• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 297
  • 21
  • 15
  • 5
  • 3
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 356
  • 196
  • 63
  • 63
  • 54
  • 53
  • 44
  • 41
  • 40
  • 38
  • 37
  • 32
  • 29
  • 28
  • 28
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
11

Procès et sociabilité en matière de droits de l'homme : analyse institutionnelle, épistémologique et argumentative des fondements et des techniques de protection des droits de l'homme au Conseil de l'Europe / Trial and sociability in the field of human rights : institutional epistemological and argumentative analysis of the instruments and methods for the protection of human rights in the Council of Europe

Dupont, Jean-Claude K. 05 December 2009 (has links)
J'examine les conditions de transposition du modèle de la « communauté épistémique » au domaine de la délibération et des évaluations pratiques. Je réponds ainsi à la question suivante : comment les droits de l’homme acquièrent-ils une signification objective dans le système de la Convention européenne des droits de l’homme ? Dans la première partie (analyse institutionnelle), je montre que la « sociabilité » est le premier enjeu de la protection des droits de l'homme au Conseil de l'Europe (ch. 1). Cet objectif de « sociabilité » n'est pas étranger à la question de leur « signification objective » car, au minimum, l'effectivité du système européen est suspendue à la réalisation d'un « ordre public » en la matière (ch. 2). Dans la deuxième partie (analyse épistémologique), je montre qu'une perspective épistémique sur les droits fondamentaux permet de rendre compte de l'effectivité (« praticabilité », rationalité) du système européen mais suppose le développement d'un critère dynamique (« d'acculturation ») de la rationalité d'un système de droit international (ch. 3) ainsi qu'un modèle épistémologique dans lequel « l'acceptabilité sociale » vaut comme instance d'adjudication rationnelle, et non seulement d'acceptation empirique, d'une définition des droits (ch. 4). Je teste, dans la troisième partie (analyse argumentative), les conditions de réalisation d'une telle « communauté épistémique » à la Cour européenne des droits de l'homme à travers l'analyse critique du contrôle des ingérences par les juges européens (ch. 5). Je défends enfin la valeur opératoire d'une théorie philosophique de l'argumentation pour la protection des droits de l'homme en Europe (ch. 6). / I consider the conditions of adaptation of a model of « epistemic community » to the field of practical deliberation and evaluations. By doing so, I am able to answer the following question: how do human rights acquire an objective meaning within the system of the European Convention of Human Rights? In the first part (institutional analysis), I show that “sociability” is what is primarily at stake in the protection of human rights within the Council of Europe (ch.1). This goal of ensuring “sociability” is not foreign to the issue of the “objective meaning” of human rights, for in that regard, the mere efficiency of the European system depends on the implementation of a “public order” in the field of human rights (Ch. 2). In the second part (epistemological analysis), I show that an epistemic perspective on fundamental rights allows one to account for the efficiency (“practicability”, rationality) of the European system, but that it presupposes the development of both a dynamic criterion (“acculturation”) for the assessment of the rationality of an international system of rights (ch. 3) and of an epistemological model in which “social acceptability” would not only serve as a benchmark for the empirical acceptation of a definition of rights but also as a benchmark for their rational adjudication (Ch. 4). In the third part (argumentative analysis), I test the conditions in which such an “epistemic community” is carried out by the European court for human rights, through a critical analysis of the way European judges deal with interferences in human rights (Ch. 5). Eventually, I defend the operating value of a philosophical argumentation theory for the protection of human rights in Europe (Ch. 6).
12

La valeur monde : traduction et mondialisation dans Anil's Ghost de Michael Ondaatje

