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L'écriture de l'amour et l'amour de l'écriture: le genre épistolaire amoureux chez Cyrano de Bergerac et Guilleragues

Godin, Mireille 05 1900 (has links)
La fondation de l’Académie française en 1635 a donné lieu à d’intéressants développements en ce qui concerne la littérature et l’écriture au XVIIe siècle. C’est cet intérêt pour l’exploration de la langue et des limites de celle-ci qui formera l’objectif de cet ouvrage. Nous allons voir comment Cyrano de Bergerac et Guilleragues sont parvenus à pousser et exploiter les limites de la langue française pour insérer dans leurs recueils de lettres d’amour respectifs des figures de style et de rhétorique qui expriment à la fois le sentiment amoureux et des opinions voilées. Les deux auteurs utilisent la lettre d’amour pour révéler de façon dissimulée leur intérêts respectifs pour de tels thèmes que la guerre, la religion, la vie politique et la science. Nous allons aussi explorer les stratégies d’écriture employées par les auteurs telles que le cynisme, le monologue et la rétrospective nécessaires à la manipulation de la parole écrite afin d’insérer le double-sens dans le texte. Les thèmes et les stratégies d’écriture se chevauchent habituellement dans les lettres pour former un corpus hétérogène chez les deux auteurs. Nous allons porter un intérêt particulier au développement de ces catégories de lettres du point de vue féminin dans le corpus de Guilleragues et du point de vue masculin dans le corpus de Cyrano de Bergerac, tout en gardant à l’idée que l’aspect fictif du recueil de Guilleragues exprime souvent des essentialismes populaires de l’époque en ce qui concerne le point de vue féminin pour les comparer avec le point de vue masculin développé par Cyrano de Bergerac.
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L'écriture de l'amour et l'amour de l'écriture: le genre épistolaire amoureux chez Cyrano de Bergerac et Guilleragues

Godin, Mireille 05 1900 (has links)
La fondation de l’Académie française en 1635 a donné lieu à d’intéressants développements en ce qui concerne la littérature et l’écriture au XVIIe siècle. C’est cet intérêt pour l’exploration de la langue et des limites de celle-ci qui formera l’objectif de cet ouvrage. Nous allons voir comment Cyrano de Bergerac et Guilleragues sont parvenus à pousser et exploiter les limites de la langue française pour insérer dans leurs recueils de lettres d’amour respectifs des figures de style et de rhétorique qui expriment à la fois le sentiment amoureux et des opinions voilées. Les deux auteurs utilisent la lettre d’amour pour révéler de façon dissimulée leur intérêts respectifs pour de tels thèmes que la guerre, la religion, la vie politique et la science. Nous allons aussi explorer les stratégies d’écriture employées par les auteurs telles que le cynisme, le monologue et la rétrospective nécessaires à la manipulation de la parole écrite afin d’insérer le double-sens dans le texte. Les thèmes et les stratégies d’écriture se chevauchent habituellement dans les lettres pour former un corpus hétérogène chez les deux auteurs. Nous allons porter un intérêt particulier au développement de ces catégories de lettres du point de vue féminin dans le corpus de Guilleragues et du point de vue masculin dans le corpus de Cyrano de Bergerac, tout en gardant à l’idée que l’aspect fictif du recueil de Guilleragues exprime souvent des essentialismes populaires de l’époque en ce qui concerne le point de vue féminin pour les comparer avec le point de vue masculin développé par Cyrano de Bergerac.
