is the first translation of a Neo-Latin roman à clef entitled Peruviana (1644) which transposes to Peru the political and sentimental intrigues that took place in France under Louis XIII. This edition is accompanied with notes and preceded by a detailed introduction. The author of Peruviana, Claude-Barthélemy Morisot (April 12, 1592 – October 22, 1661), was a native of Dijon and belonged to a group of libertine scholars from the Republic of Letters during the first half of the 17th century. He is the author of several scholarly works, but Peruviana is his only novel.The first part of the introduction provides contextual elements about the narrative and its author, while also giving some of the keys to read the novel. The second part consists of a narratological analysis which deals with its literary issues and the use of sources – especially classical literature ; the confrontation between the referents and the structure of the plot highlights the steganographic and political dimension of this novel, a point on which third part of this study sheds light.It then becomes clear that thanks to the use of analogy and metaphor – which are characteristic devices of romans à clefs – the author conceived his work as a utopia in which the historical mechanisms reflecting those of the Cosmos might be apprehended and harmonized through a benevolent art that would take into account all the aspects and states of the social Materia(l) in order to lead it to an (almost) ideal fulfilment. This alchemical reading reveals that the entire novel is a metaphor of the Magnum Opus, whose architect would be the Poet offering the product of his wisdom to the future of mankind.

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