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Le chantier cyclique du construit, de l'effacement et de ce qui les relieFalardeau, Isabelle 08 February 2024 (has links)
Dans ce mémoire, je donne un aperçu de ma perception de ce qui m'entoure et de la manière dont j'aborde le monde à travers ma pratique artistique. Mes déplacements sur le territoire se font à l'intérieur de sites et de paysages que je m'approprie avec la photographie. Je travaille à partir de parcelles extraites du réel, des fragments issus du champ visuel et physique existant, et j'exploite leur effacement partiel à l'aide de la surexposition et du traitement des images. Le brouillage résultant advient également et inévitablement pour moi dans le souvenir que j'ai de mes prises de vue. Une fois que j'ai quitté les lieux photographiés, je m'en fais une représentation paysagère qui s'éloigne déjà du vécu in situ. Je reconstruis dès lors, à partir de cette nouvelle réalité brouillée et fragmentaire, quelque chose de concret et de praticable, qui permettra un renouvellement de l'expérience par le corps. Je travaille mes constructions en intégrant des vestiges de territoire, donnant ainsi une forme renouvelée à l'espace et au temps dont ils se sont dissociés dans la mémoire et l'acte photographique. De cette façon, je prends concrètement part au chantier cyclique du construit, de l'effacement et de ce qui les relie.
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"Il m'apparut un après-midi d'été ..."LeBlanc, Évangéline 01 December 2023 (has links)
J'ai choisi la photographie comme principal médium de ma pratique artistique parce que j'aime capter au vol la vie de tous les jours. Avec la photographie, je me sens confrontée à la réalité. Mes clichés reflètent un paysage immobile, recadré, que j'ai tué au passage et figé dans le temps. Ils représentent aussi la mémoire d'un lieu ou d'un objet en soulignant la présence de l'autre. Lorsque je parle de capturer l'image, je cherche à concrétiser le désir de la fixer et de la garder en souvenir. Un souvenir impérissable, immortel ... Mon errance photographique se traduit par de multiples facettes. Depuis plusieurs années, mon appareil photo est le prolongement de mon corps. Il habite mon environnement journalier et amplifie ma vision à la manière d'un troisième œil. J'ai structuré mon processus créatif dans un ordre logique afin de bien expliquer ma recherche visuelle, tout en respectant ma nature intuitive et spontanée. Le fruit de ma démarche prend finalement l'aspect d'un film photographique (multimédia).
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Quelque chose a changé sans m'en apercevoir, à force un nouveau paysageAybes, Julie 13 April 2018 (has links)
Être photographe et dire mes photographies. Dire mes photographies comme je photographie. Écrire comme je photographie. À peine. Des images qui n'illustrent pas. Des mots qui n'expliquent pas, qui ne disent presque pas. Inventer une exposition. De photographies et de mots. De mots dans des photographies. Une exposition de dépaysements. Le mien. Celui d'autres aussi, photographes1 écrivains, qui m'ont accompagnée tout au long de cette année ailleurs, loin de là d'où je viens. Entre ici et là-bas: l'océan - c'est important. Vouloir que ce texte-là, qui accompagne l'exposition, soit aussi trouble et troublant que veulent l'être mes images, que l'est le dépaysement. Oser prétendre à l'absence de réponses, à l'ébranlement, à l'inconnu, à l'improbable, à l'inquiétude, à l'approche du silence, à l'étonnement, au fragile. Être entre deux. Dépayser, dépaysager, dévisager.
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La couleur ou la métaconstruction d'un lieuRicher, Pierrette 11 April 2018 (has links)
Ce texte se veut un accompagnement des œuvres présentées dans le cadre de ma maîtrise. Une recherche qui m'a amenée à réfléchir sur les réseaux et les structures, plus particulièrement ceux qui se trouvent dans la nature et ceux que j'ai créés. D'avoir à transposer sur papier mes gestes et mes idées m'a permis de percevoir le lien cohérent qui liait chacun de mes choix. Le passage de l'action à la réflexion m'a révélé qu'un processus de création génère ses propres exigences et qu'il se nourrit dans mon cas autant d'échanges littéraires que d'actions sur le terrain. Lors de ma recherche, étant réceptive à l'environnement naturel et à tout ce qui le compose, j'ai utilisé la spécificité de la nature comme vecteur de création pour chacune de mes explorations. Le concept qui régit mon activité créatrice est la transparence, celle-ci agit comme médiateur dans ce lieu. J'ai donc adopté des matériaux et des médiums qui correspondent à cette caractéristique. Et dans ce sens, cette réflexion se présente sous forme narrative en rapportant chacune des étapes déterminantes de mon parcours et en racontant mes tentatives pour traduire l'idée de la nature autrement que par l'évidence d'un lieu.
