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Dynamique du soulèvement côtier Pléistocène des Andes centrales : Etude de l'évolution géomorphologique et datations (10Be) de séquences de terrasses marines (Sud Pérou - Nord Chili).

Saillard, Marianne 04 July 2008 (has links) (PDF)
L'étude géomorphologique et la datation de séquences de terrasses marines, le long de la côte des Andes centrales, a permis de mettre en évidence une variabilité longitudinale et temporelle de la réponse de la plaque sud-américaine à la subduction de la plaque Nazca, au cours du Pléistocène. Les vitesses de soulèvement moyennes, déduites des âges 10Be, varient de 229 ± 40 (17,8°S) à 696 ± 53 mm/ka (15,33°S) le long de la côte. Des périodes de soulèvement rapide alternent avec des périodes de soulèvement plus lent au cours du Pléistocène. L'évolution morphologique de l'avant-arc est contrôlée par des processus tectoniques actifs liés à la zone de subduction. En-dessous d'une valeur seuil de 100-110 km de distance fosse-côte, les terrasses marines sont préservées et enregistrent les plus forts taux de soulèvement de la côte. Le soulèvement épisodique résulterait d'une variation de la surface de la zone sismogénique au cours du Pléistocène, en relation avec la variation de la distance fosse-côte.
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Essais de datation absolue et reconstitutions paléoclimatiques en Mer des Caraïbes : approche multi-traceurs sur les foraminifères planctoniques et la fraction fine aragonitique

Sepulcre, Sophie 20 June 2008 (has links) (PDF)
La datation absolue des archives climatiques est essentielle pour comprendre les mécanismes du climat. Cette étude a porté sur la fraction fine (<63 μm) riche en aragonite (adaptée à la datation U/Th) et sur les tests de foraminifères planctoniques (>150 μm) d'une carotte de sédiments marins de la Mer des Caraïbes couvrant le dernier million d'années, en utilisant une approche minéralogique et des traceurs géochimiques. Les objectifs sont : 1) évaluer le<br />synchronisme entre le δ18O et les âges absolus de deux fractions de tailles différentes et 2) reconstruire les paléoenvironnements de la zone. La minéralogie de la fraction fine est contrôlée par les changements du niveau marin à l'échelle glaciaire-interglaciaire. Les décalages temporels entre le δ18O et le 14C des deux fractions durant la Terminaison I sont en partie expliqués par un modèle de bioturbation. Les essais de datation U/Th sur la fraction fine des Terminaisons II et V ont montré une contamination par du Th non-radiogénique, nécessitant des développements analytiques. Les reconstitutions des variations de δ18O de l'eau de mer suggèrent une diminution de la salinité de surface à la fin de la Transition Mid-Pléistocène, associée à la position de l'ITCZ au niveau de la Mer des Caraïbes.
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Dynamique climatique de l'océan Pacifique ouest équatorial au cours du Pléistocène récent

de Garidel-Thoron, Thibault 19 July 2002 (has links) (PDF)
L'océan Pacifique ouest équatorial, zone océanique la plus chaude du globe, est au cœur des cellules de circulation atmosphérique de mousson (méridienne) et de Walker (zonale). Les assemblages des foraminifères planctoniques, leur géochimie et leur morphométrie ainsi que les assemblages de coccolithophoridés nous ont permis de reconstruire la dynamique climatique de cette zone au Pléistocène récent Nous avons développé une nouvelle fonction de transfert non biaisée par la structure des écosystèmes comme dans l'étude CLIMAP. Les températures de surface des derniers 185 ka reconstruites par cette méthode varient entre 27 et 29.5°C, en accord avec les estimations des alcénones. La convection atmosphérique liée à ces températures élevées a donc persisté au cours du Pléistocène récent. Ces températures sont modulées par les cycles orbitaux de précession qui forcent également à cette échelle de temps le balancement de la thermocline des océans Indo-Pacifique, suivant un mécanisme similaire à l'El Niño-Oscillation Australe. A l'échelle du millénaire, la dynamique climatique rapide des cycles de Dansgaard-Oeschger des hautes latitudes est décelée dans les variations d'intensité de la mousson d'hiver Est Asiatique du Pacifique ouest équatorial. Cette mousson est marquée par un cycle de 1500 ans, indépendant du volume global des glaces, donc d'un forcage des hautes latitudes. Un rôle d'amplificateur des changements climatiques rapides est attribué à la dissociation thermale des clathrates de méthane des marges sédimentaires de basses latitudes. En effet, un enregistrement isotopique à haute résolution des isotopes du carbone démontre l'existence de dégazages catastrophiques de ces clathrates de méthane pendant le dernier stade glaciaire.
