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Vers une naturalisation de la théorie de la vertu : prolégomènes à une psychologie positive de la vertu / Towards a Naturalization of Virtue Theory

Masala, Alberto 10 July 2009 (has links)
Le présent travail vise à stimuler un dialogue interdisciplinaire entre la théorie philosophique de la vertu – qui, depuis des millénaires, étudie le caractère moralement excellent – et l’ensemble des connaissances empiriques sur la personnalité dont nous disposons en psychologie de la personnalité, en psychologie sociale et en psychologie de l’expertise. Notre contribution la plus importante relève de la philosophie de la psychologie : pour permettre un dialogue interdisciplinaire, il faudra entreprendre un long travail de clarification conceptuelle des notions de « trait » et de « type » dans le sens commun, en philosophie et en psychologie. Suite aux travaux de W.Mischel, nous soulignons l’importance d’une modélisation rigoureuse de la personnalité humaine, rendue possible par la contribution récente de la théorie de l’évolution et des sciences cognitives. Nous évaluerons ensuite le bien-fondé empirique d’un modèle néo-aristotélicien du caractère vertueux, qui représente les ambitions de la théorie de la vertu ancienne. Ce modèle, inspiré de théories généralistes de l’expertise de l’Antiquité, propose l’excellence dans tous les domaines de la vie morale (unité des vertus). Or, la psychologie de la personnalité et la psychologie sociale nous montrent que l’état naturel du caractère moral est la fragmentation et l’incohérence. La psychologie contemporaine de l’expertise a prouvé qu’il est très difficile d’atteindre une performance excellente dans plusieurs domaines. Il s’ensuit qu’il faudra abandonner le modèle néo-aristotélicien en faveur d’une conception de l’excellence morale en tant que spécialisation dans un nombre limité de vertus. / The present dissertation aims at stimulating interdisciplinary research on the psychology of virtue, involving philosophical virtue theory – which has been studying moral excellence in human character for more than two millennia – personality psychology, social psychology and the psychology of expert performance. My first contribution is to the philosophy of psychology: uncritical reliance on the vague common sense concepts of “ trait” and “type” has been an obstacle for real progress in understanding human character. I am going to compare and clarify the use of these concepts in psychology, philosophy and common sense. Theories of personality are slowly finding their way out of a long crisis: inspired by the work of W.Mischel, I will show that the joint efforts of cognitive science and evolutionary psychology are needed to model personality processes correctly. As a second contribution, I am going to evaluate a neo-Aristotelian model of the psychology of virtue, based on the idea that we should strive for moral excellence in every relevant domain of life (unity of virtue). This model is based on ancient “generalist” theories of expert performance. Now, personality psychology and situationist social psychology show that the natural condition of human character is fragmentation and inconsistency. Contemporary psychology of expert performance proves that excellence in more that one or two domains is very rare. It follows that we should abandon the neo-Aristotelian model in favor of an account of specialized moral excellence in a limited number of virtues.
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The importance of character : virtue ethics and psychology

Hammond, Stuart January 2003 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Vers une naturalisation de la théorie de la vertu : prolégomènes à une psychologie positive de la vertu

Masala, Alberto 10 July 2009 (has links) (PDF)
Le présent travail vise à stimuler un dialogue interdisciplinaire entre la théorie philosophique de la vertu – qui, depuis des millénaires, étudie le caractère moralement excellent – et l'ensemble des connaissances empiriques sur la personnalité dont nous disposons en psychologie de la personnalité, en psychologie sociale et en psychologie de l'expertise. Notre contribution la plus importante relève de la philosophie de la psychologie : pour permettre un dialogue interdisciplinaire, il faudra entreprendre un long travail de clarification conceptuelle des notions de « trait » et de « type » dans le sens commun, en philosophie et en psychologie. Suite aux travaux de W.Mischel, nous soulignons l'importance d'une modélisation rigoureuse de la personnalité humaine, rendue possible par la contribution récente de la théorie de l'évolution et des sciences cognitives. Nous évaluerons ensuite le bien-fondé empirique d'un modèle néo-aristotélicien du caractère vertueux, qui représente les ambitions de la théorie de la vertu ancienne. Ce modèle, inspiré de théories généralistes de l'expertise de l'Antiquité, propose l'excellence dans tous les domaines de la vie morale (unité des vertus). Or, la psychologie de la personnalité et la psychologie sociale nous montrent que l'état naturel du caractère moral est la fragmentation et l'incohérence. La psychologie contemporaine de l'expertise a prouvé qu'il est très difficile d'atteindre une performance excellente dans plusieurs domaines. Il s'ensuit qu'il faudra abandonner le modèle néo-aristotélicien en faveur d'une conception de l'excellence morale en tant que spécialisation dans un nombre limité de vertus.
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Relations bidirectionnelles entre les traits de personnalité et la consommation de substances psychoactives à l’adolescence : une étude longitudinale de première à cinquième secondaire

