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Prenatal stress in rat, an animal model of depression : brain plasticity, circadian disorders and new antidepressants / Le stress prénatal chez le rat comme modèle de dépression : plasticité cérébrale, antidépresseurs et désordres circadiensGiovine, Angela 03 March 2010 (has links)
Le développement d'un individu se fait sous l’influence de son patrimoine génétique et de facteurs épigénétiques. Ainsi des perturbations environnementales précoces telles qu’une exposition accrue aux glucocorticoïdes maternels pourraient favoriser et programmer l’émergence de désordres physiologiques et comportementaux à l’age adulte. Chez le rat, un stress prénatal (PRS, stress de contention chronique chez la mère gestante) modifie de manière permanente l’activité de l’axe corticotrope de la descendance, il induit, également, une réduction de la neuroplasticité tout au long de la vie de l’animal ainsi que des perturbations durables sur le plan comportemental. Celles ci seraient associées à des perturbations neurologiques et endocrines similaires à celles observées au cours de la dépression chez l’Homme. BUT DE LA THESE etait de caracteriser le phenotype des rats PRS au niveau des rythmes circadiens (activité locomotrice et cycle veille-sommeil) et la neuroplasticité hippocampique ainsi que d’évaluer la modulation pharmacologique des altérations induites par le PRS à travers deux types d’antidepresseurs. Les rats PRS montrent une avance de phase du rythme circadien d’activité locomotrice ainsi qu’une fragmentation importante du cycle veille sommeil par rapport aux animaux contrôles. De façon générale le PRS induit une réduction de la neurogénèse hippocampique et de la neuroplasticité. Nous avons pu verifier la validité predictive du modèle PRS dans sa réponse aux antidépresseurs. Certaines des alterations comportementales ainsi que toutes les alterations de la plasticité cerebrale que nous avons observées peuvent être réduites par differentes classes d’antidepresseurs.Ces résultats font du modèle de stress prénatal de contention un modèle intéressant de programmation précoce des maladies de l’adulte pour étudier la relation entre un dysfonctionnement de l’axe corticotrope et certaines altérations comportementales et neurologiques. / It is recognized that exposure to an adverse environment during foetal period may have lifelong programming effects on different body functions with a considerable impact on disease susceptibility. The stressors occurring during pregnancy can impair biological and behavioural response to stress during adulthood. Prenatal restraint stress (PRS) in rat is a well-documented model of early stress known to induce long-term neurobiological and behavioural alterations and it is a validated model to study anxiety and depression like-behaviours. This work tries both to better characterise the phenotype of PRS rats in regard to circadian rhythms (locomotor activity and sleep/wake cycle) and hippocampal neuroplasticity and to test the capability of two antidepressants to reverse the alterations induced by PRS.Significant phase advances in circadian rhythms of locomotor activity were observed in PRS rats compared to controls, also after an abrupt shift of L/D cycle. The sleep/wake cycle of PRS was significantly more erratic and fragmented compared to controls. Brain plasticity (hippocampal neurogenesis, mGlu receptors expression, protein expression) was reduced by PRS. However antidepressants treatment was able to reverse the PRS abnormalities and to back to the level of the control group the parameters considered. Those observations both reinforce the idea of a general homeostatic dysfunction in animals exposed to prenatal stressful events that might partially explain some of their abnormal hormonal/behavioural response to stress and could increase the comprehension of the mechanisms underlying the long-term effects of early life manipulations.
