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La contribution artistique, pédagogique et théorique de Napoléon Bourassa à la vie culturelle montréalaise entre 1855 et 1890Vallée, Anne-Elisabeth January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur la carrière et la pensée de l'artiste canadien-français Napoléon Bourassa (1827-1916), qui s'est fait connaître à titre de peintre, architecte, critique d'art, écrivain et enseignant. Cette étude cherche à retracer la position intellectuelle adoptée et le rôle culturel joué par Bourassa dans la société montréalaise de la seconde moitié du XIXe siècle. De façon plus spécifique, cette thèse vise l'évaluation de la contribution artistique, pédagogique et théorique de l'artiste à la vie culturelle montréalaise entre 1855 et 1890. Le plan de la thèse comprend deux parties principales, qui témoignent de deux étapes distinctes dans la carrière de l'artiste. La première partie de la thèse porte sur les quinze premières années (1855-1869) de la carrière de Bourassa, après un séjour d'études en Europe. À cette époque d'effervescence culturelle, les associations et les bibliothèques publiques se multiplient, le domaine de l'instruction publique connaît des réformes importantes, alors que plusieurs nouveaux périodiques paraissent. Les deux chapitres constituant cette section illustrent la participation de Bourassa à différentes entreprises culturelles et ses liens avec les autres intellectuels montréalais de la période. Le premier chapitre aborde les débuts de l'artiste dans la sphère culturelle montréalaise, en examinant sa contribution au mouvement associatif, sa production littéraire et sa participation au développement du milieu de l'art. Cette analyse montre que Bourassa prend part à un réseau d'intellectuels francophones voué à l'essor et à la promotion d'une culture canadienne-française basée sur le sentiment nationaliste et la religion catholique. Le chapitre deux étudie les diverses facettes de sa carrière dans le domaine artistique, soit sa production picturale et scuIpturale, ses activités d'enseignement du dessin et des beaux-arts, ses critiques d'art publiées dans la Revue canadienne, et sa participation à l'Exposition universelle de Paris en 1867. Ce chapitre démontre que Bourassa fait sa marque dans le domaine cuIturel montréalais moins par l'impact de sa production artistique que par sa réflexion critique sur la pédagogie et le développement des arts au Canada. La seconde partie de la thèse porte sur la période s'étendant de 1870 à 1890, alors que le mouvement associatif montréalais s'essouffle et que les effets de l'industrialisation se manifestent de plus en plus. Cette section étudie les différentes activités de Bourassa qui montrent que l'artiste désirait participer à l'essor d'une école canadienne des beaux-arts. Le chapitre trois met en lumière les principales thèses défendues par Bourassa dans ses essais sur l'esthétique et l'histoire de l'art qu'il rédige à partir de 1870. Cette étude permet de constater que la pensée de Bourassa sur l'art est teintée des idées des théoriciens français du renouveau de l'art religieux (A.-F. Rio, C.-J. Félix), qui prônent un retour à la peinture murale et le recours à une forme d'art hiératique inspirée de l'art pré-renaissant. Le chapitre quatre analyse les principales entreprises de décor mural auxquelles Bourassa prend part entre 1870 et 1890, c'est-à-dire la décoration de la chapelle de l'Institut Nazareth, celle de la chapelle Notre-Dame de Lourdes, le projet de décor du Palais législatif, et celui de la cathédrale Saint-Hyacinthe-le-Confesseur. L'examen des deux premiers décors religieux révèle l'emploi, par Bourassa, d'un style hiératique inspiré de l'art pré-renaissant en accord avec l'enseignement des théoriciens du renouveau de l'art chrétien. Les études préparatoires des deux autres projets, qui n'ont jamais été réalisés, démontrent que l'artiste désirait travailler dans un style différent, plus près du naturalisme. Le chapitre cinq rend compte des différentes contributions de Bourassa à l'enseignement des beaux-arts et des arts industriels, et met en évidence les préceptes pédagogiques soutenus par l'artiste. Cette étude montre que Bourassa met de l'avant deux modèles pédagogiques différents pour la formation des ouvriers (dans une institution d'enseignement) et des artistes (dans l'atelier d'un maître). Quant aux préceptes pédagogiques chers à l'artiste, ils reposent surtout sur le principe d'émulation et sur l'apprentissage du dessin d'après modèles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Napoléon Bourassa, Art, Théorie, Enseignement, Peinture murale, Canada.