Gin, Pascal January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
13

Traversée du livre de Jonas. structure - récit - intertextualité

Lichtert, Claude 05 May 2003 (has links)
La thèse a pour objectif d'appliquer au livre de Jonas trois méthodes exégétiques synchroniques qui ont chacune leur logique tout en étant au service d'un même travail : l'interprétation du texte. Dans un premier temps, le status quaestionis cerne l'évolution de la recherche sur le livre de Jonas et cela principalement au long du XXe siècle (chapitre 1). Ensuite, une traduction littérale du texte hébreu est proposée afin d'amorcer la recherche proprement dite (chapitre 2). La suite applique les trois méthodes, s'envisageant ainsi comme un triptyque. Premièrement, l'analyse rhétorique (chapitre 3) relève les correspondances structurelles non seulement entre les mots, mis en rapport les uns avec les autres dans un dispositif d'ensemble, mais aussi entre les différentes figures - individuelles et collectives - du texte. Deuxièmement, l'analyse narrative (chapitre 4) met en exergue la stratégie du narrateur afin que le lecteur collabore à la vie du récit et soit sensible à l'évolution de l'intrigue. Cette découverte se fait principalement par le truchement des personnages : leur caractérisation, leurs déplacements extérieurs ou intérieurs. Troisièmement, l'approche intertextuelle (chapitre 5) permet d'accéder à un autre niveau de lecture : après avoir analysé le livre pour lui-même, on le situe dans le corpus des Ecritures. Même si elle n'applique pas une méthodologie systématique, cette approche permet d'apprécier l'apport des analyses rhétorique et narrative, mais aussi d'en déceler les dérives possibles. Le dialogue des méthodes (chapitre conclusif) enrichit le livre de Jonas parce que chacune de celles-ci, à sa manière, s'attarde sur les personnages qui sont prêts à vivre une forme de retournement par rapport au mal : les marins, les Ninivites et YHWH. Une fois cette conversion opérée, ils sortent du récit. Confronté à d'autres personnages ou figures, Jonas est sans cesse renvoyé à ce retournement radical qu'il n'accepte pas, contraignant ainsi YHWH à demeurer actif dans le récit. Il ne parvient pas à résoudre la problématique du récit et ni le narrateur ni YHWH ne désirent la résoudre à sa place. Ceci mène au paradoxe recherché entre, d'une part, l'attitude de Jonas, épris de sa propre conception de la vérité et, d'autre part, le lecteur, exposé à une vérité davantage risquée. Le lecteur est en effet invité à courir le risque d'une parole partagée, grâce aux tensions structurelles du texte, grâce à la logique interne du récit, grâce aux échos reçus dans toute l'Écriture. Sans conflit ni concurrence, mais avec une émulation certaine, la mise en réseau des méthodes permet de découvrir combien le sens d'un texte se construit dans l'événement même de la lecture qui résiste ainsi à tout monopole. Prendre appui sur trois méthodes de lecture, c'est multiplier le plaisir de lire, pour un dialogue renouvelé entre le texte et le lecteur, lui-même autorisé à questionner ses a priori, à bousculer ses représentations, à dérouiller son imaginaire. A ce propos, le poète belge Lucien Noullez nous dédie ce poème : " Énorme, la bestiole à mon épaule ! Je voudrais bien nager, Madame, et me sécher après, comme font les beautés dans des peignoirs célestes. Mais la grande poissonne accueillie dans les Écritures, s'accroche à moi pour m'engloutir avec cet air absent et absorbé des enfants à demi coupables. Elle me crachera, trois jours après la digestion, sur une plage touristique où nul ne s'étonnera de voir traîner un livre sans lecteur, abandonné Dieu sait par qui. " Relisons à présent le livre de Jonas.
14

La régénération de la France par l'Antiquité : les références antiques dans la presse révolutionnaire (1789-1794)