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Ce qu'il reste des vagues : la naissance d'une ÎlePlamondon-Pagé, Éloïse 13 December 2023 (has links)
Ce mémoire est traversé par le mouvement, par les saisons et par les eaux qui mènent à la lumière. Il est également traversé par l'estampe, par l'installation et par la vidéo. C'est un récit de vie qui relate un véritable parcours, tant géographique qu'humain, à travers lequel j'ai entrepris une quête pour m'affranchir des contraintes passées. Aspirant à un second souffle, je me suis lancée dans des projets de création à l'étranger où l'Ailleurs est devenu un véritable potentiel de création. Cet Ailleurs m'a permis de prendre conscience de ma propre expérience du monde et, à travers elle, j'ai compris l'importance du contexte dans ma pratique artistique. Sachant que tout contexte est éphémère, je deviens sensible aux changements infimes du temps qui passe et me laisse imprégner par eux. Mes œuvres incarnent ce qu'il reste de mon expérience sensible du monde : ce qu'il reste des vagues. Elles en sont le catalyseur, et elles deviennent son vestige pour voyager jusqu'à vous. / My thesis has been shaped by movements, changing seasons, and the spaces where waters and light meet, just as it is steeped in my printmaking, installation, and video art practices. It tells the story of a life and of the geographic and personal journeys to free myself from the artistic constraints that formerly bound me. In search of a creative "second wind", I completed residencies far from home. My immersion in these Elsewheres spurred my creative process, threw into relief my experience of the world and highlighted the importance of context to my art practice. Because all context is ephemeral, I have become increasingly sensitive to the slightest changes wrought by the passage of time, deliberately seeking them out and finding ways to make time pass through me. My work gives form to what remains of this sensory experience of the world, much as a receding wave leaves physical traces and flotsam and jetsam behind : these are at once the catalyst and the vestiges of my art as it makes its journey to the viewer - its journey to you.
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Arpenter l'horizon : poèmes, photographies, nouvelles et réflexions ; suivi de Pour une théorie de l'acte créateurDulong, Annie 11 April 2018 (has links)
Nées de la nécessité de questionner tant mon rapport au monde qu'à l'écriture, les deux parties de cette thèse tentent de rendre compte d'une pratique artistique éclatée qui touche à la poésie, aux nouvelles, à la photographie et à l'essai. Avec en filigrane le souci de tenir compte des fluctuations et des pauses inhérentes au processus créateur, c'est le fondement même de ces pratiques hétérogènes qui est remis en cause par une poétique et par une théorie de l'acte créateur. À travers les textes de création et les chapitres réflexifs sont interpellés, dans Arpenter l'horizon : Poèmes, photographies, nouvelles et réflexions, autant le rapport à l'enfance, à l'autre et à l'espace que les liens de la création avec ce qui pourrait constituer le « réel extérieur ». Car « arpenter l'horizon », ce serait précisément cela : parcourir ce lieu de l'imaginaire où se rencontrent tout à la fois les obsessions personnelles et le monde extérieur, les résistances et les fantômes, pour découvrir comment ils nourrissent et traversent l'écriture. Les différentes formes de création se côtoient sans avoir besoin de se justifier, leur proximité montrant plutôt qu'elles ne sont jamais qu'un seul et même regard. Il ne s'agissait pas dans cette poétique d'« appliquer » aux textes des conceptions de l'écriture mais davantage d'aller à la rencontre de ces obsessions qui traversent autant les différents types de création à proprement parler que la réflexion. Et, au fil des préoccupations révélées par les textes, une question récurrente, presque lancinante, s'est