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TrajetsBlondeau, Benoît 17 April 2018 (has links)
Le monde dont je fais partie me touche et me projette dans la confusion. Il me semble que mes idées sur celui-ci demeurent toujours partielles de par sa démesure et son infinité. C'est entre autres parce que j'y suis immergé, comme un élément constituant, et donc hanté par les choses qui m'entourent et m'habitent. Par un processus de création venant du corps connaissant les matériaux, il y a bien une méthode qui prévaut : celle du ± recyclage ¿. En soupesant la charge de possibles dans les matériaux, leurs énergies et leurs forces, j'opère une digestion massive du réel, de proche en proche, un remaniement chirurgical par incorporation - ce qui tient du sismographique ou du tellurique, de la mastication. Ce travail est un faire qui surgit d'une présence face aux choses, un mouvement pour habiter la matière. Il y a là une quête de connaissances et de compréhension de tout ou de n'importe quoi. La vision transperce tout objet et ne connaît aucune autre limite que la sienne, c'est-à-dire celle de l'individuation et de ses contingences. Ma peinture est mouvement de transgression : sortir des limites et aller ailleurs. La peinture, intrinsèquement événementielle, détourne toujours la volonté vers des inattendus. Ainsi elle est vécue comme une activité de l'ordre du trajet : trace et capture du réel en images plutôt que projet. La peinture ne reproduit pas le visible; elle rend plutôt les visions ou fantômes du corps sensible entreprenant, et donc une singularisation. Elle est une revendication vivante de liberté. Mon travail en peinture est un travail d'intensification ou d'infestation qui se pose en contraste, voire en opposition, au monde de la banlieue nord-américaine, de son amour de la neutralisation, de la séparation et de l'imitation. La ± schizophrénie ¿ qui découle du capitalisme contemporain contribue, dans la durée, au durcissement de modèles d'existences types, à une stereotypic de la pensée qui transforme la liberté d'où ces modèles semblent issus, en contraintes et en dépendances. Je m'appelle Benoît Blondeau et je viens des Saules.
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NORMAL DÉSIR 2Harvey, Jean-Philippe 11 January 2019 (has links)
Ce mémoire de maîtrise doit être lu comme une tentative d'éloignement. Éloignement face à toute théorie, à tout discours philosophique dominant ou non, à toute forme de connaissance préalable ou non à une pratique artistique, et potentiellement face à moi-même et aux autres. Sous forme de prolégomènes satiriques , ces textes sont un moment dans la vie de son auteur. Et dans un monde meilleur , le résumer serait impossible.
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Flottement et fragments : de l'informe et de la formeLamontagne, Nancy 13 April 2018 (has links)
Ce travail de recherche en arts visuels est un travail de l'intervalle : à mi-chemin entre dessin et peinture, abstraction et figuration, forme et informe, les éléments picturaux fragmentés migrent afin d'établir un lien entre l'image du corps et les formes organiques abstraites relevant du hasard, de systèmes chaotiques. Par un travail sans croquis, au sol, je délègue mon autorité créatrice à la matière, dans cet environnement horizontal sans gravitation, ce qui me permet d'ouvrir l'œuvre à de nouvelles perspectives et d'ajouter des éléments à mon vocabulaire esthétique. Cette recherche d'inconnu permet une abolition de la distinction entre la matière et la forme du corps et donne un effet de flottement, les éléments visuels se dispersant à la manière d'un bruit à travers l'espace.
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PolymorphieBoisvert, Jean-François 11 April 2018 (has links)
J'accumule les formes les unes avec les autres, je dessine le regard concentré sur la pointe de mon crayon. Vient un moment où je m'arrête et observe l'ensemble de la forme. Elle est composée de blanc et de noir. Les formes noires ressemblent à de petites îles isolées alors que le blanc serait l'eau qui l'entoure. On découvre que le dessin n'est pas que grumeaux hétérogènes, mais réseau de veines aux parcours infinis. Cette ambivalence questionne ma perception des objets. Pourquoi percevons-nous les objets comme des formes fermées? L'objet n'est en fait qu'une tentative de notre conscience d'isoler, d'individualiser une forme prise dans le tout. Le plus rapidement possible, on veut résoudre l'incompréhension. On voit vite par exemple l'image graphique comme un système codé, comme une représentation de quelque chose. Cela vient peut-être du fait que cette surface en deux dimensions où je trace mon dessin, l'homme l'utilise depuis longtemps comme lieu de représentation, comme espace pour traduire ses images mentales. Le choix de présenter mon travail dans une bibliothèque n'est pas innocent. Je joue avec cette ressemblance qu'a mon dessin avec le texte.
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Ambulator nascitur non fit = : On naît marcheur, on ne le devient pas / On naît marcheur, on ne le devient pasClermont, Isabelle 16 April 2018 (has links)
Mon projet de recherche s'est articulé autour de l'expérience de la marche comme état d'être et de la motricité du corps en lien avec l'activité physique. Je donne un caractère artistique à la marche par l'intermédiaire de la photographie, du dessin, de l'univers vidéographique et sonore. J'évoque les sensations que génère la relation entre la psyché et la corporalité dans l'acte de marcher par une poésie d'images en mouvements. Le mémoire est rédigé en trois chapitres chacun d'eux faisant référence à une étape accomplie: l'étape préparatoire, l'étape de réalisation et l'étape du retour au calme. Je suis partie le sac au dos, des ailes aux semelles, l'horizon au fond des yeux afin de marcher, dessiner et écrire pour visionner les différentes étapes d'un voyage rituel comme pourrait le faire un navigateur regardant par les hublots de son navire.
