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Images du patriote : objets commémoratifs, intentions variablesSt-Jean, France January 2009 (has links) (PDF)
Images de Patriotes: objets commémoratifs, intentions variables se veut une histoire générale des idées de la commémoration rébellienne depuis l'érection du tout premier monument à la mémoire du patriote Louis Marcoux, en 1836, jusqu'à nos jours. Plus qu'une nouvelle étude s'ajoutant à celles déjà nombreuses touchant les rébellions ou à celles tout aussi importantes s'intéressant à la commémoration comme outil d'affirmation identitaire, cette histoire générale des idées de la commémoration rébellienne rend compte de la diversité des perspectives par lesquelles la mémoire des patriotes s'est matérialisée depuis plus de cent soixante-dix ans. L'exploration des intentions qui sous-tendent cette médiation mémorielle, des négociations qui, parfois, accompagnent la volonté de mémoire et de la portée symbolique des repères commémoratifs permet d'ailleurs de constater que la commémoration de cette page d'histoire et de ses acteurs n'a pas toujours été une pratique mémorielle controversée, telle qu'on la perçoit aujourd'hui. Images de Patriotes: objets commémoratifs, intentions variables est aussi une étude de l'imaginaire rébellien et plus particulièrement des représentations qui l'ont nourri, du regard de l'acteur de cette période pour le moins dramatique de l'histoire à l'interprétation relevant de la fiction littéraire. Ces représentations, dont certaines ont acquis un statut de symbole, sont le miroir du contexte qui les a vu naître. Ainsi, plus que des soutiens visuels aux divers récits abordant les rébellions; les oeuvres et les illustrations qui composent l'imagerie rébellienne renseignent sur les perspectives par lesquelles la contribution des patriotes a été appréciée depuis les événements eux-mêmes jusqu'à récemment. Ce qui montre bien que l'imaginaire rébellien prélude et contribue largement à la médiation de la mémoire des patriotes ou encore, selon l'hypothèse avancée, que les images de Patriotes, mythifiées par les multiples lectures idéologiques, sont des vecteurs importants de la mise en mémoire des rébellions et de sa réception. Après une présentation générale du sujet, le chemin emprunté dans cette thèse s'arrête d'abord sur la richesse de l'imagerie rébellienne, ancrage visuel de l'imaginaire rébellien. La description du contexte (physique, politique ou littéraire) qui a inspiré la réalisation des oeuvres et des illustrations de cette imagerie permet de mettre à jour la portée symbolique qui leur était reconnue au moment de leur création. Elle permet aussi de constater, pour certaines d'entre elles, l'écart sémantique entre le premier investissement de sens et les réinvestissements, voire, les travestissements idéologiques dont elles ont été l'objet lors de lectures subséquentes. C'est dans ce cadre qu'Un Vieux de '37, considéré par certains comme
l'« icône » de l'histoire nationale du Québec ou encore comme le signifiant-maître de l'idée même que l'on peut se faire du Patriote, est l'objet d'une analyse particulière. Remontant le parcours de sa notoriété, ce regard posé sur une oeuvre emblématique des rébellions tout comme des actuelles revendications des militants pour un Québec indépendant, démontre ou démonte le processus de mythification des images de Patriotes. Suivant le modèle de schématisation des nouveaux mythes développé par Roland Barthe, cet arrêt sur l'image, laisse voir comment les investissements, les réinvestissements et les travestissements idéologiques successifs et spatialement différents, contribuent à forger l'imaginaire rébellien. Enfin, à l'instar de Michel Foucault, le travail d'archéologie autour de la mise en mémoire des rébellions et des patriotes dévoile les conditions d'apparition dans le paysage mnémonique des repères qui constituent le patrimoine commémoratif rébellien. Plus qu'ajouter aux connaissances sur la médiation de la mémoire des patriotes, ce travail archéologique rend compte de l'utilité de la pratique mémorielle. On y constate qu'au-delà du rappel du passé, la commémoration s'inscrit dans le présent. Un constat qui ne se limite pas qu'à l'actuelle mise en mémoire des rébellions qui se confond avec les revendications indépendantistes, mais qui est bien palpable, des tout premiers monuments jusqu'aux récents gestes mnémoniques et ce, sans égard à la réception de ces gestes. De même, cette plongée dans les méandres de la médiation de la mémoire permet de prendre conscience de l'importance de l'imaginaire rébellien dans la volonté, la matérialisation et la réception de la mise en mémoire. Bref, Images de Patriotes: objets commémoratifs, intentions variables offre une meilleure compréhension de cette pratique mémorielle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Image, Imaginaire, Mémoire, Commémoration, Patriote.