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Expographie, critique et opinion : les discursivités du Salon de l'Académie de Paris (1750-1789)Pichet, Isabelle 12 1900 (has links) (PDF)
L'objet central de cette étude se définit autour de la mise en exposition des Salons de l'Académie de peinture et de sculpture de Paris dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les Salons ont toujours été considérés comme le lieu de l'éclosion de la critique d'art, mais très rarement perçus comme une exposition du point de vue muséologique. Dans cette optique, la distribution des tableaux en tant que discours construit, par le tapissier d'une part et par le public d'autre part, servira de fil conducteur à cette thèse. L'objectif premier est d'analyser un fragment de l'histoire de l'art en France, celui des Salons entre 1750 et 1789, et de l'étudier comme agent et culturel de cette époque. Le but ultime de la thèse est de démontrer que la mise en exposition au Salon est productrice de discours et que ceux-ci permettent aux publics des Salons de se forger une opinion personnelle ainsi que collective. Pour ce faire, j'entends examiner les tenants et les aboutissants de cet arrangement (discursif) afin de démontrer que la disposition des œuvres proposée au Salon n'est pas gratuite mais structurée et intentionnelle. L'hypothèse centrale propose que la mise en exposition des Salons de l'Académie contient un discours et, par conséquent, offre un espace discursif public, favorisant l'émergence de l'opinion personnelle et collective, ainsi que le développement d'une pensée sociale. Il s'agit de déterminer comment l'arrangement des œuvres aux Salons se matérialise en discours. Une analyse de la structure langagière de la mise en exposition s'impose et permet de relever certaines règles de base ou conventions qui régissent l'organisation des peintures : l'accrochage à touche-touche, le goût, l'harmonie, la symétrie, les caractères et la hiérarchie des genres. L'utilisation de ces conventions dans l'organisation de l'espace d'exposition semble donner lieu à la production et la diffusion d'un discours spécifique aux expositions. La distribution des œuvres et la reconnaissance des codes par le visiteur le guident dans la lecture d'un message et lui suggèrent des relations entre les objets exposés. Les échanges de similitudes et de contrastes à propos des œuvres, qui apparaissent dans les commentaires des Salonniers, livrent une lecture spécifique de la mise en exposition et produisent un modèle de lecture : la comparaison. Les choix faits par le tapissier dans la distribution des œuvres et l'utilisation de conventions dites « familières » dirigent le visiteur dans la lecture du message proposé au Salon. En confrontant les représentations visuelles des Salons et les textes critiques, il semble possible de faire ressortir l'impact de la mise en exposition du Salon sur le visiteur. Pour ce faire, je propose une analyse des Salons de 1753, 1767, 1779 et 1785, soit un par décennie, et du discours de chacun des tapissiers s'y rapportant, soit Jacques-André Portail (1695-1759), Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699-1779), Louis-Jean-François Lagrenée l'aîné (1724-1805) et Amédée Van Loo (1718-1795). L'utilisation des conventions et du modèle de lecture comme points de repère permettent aux visiteurs de circonscrire la construction de l'arrangement des œuvres dans ce Salon. Ainsi, le pouvoir discursif de l'exposition amène le public à développer ses connaissances artistiques, à exercer sa capacité de juger et à formuler un discours critique et une opinion personnelle. Les multiples observations faites par les auteurs des écrits sur l'exposition, les artistes et les œuvres, démontrent l'influence du discours muséal sur leur point de vue et leur opinion. L'usage répété de cette aptitude à critiquer, la fréquentation régulière du Salon, les échanges entre les particuliers et la diffusion oralement et par l'écrit des idées et des modèles artistiques laissent entrevoir la formation d'un jugement ou d'une opinion personnelle et même collective. Dans cette optique, la mise en exposition des Salons et son pouvoir discursif deviennent un catalyseur de la pensée sociale de cette période. Les résultats de l'analyse du Salon de 1753, par exemple, permettent d'appuyer mon hypothèse et ma méthode de travail, même si les conclusions diffèrent de celles recueillies au sujet des Salons de 1767, 1779 et 1785. Contrairement aux trois autres Salons, les comparaisons entre les œuvres ne s'établissent pas tout à fait de la même manière, les différences naissent plutôt dans le ton ou dans les éléments critiqués. De plus, toujours en 1753, une grande majorité des Salonniers discute et critique l'opinion manifeste : celle des autres commentaires et écrits qui paraissent sur le Salon, tandis qu'en 1779, notamment, un plus grand intérêt est porté sur l'opinion sous-jacente : celle de l'autre, d'un accompagnateur ou des autres visiteurs. Ces différences mettent en relief les particularités des commentaires des quatre Salons mis à l'étude et définissent les caractéristiques du discours expographique et des opinions personnelles ou collectives pour chacun des Salons afin de proposer un portrait plus général de l'évolution et de l'impact du discours expographique des Salons dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Salons, Académie royale de peinture et de sculpture, exposition, discours, tapissier, critique, opinion, espace public, Paris, XVIIIe siècle.