Guilbault, Marie-Hélène 29 August 2012 (has links)
Alors que les Français de 1789 souhaitaient s’éloigner de tout ce qu’avait été l’Ancien Régime, ils se tournèrent vers les civilisations antiques afin d’y trouver des modèles d’institutions à reproduire et de comportements politiques et moraux pour les citoyens. Cette présence de références antiques ne se retrouva pas seulement dans les discours tenus à l’Assemblée nationale, mais fut aussi très importante dans les journaux révolutionnaires grâce à la liberté de la presse nouvellement acquise. Les journalistes souhaitaient faire de leurs journaux l’agora des citoyens français. Cette thèse étudie donc l’utilisation des références antiques dans la presse révolutionnaire française. Elle s’intéresse à la manière dont les Révolutionnaires français s’en servirent et à la façon dont elles créèrent une rhétorique propre à chaque élément du spectre politique, qui donna naissance à divers types d’hommes politiques. Effectuée à partir d’un échantillonnage de journaux révolutionnaires couvrant l’ensemble du spectre politique, soit le courant radical, modéré et contre-révolutionnaire, de la période allant de 1789 à 1794, la méthode employée permit de démontrer les évolutions au sein des idéaux politiques et à travers le temps. Ce furent les événements tels que la fuite de Louis XVI à Varennes, le procès du roi ou encore les luttes de factions entre les Girondins et les Montagnards qui justifièrent le recours à l’Antiquité. Confrontés à l’inconnu, les journalistes tentèrent de se rassurer en cherchant des précédents chez les peuples romain et grecs. Ils se firent tour à tour tribuns du peuple pour éduquer leurs concitoyens, orateurs patriotes pour les secouer alors que la liberté était en danger, et « fils de Brutus » pour juger et condamner le roi. Ce phénomène longtemps associé aux Révolutionnaires était aussi présent dans les journaux contre-révolutionnaires. Alors que ces premier s’en servirent pour se distancier de l’Ancien Régime, les royalistes l’utilisèrent plutôt pour démolir les arguments de leurs ennemis et pour glorifier la monarchie. Ainsi l’Antiquité servit à l’ensemble du spectre politique de la Révolution. Sa présence fut plus significative en 1789 alors que la liberté de presse était totale et plus générique et moins recherchée à mesure que la censure fut rétablie.
15

La mise en scène du sens à la Renaissance : du "Ters livre" au "Moyen de parvenir" / The Author as Director : Figures and Meaning from "Le Tiers Livre" to "Le Moyen de Parvenir"

Perona, Blandine 22 November 2008 (has links)
Cette étude interroge les raisons et les fins de l’organisation particulière des œuvres de la Renaissance. Pourquoi préférer, à la transparence, l’opacité d’une "écriture entre les lignes" qui passe par l’abondance des citations, l’obscurité du plan, une tendance à la polyphonie ? Ce travail soumet l’hypothèse suivante : les auteurs désirent atteindre leur destinataire au travers du livre, afin qu’il vive la lecture comme une relation personnelle avec l’auteur. Leur recherche passe par un questionnement sémiotique et une réponse rhétorique. Ils inventent une scénographie textuelle qui concilie le désir que le livre soit présence vivante de l’auteur et les limites du signe qu’est le mot. La prosopopée et l’éloge paradoxal en sont les figures fondamentales. Ces procédés sophistiques rappellent au lecteur que le langage est à la fois médiateur et écran et le contraignent à supposer les intentions masquées de l’auteur. / This study questions the reasons and purposes of the special structure of Renais-sance’s litteray works. Why, to transparency, prefer the opacity of a "between the lines" writing - which implies a wealth of quotes, a tendency to polyphony and the refusal to give an easily legible sequence to the books ? This work propounds the following hypothesis: the authors wish to reach out to their reader through the book, in order to have him experience the act of reading as a personal relationship with the writer. Their quest involves a semiotic query and a rhetorical answer. They invent a textual scenography which reconciles the wish that the book be the writer’s living presence with the limitations of the sign, which the word is. Prosopopeia and paradoxical praise are the basic figures of this scenography. These sophistical devices remind the reader that language is at once mediator and filter and compel him to guess at the author’s hidden designs.
16

Les croisées du « grand reportage » : analyse comparée de « récits de Russie » du début et de la fin du XXe siècle

