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Ordre politique et gouvernement urbainPayre, Renaud 22 May 2008 (has links) (PDF)
Le mémoire propose une relecture des principaux travaux et modèles explicatifs consacrés aux institutions urbaines et au pouvoir urbain qui ont longtemps été contenus dans la catégorie de « gouvernement local ». Il s'agit ici de rendre compte des difficultés qui ont existé à penser le pouvoir dans les villes autrement qu'à partir de l'Etat. Toutefois aujourd'hui la question de la régulation des sociétés urbaines est pleinement légitime. Elle au centre de nombreux travaux. Reste que bon nombre de catégories mobilisées pour penser cette régulation insistent sur les ruptures qui caractériseraient la situation contemporaine, sur la nouveauté des formes de la régulation. Cette insistance portée à la nouveauté est ici discutée par l'usage de travaux socio-historiques. Ainsi le mémoire, en mobilisant des exemples passés et contemporains, propose de revenir sur le gouvernement urbain et la capacité des élus municipaux à réguler la société urbaine à travers les discours et les formes d'actions mises en œuvre ainsi que les sources de légitimité convoitées. C'est bien une réflexion sur l'ordre politique urbain qui est menée. <br />Ce mémoire livre une telle discussion en s'appuyant sur des travaux empiriques menés sur la réforme municipale dans le premier vingtième siècle, la circulation des savoirs administratifs, la structuration des réseaux de villes et enfin les liens entre temporalité de l'action publique et temporalité de l'élection. Ces travaux conduisent tous à une discussion du modèle centre-périphérie. Les rapports centre-périphérie sont mis en question à la lumière non seulement de l'émergence d'un gouvernement des villes, mais aussi de la capacité de certains acteurs publics, des leaders, à agir et à peser sur les institutions.
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Ordre(s) et désordre(s) en république : Contribution à une socio-histoire politique de l'Etat, des sciences de gouvernement, du droit et de la justiceKaluszynski, Martine 18 January 2005 (has links) (PDF)
Mes activités de recherche se sont orientées depuis plusieurs années autour d'un axe principal, la construction de l'Etat, perçue en priorité à travers les genèses et affirmations des politiques pénales, et des instruments, discours, techniques, et pratiques mis en œuvre. Plus récemment, un nouvel axe s'est imposé autour des politiques de justice, des rapports entre justice et politique, droit et politique. Ces thématiques ont été développées dans une dimension française et historique dans l'un des cas (1880-1920), une dimension plus internationale et contemporaine dans l'autre cas. Il s'est agi de "naviguer" ou "basculer" d'une archéologie de la pensée et du politique à l'analyse de la production et "réalité" du politique, à l'analyse de l'action publique Deux axes déterminants articulent l'ensemble de mon HDR : - Les processus d'étatisation et de régulation politique à travers une analyse de l'émergence et ancrage des politiques criminelles et pénales à la fin du XIXème siècle en France et particulièrement des instruments, techniques et savoirs experts. - Les usages socio-politiques du droit et de la justice dans la société française XIX-XXème siècles. La question de la gouvernabilité de la société démocratique est au cœur de mon travail, et cette articulation entre la société civile et le pouvoir politique dans la définition des modalités d'exercice du pouvoir y est centrale. A partir des processus sociaux et politiques décrits, c'est également le pouvoir -ou encore la "gouvernementalité" au sens de Michel Foucault-, à travers ses manifestations, fonctions, légitimations et institutionnalisations que j'ai pour ambition de questionner. Cette démarche vise à interroger la construction du politique entendue comme instance centrale de régulation sociale de la société démocratique et non réductible à la seule action de ce que l'on désigne comme Etat. En conclusion et pour rappel, mon travail s'articule autour d'une réflexion à long terme sur la construction socio-historique de l'Etat républicain, la genèse et la mise en œuvre des politiques, particulièrement des politiques pénales et sociales, en s'attachant particulièrement aux sciences de gouvernement, au rôle de la loi et du droit.
