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La création in situ en Océanie : géo-esthétique et territoires urbains / In situ creation Oceania : geo-aesthetics and urban territoriesThénot, Elsa 13 May 2015 (has links)
Le travail de cette thèse s’articule autour des pratiques artistiques et urbaines à travers quatre métropoles situées en Australie et en Nouvelle-Zélande. Sydney, Melbourne, Auckland et Wellington, territoires artistiques majeurs dans ce continent, sont ici le socle d’une étude empirique et théorique. L’enjeu premier sera de situer chronologiquement et de comprendre, à partir de l’art occidental et de son évolution, quelles sont les problématiques artistiques inhérentes à l’in situ. Nous verrons comment un art produit extra-muros, tel que formulé aux Etats-Unis et en Europe (1960-1970), a mis en avant une prise en compte multiple du lieu par les artistes, mettant à contribution différentes données : spatiales, géomorphologiques, historiques, humaines et bien sûr contextuelles. Les appréhender nous amènera à mettre en valeur le premier tournant spatial, voire géospatial de l’art, soit sa propension, à un moment donné, de sortir de ses cadres traditionnels – dont le musée – pour conquérir de nouveaux territoires d’inscription. Pour mieux aborder ces villes postcoloniales océaniennes et les espaces qu’elles consacrent à la création artistique, nous verrons comment ces deux jeunes nations ont bâti et continuent à construire leur identité. Au regard du biculturalisme néo-zélandais, de la culture maorie et de la place de ce peuple, nous nous sommes attaché à saisir comment l’art extra muros existe à Wellington et dans des zones plus rurales autour d’Auckland. En Australie, les faits historiques sont venus renforcer un sentiment identitaire au travers de certaines formes de création urbaines tandis que d’autres restent à l’écart de ces problématiques locales – c’est le cas de l’évènement Sculpture by the Sea. Dans quelle mesure un territoire, au travers de ses quatre premières villes, peut-il par le biais de l’in situ dégager une géo-esthétique? Cette étude fondée sur l’observation et le croisement pluridisciplinaire des approches théoriques a montré et argumenté la tendance des villes-mondes à se réinventer, se régénérer par l’art jusqu’à devenir, à certains égards, un véritable outil territorial. J’ai proposé différentes clés de lecture pour faire comprendre comment se dégage des formes d’esthétique singulières dans le cadre d’un urbanisme volontariste quant à redessiner le visage de la ville (Sydney, Opera House). Puis, il s’agira de montrer à travers les démarches exemplaires, comment l’art, dans les villes océaniennes, évolue spatialement, souligne l’histoire et s’en détache. Le corpus d’œuvres, pertinent au vu de la priorité identitaire, multiculturelle et spatiale fera jour sur l’expression d’une géo-esthétique urbaine spécifique. Les connexions interculturelles entre indices vernaculaires (motifs, gestes, formes) et médiums contemporains attestent d’une géographicité de l’art, entre interprétation narrative des lieux, symbole et émancipation. / The work of this thesis revolves around the artistic and urban practices in four cities, in Australia and New Zealand. Those cities, Sydney, Melbourne, Auckland and Wellington are major artistic hubs in Oceania, and form the basis of a theoretical and empirical study. The first challenge is to locate and understand chronologically, through a Western artistic lens and its evolution, what are the inherent nuances of the in situ art. We will see how art produced extramurally, as represented in the United States and Europe (1960-1970), and noted on multiple accounts by artists, relied on various data: spatial, geomorphological, historical, human and contextual course. This understanding will lead us to the first example of space turning or geospatial art or propensity, which can be viewed as out of its traditional frameworks – which is to the museum, to conquer new territories of registration. To address these postcolonial Pacific cities and the culture they devote to artistic creation, we will see how these two young nations have built and continue to build their identity. In light of the New Zealand biculturalism, the value of Maori culture and the place of the people, we are committed to see how extramural art is represented in Wellington and in more rural areas around Auckland. In Australia, in some examples, the historical facts have reinforced a sense of identity through specific examples of urban creation while in other areas the historical contexts lead to politically charged issues; such is the case of the event Sculpture by the Sea. To what extent can a region, through its first four cities, lead us to rethink the in situ expression and geo-aesthetic that emerges? This study based on observation and cross disciplinary theoretical approaches and argues that the tendency of cities to reinvent worlds, regenerate through art until, is in some respects, a true territorial tool. I propose different readings to further understand how singular forms of aesthetics emerge as part of a proactive planning on redesigning the face of the city. Then it will show through best practices, how art, in the Pacific cities, changes space and emphasizes history and can become detached of context. This body of work is pertinent given the historical identity priority of Pacific cultures, and the contemporary multiculturalism and use of space will shed light on the expression of a specific urban geo-aesthetics. Intercultural connections between vernacular indices (patterns, gestures, shapes) and contemporary mediums attest to a geographicity art between narrative interpretation of places, symbol and emancipation.