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Enregistrements sédimentaires des variations de la mousson sud-est asiatique au cours des 2 derniers millions d'années

Boulay, Sébastien 18 December 2003 (has links) (PDF)
L'objectif principal de cette thèse est l'étude de l'impact des variations de la mousson sud-est asiatique sur l'enregistrement sédimentaire en mer de Chine du Sud (MCS) au cours des 2 derniers Ma. La fraction terrigène de 3 sites ODP (Leg 184, sites 1144, 1145 et 1146) localisés dans la partie nord de la MCS, a servi de base à une approche pluridisciplinaire alliant sédimentologie, minéralogie et géochimie. L'utilisation combinée de la diffraction des rayons X et de la géochimie isotopique (systèmes Rb/Sr et Sm/Nd) a permis d'identifier les sources du sédiment. Le matériel fin (<2µm), provient majoritairement de la rivière des Perles avec toutefois, lorsque l'intensité de la mousson d'été augmente (cycles de 23ka), des apports importants de smectite se faisant depuis l'arc volcanique de Luzon (3 à 15% de la fraction <2µm). L'étude granulométrique a permis de caractériser la dynamique sédimentaire en individualisant 3 populations granulométriques évoluant différemment au cours du temps et en montrant des augmentations de tailles de grains nettes lors des épisodes glaciaires. Ces variations sont attribuées au remaniement de la plate-forme lors des changements du niveau marin, remettant en question les précédentes hypothèses associant ces variations à des apports éoliens plus important lors de l'augmentation de la mousson d'hiver. Au cours des 2 derniers Ma, l'intensité de la mousson d'été présente trois grandes phases de variations : 2-1,2 Ma : oscillation de faible amplitude en relation avec l'insolation aux hautes latitudes (41ka). 1,2-0,9 Ma : intensification liée au ralentissement de la circulation océanique mondiale et à la fermeture des seuils indonésiens. 0,9-0 Ma : diminution progressive associée au refroidissement global.
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La Seine fluviatile plio-quaternaire en baie de Seine : évolution morphologique et sédimentaire (rôle du substratum géologique et des cycles climato-eustatiques)

Benabdellouahed, Massinissa 11 July 2011 (has links) (PDF)
La baie de Seine forme aujourd'hui une vaste dépression marine d'environ 5 000 km 2 , située entre la Manche centrale au Nord, le Cotentin à l'Ouest et le Bassin parisien au Sud et à l'Est. Les nouvelles données sismiques THR (2007-2009) couplées aux données de dragages (2009) acquises en baie de Seine pour la thèse, ont permis de réviser la carte géologique du substratum de la Baie de Seine, d'établir les liens entre ce substratum et la Seine périglaciaire plio-quaternaire et de proposer pour cette dernière un nouveau modèle de dépôt et d'évolution. Le substratum géologique de la baie de Seine présente des formations stratigraphiques et des structures géologiques variées, similaires à celles décrites dans le bassin versant de la baie de Seine. Ce substratum consiste en une structure monoclinale dans l'ensemble de la baie et une structure synclinale au Nord de la baie, toutes deux affectées par des failles. Plusieurs faits nouveaux ont pu être mis en évidence au cours de l'étude du substratum, notamment la reconnaissance de surfaces stratigraphiques majeures connues à terre mais non identifiées jusqu'à présent en baie de Seine, l'existence dans la zone du synclinal de glissements gravitaires tertiaires. Un réseau de paléovallées submergé plio-quaternaire est incisé dans le substratum. Les cycles " glaciaire-interglaciaire " plio-quaternaires et la nature du substratum (lithologie, cuesta, pente, failles, déformations) jouent un rôle majeur dans l'évolution du système fluviatile de la paléoSeine. Cette évolution a été étudiée au travers de la description des terrasses étagées et des nappes emboîtées identifiées en sismique. La paléoSeine montre ainsi l'étagement de trois terrasses alluviales (la Seine ancienne du début du Pléistocène moyen ; la Seine saalienne ; la Seine weichsélienne). Cette reconnaissance des terrasses pléistocènes de la paléoSeine permet de distinguer au moins un épisode important de surrection. Cette surrection, datée du Pléistocène moyen au début du Weichsélien, est estimée à environ 0,07 à 0,1 mm/an, et s'inscrit dans le prolongement du soulèvement connu en Europe du Nord depuis le Néogène avec des mouvements compressifs liés à la convergence Afrique-Eurasie.