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L'Etat hospitalier : réformes hospitalières et formation d'une administration spécialisée en France : (années 1960 - années 2000) / The Hospital State : hospital reforms and creation of a specialized administration in France : (1960s - 2000s)Gay, Renaud 16 March 2018 (has links)
L’étatisation libérale du système hospitalier français est un paradoxe bien établi que notre recherche propose de réinterroger par deux détours. Le premier est historique. Il s’agit d’ouvrir la focale temporelle en s’intéressant à un réformisme gestionnaire qui apparaît dès les années 1960, alors que la littérature sur la politique hospitalière se concentre sur la période postérieure aux années 1980. Le second est organisationnel. L’étatisation est moins appréhendée à travers la multiplication de normes et de procédures dans les hôpitaux que comme une mise en administration se traduisant par l’apparition et la stabilisation d’organisations publiques spécialisées. Au croisement de la sociologie de l’action publique et de l’étude de l’administration, notre questionnement porte sur la façon dont les réformes hospitalières successives peuvent contribuer à la définition, à l’affirmation et à la reconnaissance d’un centre politico-administratif dans une perspective sociohistorique. Nous avançons l'hypothèse générale que ces réformes cristallisent trois processus étroitement imbriqués participant à l'institutionnalisation d'une organisation administrative spécialisée que l'on appelle l'Etat hospitalier. Premièrement, elles soutiendraient une redistribution et une concentration des prérogatives administratives en matière hospitalière au sein d'une seule organisation (processus de monopolisation). Deuxièmement, elles favoriseraient l'accumulation par cette organisation de capacités administratives nouvelles qui lui donneraient une plus grande autonomie à l'égard des groupes extérieurs (processus d'autonomisation). Troisièmement, elles produiraient et seraient éclairées par un ensemble de savoirs spécialisés qui fonderaient la légitimité des interventions étatiques (processus de légitimation). Notre observation historique des activités réformatrices permet de dégager trois séquences temporelles qui montrent l’inégale continuité de ces processus et leur plus ou moins forte articulation en fonction des périodes historiques. Si les réformes contribuent à forger un Etat hospitalier relativement autonome, ses frontières organisationnelles et ses principes de légitimation ne sont pas définitivement arrêtés. Notre enquête s’appuie sur un protocole combinant travail archivistique, entretiens semi-directifs avec des conseillers ministériels, des hauts fonctionnaires et des experts du ministère de la Santé, lecture de la littérature grise (rapports administratifs et experts, publications ministérielles), de la presse professionnelle et généraliste, étude des débats parlementaires et analyse biographique du personnel administratif d'encadrement du ministère de la Santé. / The « neoliberal statization » of French hospital system is a well-established paradox that our research reexamines through two ways. The first one is historical. It consists in studying managerial reformism which emerged in the 1960s, whereas most investigations are focused on policies implemented after the 1980s. The second one is organizational. The statization is to be understood less as proliferation of norms and procedures in hospitals than as the formation and the stabilization of public specialized organizations. At the intersection of the policy analysis and the sociology of administration, this study focuses on how hospital reforms can contribute to the definition, the consolidation and the recognition of a political-administrative center in a sociohistorical perspective. Our main hypothesis is that hospital reforms crystallize three interconnected processes which underpin the institutionnalization of a specialized administrative organization called the Hospital State. Firstly, reforms support the redistribution and concentration of administrative prerogatives on hospitals within one single organization (process of monopolization). Secondly, they help increase the capacities of this organization that in turn strengthen its autonomy from other agents (process of autonomization). Thirdly, they generate and rely on specialized knowledge that justifies state interventions (process of legitimation). Our historical observation of reform activities leads to outline three temporal sequences. These reveal an uneven continuity of these processes and their unequal articulation depending on historical periods. If reforms contribute to forging a relative autonomous Hospital State, its organizational boundaries and its principles of legitimation are far from being stabilized. Our investigation is based on various materials : records from administrative and private organizations ; interviews with minister’s advisers, senior civil servants and experts of the Ministry of Health ; grey literature (administrative and expert reports, ministerial publications) ; national newspapers and professional journals ; parliamentary debates ; biographies of supervisory staff members at the Ministry of Health.
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