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L'historiographie des Rébellions de 1837-1838 au XXe siècle : débats et rôle structurant dans la construction des grandes représentations de l'histoire du QuébecArsenault, Mathieu 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire révèle le rôle joué par les représentations historiennes d'un des moments clefs de notre histoire, les Rébellions de 1837-1838, dans la structuration des grands récits – ou métarécits – dont s'est dotée la société québécoise au cours du XXe siècle. En démontrant que la question de la laïcité/religiosité a servi aux historiens à ranger les Patriotes dans le camp des apôtres de la société traditionnelle ou encore dans celui des pionniers de la modernité, cette étude permet de mesurer les variations dans le discours et d'établir ainsi une nouvelle classification de la production historique en fonction des philosophies de l'histoire plutôt que des « Écoles » historiques. L'analyse des interprétations des Rébellions les plus marquantes au XXe siècle permet de distinguer trois principaux métarécits : un national, un libéral et un républicain. Ciblant les interprétations des événements de 1837-1838 qui participent d'une philosophie de l'histoire cohérente et significative, ce mémoire classe les œuvres des historiens Lionel Groulx, Gérard Filteau, Maurice Séguin, Fernand Ouellet, Yvan Lamonde, Allan Greer, Louis-Georges Harvey et Gérard Bouchard à l'intérieur de ces métarécits qu'elles contribuent par ailleurs à définir et à alimenter. Chacun à leur manière, ces historiens ont formulé des interprétations globales de l'histoire québécoise en fonction de certains principes fondamentaux qui structurent les métarécits (une référence, un temps, une fin de l'histoire, des idéologies, etc.). Travaillant consciemment ou non à adapter les événements à une trame narrative orientée, ils élaborent des interprétations qui influencent de manière significative leur(s) lecture(s) des Rébellions. Sorte de baromètre sensible à ces variations du sens accordé à l'épisode insurrectionnel, la question de la religion des Patriotes permet de mettre en évidence les différentes caractéristiques des trois grands métarécits québécois.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rébellions de 1837-1838, Patriotes, historiographie, philosophie de l'histoire, métarécit, religion.
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Stratégies épistolaires et écriture de la résistance dans les lettres de Chevalier de Lorimier et Julie Bruneau-PapineauBédard, Mylène 12 1900 (has links) (PDF)
L'épistolaire est un médium favorable à l'émergence d'une conscience de soi et à l'expression du moi du sujet épistolier. Par définition, la lettre est une forme instable qui se fonde sur un système oscillatoire entre les pronoms « je » et « tu », entre l'ici et l'ailleurs et entre la présence et l'absence. Or, qu'en est-il dans un contexte d'exclusion et d'occultation du droit à la parole? La période insurrectionnelle bas-canadienne de 1830-1840, dont les Rébellions de 1837-1838 constituent l'acmé, rend manifestes les rapports de pouvoir entre le gouvernement colonial et les Canadiens français ainsi que ceux entre les hommes et les femmes. Pour les individus en position de dominé, l'écriture de la lettre constitue parfois l'unique façon de se créer une place dans le monde, d'inscrire sa parole dans le cours des événements historiques. L'aller-retour de la lettre révèle à la fois la pression exercée par le discours hégémonique et son renversement par le déploiement de stratégies de résistance. Dans l'espace épistolaire, cette dualité se médiatise principalement dans la construction de l'image de l'autre, l'anti-ethos, dans l'autoreprésentation et dans l'adresse. Il s'agit donc d'observer comment l'événement sert d'instigateur à la prise de conscience de soi et comment il devient un pré-texte à l'écriture du moi, révélant ainsi une pratique discursive déjà en rupture avec la tradition classique. En réponse à l'assignation à une identité imposée, Chevalier de Lorimier et Julie Bruneau-Papineau se servent de la lettre pour se faire reconnaître, pour rendre compte de l'écart entre les catégories généralisatrices auxquelles ils sont identifiés et leurs aspirations individuelles. Dans