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Enregistrement de processus sédimentaires pléistocènes<br />Exemples de plates-formes détritiques et de bassins profonds<br />Mer du Nord et mers de Chine

Trentesaux, Alain 01 December 2005 (has links) (PDF)
De leur source continentale à leur lieu de stockage ultime, les particules sédimentaires détritiques vont être produites en fonction de la nature et de l'intensité des processus continentaux : climat, contexte géodynamique. Sur les plates-formes, elles vont subir l'action des agents hydrodynamiques, vont se déplacer, constituer des corps sédimentaires qui seront préservés ou non selon la nature et l'intensité des processus : agitation s.l., apports sédimentaires, création d'espace par subsidence et variation du niveau marin... Enfin, dans les domaines océaniques profonds, elles vont se déposer.<br />L'objectif des travaux présentés dans ce mémoire est, par une approche sédimentologique, de reconstituer les conditions environnementales, tant sur les continents que sur les plates-formes, ayant conduit aux dépôts étudiés. Sur cette base, nous avons entrepris des études sur des dépôts du Pléistocène en mer du Nord ainsi que dans les mers de Chine de l'Est et du Sud. Cette époque, par sa proximité, permet des études à très haute résolution temporelle tandis qu'elle est caractérisée par des oscillations climatiques et eustatiques importantes et rapides. De plus, les dépôts les plus récents portent la trace de l'Homme.<br />Sur la plate-forme, l'étude des grands corps sableux, bancs et très grandes dunes, a permis de préciser les mécanismes de leur mise en place. A court terme, même dans les environnements dominés par la marée, l'importance de phénomènes sporadiques tels que les houles de tempêtes, a été démontrée. Ils impriment aux formes et à la structure des fonds marins leur marque tandis que les agents tidaux sont les pourvoyeurs du matériel sédimentaire. A plus long terme, ce ne sont plus les agents dynamiques qui conditionnent la préservation des corps sédimentaires mais la création d'espace disponible et l'importance des apports sédimentaires. Au niveau de l'estuaire de l'Authie, des séries de carottages nous ont aidé à mesurer les conséquences du mouvement vers le nord des divers ensembles sédimentaires sur le type de sédiment rencontré ainsi que sur les modifications d'un espace naturel convoité par l'Homme.<br />Dans les bassins profonds, en mer de Chine du Sud, nos études ont permis de préciser les sources du matériel sédimentaire et son transport en faisant la part des contributions éolienne, fluviatile et marine. L'étude des caractères sédimentologiques de la fraction détritique a permis également d'étudier la balance ntre l'érosion et l'altération sur les zones émergées ainsi que de voir quelle est la réponse des marqueurs détritiques aux changements climatiques globaux depuis 2 millions d'années.