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L'écriture de l'amour et l'amour de l'écriture: le genre épistolaire amoureux chez Cyrano de Bergerac et Guilleragues

Godin, Mireille 05 1900 (has links)
La fondation de l’Académie française en 1635 a donné lieu à d’intéressants développements en ce qui concerne la littérature et l’écriture au XVIIe siècle. C’est cet intérêt pour l’exploration de la langue et des limites de celle-ci qui formera l’objectif de cet ouvrage. Nous allons voir comment Cyrano de Bergerac et Guilleragues sont parvenus à pousser et exploiter les limites de la langue française pour insérer dans leurs recueils de lettres d’amour respectifs des figures de style et de rhétorique qui expriment à la fois le sentiment amoureux et des opinions voilées. Les deux auteurs utilisent la lettre d’amour pour révéler de façon dissimulée leur intérêts respectifs pour de tels thèmes que la guerre, la religion, la vie politique et la science. Nous allons aussi explorer les stratégies d’écriture employées par les auteurs telles que le cynisme, le monologue et la rétrospective nécessaires à la manipulation de la parole écrite afin d’insérer le double-sens dans le texte. Les thèmes et les stratégies d’écriture se chevauchent habituellement dans les lettres pour former un corpus hétérogène chez les deux auteurs. Nous allons porter un intérêt particulier au développement de ces catégories de lettres du point de vue féminin dans le corpus de Guilleragues et du point de vue masculin dans le corpus de Cyrano de Bergerac, tout en gardant à l’idée que l’aspect fictif du recueil de Guilleragues exprime souvent des essentialismes populaires de l’époque en ce qui concerne le point de vue féminin pour les comparer avec le point de vue masculin développé par Cyrano de Bergerac. / Arts, Faculty of / French, Hispanic, and Italian Studies, Department of / Graduate
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Le rapport à l'écriture épistolaire en milieux scolaire et extrascolaire : pratiques et perceptions d'élèves de 3e secondaire

Ngandu, Kanku January 2007 (has links) (PDF)
L'émergence des TIC marque les pratiques scripturales des jeunes. Selon les recherches consultées, l'épistolaire de l'Internet semble avoir des incidences sur la qualité de la langue écrite des élèves. Notre recherche porte sur le rapport à l'écriture épistolaire des élèves du secondaire. Son objectif consiste à décrire les pratiques et les perceptions de l'épistolaire en milieux scolaire et extrascolaire. Nous croyons que la connaissance des comportements et des attitudes des élèves peut contribuer à documenter les recherches en didactique de l'écriture sur l'épistolaire et sa nouvelle composante de l'Internet. Notre étude est descriptive et de type quantitatif. Toutefois, elle est constituée aussi des données qualitatives qui ont subi un traitement quantitatif. Notre instrument de recherche est un questionnaire écrit, composé de questions fermées et ouvertes. Nous l'avons fait valider auprès de deux enseignants de français au secondaire et quatre professeurs d'université spécialistes en didactique de l'écriture. Nous l'avons également pré-expérimenté auprès de deux groupes d'adolescents. Ceci a permis la prise des données dans trois classes de 3e secondaire à Montréal. Notre échantillon comprend 81 sujets dont l'âge varie entre 14 et 18 ans. L'analyse de contenu des réponses aux questions ouvertes, grâce au codage et à la catégorisation, nous a facilité le traitement et l'analyse des données. L'analyse des résultats sur les pratiques de l'épistolaires fait ressortir que peu d'élèves écrivent des lettres en classe. Ils écrivent surtout leurs lettres sur papier, à l'ordinateur et par courriel. En dehors de l'école, les pratiques sont plus prononcées qu'en classe mais restent faibles si on se base sur l'échantillon décrit. Les élèves utilisent plus le courriel et le chat. Les lettres extrascolaires sont intimes et destinées aux amis dans le but de les informer. En dehors des cours, les élèves ne respectent pas beaucoup le code linguistique. Concernant les perceptions, les résultats révèlent un enthousiasme pour l'écriture épistolaire en classe sur ordinateur. Les jeunes veulent apprendre à écrire toutes sortes de lettres en classe. En dehors de l'école, ils apprécient le courriel et le chat. Leur espace privilégié d'écriture épistolaire reste le domicile. Leurs lettres extrascolaires sont davantage portées vers les correspondances intime, ouverte et d'affaire. La dimension actuelle de notre échantillon ne permet pas la généralisation de ces résultats. Il serait intéressant de poursuivre cette recherche quant à son amplification sur une population scolaire plus représentative et plus diversifiée. Toutefois, la description des usages et des attitudes a fait ressortir des pratiques très variées et des attentes à combler auprès des jeunes en apprentissage de l'épistolaire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rapport à l'écriture, Écriture épistolaire, Genres épistolaires, Épistolaire de l'Internet, Pratiques, Perceptions, Lettre, Papier, Ordinateur, Courriel, Clavardage, Blogue, Forum de discussion, Élève, Secondaire, Scolaire, Extrascolaire, Didactique, TIC.