Tremblay, Audrey 25 July 2018 (has links)
Si le champ de la non-fiction, et en particulier le « literary journalism », bénéficie aux États-Unis d’une longue tradition de recherche, sa prise en compte au sein de la production médiatique francophone est beaucoup plus récente. De ce fait, les procédés par lesquels ces œuvres factuelles assurent leur légitimité journalistique sont encore incomplètement connus en tant que tels, et moins encore dans leur évolution diachronique au cours du XXe siècle. Notre recherche propose de contribuer à cet approfondissement collectif en observant de façon contrastive l’ethos discursif des écrivains-journalistes, de même que la mise en image du réel qu’offrent leurs « récits de Russie » publiés à deux époques différentes, celle de l’entre-deux-guerres et la nôtre. Considérant l’évolution générale du journalisme, l’hypothèse est que les textes qui nous sont contemporains témoignent d’inflexions vers des formes moins emphatiques et plus objectivantes, bien qu’ils soient tout autant investis par les ambitions spécifiques du grand reportage. À cet égard, c’est la question de la « valeur discursive » qui se pose particulièrement dans le cas du grand reportage, ce que nous avons notamment circonscrit au moyen de la notion d’ « efficacité de la parole ».
17

Le mythe à l’épreuve de la rhétorique et de la poétique dans les tragédies de Sénèque : tribune philosophique ou parole universelle ? / Myth against rhetoric and poetic in Seneque’s tragedies : philosophical tribune or universal speech ?

Caron, Marie-Dauphine 16 December 2011 (has links)
Par un déplacement de l’action tragique dans la familia qu’il psychologise, Sénèque intériorise la théorie des passions et affirme les bienfaits libérateurs de l’intellection autant sur un plan politique que social et ontologique. Celle-ci, par le respect de la pietas et de la fides, garantit l’équité sociale et préserve la cité du tyran. Par le juste assentiment et une bonne maîtrise du temps, elle préserve le héros du furor et du sentiment tragique de sa condition douloureuse. Le cantonnant dans les bornes du pudor, elle le détourne de la transgression par laquelle le furieux croit se libérer des contingences et le porte à trouver sa joie dans une morale de l’effort et l’adhésion volontaire à son destin. Ces valeurs stoïciennes sont portées par une esthétique du sublime et de l’émotion. Reposant sur l’image et une écriture fluctuante, entre discours suggestif et réalisme épique, elle suscite « l’horreur délicieuse », portant le spectateur vers une analogie cathartique. La théâtralisation du mythe, allégorie des conflits terrifiants de l’homme avec lui-même comme avec le cosmos, se fait parole universelle. / By a displacement of tragic action in familia he psychologises, Seneque internalizes theory of passions end maintains liberating benefits of the intellection as much on a political point of view as on social and ontological ones. Through the respect of pietas and fides, the intellection guarantees social equity and protects the city from the tyrant. By the right assent and time control, it protects the hero from the furor and the tragic feeling of his painful condition. It confines the hero inside furor borders and so diverts him from infringement by which the furious believes to be free from events and leads him to find happiness through a morality of efforts and deliberate support of his destiny. These stoicienne values are brought by an aesthetic pleasing of the sublime and emotion. Based on pictures and texts, between evocative speech and epic realism, it creates “the delicious horror”, bringing the spectator towards an cathartical analogy. The theatricalisation of myth, allegory of terrifying conflicts of mankind against himself or cosmos, is universal speech.
18

La régénération de la France par l'Antiquité : les références antiques dans la presse révolutionnaire (1789-1794)