Legendre, Audrey 06 1900 (has links)
Parmi les facteurs de risque connus de la consommation de substances psychoactives, les traits de personnalité ont été identifiés dans plusieurs études empiriques (Chassin et al., 2009). Toutefois, très peu d’études ont testé le modèle transactionnel (Sameroff, 2009) qui postule qu’il existe des relations bidirectionnelles entre la personnalité et la consommation (Littlefield et al., 2009; Malmberg et al., 2013). Cette étude visait donc à déterminer s’il existe des relations bidirectionnelles significatives entre la consommation et les traits de personnalité durant l’adolescence. L’effet modérateur du genre a été examiné compte tenu des différences de genre connues dans les traits de personnalité et la consommation. Les données utilisées proviennent d’une étude longitudinale prospective de cinq ans chez 1036 adolescents issus de sept écoles de la grande région de Montréal et Québec évalués à trois reprises (première, troisième et cinquième secondaire). Des analyses autorégressives à décalage croisé ont démontré que les traits de personnalité ainsi que la consommation sont stables durant l’adolescence. Chez les filles, les traits de personnalité de l’ouverture, l’extraversion, l’amabilité et le contrôle prédisent la consommation subséquente, tandis que l’amabilité et le contrôle prédisent la consommation ultérieure chez les garçons. En outre, la consommation est significativement associée à la diminution du contrôle et de la stabilité émotionnelle ultérieure chez les garçons et à l’augmentation de la stabilité émotionnelle chez les filles. Une relation bidirectionnelle est observée au niveau du contrôle seulement chez les filles. Des différences selon le genre sont observées pour certaines relations prédictives, mais pas pour la stabilité. / Among the known risk factors of substance use, personality traits have been identified in several empirical studies (Chassin et al., 2009). However, very few studies have tested Sameroff's (2009) transactional model which postulates that there are bidirectional relationships between personality and substance use (Littlefield et al., 2009; Malmberg et al., 2013). This study therefore aimed to determine whether there are significant bidirectional relationships between substance use and personality traits during adolescence. The moderator effect of gender was tested given the known gender differences in personality traits and substance use. The data used came from a five-year prospective longitudinal study of 1036 adolescents from seven schools in the greater Montreal and Quebec areas who were assessed on three occasions (secondary 1, 3 and 5). Autoregressive cross-lagged analyses showed that personality traits and substance use are stable during adolescence. For girls, the personality traits of openness, extraversion, agreeableness, and control predicted subsequent use, while agreeableness and control predicted subsequent use for boys. Furthermore, substance use was significantly associated with subsequent decrease in control and emotional stability in boys and increase in emotional stability in girls. A bidirectional relationship was observed for control only for girls. Gender differences were observed for some predictive relationships, but not for stability.
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Détection de mensonges à haute teneur émotionnelle et psychopathie