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La correspondance de Voltaire avec Étienne–Noël Damilaville / Correspondence of Voltaire with Damilaville

Naman, Ghada 19 October 2009 (has links)
La présente thèse porte sur la correspondance de Voltaire avec Étienne- Noël Damilaville qui dure huit ans (1760- 1768). Le corpus est composé des lettres qui nous sont parvenues ; il compte cinq cent cinquante neuf lettres. Parmi elles, il y a cinq cent quarante lettres de Voltaire à Damilaville. Cette étude est divisée en trois parties ; elle vise à expliquer la nature des relations qui lient les deux hommes et la façon dont l’échange épistolaire s’est développée. Les lettres sont remplies de demandes, demandes de livres, d’informations, de remises de lettres ou de paquets et de services de tout genre. Elles révèlent la grande confiance que Voltaire fait à son correspondant. On perçoit facilement la loyauté de Damilaville qui n’hésite pas à exaucer toutes ces demandes. Plusieurs côtés de la vie de Voltaire à Ferney sont présentés, aussi bien que ses relations avec Paris par la médiation de Damilaville qui travaille au bureau du Vingtième, une place qui l’aide tant pour les services postaux que pour éviter la censure imposée sur la poste et sur les livres qui entrent en France au XVIIIème siècle. La correspondance est riche par la variation des sujets et des domaines abordés, elle reflète la vie de Voltaire comme homme et comme auteur, surtout comme auteur engagé dans la lutte contre le fanatisme, dit « l'Infâme ». On essaye de montrer son rôle et celui du groupe de « frères » dans ce combat, sans négliger l’importance du rôle de Damilaville comme intermédiaire avec les « frères » et avec les autres relations. On présente la stratégie de la lutte dans les affaires Calas, Sirven et La Barre ; le rôle de Voltaire comme chef de propagande est clair, il lui appartient de donner les ordres et les recommandations, de demander des contacts, de présenter des requêtes ou des lettres. Il ne ménage pas ses efforts pour acquérir la victoire, il consacre à la lutte des œuvres importantes. Cette recherche analyse certaines d’entre elles pour comprendre la méthode utilisée afin de soutenir la notion de tolérance et vaincre le fanatisme. Enfin, le style épistolaire utilisé est étudié à travers la présentation de la structure commune de la lettre, celle de son unité et l’application de la norme classique adoptée dans le genre épistolaire. On voit que les lettres appartiennent à un genre souple qui change selon l’usage entre une lettre missive, une épître, un billet et une lettre ostensible. L’étude aborde l’image de Voltaire présentée par lui-même dans ses lettres, il y a certaines lettres qui se transforment en lettre portrait qui dessine les traits de sa personne et présente sa biographie, elle devient un lieu d’épanchement dans lequel il se livre pour révéler l’intimité du « moi » de l’auteur. L’image de ses œuvres et de ses pièces de théâtre a sa place dans les lettres. On étudie la manière de les présenter et l’image que Voltaire désire en donner à son correspondant / This thesis talks about the correspondence of Voltaire with Étienne-Noël Damilaville which lasts eight years (1760 to 1768). The corpus consists of the letters we received, it has five hundred fifty-nine letters. Among them there are five hundred forty letters from Voltaire to Damilaville. This study is divided into three parts, it aims to explain the nature of relationships that link the two men and how the epistolary exchange was developed. The letters are full of requests, requests for books, information, discounts of letters or packages and services of all kinds. They letters reveal the great confidence that Voltaire to his correspondent. One easily sees loyalty Damilaville who does not hesitate to fulfill these requests. Several aspects of life in Ferney Voltaire are presented, as well as its relations with Paris by mediation of Damilaville who works in the office of the Twentieth. Its function using both postal services and to avoid the censorship imposed on the post and on the books that come in France in the eighteenth century. The correspondence is rich variation in subjects and areas covered, it reflects the life of Voltaire as a man and author, particularly as the author engaged in the fight against bigotry, says the "Infâme". It tries to show its role and that the group of "brothers" in this fight, without neglecting the importance of Damilaville as his intermediary with the "brothers" and with other relationships. We present the strategy in the fight business Calas, Sirven and La Barre; Voltaire's role as head of propaganda is clear, he is giving orders and recommendations, to seek contacts, make requests or letters. He spares no efforts to gain the victory he dedicated to the struggle of important works. This research examines some of them to understand the method used to support the notion of tolerance and overcome fanaticism. Finally, the epistolary style used is examined through the presentation of the common structure of the letter, that of his unit and applying the standard adopted in the conventional epistolary genre. We see that the letters belong to a genre that changes with flexible usage between a registered letter, an epistle, a letter and a letter ostensibly. The study addresses the image of Voltaire by himself in his letters, there are some letters that turn into letter portrait that draws the lines of his person and presents his biography, it becomes a place where he effusion book is to reveal the intimacy of the ego of the author. The image of his works and his plays has its place in literature. It examines how present and the image that Voltaire wants to give his correspondent