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Évènement sismique de 2010 en Haïti et psychopathologies : facteurs de risques pré, péri et post-traumatiques / 2010 Earthquake in Haiti and Psychopathologies : Pre, Peri and Post traumatic factorsBlanc, Judite 23 June 2015 (has links)
L’évaluation psychologique à court, moyen et à long terme des survivants, de séismes démontre que certains symptômes psychiatriques sont courants dans ces populations, notamment le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) et la dépression. Les objectifs principaux de ce travail visaient à combler des lacunes de données scientifiques sur les éventuelles relations entre des facteurs pré, péri et post-traumatiques spécifiques et le développement de troubles post-traumatiques dans des groupes vulnérables suite au séisme de 2010 en Haïti. Etude no 1- Objectifs : évaluer les associations entre les croyances sur l’origine du séisme et les psychopathologies post-traumatiques, et la résilience. Les symptômes dépressifs sévères étaient courants chez les personnes d’affiliation vodouisante (x2 = 9.05, df = 1, p <0.01), ainsi que chez les personnes présentant un faible niveau de résilience (<80 au CD-RISC, x2 = 7.49, df = 1, p<0.01). Etude no 2- Objectifs : mesurer une année après le désastre, l’effet d’un support psycho-social offert à des enfants de Port-au-Prince issus des camps d’hébergement comparés à un groupe contrôle vivant sous un toit. Les deux groupes étaient homogènes sur le plan de l’intensité de la détresse péri- traumatique. Il n’y avait pas de différence significative entre eux dans les scores du TSPT, la dépression et l’index de psychopathologie. Etude no 3- Objectifs : explorer 3 années après la catastrophe les propriétés psychométriques de la version créole du PTSD Checklist, auprès de 364 mères survivantes. La prévalence du TSPT probable était de 22,3%. La version créole du PCL-S est un instrument fiable pour la mesure du TSPT chez les femmes créolophones. Etude no 4- Objectifs : Examiner la prévalence des comportements autistiques dans une cohorte de sujets de 3 ans exposés à l’âge foetale au séisme. Ainsi, 8 sur 364 (2.2%) enfants recrutés répondaient aux critères de comportements autistiques sévères. Etude no 5- Objectifs : investiguer les associations statistiques entre l’exposition maternelle prénatale au séisme de 2010 avec les comportements autistiques ou des troubles du comportement global et émotionnels chez des enfants de 3 ans. Les symptômes de TSPT chez la mère était un prédicteur indépendant des comportements autistiques (=. 370, p<. 001) et des problèmes du comportement général et émotionnels (=. 467, p<. 001) chez l’enfant. Etude no 6- Objectifs : analyser qualitativement le portrait singulier de l’évolution d’une dyade rencontrée. La sémiologie autistique s’accompagne depuis la période néo-natale de crises convulsives récurrentes. L’histoire traumatique maternelle anténatale connue et son imbrication à la comorbidité autisme/épilepsie chez la fillette devrait être au coeur de tout dispositif psychothérapeutique futur. / Short-term, mid-range and long-term psychological evaluation of earthquake survivors reveals that certain psychiatric symptoms frequently exist in these populations, specifically PTSD and Depression. The principal objectives of this work were to address current gaps in scientific knowledge related to potential relationships between specific pre, peri and post-traumatic variables and the development of posttraumatic psychopathology in vulnerable groups following the 2010 earthquake in Haiti. Study no 1- Objective : This study examines associations between religious beliefs regarding the origin of the 2010 earthquake in Haiti and posttraumatic symptomatology as well as resilience among survivors. The severity of depressive symptoms was associated with a score <80 on the CD-RISC (x2 = 7.49, df = 1,p <0.01) and were more prevalent among Voodoo Adherents than among their counterparts with different belief systems (x2 = 9.05, df = 1, p <0.01).Study no 2- Objective : This study, conducted one year after the 2010 earthquake, assessed the effect of a psycho-social intervention implemented among children residing in a displacement camp in Port-au-Prince compared with a control group. The two groups were homogeneous in terms of the intensity of the peritraumatic distress they experienced. No significant difference was noted between the experimental and control group in their endorsement of PTSD symptoms or in their scores on a depression scale. In three out of the four sub-scales of the Child Behavior Check-List, there was no significant difference noted either. Study no 3- Objective : In this study, we examined the psychometric properties of a Haitian Creole version of the PTSD checklist among 364 mothers exposed to the 2010 earthquake and the prevalence of PTSD symptoms among them, 3 years after the event. Our findings included that 22,3% of our sample would possibly meet the criteria for PTSD even three years after the earthquake. The creole version of PCL-S is a reliable measure of PTSD symptoms among female creole speakers. Study no 4- Objective : This study investigated the prevalence of autistic behaviors in a cohort of young children (n-364) who were exposed in utero to the devastating 2010 earthquake in Haiti, 3 years after theevent. A significant minority (2.2%) of our sample met criteria for severe autistics behaviors. Study no 5- Objective : This study, conducted 3 years after the 2010 Haiti earthquake targeted women who were pregnant during the earthquake and their offspring who were in utero at the time of the event. Specifically, the study assessed the association between maternal exposure to the earthquake with autistic, behavioral, and emotional symptoms of the offspring at age three. Current maternal PTSD symptoms was an independent predictor of the offspring’s autistic behaviors (=. 370, p<. 001) as well as behavioral and emotional problems (=. 467, p<. 001). Study no 6- Objective: This study comprised a qualitative analysis of a single mother and child dyadscreened in the quantitative survey. In addition to displaying symptoms of autism, the young child also suffers from recurrent seizures. Maternal history of physical and psychological trauma has implications forco-morbidity of autism and epilepsy offspring who were in utero at the time of the trauma and such dyadsshould be targeted for therapeutic intervention and follow-up in the future.