ces conditions, l'écriture de la lettre constitue non seulement un acte de résistance à l'oppression, mais elle crée aussi un espace de liberté. Une approche féministe de ce corpus montre que, bien que le genre sexué du sujet écrivant ait une influence sur le discours, l'identité des stratégies énonciatives déployées dans ces correspondances indique que le colonialisme et le patriarcat ne sont que la face et l'envers d'un même système d'oppression. En convoquant les théories de l'analyse du discours et celles de l'énonciation, l'étude des stratégies rhétoriques dévoile les conditions de l'individuation du sujet. Dans ces correspondances, l'autoreprésentation se décline par la construction d'une image de soi, laquelle tend à éloigner l'écriture épistolaire de ses finalités communicationnelles et utilitaires afin de servir l'expression d'une sensibilité de nature romantique. En plus de coïncider avec les idéaux révolutionnaires des épistoliers, l'esthétique romantique engendre une rupture au niveau du code épistolaire en vigueur. La contestation de l'ordre établi ne peut s'envisager dans le respect des normes de la correspondance fondées sur l'idéal classique. Le témoignage de l'expérience de l'oppression ne peut s'écrire en fonction du principe selon lequel la lettre n'a d'autre destinée que celle de plaire à son destinataire, d'assouvir ses passions et ses intérêts. C'est pourquoi, les Rébellions de 1837-1838 apparaissent comme un contexte favorable à l'expression de voix dissidentes dont l'écriture est le support privilégié. Les écrits entourant ces événements agissent comme des précurseurs de littérarité et nous renseignent sur les pratiques d'écriture bas-canadiennes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Épistolaire, Correspondance, Rébellions, Stratégies, Résistance, Oppression, Chevalier de Lorimier, Julie Bruneau-Papineau, Littérature québécoise, XIXe siècle, Romantisme, Écriture des femmes.
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Le radicalisme Tory à travers le prisme du Montreal Herald et la mobilisation des milices dans le district de Montréal (1834-1837)Deschamps, François 06 1900 (has links) (PDF)
L'exploration du Montreal Herald comble en partie les lacunes que révèle la revue du dossier historiographique sur l'irruption de la violence armée dans le district de Montréal en novembre 1837. Ces lacunes se ramènent toutes à la thèse de l'unité d'action du gouvernement et au ralliement de dernière minute des forces loyales. La vue d'ensemble de la période 1834-1840 permet d'abord de dégager l'axe argumentatif de ce journal radical tory : l'opposition frontale à la politique de conciliation du cabinet Melbourne et la lutte de prédominance dans laquelle il est engagé simultanément contre les meneurs du parti majoritaire, mais aussi contre les Canadiens investis de l'autorité suprême dans la magistrature, la milice et l'Exécutif. À travers le filtre de ce collectif anonyme, les miliciens, les hommes du guet et les magistrats tory réaffirment ainsi leur intention de former le seul point d’appui sur lequel, tôt ou tard, le pouvoir impérial devra s'appuyer. Les liens privilégiés qu'ils entretiennent avec l'état-major en sont la clef de voûte. Évoqué d'entrée de jeu, le recours aux armes se cristallise principalement sur les patrouilles nocturnes dans le cadre municipal naissant. Toute la stratégie organisationnelle de l'aile radicale tory s'y rapporte. A l'instar du British Rifle Corps, le Doric Club doit être ainsi considéré à la fois comme une police parallèle privée et l'avant-garde d'une faction politique. Revendiqué par le propriétaire du Montreal Herald, le rôle précurseur de ce dernier favorise le basculement du conflit politique dans la violence armée. La crise latente d'autorité envers le gouverneur culmine le 15 novembre 1837 : deux plans d'intervention distincts semblent avoir été préconisés par les autorités civiles et l’état-major. Les vues antagonistes aux plus hauts échelons de l'État se répercutent jusque dans le traitement des prisonniers politiques, prélude de l'insurrection de 1838.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : rébellions de 1837-1838, milice volontaire, guet, torysme, violence armée, orangisme
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