Guilbault, Marie-Hélène January 2012 (has links)
Alors que les Français de 1789 souhaitaient s’éloigner de tout ce qu’avait été l’Ancien Régime, ils se tournèrent vers les civilisations antiques afin d’y trouver des modèles d’institutions à reproduire et de comportements politiques et moraux pour les citoyens. Cette présence de références antiques ne se retrouva pas seulement dans les discours tenus à l’Assemblée nationale, mais fut aussi très importante dans les journaux révolutionnaires grâce à la liberté de la presse nouvellement acquise. Les journalistes souhaitaient faire de leurs journaux l’agora des citoyens français. Cette thèse étudie donc l’utilisation des références antiques dans la presse révolutionnaire française. Elle s’intéresse à la manière dont les Révolutionnaires français s’en servirent et à la façon dont elles créèrent une rhétorique propre à chaque élément du spectre politique, qui donna naissance à divers types d’hommes politiques. Effectuée à partir d’un échantillonnage de journaux révolutionnaires couvrant l’ensemble du spectre politique, soit le courant radical, modéré et contre-révolutionnaire, de la période allant de 1789 à 1794, la méthode employée permit de démontrer les évolutions au sein des idéaux politiques et à travers le temps. Ce furent les événements tels que la fuite de Louis XVI à Varennes, le procès du roi ou encore les luttes de factions entre les Girondins et les Montagnards qui justifièrent le recours à l’Antiquité. Confrontés à l’inconnu, les journalistes tentèrent de se rassurer en cherchant des précédents chez les peuples romain et grecs. Ils se firent tour à tour tribuns du peuple pour éduquer leurs concitoyens, orateurs patriotes pour les secouer alors que la liberté était en danger, et « fils de Brutus » pour juger et condamner le roi. Ce phénomène longtemps associé aux Révolutionnaires était aussi présent dans les journaux contre-révolutionnaires. Alors que ces premier s’en servirent pour se distancier de l’Ancien Régime, les royalistes l’utilisèrent plutôt pour démolir les arguments de leurs ennemis et pour glorifier la monarchie. Ainsi l’Antiquité servit à l’ensemble du spectre politique de la Révolution. Sa présence fut plus significative en 1789 alors que la liberté de presse était totale et plus générique et moins recherchée à mesure que la censure fut rétablie.
19

Vers une théorie de la réceptivité du discours rhétorique

Motulsky-Falardeau, Alexandre 16 April 2018 (has links)
Nous entendons, par rhétorique, l'art de persuader et de convaincre, l'art de la délibération et de la discussion, l'art de bien penser et de bien dire le vraisemblable - l'eikos -, ainsi que le concevait Aristote, et non ce que l'on entend trop souvent sous ce nom. Et ce que nous proposons de montrer dans ce mémoire par un examen de l'histoire de cette conception de la rhétorique de sa naissance jusqu'à aujourd'hui - avec l'accent mis sur la rhétorique d'Aristote et la "Nouvelle rhétorique" de Chaïm Perelman -, c'est que l'apprentissage de la rhétorique peut être utile non seulement à l'orateur, mais également au récepteur (l'auditeur) d'un discours rhétorique. Autrement dit, nous allons montrer, théoriquement par notre examen de l 'histoire de la rhétorique et pratiquement par une analyse de l'Éloge d'Hélène de Gorgias, que la technique rhétorique est aussi l'art d'apprendre à écouter et à lire de manière à mieux comprendre.
20

Le chemin de la Vérité: la persuasion de la puissance divine dans le Contre Celse d'Origène