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Indigenous transnational visibilities and identities in Oceania : establishing alternative geographies across boundariesSouilhol, Coline 06 1900 (has links)
Pendant la deuxième moitié du vingtième siècle, les régions du Pacifique, et notamment l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ont vu augmenter les mouvements de migrations. Ces derniers ont permis une diversification des concepts de nationalité, d’identité, de langage et d’espace. De ce fait, bon nombre d’auteurs ont donc décidé d’approcher leurs écrits à travers le spectre du transnationalisme et ont cherché à repousser les limites culturelles et les frontières géographiques -imposées par un état colonial.- Par conséquent, c’est avec une approche comparative que j’analyserai, en tenant ainsi compte de la constante évolution des nouveaux cadres géographiques et culturels, le recueil de poèmes Star Waka (1999) de l’auteur maori Robert Sullivan, le roman graphique Night Fisher (2005) de l’artiste hawaiien R. Kikuo Johnson et le roman Carpentaria de l’autrice waanyi Alexis Wright. En effet, j’examinerai la formation des identités autochtones en lien avec le lieu natal respectif de chaque auteur tout en tenant compte de l’évolution de la notion de frontière, qu’elle soit locale ou nationale. En se détournant de la perspective coloniale, je mettrai ainsi en lumière les différents outils que les auteurs utilisent dans leurs oeuvres pour permettre de définir une ou plusieurs identité(s) autochtone(s) qui se lisent entre les lignes et au-delà des limites spatiales. La question de l’enracinement et du déplacement est au coeur de ce réseau d’alliances autochtones, et permet une approche et une lecture transnationales, ainsi qu’une vision d’un monde littéraire commun et partagé. Ce réseau va au-delà des frontières locales et nationales, créant ainsi des géographies alternatives. / The second part of the twentieth century saw movements of migration increased, notably in Australia, New Zealand, and the Pacific regions, resulting in a diversification of the concepts of nationhood, identity, language, and space. As such, many authors have worked through the lens of transnationalism and have sought to think beyond the concept of borders, since locality is ultimately attached to a specific identity. Thus, to account for shifting geographical and cultural frameworks, I aim to paint a cross-cultural comparison within different genres of Indigenous literatures in Oceania. Through an analysis of Robert T. Sullivan’s Star Waka (1999), R. Kikuo Johnson’s Night Fisher (2005), and Alexis Wright’s Carpentaria (2006), I examine the formation of Indigenous identities in relation to the authors’ respective homelands while also interacting with the changing concepts of local and national boundaries. By decentering the Western definition of the border I highlight the way in which these authors can be read through the semantic lines of their works as well as across geographical borders, thereby challenging the dichotomy between the local and the global by disorientating and regenerating creative Indigenous identities on a larger scale. As the twenty-first century engages with new sorts of narratives, the issue of rootedness and displacement within a network of Indigenous alliances allows for a comparative and transnational approach, and a vision of a shared literary world that crosses over local and national boundaries, thereby enabling alternative geographies and accounting for contrasting perceptions of the world.
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