Ce texte rend compte de la naissance et du développement d'une démarche en arts visuels actuels basée sur une expertise et des acquis habituellement associés aux métiers d'art. Il reconstitue l'histoire du glissement d'une pratique en courtepointe d'un champ vers un autre, par le récit des remises en questions, des réflexions, des expériences et des découvertes qui l'ont ponctué. Il place d'abord en perspective les aspects historiques et techniques de la courtepointe. Il relate ensuite les étapes du processus personnel de création qui ont amené un renouvellement du motif et des sources de la matérialité, et aborde, à travers elles, les notions de déconstruction, de citation et de collection de même que les procédés de photocopie, de numérisation et d'impression. Il présente finalement les œuvres et l'exposition qui ont résulté de ce projet de recherche-création.

Ce texte se veut une mise en théorie, accompagnant la production visuelle réalisée lors de mes deux années à la maîtrise. Cette recherche se base principalement sur l'exploration des modes de présentation d'une œuvre et de ses conséquences ou répercussions sur les plans formels, perceptifs et sémantiques. J'y questionne, plus particulièrement, le dispositif d'installation spatiale d'un tableau ou d'une séquence de tableaux que permet la peinture-installation. Cet écrit relate donc ma pensée sur la notion de peinture-installation et ce qu'elle implique dans mon travail pictural.

Les approches normatives et traditionnelles de signalétique comportent certaines limites et exclusions. Elles ne sont pas en mesure notamment de rendre compte de la richesse des lieux, fait de réel et d'imaginaire, et de certains modes archétypals d'organisation de la pensée à l' oeuvre dans l' expérience quotidienne. L'approche présentée dans ce mémoire, selon une perspective expérientielle, se fonde sur le concept de parcours d'expérience d 'appropriation qui s'appuie sur deux notions: l' habiter et le récit. Ce concept favorise l'ouverture des approches de signalétique à la richesse de l'expérience de l'individu dans son environnement, permet à l'individu de se l'approprier, notamment d'y projeter un sens, ce qui contribue à nourrir sa capacité à ± l'habiter ¿, bref à s'orienter. Cette étude vise à jeter les bases d'un concept en vue d'opérationnaliser de nouvelles façons d'appréhender l'orientation. Les possibilités d'articulations et de mise en oeuvre de ce concept sont explorées dans le contexte d'un projet de conception et d'élaboration d'un parcours urbain.

356181\u Ce mémoire est une réflexion philosophique sur l’infini et l’indéfini, champ de recherche en arts visuels en relation avec ma pratique personnelle. Je vous propose une recherche basée sur les enjeux impliqués dans la construction, la présentation et la représentation de mes œuvres produites au cours de ma maîtrise, soit de 2017 à 2019. Ce projet d’écriture accompagne l’exposition «Reproduire l’improbable », qui a pour but d’amplifier l’appréciation de l’objet abstrait en présentant son portrait en peinture.

Ce mémoire traite du processus de graphisme d'auteur et de ses aboutissements lors de la création d'affiches. La première partie présente le corpus théorique. Tout d'abord y est défini le graphisme d'auteur, suivi d'une proposition de classification de l'affiche en cinq catégories basée sur les spécificités propres à chacun des contenus: l'affiche informative, culturelle, sociale, engagée et de propagande. Par la suite, sont abordés les contrastes, éléments fondamentaux du design graphique. La présentation de grilles d'analyse semiologique et rhétorique vient compléter la première section. La deuxième partie est la présentation et l'analyse du projet de création, composé de dix affiches conçues en paires qui s'articulent autour des concepts de la dualité et du contraste entre l'exclusion sociale et l'idée de vivre ensemble en société. L'affiche est privilégiée, car c'est un support offrant une surface d'exploration inspirante propice à la communication visuelle des thématiques.

Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2006-2007 / J'aimerais que de ce texte transparaisse la même attitude que celle adoptée vis-à-vis mon travail d'atelier, à savoir une ouverture face à ce qui va naître de la mise en forme de la matière, soit la mise en forme simultanée de la pensée par l'écriture. Bien que cette réflexion sur la sculpture provienne de mon expérience concrète de la création, un mot pourtant aura suffi à lancer son activité : le paysage. À l'origine, donc, une intuition. Utiliser le paysage comme figure de comparaison en vue d'analyser une œuvre installative où la sculpture est au cœur de toutes investigations. Par l'écriture, il aura fallu arpenter le mot pour en prendre la juste mesure, remonter sa généalogie jusqu'à obtenir un point de vue sur l'étendue de sa signification et les possibilités interprétatives qui l'enracinent à la langue. À la manière du paysan auscultant la terre, il aura fallu chercher dans les signes, une cause et un sens au paysage; suivre les chemins qui le lient à d'autres mots, d'autres images, pour finalement découvrir le pays qui le borde et marque sa limite conceptuelle. Dans ce lent processus d'imprégnation, où la phrase est l'horizon qui les collige, les mots m'auront révélé ce que je n'ai jamais su identifier au sein de mon expérience de la sculpture et qui me semblait pourtant en constituer l'essentiel : la distance. Espace compris entre moi et les choses, la distance est cette disparité insurmontable de la connaissance mais, aussi, la marque de mon appartenance au monde. Autour de cette notion fondamentale, j'ai également trouvé des textes, des auteurs, des artistes, des philosophes et une attitude similaire. Celle-là même qui, enfant, a façonné au travers de dessins mon approche de la création; une manière de penser la réalité dans l'action, de la formuler au plus vif de mon actualité. Le paysage opaque est le titre de l'installation qui fait l'objet du présent texte. C'est une œuvre évolutive déjà présentée en 2005 à la galerie R3, à Trois-Rivières. Dans le contexte de ce mémoire, elle a été présentée en 2006, dans la grande Galerie de l'ŒIL de Poisson, à Québec. C'est une œuvre, à l'image de l'attitude dépeinte ici, faite d'allers-retours entre la théorie et la création.