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Ille sermo vivus et efficax. Usages de la Bible dans les correspondances de l’espace Plantagenêt (1150-1200) / Ille sermo vivus et efficax. Uses of the Bible in letter-collections of the Angevin empire (1150-1200)

Barrau, Julie 12 January 2012 (has links)
La Bible est présente dans bien des textes médiévaux, mais les modes de ce tissage scripturaire sont encore une terra largement incognita. Nous avons voulu ici montrer comment elle était utilisée et mobilisée dans les collections épistolaires de l’espace Plantagenêt (deuxième moitié du XIIe siècle), durant laquelle des « causes célèbres », au premier rang desquelles le conflit entre Thomas Becket et le roi Henri II, virent s’affronter des clercs « maîtres de la Parole ». Il ressort de cette étude que citer l’Écriture était un choix et non une évidence, et que ceux qui faisaient ce choix utilisaient ces références, et les ressources offertes par l’exégèse, dans leurs relations sociales et leurs prises de position politiques, avec parfois une grande sophistication. Il est également apparu que, durant la décennie où l’affaire Becket eut lieu, les textes de référence en matière droit canon qui devinrent dans les années qui suivirent des auctoritates absolues, le Décret de Gratien et les décrétales pontificales, n’avaient pas encore acquis ce statut ; la Bible pouvait donc, de façon inhabituelle, être prise comme autorité juridique à part entière. / The Bible is everywhere in medieval texts, but the ways it was precisely involved in the writing of those texts are still very much to be investigated. This dissertation sheds light on its uses in letter-collections composed within the “Angevin empire” in the second half of the 12th century. A few “causes celebres” led clerics, the “masters of the Word”, to fight one another; the conflict between Thomas Becket and Henry II is the most famous of those. Referring to Scripture was a choice, and not a reflex; those who made that choice used their biblical references, and the exegesis that illuminated their meaning, to foster their social position and relationhips and to fight their political battles, sometimes in rather sophisticated ways. The texts that would soon become the utmost authorities for canon law, Gratian’s Decretum and popes’ decretals, had not yet acquired such status, making possible for Becket and his companion to use the Bible, in an unusual and striking way, as their main legal auctoritas.
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L'épigramme et la lettre d'Ausone à Ennode de Pavie : étude stylistique, littéraire et historique d'une contiguïté générique dans l'antiquité tardive / The epigram and the letter from Ausonius to Ennodius of Pavia : a stylistic, literary and historical study of a generic contiguity in Late Antiquity

Bonnan-Garçon, Camille 16 November 2018 (has links)
D’Ausone à Ennode de Pavie, de nombreux hommes de lettres de l’Antiquité tardive ont conjugué une production épistolaire abondante avec la rédaction d’épigrammes.. Ennode de Pavie a d’ailleurs organisé le recueil complet de ses œuvres autour d’une alternance entre épigrammes et lettres, mettant ainsi en relief la relation étroite, véritable dialogue générique, qui se noue entre l’épigramme et la lettre. Cependant, malgré ces nombreux points communs, les travaux critiques ont dans l’ensemble négligé d’en conduire l’étude de façon parallèle. C’est à ce projet original que nous entendons consacrer notre thèse. Tout d’abord, nous nous penchons sur l’aspect stylistique de cette contiguïté générique, à travers les critères communs de breuitas et d’humilitas, ainsi que sur la prédominance d’une certaine forme de maniérisme. Nous penchant ensuite sur l’aspect social et communicationnel des deux genres, nous les rapprochons en tant que media adoptant un système communicationnel commun et des lieux de créations sociaux identiques. Enfin, comme terme de notre logique comparative, nous incluons la contiguïté entre lettre et épigramme dans une réflexion plus large sur le phénomène général d’hybridation qui sous-tend cette époque. Ce dernier mouvement consiste dans l’étude de formes hybrides, mêlant lettre et épigramme, dans une perspective à la fois stylistique, littéraire et ecdotique, mais également dans l’étude d’une autre forme d’hybridation littéraire présente dans les deux genres : le bilinguisme où grec et latin se mêlent et se