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Les municipalités rurales de l’Estrie et l’accueil des jeunes adultes néo-ruraux dans un contexte de gouvernance territoriale partagée

Monette, Andréa January 2014 (has links)
La recherche québécoise sur le développement social des communautés a récemment mis en relation le rôle des municipalités avec le développement de politiques et de projets d’intervention sociale, économique et communautaire destinés à certaines populations, notamment les familles. Or, malgré le fait que la dimension locale de la migration a pris une importance tout à fait singulière pour le développement de l’action municipale québécoise au cours des dernières années, elle a toutefois reçu très peu d’attention jusqu’à maintenant de la part des chercheurs qui s’intéressent à la migration contemporaine. Ce mémoire a donc pour objectif de décrire les orientations stratégiques de l’action municipale estrienne en lien avec l’accueil de jeunes adultes d’origine urbaine, en prenant en considération les interactions des acteurs survenant à l’intérieur d’une gouvernance territoriale partagée dans le contexte de la Stratégie régionale d’accueil et d’intégration des jeunes. Plus particulièrement, il s’agit dans un premier temps de décrire pour chacune des municipalités régionales de comté (MRC) estriennes à l’étude les perceptions, les intérêts, les ressources et les interactions des acteurs locaux en lien avec l’accueil de nouvelles populations, pour ensuite comparer les informations recueillies pour chacune des MRC et ainsi mieux saisir la dynamique de l’action municipale estrienne. Dès lors, le projet propose une démarche méthodologique qui met de l’avant un cadre d’analyse constructiviste s’enracinant dans la sociologie politique de l’action publique ainsi qu’une approche descriptive de la production de connaissances à travers une stratégie de recherche qualitative. Cette dernière fait appel à l’analyse d’un corpus de documents publics disponibles sur Internet faisant état de la situation estrienne au regard de la question de l’accueil et de l’intégration de nouvelles populations. À la lumière des résultats de cette recherche, on constate que les perceptions des acteurs estriens concernant les familles, les travailleurs et les jeunes sont assez similaires, alors que les néo ruraux sont tantôt considérés comme des individus à la recherche d’une meilleure qualité de vie, tantôt comme des individus ayant des valeurs et des comportements différents de ceux de la population locale. Également, on se rend compte que presque toutes les MRC utilisent la promotion locale afin de rendre leur territoire visible auprès de futurs candidats à l’installation. Toutefois, on constate que la question de l’accueil de nouvelles populations est utilisée dans certaines communautés pour dépolitiser les enjeux de pouvoir qui sont au cœur des diverses tensions locales et des mésententes entre élus municipaux, alors qu’elle soulève dans d’autres communautés des enjeux d’affirmation identitaire par une politisation des processus décisionnels et des tensions locales. Dans ce contexte, la planification et la réalisation d’actions structurantes déployées sur certains territoires MRC semblent être portées par les CLD, alors que d’autres communautés comptent plutôt sur la mobilisation des tables de développement supralocales ou encore sur leurs propres comités de développement afin d’établir les priorités de l’action municipale. Finalement, on remarque que certains acteurs comptent principalement sur le savoir des partenaires impliqués à l’intérieur des tables de développement supralocales, alors que d’autres acteurs portent davantage attention au savoir des professionnels des CLD, des consultants et des chercheurs experts. Ainsi, on constate que, pour les acteurs de certaines MRC, l’opportunité d’échanger des savoirs avec les chercheurs universitaires constitue une occasion de se placer en position de force par rapport aux acteurs des autres MRC, notamment en développant de nouvelles ressources. En définitive, il apparaît que l’influence des contextes sociodémographique, politique et scientifique entourant la Stratégie régionale d’accueil et de soutien à l’intégration des jeunes en Estrie se manifeste de manière différente et à des niveaux différents en fonction des MRC. De fait, il s’avère que l’élaboration aux niveaux local, supralocal et régional de structures, de stratégies et de politiques d’accueil visant à soutenir l’établissement et l’intégration des jeunes adultes néo-ruraux en Estrie se destine à se retrouver coincée entre une approche gestionnaire du développement municipal et une approche communautaire du développement social en contexte municipal, tout en étant encadrée par une démarche de marketing territorial qui évacue totalement la prise en compte de la dimension sociale du processus migratoire. Alors que les intervenants des Carrefours jeunesse emploi s’impliquent déjà beaucoup dans les actions visant l’attraction et la rétention des jeunes en milieu rural et en région par l’intermédiaire de Place aux jeunes, la formation professionnelle en développement du territoire semble s’orienter en Estrie vers l’émergence de nouveaux agents de développement qui privilégient l’organisation communautaire en milieu municipal. Il devient donc pertinent d’outiller les conseillers et conseillères d’orientation (c.o.) afin que ces professionnels puissent exercer leur rôle-conseil dans les différents milieux concernés par l’élaboration de structures, de stratégies et de politiques d’accueil destinées à soutenir l’établissement et l’intégration des jeunes adultes d’origine urbaine en milieu rural et en région. En effet, par une pratique professionnelle ancrée dans le counseling doublée d’une compréhension des facteurs sociaux, politiques et économiques qui jouent sur les conditions structurelles et conjoncturelles des milieux, les c.o. ont le potentiel de contribuer au développement d’une culture d’accueil favorisant l’établissement durable des jeunes adultes néo-ruraux dans la région estrienne.
