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Approche épistémologique et conceptuelle du rôle des émotions au sein de la rationalitéRivory, Laure 04 1900 (has links) (PDF)
Les émotions ont été considérées en philosophie, et ce depuis l'Antiquité, tantôt comme des aides tantôt comme des obstacles aux décisions rationnelles. Les rapports entre émotions et décisions ne constituent donc pas donc un objet inédit de réflexion mais récemment cette question a été reprise et le champ théorique renouvelé. Des développements montrent que les émotions pourraient intégrer les raisonnements de manière constructive, et pas nécessairement comme des éléments perturbateurs et responsables d'erreurs. Il s'avère que malgré la complexité du phénomène émotionnel, et la diversité des conceptions à son égard, l'étude des impacts émotionnels dans les choix fait intervenir la distinction entre émotions positives et négatives de manière récurrente. La caractéristique permettant d'établir cette distinction se nomme la valence. D'apparence claire et pratique, elle comporte plusieurs difficultés importantes. En plus d'être un concept ambigu au sens variable d'une théorie à l'autre, la distinction simple qu'elle recoupe s'applique difficilement à certaines émotions plus complexes qui semblent mélanger des valences différentes. Face à ces problèmes, nous pensons qu'il n'est ni nécessaire ni souhaitable d'abandonner la notion de valence, mais qu'il convient plutôt de la réformer afin qu'elle puisse rendre compte avec plus de réalisme des émotions concrètes. D'une part, nous entendons apporter des clarifications sur ce concept central dans l'étude des émotions et de leur impact dans les choix et décisions; d'autre part, nous montrerons la nécessité de porter une attention renouvelée à la valence des émotions pour comprendre ces impacts avec plus de finesse et de précision.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Émotion, rationalité, heuristique, décision, affect, valence.
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La rationalité d'un point de vue logique : entre dialogique et inférentialisme, étude comparative de Lorenzen et BrandomTremblay, Frédérick 12 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse présente une conception de la rationalité qui évite les idéalisations des capacités cognitives des agents logiques, typiques des conceptions statiques de la rationalité axiomatique dans laquelle un agent n'est rationnel que dans la mesure où il ne se contredit pas et ce, peu importe les capacités cognitives qui lui sont allouées par les axiomes qui énoncent les normes auxquelles il doit se conformer pour être considéré rationnel (comme dans la théorie de la décision « standard » et les systèmes de preuve hilbertien). Afin d'obvier à ces idéalisations, je suggère d'utiliser l'approche dialogique de la logique (Lorenzen) dans la mesure où elle permet de délaisser la logique classique au profit d'une logique plus « faible » et de déployer une conception alternative de la rationalité « non monotone », c'est-à-dire « non cumulative » et dynamique. Dans ce contexte, je discute de la possibilité de procéder à une radicalisation des conditions d'assertabilité de la théorie anti-réaliste de la signification de Dummett qui prenne mieux en compte les actes judicatifs réellement à la portée des agents logique ainsi que les conséquences de cette radicalisation sur le choix de la logique. Sur cette base, je défends une conception de la rationalité des agents en termes de leurs capacités réelles, et non idéalisées, à justifier leurs assertions dans un cadre dialogique. Je suggère finalement de regarder du côté de la théorie de la rationalité « Socratique » de Sellars-Brandom que je compare à l'approche pragmatique de Lorenzen, car toutes les deux visent à rendre explicite ce qui est implicite dans nos jeux de langage, c'est-à-dire d'être capable de justifier ce que nous assertons.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Philosophie, Logique, Rationalité, Inférence, Épistémologie
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Système de pensée et réforme du droit criminel : les idées innovatrices du rapport Ouimet (1969)Dubé, Richard January 2008 (has links) (PDF)