réinventent dans une époque de transition culturelle. / From Ausonius to Ennodius of Pavia, including Paulinus of Nola, Symmachus and Sidonius Apollinaris, many men of letters, in late Antiquity, wrote both letters and epigrams. Besides, Ennodius himself has organized his complete work alternating epigrams and letters, and highliting the close connection between those two genres. However, despite theirs numerous common features, the critics did not bother to draw a parrallel between them. Thus, we want to devote ourselves to this original point of view. First of all, we study the stylistic aspect of this generic connection, through two main common criteria. One the one hand, the breuitas and the humilitas, and in the other hand, the predominance of a certain form of mannerism. Then, considering the social and communicational aspects of those genres, we bring them together as medias adopting a common communicationnal system, and using the same places of creation. Finally, we include our reflexion in a broader one, about the phenomenon of genre-switching in Late Antiquity. This final movement consists in a studic of hybrid forms, in an ecdotic, stylistic point of view, but also in the study of latin-grec bilingualism.
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Stratégies épistolaires et écriture de la résistance dans les lettres de Chevalier de Lorimier et Julie Bruneau-Papineau

Bédard, Mylène 12 1900 (has links) (PDF)
L'épistolaire est un médium favorable à l'émergence d'une conscience de soi et à l'expression du moi du sujet épistolier. Par définition, la lettre est une forme instable qui se fonde sur un système oscillatoire entre les pronoms « je » et « tu », entre l'ici et l'ailleurs et entre la présence et l'absence. Or, qu'en est-il dans un contexte d'exclusion et d'occultation du droit à la parole? La période insurrectionnelle bas-canadienne de 1830-1840, dont les Rébellions de 1837-1838 constituent l'acmé, rend manifestes les rapports de pouvoir entre le gouvernement colonial et les Canadiens français ainsi que ceux entre les hommes et les femmes. Pour les individus en position de dominé, l'écriture de la lettre constitue parfois l'unique façon de se créer une place dans le monde, d'inscrire sa parole dans le cours des événements historiques. L'aller-retour de la lettre révèle à la fois la pression exercée par le discours hégémonique et son renversement par le déploiement de stratégies de résistance. Dans l'espace épistolaire, cette dualité se médiatise principalement dans la construction de l'image de l'autre, l'anti-ethos, dans l'autoreprésentation et dans l'adresse. Il s'agit donc d'observer comment l'événement sert d'instigateur à la prise de conscience de soi et comment il devient un pré-texte à l'écriture du moi, révélant ainsi une pratique discursive déjà en rupture avec la tradition classique. En réponse à l'assignation à une identité imposée, Chevalier de Lorimier et Julie Bruneau-Papineau se servent de la lettre pour se faire reconnaître, pour rendre compte de l'écart entre les catégories généralisatrices auxquelles ils sont identifiés et leurs aspirations individuelles. Dans ces conditions, l'écriture de la lettre constitue non seulement un acte de résistance à l'oppression, mais elle crée aussi un espace de liberté. Une approche féministe de ce corpus montre que, bien que le genre sexué du sujet écrivant ait une influence sur le discours, l'identité des stratégies énonciatives déployées dans ces correspondances indique que le colonialisme et le patriarcat ne sont que la face et l'envers d'un même système d'oppression. En convoquant les théories de l'analyse du discours et celles de l'énonciation, l'étude des stratégies rhétoriques dévoile les conditions de l'individuation du sujet. Dans ces correspondances, l'autoreprésentation se décline par la construction d'une image de soi, laquelle tend à éloigner l'écriture épistolaire de ses finalités communicationnelles et utilitaires afin de servir l'expression d'une sensibilité de nature romantique. En plus de coïncider avec les idéaux révolutionnaires des épistoliers, l'esthétique romantique engendre une rupture au niveau du code épistolaire en vigueur. La contestation de l'ordre établi ne peut s'envisager dans le respect des normes de la correspondance fondées sur l'idéal classique. Le témoignage de l'expérience de l'oppression ne peut s'écrire en fonction du principe selon lequel la lettre n'a d'autre destinée que celle de plaire à son destinataire, d'assouvir ses passions et ses intérêts. C'est pourquoi, les Rébellions de 1837-1838 apparaissent comme un contexte favorable à l'expression de voix dissidentes dont l'écriture est le support privilégié. Les écrits entourant ces événements agissent comme des précurseurs de littérarité et nous renseignent sur les pratiques d'écriture bas-canadiennes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Épistolaire, Correspondance, Rébellions, Stratégies, Résistance, Oppression, Chevalier de Lorimier, Julie Bruneau-Papineau, Littérature québécoise, XIXe siècle, Romantisme, Écriture des femmes.