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Les municipalités rurales de l’Estrie et l’accueil des jeunes adultes néo-ruraux dans un contexte de gouvernance territoriale partagée

Monette, Andréa January 2014 (has links)
La recherche québécoise sur le développement social des communautés a récemment mis en relation le rôle des municipalités avec le développement de politiques et de projets d’intervention sociale, économique et communautaire destinés à certaines populations, notamment les familles. Or, malgré le fait que la dimension locale de la migration a pris une importance tout à fait singulière pour le développement de l’action municipale québécoise au cours des dernières années, elle a toutefois reçu très peu d’attention jusqu’à maintenant de la part des chercheurs qui s’intéressent à la migration contemporaine. Ce mémoire a donc pour objectif de décrire les orientations stratégiques de l’action municipale estrienne en lien avec l’accueil de jeunes adultes d’origine urbaine, en prenant en considération les interactions des acteurs survenant à l’intérieur d’une gouvernance territoriale partagée dans le contexte de la Stratégie régionale d’accueil et d’intégration des jeunes. Plus particulièrement, il s’agit dans un premier temps de décrire pour chacune des municipalités régionales de comté (MRC) estriennes à l’étude les perceptions, les intérêts, les ressources et les interactions des acteurs locaux en lien avec l’accueil de nouvelles populations, pour ensuite comparer les informations recueillies pour chacune des MRC et ainsi mieux saisir la dynamique de l’action municipale estrienne. Dès lors, le projet propose une démarche méthodologique qui met de l’avant un cadre d’analyse constructiviste s’enracinant dans la sociologie politique de l’action publique ainsi qu’une approche descriptive de la production de connaissances à travers une stratégie de recherche qualitative. Cette dernière fait appel à l’analyse d’un corpus de documents publics disponibles sur Internet faisant état de la situation estrienne au regard de la question de l’accueil et de l’intégration de nouvelles populations. À la lumière des résultats de cette recherche, on constate que les perceptions des acteurs estriens concernant les familles, les travailleurs et les jeunes sont assez similaires, alors que les néo ruraux sont tantôt considérés comme des individus à la recherche d’une meilleure qualité de vie, tantôt comme des individus ayant des valeurs et des comportements différents de ceux de la population locale. Également, on se rend compte que presque toutes les MRC utilisent la promotion locale afin de rendre leur territoire visible auprès de futurs candidats à l’installation. Toutefois, on constate que la question de l’accueil de nouvelles populations est utilisée dans certaines communautés pour dépolitiser les enjeux de pouvoir qui sont au cœur des diverses tensions locales et des mésententes entre élus municipaux, alors qu’elle soulève dans d’autres communautés des enjeux d’affirmation identitaire par une politisation des processus décisionnels et des tensions locales. Dans ce contexte, la planification et la réalisation d’actions structurantes déployées sur certains territoires MRC semblent être portées par les CLD, alors que d’autres communautés comptent plutôt sur la mobilisation des tables de développement supralocales ou encore sur leurs propres comités de développement afin d’établir les priorités de l’action municipale. Finalement, on remarque que certains acteurs comptent principalement sur le savoir des partenaires impliqués à l’intérieur des tables de développement supralocales, alors que d’autres acteurs portent davantage attention au savoir des professionnels des CLD, des consultants et des chercheurs experts. Ainsi, on constate que, pour les acteurs de certaines MRC, l’opportunité d’échanger des savoirs avec les chercheurs universitaires constitue une occasion de se placer en position de force par rapport aux acteurs des autres MRC, notamment en développant de nouvelles ressources. En définitive, il apparaît que l’influence des contextes sociodémographique, politique et scientifique entourant la Stratégie régionale d’accueil et de soutien à l’intégration des jeunes en Estrie se manifeste de manière différente et à des niveaux différents en fonction des MRC. De fait, il s’avère que l’élaboration aux niveaux local, supralocal et régional de structures, de