imposée, traversant au même titre la photographie que la poésie, les nouvelles et les essais : qu'elle est cette distance nécessaire entre l'écriture et ses objets ? La recherche de cette distance juste constitue peut-être le lien entre la partie création et la partie dite théorique, Pour une théorie de l'acte créateur. Se nourrissant autant des poétiques d'auteurs que de la psychanalyse, la théorie proposée dans cette partie s'appuie fortement sur le processus à l'œuvre dans l'acte photographique pour expliquer le processus créateur en poésie et dans l'écriture de formes brèves. Trois phases sont dégagées : la contemplation active, le ralentissement et l'acte créateur. Dans une perspective poïétique, les trois phases sont ici expliquées en fonction d'une réinscription du corps sensible dans le travail créateur qui permet à l'écrivain et au photographe de dépasser la simple visée esthétique pour atteindre une sorte de vérité de l'expérience créatrice. Le recours à la photographie comme exemple et comme modèle théorique permet tout à la fois de donner un langage à la création et de présenter l'acte créateur en poésie et dans les formes brèves comme geste. Cette conception du processus créateur prend finalement en considération les différents niveaux d'intensité des phases, et les modifications de perceptions (du temps, de l'espace, du corps et de la création en général) à l'œuvre dans le travail créateur.
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Le « tournant artistique » du service de la photographie de l'ONF, 1960-1978 : mutation du statut de la photographie et construction de sa valeur artistique dans le contexte canadienLatulippe, Julie-Ann January 2009 (has links) (PDF)
Le Service de la photographie de l'ONF est mis sur pied en 1941 comme agence photographique fédérale de propagande pour l'unité nationale, centrée sur la production et la diffusion de photoreportages. À la fin des années 1960, il opère un revirement majeur pour progressivement devenir une institution de collection et de mise en valeur de la photographie canadienne contemporaine indépendante par le biais d'expositions et de livres illustrés. Ce mémoire cerne d'abord en quoi a consisté ce « tournant artistique » de l'agence, en analysant les transformations de son mandat, de ses activités, de ses productions et de ses objectifs. Je propose une étude synchronique du moment charnière au cours duquel s'effectue la réorientation du Service de la photographie, de 1960 à 1978, qui ancre ce phénomène dans son contexte d'émergence, de manière à en identifier les conditions de possibilité, et mesure ses impacts sur la photographie canadienne. L'analyse d'un corpus de publications de l'agence permet d'observer les manifestations concrètes de la transformation de son approche de la photographie au cours de ce moment de transition. Il est alors question de mettre au jour les procédures de mutation du statut de l'image photographique, de document à oeuvre d'art, en relevant la transformation de son contexte de présentation, des supports employés pour sa diffusion et du discours qui encadre sa réception dans les productions du Service. Cette analyse met en lumière les stratégies employées par l'agence pour accroître la reconnaissance de la photographie canadienne, établir la légitimité artistique du médium et constituer la valeur de l'image photographique comme oeuvre d'art. Une interprétation plus critique de mon corpus m'amène enfin à replacer mon étude de cas dans un cadre de réflexions plus larges sur le médium photographique et sa quête de légitimité. J'engage ainsi une discussion théorique sur la question fondamentale du statut de la photographie et ce qui le détermine, à partir de travaux incontournables en études photographiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Service de la photographie de l'ONF, Photographie canadienne, Photographie documentaire, Photographie artistique, Statut de l'image, Mutation, Légitimation.