Cette recherche a pris forme autour d'une hypothèse générale suggérant de façon volontairement provocatrice la «non-évolution» du système de droit criminel moderne (Pires, 2002). Cette hypothèse reconnaît que de nombreux changements ont été apportés à certaines structures du système, mais elle remarque en même temps que, depuis le milieu du XVIIIe siècle, d'autres structures particulièrement névralgiques sur le plan de l'évolution sont restées essentiellement cristallisées. Parmi celles-ci, les structures relatives aux normes de sanction. À travers la notion de « rationalité pénale moderne », nous établissons théoriquement un lien fort entre la (sur)valorisation de l'enfermement punitif et la stabilisation d'un système de pensée fondé sur les théories de la rétribution, de la dissuasion et de la réhabilitation. Toutes ces théories modernes de la peine ont à leur manière valorisé l'idéal de la souffrance et/ou celui de l'exclusion sociale: toutes ont ainsi cognitivement servi les intérêts de la sanction pénitentiaire et discriminé ou à tout le moins contribué à marginaliser les sanctions alternatives plus inclusives et/ou non afflictives. Le problème de la « non-évolution » du droit criminel est sans doute un problème complexe, mais on peut, suivant ces considérations, saisir au moins une de ses multiples facettes: la pression qu'exerce sur ses structures un système de pensée hégémonique, foncièrement hostile dans sa manière de concevoir la protection de la société et profondément attaché à la tradition pénitentiaire. On peut par ailleurs y inscrire notre propre objet d'étude: les conditions d'émergence des idées innovatrices engagées dans la formation d'un autre système de pensée, d'un système de pensée moins hostile dans sa manière de concevoir la protection de la société, capable de valoriser des sanctions positives non carcérales et de se concevoir lui-même comme offrant une alternative à la rationalité pénale moderne. Pour observer le phénomène de l'innovation cognitive en matière de droit criminel moderne, il fallait empiriquement éviter les organisations déjà submergées par les idées usuelles de la rationalité pénale moderne. Nous avons ainsi évité les organisations jouant des rôles plus centraux au niveau de la création de la loi (le Parlement) ou de la détermination du droit (les tribunaux). En nous déplaçant du centre vers la périphérie, nous avons croisé, quelque part entre le politique et le juridique, les commissions de réforme du droit. Le cas du Comité canadien de la réforme pénale et correctionnelle (Commission Ouimet) allait nous servir de laboratoire d'observation. Son rapport officiel et les documents d'archives que nous avons pu librement consulter allaient constituer notre matériel empirique. Notre recherche aborde en détail ce qui concerne le fonctionnement de cette organisation; elle montre notamment comment son rapport au temps et son étendue dans l'empirie ont pu favoriser des conditions d'enquête et de réflexion propices à l'émergence des idées innovatrices et allant au-delà de ce qui constitue les limites des organisations politiques classiques (Parlement, Cabinet, etc.). Notre recherche se penche aussi sur la qualité des idées qui ont été défendues devant la Commission par ses interlocuteurs. Ce regard nous permet d'entrer dans les couloirs étroits de la rationalité pénale moderne et de visiter les cachots conceptuels à l'intérieur desquels on enferme la pensée et étouffe la créativité. Au fond d'un de ces couloirs, dans un cachot bien gardé par les théories modernes de la peine, nous avons rencontré la pensée des juges et des magistrats, ceux et celles à qui revient la tâche de prendre des décisions dans les organisations juridiques du centre (tribunaux). Non seulement leur était-il ici difficile de se libérer du connu et de participer à l'émergence d'un système de pensée alternatif, mais il allait leur être tout aussi difficile, ultimement, au tribunal, de trouver une façon de le valoriser et de le stabiliser. Notre recherche reprend finalement les idées mises en avant par la Commission Ouimet elle-même. Après avoir séparé «variété» et «redondance», nous évaluons les implications théoriques et pratiques du système de pensée alternatif que la Commission semble avoir voulu privilégier dans son rapport. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Droit criminel, Rationalité pénale, Commissions de réforme, Innovations, Système de pensée.