stratégies et de politiques d’accueil visant à soutenir l’établissement et l’intégration des jeunes adultes néo-ruraux en Estrie se destine à se retrouver coincée entre une approche gestionnaire du développement municipal et une approche communautaire du développement social en contexte municipal, tout en étant encadrée par une démarche de marketing territorial qui évacue totalement la prise en compte de la dimension sociale du processus migratoire. Alors que les intervenants des Carrefours jeunesse emploi s’impliquent déjà beaucoup dans les actions visant l’attraction et la rétention des jeunes en milieu rural et en région par l’intermédiaire de Place aux jeunes, la formation professionnelle en développement du territoire semble s’orienter en Estrie vers l’émergence de nouveaux agents de développement qui privilégient l’organisation communautaire en milieu municipal. Il devient donc pertinent d’outiller les conseillers et conseillères d’orientation (c.o.) afin que ces professionnels puissent exercer leur rôle-conseil dans les différents milieux concernés par l’élaboration de structures, de stratégies et de politiques d’accueil destinées à soutenir l’établissement et l’intégration des jeunes adultes d’origine urbaine en milieu rural et en région. En effet, par une pratique professionnelle ancrée dans le counseling doublée d’une compréhension des facteurs sociaux, politiques et économiques qui jouent sur les conditions structurelles et conjoncturelles des milieux, les c.o. ont le potentiel de contribuer au développement d’une culture d’accueil favorisant l’établissement durable des jeunes adultes néo-ruraux dans la région estrienne.
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Lorsque les nouvelles populations rurales rencontrent les plus anciennes : l’expérience géographique au cœur de la nouvelle ruralité au Québec

Guimond, Laurie 18 January 2012 (has links)
Mobilité, désir d’accéder à une meilleure qualité de vie, attraction de la campagne s’accélèrent depuis une trentaine d’années au Québec, comme ailleurs en occident. La campagne et les usages que l’on en fait se diversifient et se complexifient, à l’instar des populations qui l’habitent. Dans ce contexte, cette thèse se penche sur l’expérience géographique de la campagne, en tant qu’espace social. Elle met en lumière l’expérience géographique des ruraux, plus particulièrement les modalités de leur rencontre dans divers lieux qui marquent leur quotidien. Le matériel empirique de la thèse consiste surtout en des témoignages recueillis lors d’entrevues qualitatives menées auprès de nouveaux résidents et des ruraux de longue date dans deux municipalités régionales de comté (MRC) contrastées au Québec : Brome-Missisquoi et Arthabaska. La démarche privilégiée et les principales contributions qui en découlent se déclinent en trois temps. D’abord, une comparaison directe des deux populations rurales étudiées fait ressortir que leurs pratiques de mobilité et leurs sens des lieux se rejoignent dans une certaine mesure, mais affichent aussi des différences. Par exemple, elles partagent toutes deux un sentiment d’appartenance marqué à leur milieu de vie, mais pas nécessairement avec la même intensité et pour les mêmes raisons. En outre, leurs pratiques d’engagement local convergent, favorisées par un même désir de contribuer au bien-être de leur milieu. La thèse démontre aussi que certains lieux de sociabilité rapprochent ces deux groupes au quotidien, quoique subsistent des tensions notamment liées à leurs origines rurale ou urbaine, leur classe sociale, leurs expériences antérieures des lieux, la durée vécue dans leur milieu de vie, leur historique familial, leurs représentations et usages de la campagne... Se décèle aussi un effet de milieu entre les deux MRC à cet égard. Dans l’ensemble, leur rencontre s’avère timide et surtout réservée à l’espace public. Enfin, en se basant sur leurs représentations de l’avenir, la thèse illustre que l’espace de leur rencontre représente un espace d’opportunités pour le dialogue sur la campagne, bien que celui-ci ne se produise pas sans affrontements et heurts. Ainsi, au-delà du binarisme traditionnel et antagonique lié aux statuts de « nouveaux » et « anciens » ruraux, l’espace de rencontre, celui à l’intérieur duquel s’opèrent à la fois tensions, négociations, compromis et nouvelles alliances, participe à construire la nouvelle ruralité contemporaine.