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ALTERATIONS CHROMATIQUES DES PIGMENTS AU PLOMB DANS LES ŒUVRES DU PATRIMOINE -Etude expérimentale des altérations observée sur les peintures murales-Aze, Sébastien 31 March 2005 (has links) (PDF)
Les pigments au plomb (minium, céruse), couramment employés en peinture depuis l'Antiquité, sont connus pour subir des transformations entraînant des décolorations de la couche picturale (noircissement, blanchissement, verdissement). Les conditions de stabilité des pigments sont étudiées par des essais de vieillissement artificiels de pigments bruts et d'éprouvettes peintes. Ceux-ci montrent la décomposition de l'hydrocérusite en présence de chaux ainsi que la transformation de Pb3O4 en plattnérite (b-PbO2) en milieu acide dilué. La caractérisation d'échantillons de minium prélevés sur un peinture murale expérimentale après 25 ans de vieillissement naturel révèle que le noircissement du minium est lié à la formation de plattnérite par un mécanisme possible de disproportionnation de Pb3O4 en milieu acide. Le<br />blanchissement est dû à la recristallisation du plomb divalent sous forme de cérusite (PbCO3) et d'anglésite (PbSO4), causée par l'absorption de polluants gazeux (CO2, SO2).
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Encapsulation de pigments aluminium par un revêtement polymère pour une application peinture poudreDoreau, Nicolas 10 November 2005 (has links) (PDF)
La forte croissance du marché des peintures en poudre nécessite le développement de nouvelles matières de charges compatibles, et notamment de grades de pigments aluminium spécifiques pour obtenir des effets métallisés intéressants. Pour ce faire, l'enrobage des pigments dans une couche polymère est une stratégie éprouvée. Cette étude a permis de montrer qu'un nouveau type de traitement simple et propre, en milieu aqueux, est possible grâce à l'utilisation d'un réactif qui joue un double rôle : les ions persulfate permettent, en effet, dans un premier temps d'inhiber la corrosion de l'aluminium par passivation, puis d'amorcer la réaction de polymérisation de monomères acryliques. La mise en oeuvre de conditions de réaction spécifiques permet alors de limiter l'agglomération des particules et de former une couche polymère homogène et uniforme garantissant des effets otiques optimaux. En ce qui concerne l'interaction entre persulfate et aluminium, nous avons mis en évidence une réaction d'oxydation par le persulfate. Son effet est croissant avec le rapport massique ions persulfates / aluminium et des conditions optimales ont été déterminées sur le grade de pigments étudié. Enfin un mécanisme a été proposé pour rendre compte des résultats obtenus lors des tests de dégazage (gassing), du suivi du ph et des observations en microscopie électronique à balayage (MEB).
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Der doppelte Blick Photographie und Malerei in Emile Zolas "Rougon-Macquart /Spieker, Annika. January 1900 (has links)
Texte remanié de : Dissertation : Literatur : Universität Freiburg : 2006 : Der photographische Blick bei Emile Zola. / Bibliogr. p. 249-255. Notes bibliogr.
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Femmes et violences dans les œuvres d'Artemisia Gentileschi et d'Elisabetta SiraniRatelle-Montemiglio, Catherine 10 1900 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche porte principalement sur l'analyse d'un corpus d'œuvres d'Artemisia Gentileschi et d'Elisabetta Sirani autour de la thématique des « femmes violentes ». Ces deux artistes italiennes ayant pratiqué la peinture au XVIIe siècle comptent parmi les premières femmes à s'être illustrées dans la représentation de sujets issus de l'histoire biblique et parfois même antique, un genre artistique dominé par leurs collègues masculins. En effet, les récits qu'elles interprètent sont parfois issus de la Bible, comme ceux de Judith ou Yaël, ou encore de l'histoire antique, dans les cas de Timoclée, Lucrèce ou Portia. Or, le thème de la violence au féminin s'avère fortement marqué par une tradition iconographique reflétant les angoisses et préoccupations masculines de l'époque, notamment par une emphase sur le potentiel érotique de ces récits. Ainsi, même les personnages autrefois associés à la chasteté se transforment avec l'ère baroque en véritables guerrières sexuelles. L'étude des œuvres de Gentileschi et de Sirani révèle des écarts iconographiques face à cette tradition, traduisant une prise de position des artistes sur leur sujet. Proposant une vision de la féminité active et parfois même féroce, leur interprétation de ces femmes « violentes » questionne la tradition picturale et ses préjugés sur les femmes. La notion « d'agentivité », prenant sa source dans les écrits de Judith Butler, nous permet alors de mettre en évidence la possibilité d'une resignification de la féminité grâce au travail de ces femmes peintres. À la lumière des approches féministes développées par des historiennes contemporaines comme Griselda Pollock, l'étude des œuvres de ces artistes nous permet d'enrichir notre compréhension de la création au féminin.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Artemisia Gentileschi, Elisabetta Sirani, histoire des femmes, femmes artistes, violence, peinture biblique, peinture baroque, XVIIe siècle, agentivité, Judith, Yaël, Timoclée, Lucrèce, Portia.