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Au-delà de la controverse, la série Immediate family de Sally Mann : l'"image pensive" comme outil d'analyse de la photographie contemporainePineau, Valérie 09 1900 (has links) (PDF)
Les photographies de la série Immediate Family ont suscité une controverse importante dans les années 1990 à 2000. Sally Mann expose dans son œuvre, ses enfants nus, blessés et souillés au regard du public. Malgré le fait qu'elles aient déclenché des menaces et des critiques, les photographies de la série Immediate Family n'ont pas fait l'objet de poursuites judiciaires et ont même valu à son auteur le titre de photographe de l'année 2001 du Time Magazine. Ce constat provoque l'émergence de certaines questions entourant la sensibilité commune. La problématique qui sera étudiée dans ce mémoire est celle-ci : par quel procédé les photographies de la série Immediate Family s'insèrent-elles dans la sensibilité commune? Notre hypothèse est que les photographies de cette série intègrent le sensible commun grâce à leur qualité d'« image pensive ». Nous nous proposons d'utiliser cette notion, développée par le théoricien de l'art Jacques Rancière, comme outil d'analyse de la série Immediate Family. Nous allons étudier le processus de création de l'« image pensive » qui apparaît par l'intermédiaire du mécanisme de la suspension esthétique, terme que nous allons aussi définir. Puis, nous allons étudier le potentiel créateur de la suspension esthétique de la citation et de l'ironie. Finalement, nous allons analyser le fonctionnement de l'ironie et de la citation dans la série Immediate Family pour démontrer le caractère pensif de ces œuvres.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sally Mann, Image pensive, Suspension esthétique, Controverse, Ironie, Citation, Immediate Family.
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Le silence du monde, une expérience photographique de l'espace-paysageHoarau, Emmanuelle 07 November 2018 (has links)
Ce qui m’importe c’est l’expérience que l’on fait des choses, de ces espaces photographiés, et l’expérience que l’on en tire. Sentiments profonds issus d’un paysage particulier ou suspension temporelle face à une image composée, dans le contexte de ma maîtrise, par ma photographie, je cherche à faire vivre aux spectateurs la sensation d’espaces-paysage. Ainsi, ce mémoire se structure de manière à aborder plusieurs réflexions sur les différents aspects qui entourent mon travail, tout en accompagnant la réflexion à travers diversesexplorations qui ont su engendrer mes photographies. Passant par plusieurs idées, plusieurs concepts, et plusieurs définitions revisitées, je cherche néanmoins à garder une approche sensible et personnelle. Cette présente étude s’est donc construite autour d’une volonté d’expérimenter la sensation de l’espace du paysage, par l’expérience d’une profondeur virtuelle et désormais atteignable, au-delà de la surface bidimensionnelle de la photographie.
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Bitume, sillons, matière : le questionnement des écartsBreton, Laurence 16 April 2018 (has links)
Ce mémoire est le récit du parcours évolutif d'une démarche artistique dont la mutation vers une pratique hybride engage un questionnement sur des notions faisant appel à la dialectique entre Nature et Culture. Réalisé dans le cadre d'une maîtrise en arts visuels avec mémoire, ce document propose le témoignage d'une réflexion avec un angle d'analyse particulier où la sémantique des mots Recherche et Création prennent tout leur sens. Par différentes stratégies d'intervention, ayant une incidence à portée géo-socio-politique, c'est à titre d'instigateurs que la photographie et l'objet industrialisé sont appelés conjointement à investir tant l'espace galerie que l'espace public en tant que non-site. Par le biais d'un ± arrêt sur image ¿ développé en trois séquences, le lecteur est invité à s'infiltrer au coeur du projet de recherche, à en comprendre les motivations et ses déclencheurs. Pour ce faire, on procède d'abord à l'analyse qui a motivé le choix des matériaux constitutifs du projet tout en discernant leurs propriétés respectives. On s'engage ensuite dans le processus instaurateur de l'oeuvre où on est amené à prendre part aux questionnements que soulèvent les enjeux d'écarts et d'inter-correspondances entre Nature et Culture. Se profile subséquemment l'analyse des procédés instaurés pour en distinguer les caractéristiques architectoniques propres. L'entreprise de cette opération à coeur ouvert plonge le lecteur dans la structure interne de l'oeuvre pour y déceler ses points d'ancrage. En ce sens, ce mémoire témoigne d'un trajet qui conduit à la réalisation d'une oeuvre installative intitulée Bitume, Sillons, Matière qui, par ses détournements in et ex situ, s'inscrit comme étant une intervention posant un regard attentif sur la notion de paysage dont l'une de ses déclinaisons se transpose métaphoriquement en un paysage machiné.
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