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Stress, sex and addiction : self-medication hypothesis in the response to reward in the prenatal restraint stress model in rat / Stress, sexe et addiction : hypothèse de l'automédication dans la réponse au renforcement dans le modèle de stress prénatal chez le ratReynaert, Marie-Line 20 May 2014 (has links)
Le stress est un facteur d’importance dans l'étiologie des troubles de l'humeur et de l’addiction. Des rats stressés prénatalement (SPN), i.e. la progéniture de femelles soumises à des épisodes répétés de stress les 10 derniers jours de gestation, présentent des troubles liés au stress (anxiété, dépression, vulnérabilité aux drogues), avec un effet net du sexe dans le profil induit par le SPN : les mâles SPN sont anxieux alors que les rats SPN des 2 sexes présentent un comportement de type dépressif. Une diminution de la libération de glutamate dans l'hippocampe ventral est au cœur du profil d'anxiété des rats SPN et un traitement avec des antidépresseurs augmente la libération de glutamate et corrige le profil anxiodépressif. Ici, pour la 1ère fois, la modification des patterns circadiens, comme caractéristique de la dépression, a été analysée à la fois chez les rats mâles et femelles. Nous montrons une spécificité du genre pour l’effet du SPN sur les systèmes circadiens (activité locomotrice, resynchronisation pour un nouveau cycle lumière-obscurité, niveaux de CRH hypothalamique). Nous avons étendu l’étude de l'influence du sexe à l’addiction et démontré que 1)les hormones sexuelles jouent un rôle clé dans la réponse aux drogues dans un paradigme de préférence de place conditionnée; 2)la sensibilité est stimulus-dépendante (chocolat vs cocaïne). Enfin, nous montrons que l'augmentation de la préférence pour la cocaïne est liée à l'activation de la locomotion, mais aussi à l'effet anxiolytique/antidépresseur de la drogue, suggérant que la préférence pour une drogue augmente quand celle-ci est capable de corriger les troubles de l'humeur, renforçant l'hypothèse de l'automédication dans l’addiction. / Stress is an important factor in the etiology of mood disorders and addictive behaviors. Prenatally restraint stressed (PRS) rats, i.e. the offspring of dams submitted to repeated episodes of stress during the last ten days of gestation, display stress-related disorders (anxiety, depression, vulnerability to drugs of abuse), with a clear-cut sex effect in PRS-induced profile: PRS males are anxious while PRS rats of both sexes display a depressive-like behavior. An impairment of glutamate release in the ventral hippocampus lies at the core of the anxiety-like profile of PRS rats and we have shown that chronic treatment with antidepressants enhanced glutamate release and corrected PRS rats anxious-/depressive-like profile. Here, for the first time, the alteration of circadian patterns, as a feature of depression, was analyzed both in male and female rats. We have shown a gender-specific outcome of PRS on circadian patterns of locomotor activity, resynchronization to a new light-dark cycle, and hypothalamic CRH levels. We extended the impact of sex in our model to addiction and demonstrated that 1)sex hormones play a key role in determining rats preference for drugs in a conditioned place preference paradigm; 2)sensitiveness is stimulus-dependent (natural reward chocolate vs cocaine). Finally, we found that an enhanced preference for cocaine, shown in females and in PRS rats of both sexes, was linked to the locomotor activating effect of the drug but also to its anxiolytic and antidepressant effect. This suggests that preference for a drug is increased when the drug is able to correct mood disorders, reinforcing the hypothesis of self-medication in addiction.
