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Jules César et sa postérité entre Gênes et PiseMarziali Peretti, Alessio 12 1900 (has links)
Cette thèse présente les résultats de l’analyse philologique, codicologique, paléographique, linguistique, de la décoration et de l’illustration de quatre manuscrits des Faits des Romains copiés en Italie à la fin du XIIIe siècle, c’est-à-dire Paris, Bibliothèque nationale de France, fr. 726 et fr. 23082, Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 4792 et le fragment Saumur, Médiathèque, 67. L’étude de ces témoins vise à comprendre les intentions des concepteurs de ces recueils, à en reconstruire les phases de production et à relever les spécificités culturelles des opérations de mise en recueil des textes. Pour ce faire, la première partie du présent travail s’intéresse à retracer l’origine et le rayonnement de deux courts textes inédits en prose française, dont ces manuscrits sont les exemplaires conservés les plus anciens. Il s’agit de la Chronique des empereurs d’Octavien à Frédéric II, traduction partielle du Chronicon pontificum et imperatorum Romanorum de Gilbert, et de la Chronologie abrégée depuis Adam jusqu’en 1239, retombée ultime de la tradition latine des annales mineures normandes. L’étude de la tradition de ces deux textes français aboutit à la publication de leur édition critique et permet de préciser les caractéristiques de leur réception en Italie. Transcrites après le récit de la vie de Jules César contenu dans les Faits des Romains, la Chronique et la Chronologie proposent au lecteur un aperçu de la postérité du pouvoir impérial insérée dans une perspective chrétienne.
L’examen global des quatre manuscrits des Faits des Romains éclaire les modalités de diffusion de l’œuvre et permet de retracer la postérité de la figure de César dans les produits littéraires et historiques en langue vernaculaire du XIIIe à XVe siècle. La production des quatre manuscrits des Faits des Romains avait été attribuée à des professionnels de livres provenant de Pise et détenus dans les prisons de Gênes à la fin du XIIIe siècle. Les données issues de la présente étude confirment cette hypothèse pour un seul exemplaire (BnF, fr. 726) et laissent le doute sur le fragment, tandis que les deux autres copies ne présentent pas des traces claires du travail des Pisans. Les exemplaires des Faits des Romains dont cette recherche arrive à présumer la circulation dans la Péninsule italienne se démontrent nombreux, et sont en majorité caractérisés par l’association du texte avec un apparat décoratif et illustratif remarquable, qui guide l’interprétation de l’histoire de César. Les pratiques de mise en recueil des Faits des Romains dans les manuscrits italiens font preuve d’un intérêt vivant et multiforme pour le texte, autant dans sa nature de livre d’histoire que dans celle de collections d’exemples de rhétorique et de gouvernement. En offrant une mise à jour contextuelle et matérielle des quatre manuscrits génois des Faits des Romains et des manuscrits du Chronicon, de la Chronique et de la Chronologie, cette thèse précise et détaille le tableau de la culture historique de langues française, latine et italienne entre le XIIIe et le XVe siècle. / This thesis presents the results of a comprehensive analysis of philological, codicological, paleographical, linguistic, decorative, and illustrative elements of four manuscripts of the Faits des Romains copied in Italy at the end of the 13th century: Paris, Bibliothèque nationale de France, fr. 726 and fr. 23082; Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 4792; the fragment Saumur, Médiathèque, 67. This study aims to understand the intentions of the architects of these anthologies, reconstruct the production phases, and pinpoint the cultural peculiarities of theses books. To achieve this, the first part of this thesis traces the origin and investigates the tradition of two unpublished short texts in French prose, of which these manuscripts stand as the oldest preserved copies. The Chronique des empereurs d’Octavien à Frédéric II is a partial translation of Gilbert’s Chronicon pontificum et imperatorum Romanorum, and the Chronologie abrégée depuis Adam jusqu’en 1239 derive from the Latin tradition of Norman minor annals. The study of these traditions results in the publication of the critical edition of the two French texts, and helps specify the characteristics of their reception in Italy. We find them copied after the Faits des Romains, where they provide the history of Julius Caesar of an overview of imperial power’s posterity embedded in a Christian perspective.