Georgieva, Elena 14 October 2005 (has links)
Résumé de la thèse « Le chemin de la vérité : la persuasion de la puissance divine dans le Contre Celse d’Origène Les traités du Contre Celse permettent d’aborder la problématique de la persuasion de l’enseignement chrétien en ce qu'ils témoignent de l’affrontement virulent de deux visions du monde, - celle du monde gréco-romain et celle de l’enseignement chrétien. En effet, l’essor du mouvement chrétien devrait beaucoup à la lumière de cette rhétorique, oserons-nous dire cette propagande, qui propose une vision du monde nouvelle en s’appuyant sur une théologie qui s’escrime à dépasser la culture gréco-romaine en l’intégrant dans sa propre vision du monde. En ce, l’École d’Alexandrie en général et Origène en particulier seraient les fondateurs d’une nouvelle lecture théologique tant du point de vue polythéiste que de celui du christianisme. Du point de vue méthodologique, je me suis attelée à ce travail en constatant une insuffisance, pour ne pas dire un manque, d’études consacrées à la pratique rhétorique chez Origène. L’idée d’une rhétorique entendue comme un genre secondaire moins « noble », entre guillemets, que le théologique est sans doute la cause de cette lacune scientifique ; or, force est de constater que les Apologistes ayant précédé le penseurs alexandrin et lui-même sont souvent formés à la rhétorique ce qui ne va pas sans incidence directe sur leurs œuvres attendu que formation et méthodes font souvent un avec l’élaboration de savoirs. L’objet immédiat du travail était de décrire et d’analyser par une lecture centrée sur la rhétorique apologétique les lieux communs et les arguments que celle-ci fournit, et qui affectent la structure de la pensée d’Origène. Pour mieux comprendre le processus de persuasion mis en œuvre par le théologien, j’ai pensé que les topoï qu’il emprunte au savoir classique étaient des éléments tangibles qu’il convenait de prendre au sérieux plutôt que de la ranger au placard des vieilleries scolaires. Somme, mon soupçon, ma seconde approche du corpus, était qu’au travers du plus banal de son œuvre, - son infrastructure scolaire-, je toucherai son originalité. Il restait à prouver si ce paradoxe pouvait s’avérer fécond en analysant le discours d’Origène et en m’efforçant de réévaluer, réinterpréter et intégrer dans les recherches portant sur son œuvre la question négligée de sa pratique rhétorique. Somme toute, j’ai tenté de mieux comprendre comment l’homme de l’Antiquité posait la question du sens. Le plan d’ensemble de ma thèse comprend deux parties. Dans la première partie, j’ai dégagé les grandes lignes de l’approche rhétorique d’Origène en prenant pour fil conducteur la question de la véracité de la révélation qui s’impose comme le thème dominant de son entreprise. Ceci m’a conduit à l’examen de l’idée d’autonomie, que celle-ci agisse sur la pensée comme force centripète ou centrifuge, permettant tantôt de se démarquer en minimisant, voire en gommant les différences, tantôt de les exalter en les proclamant. Dans la deuxième partie, j’ai essayé de démontrer les éléments historiques et philosophiques à partir desquels le modèle de la pensée chrétienne a été configuré. J’ai ainsi dégagé l’idée que le récit évangélique a été élaboré tout à la fois par rapport aux modèles de l’histoire « sainte » biblique et les modèles généalogiques de la tradition gréco-romaine. En premier lieu, j’ai démontré que la démarche apologétique d’Origène consistait à faire se côtoyer la puissance persuasive de la parole transcendante et celle de la parole rhétorique humaine. Or « faire se côtoyer » la puissance persuasive de la parole transcendante et celle de la parole rhétorique ne signifie pas pour autant les mettre sur le même pied. On peut donc affirmer la conjonction de la « rhétorique » ineffable de la puissance divine et de la « bonne rhétorique » dans la méthode apologétique d’Origène. L’apologétique chrétienne, s’engageant dans une relation de pouvoir par rapport aux « autres » concurrentiels, est amenée à construire la conception de la vérité chrétienne unique et la plus ancienne par opposition à la diversité des doctrines philosophiques et religieuses de la tradition gréco-romaine, et en continuité avec la doctrine hébraïque perçue comme dépassée. En effet, la vérité chrétienne est identifiée à l’origine, à la pureté et à l’essence. De là les deux arguments apologétiques les plus puissants : démontrer l’unité et l’ancienneté de la doctrine chrétienne et donc construire une généalogie à partir d’une seule source originelle, Dieu. En postulant une « vérité absolue » qu’on identifie avec Jésus Christ, le Logos, l’apologiste interprète