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Perception et apprentissage prérinatal chez la seiche : approche comparative et effet du stress / Perception abilities and perinatal learning in cuttlefish : comparative approach and effect of stressMezrai, Nawel 01 March 2019 (has links)
Ette thèse est centrée sur les capacités sensorielles, cognitives et sur les effets du stress chez deux espèces de seiche : Sepia officinalis et Sepia pharaonis. Nous avons d’abord démontré que les embryons répondent à différents stimuli environnementaux (lumière, proies, prédateurs, encre de seiche) mettant en évidence que l'information sensorielle passe à travers la capsule de l'œuf, ce qui permet une continuité sensorielle transnatale. De telles réponses sont possibles puisque leur système chimiosensoriel et visuel sont fonctionnels avant l'éclosion. Nous avons également montré que les embryons des deux espèces sont capables d'apprentissage simple (empreinte alimentaire) et associatif (conditionnement classique) et que ces capacités précoces pourraient augmenter leurs chances de survie avant et après l'éclosion en permettant la reconnaissance des proies et des prédateurs. Enfin, nous avons montré que le stress embryonnaire naturel (odeur de prédateur) et artificiel (lumière) ont des effets modérés voire nuls sur les capacités d’apprentissage périnatal. Ces résultats comportementaux ont été observés sans grande différence entre les deux espèces qui vivent pourtant dans des environnements très éloignés. Pris ensemble, ces résultats démontrent que les embryons de seiche ne sont pas isolés de leur environnement mais détectent et traitent les informations environnementales qui modulent leur comportement après l’éclosion. / The focus of this thesis centres on the sensory, cognitive abilities and stress effect of two cuttlefish species: Sepia officinalis and Sepia pharaonis. First, we demonstrated that embryos respond to different environmental stimuli (i.e. light, prey, predators, ink) showing that sensory information passes through the egg capsule which allows a sensory transnatal continuity. Such responses to external stimuli are likely facilitated through their visual and chemosensory systems that are functional prior to hatching. We also demonstrated that the embryos of these two species are capable of simple learning (food imprinting) and associative learning (classical conditioning). These early abilities might increase their survival chance before and after hatching because they allow prey and predator recognition event before hatching. Finally, we showed that both natural embryonic stress (predatory odour) and artificial stress (light) have moderate or no effects on perinatal learning abilities. The same behavior was observed on the two species whereas they live in different continent. Taken together, these results demonstrate that cuttlefish embryos are not isolated from their environment, but rather detect and process external information which shapes their behaviors after hatching.