The comprehensive analysis of the four manuscripts of the Faits des Romains sheds light on the circulation of text, and traces the legacy of Caesar’s biography in vernacular literary and historical products from the 13th to the 15th century. The four manuscripts of the Faits des Romains have been assumed to be produced by Pisan artists and scribes held in Genoa’s prisons at the end of the 13th century. The findings of this study confirm this hypothesis for only one copy (BnF, fr. 726) and cast doubt on the fragment, while the other two copies do not show clear traces of Pisan involvement. It appears evident that many manuscripts of the Faits des Romains circulated in the Italian Peninsula, mostly characterized by the association of the text with a remarkable decorative and illustrative apparatus that guides the interpretation of Caesar’s history. The different examples of mise en recueil of the Faits des Romains prove the vibrant and diverse interest in the text, which serves as both a historical narrative and a collection of examples of rhetoric and governance. By providing some contextual and material updates on the four Genoese manuscripts of the Faits des Romains and on the manuscripts of the Chronicon, the Chronique, and the Chronologie, this thesis contributes to our understanding of historical culture in French, Latin, and Italian languages between the 13th and 15th centuries.
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Fleets and Prouinciae in the Roman Republic : institutions, administration and the conceptualisation of empire between 260 and 49 B.CDay, Simon Christopher January 2014 (has links)
This research examines how, when and why the Romans assigned and defined the tasks of preparing and commanding fleets during the Republic. In doing so, it brings new evidence to bear on the wider debates about the nature of the prouincia and the institutional and administrative development of the Roman empire. The communis opinio is that a prouincia originally represented a functional “sphere of operation” that was allotted or assigned to a magistrate and that it only later developed a geographical meaning with territorial connotations through the process of “provincialisation.” This research challenges that view through an analysis of the evidence for the definition, assignment and practical use of the prouincia classis and other prouinciae connected with the command of fleets. Drawing upon and analysing the lists of administrative arrangements to be found in the “annalistic” sections of the surviving books of Livy’s History, it argues that prouinciae were defined in specific geographical and functional terms long before the development of permanent territorial empire. This offers a new perspective which points to and elucidates the flexible use of the prouincia as a means of separating magistrates and promagistrates in space or by function in space. It argues that the rationale for this was to limit conflicts between commanders over command and triumphal rights. By combining evidence from a wide range of sources after the loss of Livy’s History from 167, the research shows that the above rationale for demarcating prouinciae still applied in the first century B.C. However, it also demonstrates that there were significant changes with the assignment of vast Mediterranean-wide naval prouinciae in the first half of the first century B.C. It argues that the definition of these prouinciae was made possible by the development of a singular collective Mediterranean-wide ora maritima, which was brought about by the Romans’ increasing “acknowledgement of empire.” The negative political and institutional implications of these developments are also assessed. Finally, in discussing the above, this research also provides new insights into the role and auctoritas of the Senate, the function and freedom of magistrates, and the Romans’ conceptualisation of their empire.
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La res publica et sa décadence : de Salluste à Tite-Live / The decadence of the res publica : from Sallust to LivyVassiliades, Georgios 19 November 2016 (has links)
Cette étude explore dans une perspective comparative la présentation historique et l’interprétation philosophique de la décadence de la res publica chez Salluste et Tite Live. Dans la première partie, il est montré que Salluste et Tite-Live sont les premiers auteurs à avoir choisi comme thème central de leur récit le progrès et la décadence d’une cité. À travers un examen précis des étapes de la décadence chez les deux auteurs, nous remarquons que Tite-Live apporte constamment des corrections à la théorie de Salluste. Le schéma d’aucun des deux historiens ne se conforme à une vision cyclique ou linéaire du temps. La représentation biologique de la cité montre aussi que les hommes sont les seuls responsables pour la maladie de la décadence. Or, la reprise du progrès, selon une conception cyclique et la guérison du corps de l’État sont évoquées comme perspectives seulement par Tite-Live. La deuxième partie est consacrée aux causes de la maladie de la décadence, et la troisième à la guérison de la res publica. Trois facteurs sont examinés en détail : les facteurs « divins », le metus hostilis et la nature humaine. Tite-Live renverse l’analyse de plus en plus pessimiste de Salluste, et réintroduit l’homme en tant que facteur principal de l’histoire et comme responsable de la décadence. Dans la troisième partie, leur vision différente