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Règles et jeux dans les pratiques artistiques contemporainesBerthou, Benoit 10 December 2004 (has links) (PDF)
Certaines pratiques artistiques du XXe siècle semblent faire un choix en matière de créativité : élaborer une œuvre à partir d'un ensemble de règles et la définir comme un espace de jeu où il s'agit d'associer et de combiner un certain nombre d'éléments. Le premier moment constitutif de l'œuvre est ainsi une " concertation ", une réflexion sur les prescriptions susceptibles d'être utilisées et adoptées. Notre hypothèse est la suivante : choisir la règle et le jeu comme vecteur de création permet de s'inscrire dans le possible. Devoir utiliser, en musique, un ensemble déterminé de sons oblige le compositeur à concevoir d'inédits rapprochements et à ne pas tenir compte, ainsi que le montre Arnold Schoenberg, des règles de l'harmonie classique. Se placer, en littérature, sous l'égide de prescriptions qu'il a lui-même élaboré permet à l'écrivain d'établir ce que Michel Leiris nomme un " dire différent ". Composition et écriture relèvent en ce sens d'une même volonté : se demander, à l'instar du peintre Gérard Gasiorowski, " Que faire ? " avec les éléments que l'on a à sa disposition.
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Les voies de la mélancolie et de la création chez Chaïm Soutine, le "violeur de couleurs" : radioscopie d'un acte de peintureCassata, Rafaella 25 November 2013 (has links) (PDF)
Chaïm Soutine paraît à beaucoup comme l'un des peintres les plus énigmatiques de l'École de Paris. Il trouve place dans ce moment de rupture artistique qui initie le 20ème siècle et il porte bien malgré lui l'étendard de l'expressionnisme et de l'art juif. Pourtant, l'exigence de son " acte de peinture " (Cf. Daniel Arasse) va bien au-delà de toute revendication d'appartenance à une quelconque communauté. C'est le propre rythme de sa vie d'exilé et de renégat qu'il dépose sur l'espace de la toile dans un instant de peindre qui le transperce et dans un geste de couleur qui l'anime. Ce dernier peintre maudit relie sa vocation de peinture à une scène traumatique originaire et à l'expression d'un cri inachevé. Cette scène fait écho à une mélancolie structurelle qui le porte sur l'une ou l'autre des deux berges de Styx et lui fait affronter le vide de la Chose. Cette confrontation aura des issues diverses : il deviendra alors soit génie créateur soit assassin de ses toiles.
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Nicolas Poussin, Charles Le Brun and the Royal Academy of Painting and Sculpture, Paris, 1648 : a kinship of aestheticsBlaney, Gerald W. January 1999 (has links)
This thesis examines the history, political climate and evolution of l'Academie royale de Peinture et de Sculpture, Paris (1648) as well as Nicolas Poussin's aesthetic contribution to its classical syllabus, and his influence on Charles Le Brun's classicizing perceptions via-a-vis the Academy during his tenure as Protector, Chancellor (for life), and Director. Explored too is the confrontation between the ancient guild system (la Maitrise), and the emerging idea of the ennoblement of the arts. Poussin's Israelites Gathering the Manna and Rebecca and Eliezer, analysed during les Conferences of the Academy, along with certain of the paintings of Charles Le Brun are considered to the conclusion that, at the outset, there was considerable flexibility with regard to les regles.
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Le toucher du visuel /Peláez, Ana María, January 2005 (has links)
Thèse (M.A.) -- Université du Québec à Chicoutimi, 2005. / Bibliogr.: f. [72]-73. Document électronique également accessible en format PDF. CaQCU
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