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Emmanuel Levinas et Walter Benjamin, critiques "inspirés" de la modernitéLamarre, Lyne 07 1900 (has links) (PDF)
Du déclin de la religiosité cléricale, associé à la période historique de la Renaissance et de la modernité, on voit naître un Occident industriel, raisonnable, émancipé. Arrive subséquemment le 20e siècle avec deux guerres menées par la technique, raisonnables. La raison éclairée semble avoir échoué à sa promesse d'émancipation. Des philosophes s'interrogent sur le problème et tentent de voir de quelles façons le logos a pu mener et même justifier ces moments inédits de l'histoire. Ils ouvrent les voies d'une possible reconstruction d'« humanité ». Ce mémoire montre que leurs discours, plus particulièrement ceux d'Emmanuel Levinas et de Walter Benjamin (tous deux juifs et contemporains des deux Guerres mondiales), sont teintés d'une certaine religiosité et d'un rapport avec une « transcendance ». Celle-ci est ancrée dans l'expérience, notamment dans l'éthique et le langage. Les voies de la recomposition philosophique face à « l'échec des Lumières » passent-elles nécessairement par une réintroduction du religieux? Le dialogue culturel est-il religieux en lui-même? Nous offrons des pistes de réponse à ces questions en réfléchissant sur la place du judaïsme dans notre culture, prenant appui pour ce faire sur les écrits de Shmuel Trigano. Les œuvres de Levinas et de Benjamin indiquent ainsi qu'au cœur d'une philosophie rationnelle, la transcendance ne devient plus condition extérieure, irrationnelle, mais bien cœur et nécessité - hors-catégorie peut-on dire - d'un penser logique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Walter Benjamin, Emmanuel Levinas, judaïsme, transcendance, rationalité, éthique, épistémologie, crise culturelle, philosophie, langage.
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Le questionnement de la rationalité dans l'art minimal et le déplacement de l'esthétique au politique à partir de Deleuze et AdornoLefebvre, Luce January 2005 (has links) (PDF)
Donald Judd, Dan Flavin, Carl Andre et Sol LeWitt sont parmi les principaux représentants de l'art minimal aux Etats-Unis. Les oeuvres analysées dans cette thèse sont majoritairement tirées de leur pratique des années soixante et soixante-dix, et se rattachent à la sculpture. À partir de ces oeuvres, notre recherche se propose de montrer les rapports entre l'esthétique et le politique, en regard d'un questionnement sur la rationalité que ces oeuvres induisent. Dans les premier et second chapitres, nous présentons une analyse initiale des oeuvres en exergue, et une mise en situation contextuelle. Celle-ci s'établit en regard d'un corpus critique et d'un commentaire sur le climat épistémologique de l'époque étudiée. Le troisième chapitre renvoie aux sources formelles et théoriques, en maintenant l'idée de filiation -et d'infléchissement de ces mêmes filiations -qui se dégagent des chapitres précédents. Les deux derniers chapitres reprennent les principaux éléments théoriques que nous avons retenus pour les besoins de notre analyse. Nous y étudions, à l'aune des pensées de Deleuze et d'Adorno, l'articulation particulière de l'esthétique et du politique dans l'art minimal. Le politique s'y appuie sur une interrogation de la rationalité qui travaille l'idée de totalité et d'immédiateté de la perception. Avec la prémisse de la reconduction dans l'oeuvre d'instances paradoxales basées sur une synthèse connective ou une répétition profonde qui sous-tend la répétition sérielle première. En somme, il s'agit dans le commentaire critique des oeuvres et des artistes choisis, d'étudier des notions qui se posent comme paradigmes de l'ambiguïté de l'oeuvre minimale. L'ancrage théorique privilégié en découle. L'investigation de concepts prégnants dans l'oeuvre minimale, tels la différence et la répétition, le matériau et les rapports forme/contenu, et la mimésis qui renvoie aux problématiques du simulacre ou du reflet, qualifient la représentation dans l'oeuvre minimale. Une analyse renouvelée de ces termes récurrents demandait un champ théorique inusité. Ce dernier ouvre à une qualification de l'oeuvre minimale basée, non pas uniquement sur les certitudes de ce que l'on voit, mais également sur ce qui échappe à la perception immédiate. Cette conjonction spécifique reconduit une oeuvre déterminée par ce qui l'indétermine. Et une interrogation de l'esthétique et du politique à travers celle d'une rationalité où perce le sensible. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art minimal, Esthétique, Politique, Rationalité, Éléments.
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