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Correspondances avec l'absence : la fiction épistolaire monologique aux XXe et XXIe siècles / Monologic epistolary fiction of the 20th and 21st centuries

Doig, Katherine 06 December 2017 (has links)
La fiction longue entièrement composée d'une lettre ininterrompue – le roman (ou la pièce) épistolaire monologique – représente un cas de figure négligé, souvent même refusé, par la théorie. Son existence est démontrée ici par un corpus de quinze textes en anglais, français, italien et allemand, de Gide (1902) à Norman (2011) via Yourcenar, Coetzee, Celestini, ou Amis.Ce travail mesure dans un premier temps les dimensions de cet inventaire : sa largeur, grâce à la mise en place d'un cadre formel ; sa longueur historique ; la profondeur de ses interactions avec la lettre réelle, le genre épistolaire, et enfin avec les qualités épistolaires de toute fiction, dont la lettre monologique est un miroir aux déformations calculées.Le corpus révèle l'intérêt de ce cadrage technique grâce à des thèmes récurrents, qui interrogent trois caractéristiques-clé de l'écriture épistolaire. Le thème de la mort de soi (Yourcenar, Coetzee, Bernstein, Robinson, Amis) se conjugue à une réflexion sur la structure physique de tout texte que la lettre rend soudainement tangible, établissant une réflexion sur la lettre-cadavre. Une imagerie apocalyptique (Auster, Coetzee, Amis) problématise ensuite cette idée de la lettre qui se résumerait comme manifestation physique de la mort de l'auteur ; il met en scène un portrait de la temporalité qui ouvre à des superpositions et des rencontres. Ces deux chapitres établissent les pôles du débat pour un dernier, qui emprunte l'imagerie du double pour parler de la communication épistolaire (Gide, Coetzee, Bernstein, Celestini). Après l'absence et la correspondance, ce chapitre interroge le problématique “avec” du titre ; le plan narré de la lettre et le plan dramatique de son envoi sont rejoints par un troisième, pragmatique, posant la question de l'éthique de la correspondance épistolaire, et à travers elle, l'éthique de la fiction même. / Long fictions composed of one uninterrupted letter – monologic epistolary fictions – are underrepresented in critical discourse, and frequently shunted more or less overtly beyond its margins. Their existence is brought to light here by one play and fourteen novels in French, English, Italian and German, ranging from 1902 (Gide) to 2011 (Norman) via a cast of authors including Yourcenar, Coetzee, Amis and Celestini.This study aims firstly to fill the critical lacuna, establishing the dimensions of this new sub- genre. It measures the breadth of the formal definitions of the single-letter epistolary novel, the length of its inscription in literary history, and the depth conferred upon it by critical discourse about real letters, the letter-novel genre and a certain epistolary quality to be found in all literature, which our novels set themselves up to reflect and refract.Our rather disparate corpus of texts reveals the interest of this technical framework, haunted as it is by recurrent themes which illuminate the characteristics of monological epistolary writing. Firstly, the theme of one's own death (Yourcenar, Coetzee, Bernstein, Robinson, Amis) shines a light on the physical structure of any text, rendered visible in the format of the letter; this conjunction suggests the idea of the text as corpse. A series of apocalyptic universes complicates this rather empirical portrait, which reads like the symbol of the Death of the Author; novels by Coetzee, Amis and Auster use complex portraits of fictional time to suggest the possibility of coincidence, overlap, meetings both epistolary and literary. These two chapters set up the terms of a final debate concerning literary communication, investigated via the symbol of the double (Gide, Coeztee, Bernstein, Celestini). After the narrative of the text itself and the implied drama of the letter's trajectory, a pragmatic dimension comes to light. This final analysis allows us to investigate the ethics of correspondence, and the letter as one key to understanding those of fiction itself.