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Déterminants et effets des trajectoires de stress prénatal sur les issues de la grossesse et la dépression postpartum / Determinants and effects of changes in prenatal stress on obstetric complications in childbirth and postpartum depressionDouteaud, Stéphanie 16 December 2014 (has links)
Introduction : En France, comme ailleurs, la prévalence de la dépression post-partum (DPP) (environ 10% des femmes) n'est pas plus importante que celle d'autres formes de dépression mais elle pose un important problème de dépistage car, les femmes consultent moins rendant difficile sa prévention. Les recherches visant à améliorer la prévention de la DPP s'appuient sur deux modèles principaux, le modèle de la vulnérabilité au stress et le modèle bio-psycho-social. L'un comme l'autre décrivent le stress psychologique prénatal comme étant un important déterminant de la DPP. Néanmoins, si le stress est fréquemment évalué, il n'est mesuré en général qu'une fois et tardivement dans la grossesse. Il n'est donc actuellement pas possible de connaître ni son évolution ni l'effet de cette évolution sur la DPP. En conséquence, un premier objectif de ce travail doctoral est d'identifier et de caractériser des trajectoires de stress afin d'évaluer leurs effets sur la DPP. Par ailleurs, certaines recherches montrent que les complications obstétricales lors de l'accouchement ont un effet délétère sur la santé psychologique des femmes en postpartum et d'autres que le stress prénatal augmente le risque de complications obstétricales. Nous faisons donc l'hypothèse qu'une élévation du stress associée à des complications obstétricales à l'accouchement augmente considérablement le risque de DPP, mais que cela diffère d'une femme à l'autre en fonction du niveau des déterminants du stress.Méthode : La santé des mères, leur trait d'anxiété et des variables socio-économiques ont été relevées chez 164 femmes avant la fin des deux premiers mois de la grossesse. Le stress perçu, l'état d'anxiété, le soutien social et les stratégies de coping ont été évalués à 2, 6 et 9 mois de grossesse pour 163 femmes puis à 1 et 6 mois postpartum pour 91 d'entre elles. Par ailleurs, les résultats du dépistage prénatal des pathologies fœtales, le terme de la grossesse, le poids de naissance du bébé, ses résultats à l'Apgar et le type d'accouchement (dystocique versus eutocique) ont également été relevés. Enfin, la mesure de la DPP a été effectuée 6 mois après l'accouchement. Nous avons calculé des trajectoires individuelles de stress et mesuré l'effet de ces trajectoires sur les variables liées à l'accouchement pour 163 femmes puis sur la DPP pour 91 d'entre elles.Résultats : Trois trajectoires ont été identifiées en prépartum comme en postpartum. Une première où le stress est faible en début de grossesse, augmente jusqu'en début de post-partum et diminue légèrement en fin de période postnatale. Une seconde où le stress est modéré en début de grossesse, diminue jusqu'au milieu de la grossesse, augmente en fin de grossesse et se stabilise en période postnatale. Une dernière où le stress est élevé en début de grossesse, puis diminue jusqu'en fin de grossesse et continue de diminuer en période postnatale. Lorsque le stress suit les trajectoires 2 et 3, la durée de gestation est plus courte, F(2,138) = 3,45, p < 0,05, η2 = 0,048, l'usage de la césarienne est plus fréquent, OR = 2,62,p < 0,05, IC95% = [1,01 – 6,75] ainsi que l'accouchement dystocique, OR = 3,54, p < 0,005, IC95% = [1,18 – 10,52]. En revanche, les trajectoires de stress n'ont pas d'effet sur la DPP.Discussion : Nos résultats sont encourageants et permettent de montrer que l'évolution de la perception du stress pendant la grossesse a un effet sur la durée de gestation, les complications obstétricales et l'usage de la césarienne. En revanche, elle n'en a pas sur la DPP. Cependant nos résultats suggèrent que le stress pourrait avoir un effet uniquement chez les femmes vulnérables et que la DPP s'insèrerait dans un continuum dépressif, alors contigu à la vulnérabilité au stress. Les recherches ultérieures devraient donc évaluer le lien entre des trajectoires individuelles de dépression et de stress du début de la grossesse en fin de postpartum afin de tester cette hypothèse. / Introduction : In France, as well as in other countries, the prevalence of postpartum depression (PPD) (about 10% of women) is not more important than other forms of depression, but it is a major problem of screening, because women less consult, making prevention difficult. Researches to improve the prevention of DPP are essentially based on two models, the stress-vulnerability model and the bio-psycho-social model. The both models describe the prenatal psychological stress as an important determinant of the PPD. However, if stress is frequently assessed, it is usually measured only once and late in pregnancy. So, by now, it is not possible to know its evolution or to know its effects on