les enseignements de ses adversaires comme une déviation de cette vérité ou comme une vérité dépassée. Le double chemin vers l’origine est donc symboliquement barré. Par ailleurs, l’apologiste élabore une forme d’échelle de vérité où les rivaux de l’enseignement chrétien ne sont que des moyens rhétoriques pour démontrer la supériorité chrétienne. L’élaboration de la conception de la vérité absolue chrétienne va de pair avec la constitution discursive de l’« autre ». En tenant compte de la relation discursive intersubjective, je parle d’une constitution discursive de l’« autre ». C’est précisément la finalité apologétique du Contre Celse qui nous permet d’affirmer le caractère construit de la notion de l’« autre » en tant que construction rhétorique. L’« autre », qu’il soit juif ou païen ou gnostique, est constitué à partir du projet chrétien. Mieux, il reçoit sa définition uniquement en fonction de sa différence avec le christianisme. Deux stratégies apologétiques s’imposent ainsi : d’une part minimiser, voire gommer, les différences internes au mouvement chrétien et grossir les différences avec l’« autre » et, d’autre part, grossir les différences en minimisant les ressemblances, en les décrivant comme une imitation ou un vol (le thème du larcin). En second lieu, on peut affirmer que le mythe informe le « récit évangélique » dans la mesure où l’histoire individuelle de Jésus et le mythe du Christ se retrouvent fusionnés d’une manière inextricable dans la narration christologique. Le mythe apparaît ainsi comme une construction symbolique fondée sur les symboles et formes déjà existants ; mais, qui plus est, étant un récit, il reforme et transforme ces symboles dans une nouvelle structure propre à lui. Lorsque je parle du mythe chrétien, j’entends un système dynamique de schèmes qui, sous l’impulsion du schème général mythique de kat‹basiw-Žn‹basiw, tend à se configurer en récit évangélique. Ainsi, le mythe peut traduire l’accumulation d’« essaims » ou de « constellations » de schèmes. C’est en ce sens qu’on parle du message chrétien comme étant exprimé en un langage mythique. J’ai adopté le terme générique de « schème » dans le sens d’un modèle, une « engramme ». L’ingéniosité chrétienne consiste à constituer le schéma mythique de kat‹basiw-Žn‹basiw, sur lequel repose le « mythe fondateur » chrétien. Il est fondé sur la conception d’une histoire sainte articulant expression mythique et expression historique au sein d’un schéma temporel finalisé. J’ai relevé trois modèles principaux de l’histoire sous-tendant les divers types de récits bibliques : l’histoire « blanche », l’histoire-fait, l’histoire-événement. L’histoire « blanche » présente les deux réalités, le « Même » et l’ « Autre », existant chacune pour soi et sans aucun contact entre elles. En revanche, l’histoire-fait présente leur communication en dehors du temps. Enfin, l’histoire-événement présente le passage de Celui qui agit d’un principe à l’autre dans un système où le temps se déroule. On peut retrouver ces modèles de l’histoire concrétisés dans un certain nombre de récits bibliques : le récit de la création, le récit de la séduction ou le récit du péché, le récit de l’alliance ou le récit de la médiation divine. Enfin, j’ai étudié l’élaboration du « récit évangélique » par rapport à un certain nombre de récits qui se transposent et s’entrecroisent entre eux, à savoir le « récit de l’alliance », le « récit messianique » et le « récit généalogique ». La configuration du récit évangélique repose sur le jeu dynamique entre les récits identifiables déjà sédimentés dans des traditions différentes et le récit innovateur d’une déviance réglée. Le « récit évangélique » consiste en la combinaison unique de l’histoire et du mythe, qui se donne comme un récit fondateur mytho-historique. La prédication de Jésus met en place une historicisation du mythe. En même temps, avec les évangiles, on assiste à un processus de mythisation de Jésus qui aboutit à sa divinisation. L’élaboration du « récit évangélique » tire son intelligibilité de l’ensemble des opérations par lesquelles une herméneutique actualisante s’est transposée sur les récits et modèles anciens et les prophéties hébraïques. On peut affirmer que le « récit évangélique » a été configuré à la jonction des représentations bibliques et grecques. L’originalité du christianisme consiste en la perspective universelle que le « récit évangélique » revêt. Ainsi, le devenir est divisé en trois temps qui sont reliés entre eux de manière structurée à travers l’intermédiaire divin de Jésus Christ qui assure les renvois théologiques et contrôle ainsi le monde de tout les temps.

Page generated in 0.055 seconds