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LES CANIS PLEISTOCENES DU SUD DE LA FRANCE : APPROCHE BIOSYSTEMATIQUE, EVOLUTIVE ET BIOCHRONOLOGIQUE

Boudadi-Maligne, Myriam 06 December 2010 (has links) (PDF)
L'étude des faunes du Quaternaire s'inscrit dans une dynamique de connaissance des paléoenvironnements et est de ce fait nécessaire pour mieux cerner les contraintes environnementales qui ont rythmé la dispersion des hominidés sur l'ensemble des continents. Le genre Canis, autour duquel nous avons axé ce travail de recherche, présente la particularité d'être resté constamment présent en Europe occidentale depuis son apparition, il y a plus de trois millions d'années, jusqu'à aujourd'hui. Cette constance fait de lui, malgré son caractère ubiquiste, un excellent témoin de l'évolution des paléoenvironnements. A travers l'analyse de la variabilité des populations actuelles et l'étude de dix séries fossiles du Sud de la France couvrant le Pléistocène, de nouveaux éléments de discussion sont avancés sur l'évolution des représentants du genre. Nos résultats, couplés à l'analyse critique des données bibliographiques nous ont dès lors permis de proposer une nouvelle phylogénie. Cette dernière permet non seulement de mieux cerner les phases d'apparition et de dispersion des différentes espèces du genre Canis, mais également de démontrer son potentiel biochronologique. Ainsi, trois grandes phases dans l'évolution du genre ont pu être mises en évidence. La transition de ces espèces est corrélée à de grands événements de l'histoire des faunes quaternaires (bioevent) et autorise de ce fait l'utilisation de cette phylogénie à des fins biochronologiques ainsi qu'une discussion autour des relations entre ces espèces et les paléocommunautés animales et humaines.
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Analyse techno-fonctionnelle des industries à pièces bifaciales aux pléistocènes inférieur et moyen en Chine / Techno-functional analysis of biface-bearing industries in lower and middle pleistocene China

Bodin, Erika 18 January 2011 (has links)
Les industries à pièces bifaciales découvertes en Chine font actuellement l’objet d’interprétations opposées. L’une d’elle, de plus en plus souvent proposée, considère les pièces bifaciales chinoises comme les témoins d’une diffusion à partir de l’Occident. Le modèle traditionnel proposant un isolement technico-culturel de l’Asie de l’Est, matérialisé la « ligne de Movius », serait alors erroné. Ce regroupement des industries à pièces bifaciales chinoises au sein du complexe « acheuléen » ne fait pas l’unanimité et l’hypothèse d’une réinvention locale est également envisagée. Ces hypothèses contradictoires reflètent les lacunes des cadres méthodologiques et conceptuels employés pour l’étude de ces industries. L’approche retenue pour cette étude vise à restituer les intentions placées dans la réalisation de l’outillage par le biais d’une analyse techno-fonctionnelle. Les sites retenus appartiennent à une période comprise entre 1Ma et 500ka : Yangwu, Gaolingpo et Nanbanshan, dans le bassin de Bose (région autonome du Guangxi Zhuang) et les sites de Lantian et Liangshan Longgangsi (province du Shaanxi).Les résultats de l’étude mettent en évidence l’existence de deux traditions techniques distinctes entre le centre le sud de la Chine. Il existe une forte variabilité entre le matériel des deux régions, perceptible par la quasi-absence de schèmes de débitage dans le bassin de Bose et par des différences importantes de composition de l’outillage. Mais surtout, les pièces bifaciales du centre et du sud ne montrent aucune similitude structurelle, technologique ou fonctionnelle. Bien que regroupées sous une même appellation, ces pièces sont des outils différents. Sur un plan diachronique, l’existence en Chine d’industries reposant sur des schèmes de débitage et sur des schèmes de façonnage autour de 2Ma montre la possibilité d’une évolution des lignées techniques à partir d’un substrat technique local. Après 500ka, le phénomène bifacial persiste, mais n’évoluera pas vers des formes plus techniquement investies. Sur un plan spatial, une comparaison avec le matériel bifacial découvert ailleurs en Asie montre que les industries à pièces bifaciales coréennes présentent des similitudes avec les industries chinoises postérieures à 500ka. Par contre, aucun lien n’apparait avec les phénomènes bifaciaux indiens et mongols.Les industries à pièces bifaciales chinoises n’entretiennent pas de lien avec le complexe acheuléen et résultent d’un phénomène