PPD. Accordingly, a primary objective of this doctoral work is to identify and characterize trajectories of stress to assess their effects on the DPP. Moreover, some researches showed that obstetric complications during childbirth have a deleterious effect on the psychological health of postpartum women. Others proved that prenatal stress increases the risk of obstetric complications. So we assume that an elevated stress associated with obstetric complications in childbirth significantly increases the risk of PPD. Neverthless it differs from one woman to another depending on the level of stress determinants.Method: The health of mothers, their anxiety-trait level and socio-economic variables were recorded among 164 women before the end of two months of pregnancy (T0). Perceived stress, state anxiety, social support and coping strategies were evaluated at 2, 6 and 9 months of pregnancy for 163 women and at 1 and 6 months postpartum for 91 of them. Moreover, the results of prenatal screening for fetal pathologies, the term of pregnancy, baby's birth weight, results of Apgar and type of delivery (dystocic versus eutocic) were recorded. Finally, the measurement of the PPD was performed 6 months after delivery. We calculated trajectories of stress and we measured the effect of these trajectories on the variables related to childbirth for 163 women and on DPP for 91 of them.Results: Three trajectories were identified in prepartum and postpartum. A first trajectory where the stress is low in early pregnancy, increases until early postpartum and decreased slightly at the end of the postnatal period. A second where the stress is moderate in early pregnancy decreases until the middle of pregnancy, increases in late pregnancy and postpartum. A final trajectory where stress is high in early pregnancy and then decreases until the end of pregnancy and continues to decrease in postpartum. When the stress follows the paths 2 and 3, the gestation period is shorter, F(2,138) = 3.45, p <0.05, η2 = 0.048, the use of cesarean section is more common, OR = 2.62, p < 0.05, CI 95% = [1.01- 6.75] as well as dystocic labor, OR = 3.54, p <0.005, CI 95% = [1.18-10.52]. In contrast, the trajectories of stress does not have an effect on the PPD.Discussion: Our results are encouraging and show that the perception of stress during pregnancy has an effect on the duration of pregnancy, obstetric complications and the use of cesarean section. However it has no effect on the DPP, but our results suggest that stress may have an effect only among vulnerable women and that the DPP would fit into a depressive continuum, while adjacent to the vulnerability to stress. In conclusion, future researches should assess the link between trajectories of stress and depression from early pregnancy to late postpartum to test this hypothesis.
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La surimplication maternelle et l'anxiété chez l'enfant dans un contexte de stress prénatal maternel : une étude observationnelle de QF2011 Queensland Flood StudyBucur, Alexandra 09 1900 (has links)
Les troubles anxieux apparaissent très tôt chez les jeunes. Les études corrélationnelles suggèrent que plusieurs facteurs, tels que le stress prénatal maternel (SPM) et la surimplication maternelle contribueraient à leur développement et à leur maintien. L’objectif de l’étude est de mieux comprendre si la surimplication maternelle est une cause ou une conséquence de l’anxiété chez l’enfant, le tout dans un contexte de stress prénatal maternel causé par un désastre naturel. L’échantillon fait partie d’un projet plus grand dans lequel les stress objectif et subjectif ont été mesurés chez les femmes enceintes lors de l’inondation en 2011 à Queensland en Australie. L’échantillon de l’étude inclut 72 dyades mère-enfant, ayant complété une tâche difficile de casse-tête, d’une durée de 5 minutes, lorsque les enfants étaient âgés de 4 ans. À partir des vidéos, les observateurs ont évalué le comportement maternel (la surimplication) et le comportement de l’enfant (l’anxiété) en continu. Des techniques d’analyse séquentielle ont été utilisées pour déterminer la probabilité qu’un comportement maternel de surimplication se produise avant ou après un comportement anxieux et vice versa. Les corrélations obtenues entre le SPM (objectif et subjectif), le comportement anxieux de l’enfant et le comportement de surimplication maternelle n’ont pas été significatives. Le comportement de surimplication n’est pas un médiateur entre le SPM (objectif et subjectif) et le comportement anxieux de l’enfant. Toutefois, les chances qu’un comportement maternel de surimplication suive un comportement anxieux chez l’enfant étaient plus grandes que les chances qu’un comportement anxieux suive un comportement maternel de surimplication. Nos résultats suggèrent que le stress prénatal maternel n’est pas associé avec le comportement de surimplication maternelle, ni avec le comportement anxieux de l’enfant. La surimplication maternelle