de l’avenir de Rome est mise en lumière, à travers l’étude de la position politique et de la fonction exemplaire de l’œuvre des deux historiens. Il en ressort que Tite-Live adopte les catégories sallustéennes d’analyse, mais conçoit sa propre présentation et interprétation de la décadence en réponse à son devancier, dont il renverse les théories. / This study explores in a comparative perspective the historical presentation and the philosophical interpretation of the decadence of the res publica in Sallust and Livy. In the first part, it is shown that Sallust and Livy are the first authors who have chosen the progress and decline of a State as the central theme of their works. Through a precise examination of the stages of decadence in both writers, we observe that Livy constantly proposes corrections to Sallust’s theory. Neither author’s pattern conforms to a cyclical or a linear vision of time. The organicist representation of the body politic also shows that men are solely responsible for the disease of decadence in both authors. However, the resumption of progress according to a cyclical conception and the healing of the body of the State are considered as potential prospects only by Livy. The second part is devoted to the causes of the disease of decadence, and the third one to the healing of the res publica. Three factors are discussed in detail: the "divine" factors, the metus hostilis and the human nature. Livy reverses the increasingly pessimistic analysis of Sallust, and reintroduces man as the most important factor in history and as responsible for the decadence. In the third part, their different view of the future of Rome is brought into focus, through the study of the political position and the exemplary function of the two historians’ works. It is concluded that Livy adopts Sallustian categories of analysis, but he conceives his own presentation and interpretation of the decadence in response to his predecessor, whose theories he challenges.
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L’économie viticole dans le Rhône ancien : un exercice de modélisation économique dans l’Antiquité romaineCaron, Émile 06 1900 (has links)
Ce mémoire espère expérimenter l’application de la Nouvelle Économie Institutionnelle (NEI) en questionnant les éléments ayant favorisé le développement de l’économie viticole à l’époque romaine dans la région du Rhône. Pour y parvenir, cette recherche s’attarde sur trois axes ayant joué un rôle important dans le développement du commerce du vin dans le Rhône, mais aussi dans d’autres régions du bassin méditerranéen. Premièrement, il sera question de montrer comment l’environnement et le climat du Rhône ont influencé le développement de différents types de cultures de la vigne pour ensuite évaluer la valeur économique de chacune d’elles. Les hypothèses et conclusions de cette première partie émanent principalement d’une lecture des agronomes anciens (Caton l’Ancien, Pline le Jeune, Varron, Columelle et Palladius) faite en parallèle des plus récents développements en histoire climatique. Deuxièmement, cette recherche s’attarde sur la question des opérations relatives à la fabrication et à la distribution du vin. Après avoir pris en considération les enjeux du déplacement et de mise en marché, nous nous risquons à proposer un cadre d’analyse issu de la recherche en entreprise faite dans les années 1960 : la matrice d’Ansoff. Troisièmement, la dernière section de ce mémoire s’oriente sur le rôle du développement de la science juridique à Rome en interrogeant les impacts des institutions légales sur le commerce du vin. Une étude de cas consacrée à la place de l’armée romaine reliant ces trois axes fait office de courte synthèse. Dans son ensemble, ce travail espère pouvoir montrer les bases d’une analyse de marché dans l’Antiquité, et ce, malgré les nombreux enjeux méthodologiques propres à l’économie ancienne. / This thesis hopes to experiment with the use of New Institutional Economy (NIE) by
exploring the factors that contributed to the development of the wine economy in the
Rhône region in Roman times. To achieve this goal, this research will focus on three axes
that played an important role in the development of the wine trade in the Rhône, but also
in other regions of the Mediterranean region. Firstly, it will show how the Rhône's
environment and climate have influenced the development of different types of viticulture,
and then examine the economic value of each. The hypotheses and conclusions of this
first section are mainly based on a reading of ancient agronomists (Cato the Elder, Pliny
the Younger, Varron, Columella and Palladius) alongside the most recent developments
in climatic history. Secondly, this research focuses on the operations involved in making
and selling wine. After considering the issues of displacement and commercialisation, we
risk proposing an analytical framework derived from business research carried out in the
1960s: the Ansoff matrix. Thirdly, the final pages of this dissertation focus on the role of
the development of legal science in Rome, questioning the impact of legal institutions on
the wine industry. A case study devoted to the role of the Roman army connects these
three axes and serves as a synthesis. Overall, this work hopes to demonstrate the
foundations of market analysis in antiquity, despite the multiple methodological challenges
specific to ancient economics.
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