de convergence technique. Les phénomènes bifaciaux asiatiques montrent une variabilité temporelle et spatiale bien plus importante qu’habituellement envisagé. / Lately discovered Chinese biface-bearing industries are subject to opposite interpretations. Literature increasingly suggests that Chinese bifaces can be seen as a witness of diffusion from the West. The traditional model, stating a techno-cultural isolation of Asia, embodied in the “Movius Line” would thus be questioned. This assimilation of biface-bearing industries within the “Acheulian complexe” is far from achieving unanimous backing and the hypothesis of a local reinvention is also proposed. These conflicting hypotheses reveal the gaps in the methodological and conceptual frameworks used to study these industries.The chosen approach for this study aims at restoring the goals underlying the production of the tool kit through a techno-functional analysis. Chosen sites belong to a period ranging from 1Ma to 500ka : Yangwu, Gaolingpo and Nanbanshan, located in Bose basin (Guangxi Zhuang), and Lantian and Liangshan Longgangsi sites (Shaanxi province).The outcomes of this contribution bring to light the presence of a well-marked geographical discrimination between the technical traditions observed in the South on one hand and the center of mainland China on the other. A strong variability is underlined between the two areas by the virtual absence of débitage schemes in Bose basin and considerable divergence in the composition of the tool-kits. Significantly, bifacial pieces from the South and the Center show no structural, technological or functional similarities. Even though gathered under one denomination, it is clear that we are dealing with two different kinds of tools. From a diachronic perspective, the existence in China of industries relying on both débitage and shaping schemes around 2Ma indicates the possibility of bifacial technical lineage evolution from a local technical substrate. After 500ka, the bifacial phenomenon still exists but won’t evolve toward more technically invested tools. From a spatial perspective, a comparison with bifacial industries discovered elsewhere in Asia demonstrates that Korean biface-bearing industries bear similarities with Chinese industries after 500 ka. However, Chinese industries don't seem to be linked with Indian and Mongol bifacial phenomena.Chinese bifacial industries show no connexion with the Acheulian complex but rather represent a technical convergence. East-Asia bifacial phenomena involve much stronger variability through time and space than generally considered.
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Histoire des premiers peuplements béringiens : étude archéozoologique et taphonomique de la faune des Grottes du Poisson-Bleu (Territoire du Yukon, Canada)

Bourgeon, Lauriane 03 1900 (has links)
La Béringie, un vaste territoire qui s’étend de la Sibérie orientale au Territoire du Yukon, est perçue comme le point d’entrée des populations humaines en Amérique. A la fin du Pléistocène, ce territoire déglacé aurait constitué un refuge aux premières populations préhistoriques se dispersant hors d’Asie. Selon les données génétiques et paléo-génétiques, la Béringie fut occupée au cours du Dernier Maximum Glaciaire (19 000-23 000 cal BP, années calibrées Before Present) par une population humaine qui demeura génétiquement isolée durant près de 8000 à 9000 ans, donnant ainsi naissance à la lignée des Natifs Américains qui allaient se disperser, plus tard, au sud des masses glaciaires nordaméricaines et jusqu’en Amérique du Sud. Cette « Beringian standstill hypothesis », toutefois, ne trouva aucun soutien dans le registre archéologique : en Sibérie orientale, le plus ancien site est daté à 32 000 cal BP, tandis qu’en Alaska et au Yukon, la présence humaine ne remonte pas au-delà de 14 000 cal BP. Dans les années 70-80’s, le site des Grottes du Poisson-Bleu (Yukon) livra des outils en pierre et des ossements supposés modifiés par les humains, enfouis dans un dépôt loessique pléistocène ; les découvertes encouragèrent les archéologues J. Cinq-Mars et R. Morlan à évoquer l’hypothèse d’une occupation humaine sporadique dans le nord du Yukon entre 11 000 et 30 000 cal BP environ. La nature anthropogénique des échantillons osseux soumis aux datations radiocarbones ainsi que l’intégrité de la stratigraphie furent toutefois remises en question par une majorité d’archéologues. La présente dissertation propose une analyse archéozoologique et taphonomique rigoureuse et