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Brillance, féminité et autres "quétaineries" dans mes images populairesFortin, Christyna 04 October 2019 (has links)
Ce texte porte sur les réflexions entourant ma création artistique. J’y aborde la création en assumant mon par-ti-pris pour la culture populaire et particulièrement pour les images qui en découlent. C’est dans un état d’esprit à la fois festif et nostalgique que j’utilise le brillant au centre de ma réflexion plastique. Il est non seu-lement une nouvellefaçon pour moi de considérer mon approche de la couleur par rapport à la lumière, mais il également porteur d’une charge émotive, symbolique et historique. La féminité et l’érotisme sont abordés dans ce texte en relation avec la création d’un corpus de portraits féminins érotiques.
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Dualisme dans la représentationLaberge, Janick 12 April 2018 (has links)
Le dualisme dans la représentation artistique est le reflet des éléments de dualité présents dans la nature, dans la pensée et la condition humaine. Mon travail de création émerge naturellement des principes de dualité. J'utilise la géométrie pour représenter les réalités structurées de la pensée, de la nature et de la vie humaine. Les formes organiques, les références au corps humain en particulier, témoignent des réalités aléatoires du statut de vivant. Pour moi, ces deux types de réalités cohabitent en toute chose. La forme organique, forcément imparfaite et temporelle, est constituée d'éléments de base infiniment petits, proches de la perfection géométrique. Mais je veux aller au delà de la force expressive des antithèses entre la figuration plus ou moins affirmée du corps humain, et les formes géométriques, pures créations de l'esprit. / Je cherche plutôt à unifier, à intégrer ces éléments plastiques ayant des composantes sémantiques et formelles qui semblent se contredire au départ, déterminant ainsi une sorte de dialectique entre les éléments constituants. Je ne crois pas que l'abstraction géométrique soit opposée à la figuration comme s'il s'agissait de deux entités opposées qui se nient l'une l'autre historiquement et plastiquement. Dans mon travail, ce sera le plus souvent l'utilisation de la transparence qui rendra possible la manifestation du dualisme. La transparence est un moyen privilégié pour faire apparaître les dualités du monde réel et de la représentation. La transparence pour unifier les images, moduler la lumière et les couleurs, en changer les qualités. La transparence questionne la limite. Limite du visible, limite du tangible. Voir à travers, cristallin de l'image, voir de près, microcosme, macrocosme. Dualité : verre et béton, réel et virtuel, superpositions de couches, superpositions de temps.
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Que restera-t-il de nous?Chapleau, Danielle 12 April 2018 (has links)
Teotihuacan, octobre 2005. Une petite tête de terre cuite à demi ensablée. De l'époque précolombienne jusqu'à moi, ce minuscule objet a été emmuré dans le silence de la matière. Ce surgissement de mémoire, cette émotion esthétique sont à l'origine de ce projet questionnant les temporalités ré-associées et la matière comme vecteur de mémoire. Ce précipité singulier a généré un univers d'interrelations construit autour de trois pôles induisant des effets d'écho et de polysémie. Métaphore géographique, Lithosphère, polyptyque posé à même le sol, évoque la croûte terrestre, la matière originelle. Céphalopodes décline une iconographie d'archétypes et de signifiants symboliques. Cent quatre-vingts têtes de terre cuite montées sur des tiges d'acier rouillé. Une tête, un pied, représentation minimaliste du corps humain. Noosphère, à l'orée du monde onirique et de l'immatérialité, lieu d'interconnexions spatio-temporelles, de stratification, de confrontation d'images fixes et d'images vidéographiques, crée une aire de dématérialisation insolite, toute d'ombre et de lumière.
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Typographe de l'objet : création de caractères typographiquesLemieux, Marie-Pier 16 April 2018 (has links)
Ce mémoire traite de mon processus de création de caractères typographiques de titrage. Par l'observation de mon environnement immédiat, je choisis des objets qui me permettent de faire surgir ou de reconnaître des systèmes visuels. À partir de ces systèmes, je crée de nouveaux caractères typographiques. Un système est une base de travail qui suggère une structure, une grille. La première partie de ce mémoire présente le contenu théorique lié au domaine de la création de lettres. Elle présente aussi mon travail de création : la création de 8 caractères typographiques, de leur histoire et du processus de leur développement Dans la deuxième partie, il est question de l'étude de classements typographiques existants, suivie d'une présentation d'un classement typographique inspiré des lettres générées au cours de mon exploration. Ce système a été instauré pour me permettre de créer différentes catégories basées sur le processus créateur. La dernière partie présente deux affiches créées dans le but de recontextualiser deux créations typographiques
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L'œuvre en tant qu'œuvre : approche de l'expérienceCardinal, Éric 13 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2008-2009 / Ce mémoire se veut une réflexion sur la nature du lien qui unit l'oeuvre au regardeur. Il met l'accent sur une remise en question de la notion d'interprétation et propose un modèle d'approche différent qui privilégie plutôt l'expérience. Ici, l'oeuvre est envisagée telle quelle, c'est-à-dire désengagée de message ou de discours, dans son surgissement. Différents concepts y sont abordés, tels que le sublime et la signifiance. Les écrits de plusieurs auteurs importants comme Roland Barthes, Jean-François Lyotard, Giorgio Agamben et Roman Jakobson fournissent les lignes directrices de cette réflexion. Celle-ci sert ensuite de canevas à une analyse détaillée de mon travail. J 'y traite plus particulièrement d'une exposition intitulée Amas, fatras, îlots qui fut présentée au Centre d'art et de diffusion CLARK en février 2008.
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