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Lorsque les nouvelles populations rurales rencontrent les plus anciennes : l’expérience géographique au cœur de la nouvelle ruralité au Québec

Guimond, Laurie 18 January 2012 (has links)
Mobilité, désir d’accéder à une meilleure qualité de vie, attraction de la campagne s’accélèrent depuis une trentaine d’années au Québec, comme ailleurs en occident. La campagne et les usages que l’on en fait se diversifient et se complexifient, à l’instar des populations qui l’habitent. Dans ce contexte, cette thèse se penche sur l’expérience géographique de la campagne, en tant qu’espace social. Elle met en lumière l’expérience géographique des ruraux, plus particulièrement les modalités de leur rencontre dans divers lieux qui marquent leur quotidien. Le matériel empirique de la thèse consiste surtout en des témoignages recueillis lors d’entrevues qualitatives menées auprès de nouveaux résidents et des ruraux de longue date dans deux municipalités régionales de comté (MRC) contrastées au Québec : Brome-Missisquoi et Arthabaska. La démarche privilégiée et les principales contributions qui en découlent se déclinent en trois temps. D’abord, une comparaison directe des deux populations rurales étudiées fait ressortir que leurs pratiques de mobilité et leurs sens des lieux se rejoignent dans une certaine mesure, mais affichent aussi des différences. Par exemple, elles partagent toutes deux un sentiment d’appartenance marqué à leur milieu de vie, mais pas nécessairement avec la même intensité et pour les mêmes raisons. En outre, leurs pratiques d’engagement local convergent, favorisées par un même désir de contribuer au bien-être de leur milieu. La thèse démontre aussi que certains lieux de sociabilité rapprochent ces deux groupes au quotidien, quoique subsistent des tensions notamment liées à leurs origines rurale ou urbaine, leur classe sociale, leurs expériences antérieures des lieux, la durée vécue dans leur milieu de vie, leur historique familial, leurs représentations et usages de la campagne... Se décèle aussi un effet de milieu entre les deux MRC à cet égard. Dans l’ensemble, leur rencontre s’avère timide et surtout réservée à l’espace public. Enfin, en se basant sur leurs représentations de l’avenir, la thèse illustre que l’espace de leur rencontre représente un espace d’opportunités pour le dialogue sur la campagne, bien que celui-ci ne se produise pas sans affrontements et heurts. Ainsi, au-delà du binarisme traditionnel et antagonique lié aux statuts de « nouveaux » et « anciens » ruraux, l’espace de rencontre, celui à l’intérieur duquel s’opèrent à la fois tensions, négociations, compromis et nouvelles alliances, participe à construire la nouvelle ruralité contemporaine.