est plutôt une réaction au comportement anxieux de l’enfant. Il est essentiel, pour de futures recherches, de se rappeler que l’enfant est un participant actif dans la relation mère-enfant et qu’il est important d’étudier la bidirectionnalité de la relation pour mieux comprendre et pour mieux intervenir. / Anxiety disorders start very early in young people and several factors, such as prenatal maternal stress (PNMS) and maternal overinvolvement are believed to contribute to their development and maintenance. The objective of this study is to better understand if the overinvolvement of the mother is a cause or a consequence of the child’s anxiety, all in a context of prenatal maternal stress due to a natural disaster. The sample is part of a larger project that assessed the objective hardship and the subjective distress in women who were pregnant during the 2011 Queensland flood in Australia. The current sample included 72 mother-child dyads, completing a 5-minute puzzle task when the children were 4 years old. Observers rated maternal (overinvolved) and child (anxious) behaviors from videos continuously. Sequential analysis techniques were used to determine the likelihood of a maternal overinvolved behavior occurring before or after a child anxious behavior and vice versa. The correlations between PNMS (objective and subjective) and the child's anxiety and maternal over-involvement were not significant. Maternal overinvolvement did not mediate the relationship between PNMS (objective and subjective) and anxiety in children. However, the odds of maternal overinvolvement following child anxiety, was stronger than the odds of child anxiety following maternal overinvolvement. Our results suggest that prenatal maternal stress is not associated with maternal overinvolvement nor with child anxiety. It also suggests that maternal overinvolvement is a reaction to the child’s anxious behavior rather than a cause of it. Future research needs to keep in mind that the child is an active participant in the mother-child relationship and that it is important to study the bidirectionality of the relationship to better understand it and intervene.
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Le stress prénatal maternel et les problèmes comportementaux chez les enfants : effet modérateur de la consistance de la disciplineDaniel, Benjhyna 03 1900 (has links)
Le stress prénatal maternel (SPM) est un concept largement étudié et ce, autant par de méthodes objectives que subjectives. Certains chercheurs évaluent les symptômes d’anxiété et de dépression des femmes au cours de leur grossesse alors que d’autres préfèrent mesurer les niveaux de cortisol des femmes enceintes. Pour cette thèse, le SPM a été mesuré par deux méthodes différentes, soit l’exposition des femmes enceintes à une catastrophe naturelle et l’exposition des mêmes femmes enceintes à des événements de vie stressants plus courants. Puisqu’il est bien établi que ce type de stress engendre des répercussions négatives sur la femme enceinte ainsi que sur le développement de l’enfant, il est désormais d’intérêt d’accentuer les recherches sur les moyens qui permettent d’atténuer les conséquences d’un tel stress. Dans les études auprès des animaux, nous savons que les conditions de maternage ainsi que l'enrichissement environnemental semblent renverser les effets du SPM, mais nous ne savons pas si, chez les humains, un bon encadrement parental, c’est-à-dire un cadre structuré avec des règles prévisibles et consistantes, peut protéger les enfants des effets du SPM. L’objectif de cette thèse est donc d’augmenter notre compréhension sur l’effet protecteur de l’encadrement parental dans le développement d’enfants qui ont été exposés à différents types de SPM.
Cet objectif pourra être atteint grâce à une collaboration internationale initiée par la Dre Suzanne King suite aux inondations qui se sont produites en 2008 dans l'état d'Iowa. Suite à la catastrophe, la Dre King est entrée en contact avec le Dr O’Hara afin d'évaluer la sévérité du stress dû aux inondations chez les femmes enceintes et pour déterminer les effets de ce stress sur leur enfant. Trois types de stress ont été évalués: le degré objectif de difficulté (p. ex., pertes financières), l'évaluation cognitive de la catastrophe en tant qu'expérience négative, neutre ou positive, et la détresse subjective causée par l'inondation (p. ex., symptômes de TSPT). Suite au recrutement des mères, les enfants de l'échantillon ont été évalués à l’âge de 2, 4, 5 et 7 ans. La présente thèse est composée de trois études. La première étude porte sur l’effet modérateur de l’encadrement parental sur les associations entre le SPM causé par les inondations d’Iowa et les problèmes comportementaux chez les enfants âgés de sept ans. Les résultats indiquent qu’un encadrement parental où la discipline est consistante protège les garçons qui ont été exposés au SPM objectif contre différents symptômes de problèmes internalisés et externalisés.