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La Littérature et son public d’amateurs au XVIIIe siècle : contribution des correspondances féminines / Literature and its public of amateurs in the XVIIIth century : contribution of the women’s correspondences

Peralez Peslier, Bénédicte 13 November 2015 (has links)
Les correspondances féminines du XVIIIe siècle participent à l’émergence d’un nouveau public, dont le jugement a progressivement été pris en compte au siècle précédent : celui des « amateurs des Lettres ». Le rôle de ces personnes qui cultivent un goût pour les Lettres sans faire profession d’écrire ou de jouer est encore mal défini, à une époque où le champ de la discipline littéraire, qui s’est constitué de manière autonome au XVIIe siècle, subit des mutations. Longtemps cantonnées à des travaux voués à l’anonymat ou à une divulgation restreinte, les femmes font du commerce épistolaire un lieu d’accomplissement privilégié de leurs pratiques culturelles en amateur, apportant, sur le sujet, une connaissance essentielle. Notre étude porte sur les lettres de sept épistolières : Mmes de Graffigny, du Deffand, du Châtelet, d’Épinay, de Charrière, et Roland, ainsi que Mlles de Malboissière et de Lespinasse. Dans la première partie sont envisagées les conditions familiales et sociales qui favorisent l’accès des épistolières à une culture lettrée indispensable à l’éveil de leur goût pour les Lettres. La seconde partie s’intéresse à la formation et à l’appropriation de cette culture par les femmes, au gré d’expériences de lecture et de représentations de spectacles dramatiques. La recherche porte ensuite sur le rôle des épistolières dans la transmission des textes et dans l’arbitrage des Lettres, à telle enseigne qu’elles deviennent les agents privilégiés de la médiatisation de la vie littéraire de l’époque. La fréquentation quotidienne des œuvres, qu’elles soumettent à la critique, finit par nourrir leurs pratiques d’écriture. Celles-ci, étudiées dans la dernière partie, sont fondées sur des procédés d’emprunts aux textes littéraires, qui favorisent le badinage avec les interlocuteurs, et sur des initiatives nombreuses de composition qui repoussent les limites du genre épistolaire. Ainsi, en mettant à l’épreuve les goûts des épistolières à travers l’exercice de la plume, les correspondances s’avèrent une pierre de touche du savoir et de la sensibilité littéraire des femmes lettrées, un lieu d’expression et, dans la lignée des lettres de la marquise de Sévigné, l’espace par excellence de la création en amateur. / In the XVIIIth century, women’s correspondences were representative of the emergence of a new readership whose judgment had progressively been acknowledged in the course of the previous century ― namely, that of the “amateurs of Letters”. We still know comparatively little about the role played by these people ; they cultivated their taste for Letters without aspiring to earn a living by writing or acting, in an era when the discipline of Letters, that had emerged as such in the XVIIth century, was undergoing significant changes. Writings by women had long been restricted to anonymous or confidential publication; women now elected epistolary intercourse as a locus for their cultural practice as amateurs, thus contributing essential knowledge on the subject.This study focuses on the letters by eight letter writers : Mmes de Graffigny, du Deffand, du Châtelet, d’Épinay, de Charrière, Roland, and Mlles de Malboissière et de Lespinasse. The first section is about the aspects of these ladies’ domestic and social conditions which facilitated their access to the literary culture that was indispensable to the birth of their taste for Letters. The next section concentrates on these women’s apprenticeship and their appropriation of this culture according to their reading and theatre-going experiences. Our research then shifts to the women letter writers’ role in the transmission and the assessment of texts, to the point that they became the prime agents in the mediatization of the literary life of their time.Their daily acquaintance with the texts that they submitted to their critical judgment turned out to nourish their writing practices. These practices are placed under scrutiny in the last section of our study ; they rely on borrowing, which favours banter with one’s interlocutors, as well as on numerous composing initiatives, which push back the boundaries of the letter as a genre. By challenging their writers’ tastes through the practice of writing, the correspondences thus prove to be a cornerstone of the women of Letters’ literary knowledge and sensibility, a place for expression and, in line with the letters of the marquise de Sévigné, the space par excellence for an amateur’s creativity.

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