systématique des assemblages fauniques de mammifères des Grottes I et II dans le but d’appréhender les facteurs responsables de l’accumulation et de la modification du matériel osseux. De nouvelles datations radiocarbones effectuées par le laboratoire Oxford Radiocarbon Accelerator Unit sur des ossements portant des traces indéniablement culturelles permettent une datation précise de l’occupation humaine du site. Les résultats illustrent plusieurs traces de découpe sur des os de cheval, caribou, wapiti et possiblement bison et mouflon, tandis que des ossements de mammouth pourraient avoir été collectés pour l’industrie osseuse. Les nouvelles datations AMS suggèrent que les Grottes du Poisson-Bleu étaient occupées de façon sporadique entre 12 000 et 24 000 cal BP, soit pendant et après le Dernier Maximum Glaciaire. Le site offre ainsi un soutien archéologique à l’hypothèse de l’isolation génétique des populations béringiennes à l’origine des premières dispersions en Amérique. L’histoire taphonomique des Grottes du Poisson-Bleu rejoint celle des sites karstiques béringiens qui illustrent des occupations interspécifiques alternées entre carnivores et des fréquentations humaines de courte durée pour des activités de chasse. En outre, les altérations anthropiques sur des os de cheval des Grottes I et II ravivent le débat sur les extinctions de la mégafaune à la fin du Pléistocène (ca. 14 000 cal BP). Le site souligne l’incomplétude du registre archéologique et invite à multiplier les efforts de recherche en Béringie si l’on veut être à même de comprendre la préhistoire du peuplement des Amériques. / Beringia, a vast landscape stretching from eastern Siberia to the Yukon Territory, is thought to be the initial entry point of humans into North and South America. At the end of the Pleistocene, this unglaciated region constituted a refugium for the first prehistoric populations dispersing out of Asia. According to genetic and palaeogenetic data, Beringia was occupied during the Last Glacial Maximum (19 000-23 000 cal BP, calibrated years before present) by a human population that remained genetically isolated for about 8000 to 9000 years, leading to the divergence of the Native American lineage that would eventually disperse south of the ice-sheets into North and South America. The « Beringian standstill hypothesis » is not well supported in the archaeological record, however: in eastern Siberia, the oldest archaeological site is dated to 32 000 cal BP while in Alaska and the Yukon, evidence for a human presence doesn’t exceed 14 000 cal BP. Excavated in the 70s-80s, the Bluefish Caves site (Yukon) yielded stone tools and bone remains thought to have been culturally modified, buried in a Pleistocene loess deposit; the discovery encouraged archaeologists J. Cinq-Mars and R. Morlan to propose that humans occupied the caves sporadically between about 11 000 and 30 000 cal BP. The anthropogenic nature of the bone samples submitted for radiocarbon analysis and the stratigraphic integrity of the site didn’t convince the scientific community, however. The current dissertation proposes a rigorous archaeozoological and taphonomic analysis of the mammal bone assemblages of Caves I and II in order to identify the agents responsible for the accumulation and modification of the bone material. The results show several cut marks on bone specimens belonging to horse, caribou, wapiti and possibly bison and Dall sheep, while mammoth skeletal remains may have been collected for bone industry. New radiocarbon dates obtained by an Oxford laboratory (Oxford Radiocarbon Accelerator Unit) on bone bearing indisputable evidence of cultural modification allow the precise dating of the human occupation at the site. The AMS dates suggest that the Bluefish Caves were occupied sporadically between 12 000 to 24 000 cal BP, i.e., during and after the Last Glacial Maximum. The site, therefore, offers archaeological support for the Beringian standstill hypothesis. The taphonomic history of the Bluefish Caves, as well as other Beringian karstic sites, shows use of the caves by various carnivores and short-term human occupations for hunting activities. Moreover, cultural modifications on horse bone from Caves I and II enhance the debate surrounding the megafaunal extinctions at the end of the Pleistocene (ca. 14 000 cal BP). The site underlines the incompleteness of the archaeological record and invites us to expand research efforts in Beringia if we are to understand the prehistory of the first people of the Americas.