Gagné, Marise 10 1900 (has links)
La psychopathie est souvent associée à tort comme un trouble se retrouvant exclusivement chez des criminels alors que jusqu’à 8 % de la population générale pourrait présenter des traits psychopathiques élevés. Récemment, nous observons un essor de recherches tentant d’appliquer des théories évolutionnistes, telles que la sélection naturelle, à des processus psychologiques et à la personnalité. Des théoriciens de la psychologie évolutionniste se sont penchés sur la prévalence considérable de la psychopathie dans la population générale et tentent de l’expliquer par le caractère adaptatif de ses traits chez ses individus. Les caractéristiques de la psychopathie comme une faible empathie, une tendance à la manipulation, aux mensonges et à l’impulsivité pourraient leur permettre de profiter du reste de la société et ainsi s’approprier différentes ressources. De plus, leur capacité à faire abstraction des émotions pourrait leur conférer un avantage quant à la détection du mensonge, notamment dans des situations à haute teneur émotionnelle. Cette thèse vise à présenter une revue de la littérature à jour des différentes théories évolutionnistes expliquant la psychopathie comme étant une forme d’adaptation à l’environnement. En outre, elle cherche à évaluer la relation entre la détection du mensonge et les traits psychopathiques, en remédiant à plusieurs lacunes méthodologiques des études précédentes. En nous inspirant des différentes théories évolutionnistes explicatives de la psychopathie et de Lyons et al. (2013), nous avons émis l’hypothèse que les traits psychopathiques permettraient une meilleure détection du mensonge à haute teneur émotionnelle et que cette relation serait plus marquée chez les hommes que chez les femmes. Pour tester ces hypothèses, nous avons recueilli les réponses de 504 participants, composés de 333 femmes (65,9 %) et de 163 hommes (32,4 %) provenant de la population générale. Les résultats indiquent qu’il n’y avait pas de lien entre l’intensité des traits psychopathiques et la capacité à détecter un mensonge lorsque l’âge ainsi que le genre des participants étaient contrôlés. Cependant, les traits psychopathiques étaient associés à une meilleure détection spécifique du mensonge et à une moins bonne détection spécifique de la vérité. En d’autres termes, les traits psychopathiques semblent être liés à une perception accrue de mensonge de façon générale. Aucun effet modérateur n’a été identifié en fonction du genre des participants. Toutefois, une relation négative entre la détection du mensonge et les traits psychopathiques a été observée chez les femmes, tandis qu’aucune relation n’a été constatée chez les hommes. Nos résultats ne contredisent pas les théories évolutionnistes sous-tendant nos hypothèses initiales. Au contraire, la perception d’autrui comme étant malhonnête et menaçant peut être considéré comme un avantage lorsqu’elle est associée aux caractéristiques propres à la psychopathie. Cette thèse contribue à éclaircir le lien entre la psychopathie et la détection du mensonge, tout en permettant de contribuer empiriquement à différentes théories évolutionnistes. / Psychopathy is often mistakenly associated with criminality, while up to 8 % of the general population may exhibit elevated psychopathic traits. Recently, there has been a surge in research attempting to apply evolutionary theories, such as natural selection, to psychological processes and personality. Evolutionary psychologists seek to explain the prevalence of psychopathy in the general population through the adaptative nature of its traits in individuals. Characteristics of psychopathy such as low empathy, a tendency for manipulation, lying, and impulsivity may enable individuals to exploit the rest of society and appropriate various resources. Additionally, their ability to disregard emotions could provide an advantage in detecting deception, particularly in high-emotion situations. The present thesis aims to provide an up-to-date literature review on different evolutionary theories explaining psychopathy as an adaptation to the environment. Furthermore, it seeks to demystify the relationship between deception detection and psychopathic traits by addressing several methodological limitations of previous studies. Drawing inspiration from evolutionary theories of psychopathy and Lyons et al. (2013), we hypothesized that psychopathic traits would facilitate detection of high-emotion deception, with this relationship being more pronounced in men than in women. To test these hypotheses, we collected data from 504 participants, consisting of 333 females (65.9 %) and 163 males (32.4 %) from the general population. The results indicate no association between the intensity of psychopathic traits and the ability to detect deception when controlling for age and gender of participants. However, psychopathic traits were associated with better specific deception detection and poorer specific truth detection. In other words, psychopathic traits appear to be linked to an overall heightened perception of deception. No moderating effects were identified based on participants' gender. However, a negative relationship between deception detection and psychopathic traits was observed among women, while no relationship was found among men. Our results are not contradictory to the evolutionary theories underlying our initial hypotheses. Rather, perceiving others as dishonest and threatening can be considered an advantage when combined with characteristics inherent to psychopathy. This thesis contributes to a better understanding of the link between psychopathy and deception detection, while empirically contributing to various evolutionary theories.

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