Comme artiste investie de préoccupations environnementales, je considère les rapports entre ART-NATURE-CULTURE intimement liés. La NATURE est présente DANS L'ART, et L'ART DANS LA NATURE, depuis que nous prenons conscience des limites de la Terre. Plusieurs mouvements et évènements artistiques en font foi, à commencer par le Land Art, l'Éco Art et l'Art environnemental, pour ne nommer que ceux-là. Les filiations de ma pratique avec ces mouvements artistiques enrichissent ma réflexion sur les particularités de ce thème de création. Les journaux, les revues d'information de même que les bulletins de nouvelles télévisées sont un apport important pour nourrir mon propos artistique. Mes perceptions de l' actualité environnementale ainsi qu'une résidence effectuée en Antarctique ont inspiré le travail de création pour la fin de cette maîtrise. Ce projet, RAFRAÎCHIR L 'IDÉE DU MONDE, se compose de la production de trois interventions; deux oeuvres sculpturales et une autre technologique (Web cam), présentées en galerie et dans l'espace public.

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2012-2013. / Le mémoire de maîtrise en recherche-création résulte de l’union entre une exposition et d’un texte d’accompagnement. Ainsi, le présent document décrit la réalisation du projet artistique Miroirs et merveilles, lequel sera en exposition du 14 octobre au 11 novembre 2012 à la salle d’exposition de la bibliothèque Francine-McKenzie (Lévis). Débutant par la démarche artistique de l’artiste, il présente le processus de création des quatorze photographies du corpus à travers une réflexion sur l’autoportrait, de la mise en scène ainsi que de la narration, l’objectif de cette recherche étant de mettre en lumière les relations établies entre ces notions dans ma production artistique. Pour ce faire sont analysés les concepts suivants : l’autofiction, le double, la distanciation, les références, les citations, les images dialectiques, les oppositions, les jeux de temporalité, le montage et la métaphore. En conclusion, un retour sur l’exposition et sur sa réception est proposé.

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Puis, il fallut bien se mettre à l'écriture. Sans plan et sans programme, je tenais seulement en vrac les impressions, les inspirations, les théories et les exemples d'une réflexion encore naissante. Comment construire l'écrit? À l'image de ma pratique d'artiste, carburant de la richesse des énigmes et de l'imprévu, je tentai d'échafauder d'un mot à l'autre le signe de ce qui me sembla finalement être l'essence même de ma recherche : la découverte. Par toute l'ouverture que ce mot dévoile dans le saisissement sensible des choses, il m'amena toutefois dans un sillon particulier; celui où se creusent les idées concernées par l'expérience frontale de la perception dans une approche sculpturale. C'est donc autour de la sphère expérimentale que s'organisa une réflexion plutôt phénoménologique sur ce rapport particulier au monde. Comme actrice essentielle de multiples curiosités s'échelonnant au rythme des investigations, je dressai volontairement un parcours aux préoccupations spatiales et matérielles. Toujours dans l'optique de mettre en lumière la poésie qui anime mon expérience d'artiste, c'est principalement autour de l'activité, aussi diverse soit-elle, que s'installèrent, en actualités, des ponts entre les diverses manifestations du visible. Si je ne suis pas l'autre devant moi est le titre de l'exposition qui vise le présent texte. Elle fut présentée en 2009 à la Galerie Le 36 à Québec.

Je suis né juste avant les vidéo VHS. Je ne sais toujours pas ce que les gens vivent. Ni ce qu’ils connaissent. Lorsqu’ils ferment une porte. Lorsqu’ils en ouvrent une. Le tourbillon. L’électricité. Le grand oui enfin. Je ne sais comment les gens cultivent leur sens. Je fais état ici de mes enquêtes sur les conditions passagères et favorables à l’état de grâce; celui qui sait me libérer juste assez longtemps de mon existence parfois trop actuelle pour me redonner l’envie d’y rejouer toujours. Projection, transfert; je m’identifie souvent aux contextes que je visite momentanément. Afin d’éviter qu’une langue vivante ne devienne langue morte, la kabbale juive, en interprétant seulement les consonnes, traduit ainsi un cantique de la première bible en hébreu: «Le double véritable de l’homme habite dans une pièce sans porte avec une seule fenêtre de laquelle il ne peut se faire entendre des hommes; celui qui parvient à maîtriser son double, et à le civiliser, celui-là sera en paix avec lui-même.» Moi qui aurai eu la chance d’être parfois entendu. Peut-être dans un même ordre d’idées, un passage de la médecine autochtone d’ici suggère que la corneille a un pied dans chaque monde: celui connu, et l’autre. Les Anciens disent que lorsque la corneille se mire dans une flaque d’eau en forêt, elle s’y penche et griffe son propre reflet. J’essaie d’entendre. Je n’ai pas su encore parler d’amour.