La deuxième étude se penche également sur la question de l’effet protecteur de l’encadrement parental sur les associations entre le SPM et les problèmes comportementaux chez les enfants âgés de sept ans. Toutefois, cette étude s’est plutôt penchée sur l’influence du SPM lorsque celui-ci est causé par des événements de vie qui sont plus communs qu’un désastre naturel. De nouveau, les résultats de cette étude nous révèlent qu’un encadrement parental consistant joue le rôle de facteur de protection, chez les garçons qui ont été exposés au SPM causé par des événements de vie stressants, mais seulement en ce qui concerne les problèmes de comportement externalisés.
La troisième étude vient reconsidérer l’effet protecteur de l’encadrement parental sur les liens entre le SPM et les problèmes comportementaux des enfants qui ont été exposés à un désastre naturel. Cependant, pour cette étude, les comportements des enfants n’ont pas été évalués par un questionnaire, mais plutôt par une méthode observationnelle (tâche de frustration). Toutefois, dans cette étude, il n’est ressorti aucun effet significatif de l’encadrement parental comme variable modératrice.
En somme, nos résultats rapportent que l’implantation d’un cadre structuré et consistant peut venir pallier et même renverser les conséquences du SPM sur le comportement des garçons. / Prenatal maternal stress (PNMS) is a widely studied concept, both by objective and subjective methods. Some researchers assess women's symptoms of anxiety and depression during pregnancy, while others prefer to measure cortisol levels in pregnant women. For this thesis, PNMS was measured by two different methods: either exposure of pregnant women to a natural disaster, or exposure of these same pregnant women to more common stressful life events. Since it is well established that this type of stress has a negative impact on the pregnant woman as well as on the development of the unborn child, it is now of interest to increase research on ways to mitigate the consequences of such stress. In animal studies, we know that rearing conditions and environmental enrichment seem to reverse the effects of PNMS, but we do not know whether, in humans, good parental structure, that is, a structured framework with predictable and consistent rules, can protect children from the effects of PNMS. The aim of this thesis is, therefore, to increase understanding of the protective effect of parental structure in the development of children who have been exposed to different types of PNMS.
This goal can be achieved through an international collaboration initiated by Dr. Suzanne King following the 2008 floods in the state of Iowa. Following the disaster, Dr. King contacted Dr. O'Hara to assess the severity of flood stress in pregnant women and to determine the effects of this stress on their children. Following the recruitment of mothers, the children in the sample were assessed at the ages of 2, 4, 5 and 7 years.
This thesis consists of three studies. The first study examines the moderating effect of parental structure on the associations between PNMS caused by a natural disaster and behavioural problems in the Iowa Flood Study children at age 7 years as reported by their mothers. The results indicate that consistent parenting protects boys who have been exposed to PNMS from various symptoms of internalizing and externalizing problems.
The second study also examines the issue of the protective effect of parental structure on associations between PNMS and behavioural problems, as reported by their mothers, in the Iowa Flood Study seven-year-olds. However, this study looked at the influence of PNMS when it is caused by life events that are more common than a natural disaster while controlling for the severity of their flood exposure. Again, the results of this study reveal that consistent parenting plays the role of a protective factor in boys who have been exposed to PNMS caused by stressful life events, but only with regard to externalizing behaviour.
The third study reconsiders the protective effect of parental structure on the links between PNMS and behavioral problems of children who have been exposed to a natural disaster. However, for this study, children's behaviors were not assessed by a questionnaire, but rather by an observational method (task of frustration). However, the limitations of this study did not allow us to observe the effects of parental structure.
In summary, our results show that the implementation of a structured and consistent framework can overcome, and even reverse, the consequences of PNMS on boys' behaviour.
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