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Lorsque les nouvelles populations rurales rencontrent les plus anciennes : l’expérience géographique au cœur de la nouvelle ruralité au Québec

Guimond, Laurie 18 January 2012 (has links)
Mobilité, désir d’accéder à une meilleure qualité de vie, attraction de la campagne s’accélèrent depuis une trentaine d’années au Québec, comme ailleurs en occident. La campagne et les usages que l’on en fait se diversifient et se complexifient, à l’instar des populations qui l’habitent. Dans ce contexte, cette thèse se penche sur l’expérience géographique de la campagne, en tant qu’espace social. Elle met en lumière l’expérience géographique des ruraux, plus particulièrement les modalités de leur rencontre dans divers lieux qui marquent leur quotidien. Le matériel empirique de la thèse consiste surtout en des témoignages recueillis lors d’entrevues qualitatives menées auprès de nouveaux résidents et des ruraux de longue date dans deux municipalités régionales de comté (MRC) contrastées au Québec : Brome-Missisquoi et Arthabaska. La démarche privilégiée et les principales contributions qui en découlent se déclinent en trois temps. D’abord, une comparaison directe des deux populations rurales étudiées fait ressortir que leurs pratiques de mobilité et leurs sens des lieux se rejoignent dans une certaine mesure, mais affichent aussi des différences. Par exemple, elles partagent toutes deux un sentiment d’appartenance marqué à leur milieu de vie, mais pas nécessairement avec la même intensité et pour les mêmes raisons. En outre, leurs pratiques d’engagement local convergent, favorisées par un même désir de contribuer au bien-être de leur milieu. La thèse démontre aussi que certains lieux de sociabilité rapprochent ces deux groupes au quotidien, quoique subsistent des tensions notamment liées à leurs origines rurale ou urbaine, leur classe sociale, leurs expériences antérieures des lieux, la durée vécue dans leur milieu de vie, leur historique familial, leurs représentations et usages de la campagne... Se décèle aussi un effet de milieu entre les deux MRC à cet égard. Dans l’ensemble, leur rencontre s’avère timide et surtout réservée à l’espace public. Enfin, en se basant sur leurs représentations de l’avenir, la thèse illustre que l’espace de leur rencontre représente un espace d’opportunités pour le dialogue sur la campagne, bien que celui-ci ne se produise pas sans affrontements et heurts. Ainsi, au-delà du binarisme traditionnel et antagonique lié aux statuts de « nouveaux » et « anciens » ruraux, l’espace de rencontre, celui à l’intérieur duquel s’opèrent à la fois tensions, négociations, compromis et nouvelles alliances, participe à construire la nouvelle ruralité contemporaine.
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Lorsque les nouvelles populations rurales rencontrent les plus anciennes : l’expérience géographique au cœur de la nouvelle ruralité au Québec

Guimond, Laurie January 2012 (has links)
Mobilité, désir d’accéder à une meilleure qualité de vie, attraction de la campagne s’accélèrent depuis une trentaine d’années au Québec, comme ailleurs en occident. La campagne et les usages que l’on en fait se diversifient et se complexifient, à l’instar des populations qui l’habitent. Dans ce contexte, cette thèse se penche sur l’expérience géographique de la campagne, en tant qu’espace social. Elle met en lumière l’expérience géographique des ruraux, plus particulièrement les modalités de leur rencontre dans divers lieux qui marquent leur quotidien. Le matériel empirique de la thèse consiste surtout en des témoignages recueillis lors d’entrevues qualitatives menées auprès de nouveaux résidents et des ruraux de longue date dans deux municipalités régionales de comté (MRC) contrastées au Québec : Brome-Missisquoi et Arthabaska. La démarche privilégiée et les principales contributions qui en découlent se déclinent en trois temps. D’abord, une comparaison directe des deux populations rurales étudiées fait ressortir que leurs pratiques de mobilité et leurs sens des lieux se rejoignent dans une certaine mesure, mais affichent aussi des différences. Par exemple, elles partagent toutes deux un sentiment d’appartenance marqué à leur milieu de vie, mais pas nécessairement avec la même intensité et pour les mêmes raisons. En outre, leurs pratiques d’engagement local convergent, favorisées par un même désir de contribuer au bien-être de leur milieu. La thèse démontre aussi que certains lieux de sociabilité rapprochent ces deux groupes au quotidien, quoique subsistent des tensions notamment liées à leurs origines rurale ou urbaine, leur classe sociale, leurs expériences antérieures des lieux, la durée vécue dans leur milieu de vie, leur historique familial, leurs représentations et usages de la campagne... Se décèle aussi un effet de milieu entre les deux MRC à cet égard. Dans l’ensemble, leur rencontre s’avère timide et surtout réservée à l’espace public. Enfin, en se basant sur leurs représentations de l’avenir, la thèse illustre que l’espace de leur rencontre représente un espace d’opportunités pour le dialogue sur la campagne, bien que celui-ci ne se produise pas sans affrontements et heurts. Ainsi, au-delà du binarisme traditionnel et antagonique lié aux statuts de « nouveaux » et « anciens » ruraux, l’espace de rencontre, celui à l’intérieur duquel s’opèrent à la fois tensions, négociations, compromis et nouvelles alliances, participe à construire la nouvelle ruralité contemporaine.

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