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Calibration of the clumped-isotope thermometer in foraminifera and its application to paleoclimatic reconstructions of the mid-Pleistocene in the Gulf of Taranto / Calibration du thermomètre "clumping isotopique" dans les foraminifères et son application à des reconstitutions paléoclimatologiques du Pléistocène moyen dans le Golfe de Tarente

Peral, Marion 19 October 2018 (has links)
Quantifier les variations de température océanique du passé est nécessaire pour comprendre les mécanismes qui régissent l’évolution climatique. Les méthodes de paléo-thermométrie classiques peuvent souffrir de limitation inhérente à l’écologie des organismes et/ou à cause de l’influence d'effets physico-chimiques (salinité, acidité de l’eau de mer…). Ce travail se focalise sur la technique de paléothermométrie Δ47, qui repose sur la mesure du « clumping isotopique » dans les carbonates. Il vise d’abord à établir une calibration appliquée aux foraminifères et ensuite à mettre en œuvre cette calibration pour l’étude des variations climatiques au cours de la transition du Pléistocène moyen (MPT). Notre calibration Δ47-température des foraminifères planctoniques et benthiques, prélevés dans des sédiments modernes, couvre une gamme de température de -2 à 25°C. Les valeurs de Δ47 sur 9 espèces de foraminifères présentent une excellente corrélation avec la température de calcification des organismes, estimée à partir des mesures isotopiques de l’oxygène. Les résultats obtenus confirment l’absence d’effets liés à l’écologie des foraminifères (effets vitaux et de taille des organismes) et démontrent que la salinité n’affecte pas les mesures de Δ47. Cette étude constitue une avancée méthodologique importante pour les futures études paléocéanographiques sur les foraminifères. La MPT correspond à une transition climatique marquée par un changement de fréquence des cycles glaciaires-interglaciaires (de 41 000 à 100 000 ans). La compréhension de cette période est un enjeu scientifique majeur pour appréhender la mise en place du climat actuel. Notre calibration Δ47-température a permis de quantifier les variations de températures au cours de la MPT en mer méditerranée (Section de Montalbano Jonico, sud de l’Italie) et particulièrement des stades isotopiques marins 31 et 19, considérés comme des analogues à l’Holocène. Les résultats indiquent que (i) les températures (Δ47) obtenues sont en adéquation avec les températures obtenues par d’autres paléothermomètres, (2) les températures permettent de retracer les changements de régime océanographique et hydrologique, et (3) la mesure du Δ47 est complément prometteur pour les études multi-méthodes en paléocéanographie. / The quantification of past oceanic temperature changes is a critical requirement for understanding the mechanisms which regulate climate variations. Classical methods of paleothermometry could suffer from well-known limitations related to ecology and/or to physico-chemical biases (sea water salinity, acidity…). This work focuses on clumped-isotope carbonate thermometry (Δ47). It aims to establish a calibration of Δ47 foraminifera and use it to study past climatic variations through the Mid-Pleistocene Transition (MPT). Our Δ47 calibration in planktonic and benthic foraminifera collected from modern marine sediment covers a temperature range of -2 to 25 °C. The clumped-isotope compositions of 9 species of foraminifera show a robust correlation with the calcification temperature, estimated from the measurements of oxygen-18. These results confirm the absence of bias linked to foraminifer ecology (species-specific and foraminifer size effects) and provide evidence that salinity does not affect the Δ47 thermometer. This study constitutes significant methodological progress for future paleoceanographic applications in foraminifera.The MPT is a climatic transition characterized by a shift in the frequencies of glacial-interglacial cycles (from 41 000 to 100 000 years). Understanding the MPT is a major scientific objective, which underlies our effort to study the establishment of our present climate. Our Δ47 calibration was used to quantify temperature changes through the MPT in the Mediterranea Sea (Montalbano Jonico section, south of Italy), and in particular the marine isotopic stages 31 and 19, which may be described as Holocene analogues. We find that (1) Δ47 temperatures are in good agreement with temperatures reconstructed from other paleothermometers, (2) these results allow reconstructing changes in past oceanographic and hydrologic regime, and (3) Δ47 measurement are a promising component of multi-proxy paleoceanographic studies.

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