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Le patient face à la technologie : étude des déterminants de l'acceptabilité des technologies en santé / The patient faced technology : a study of the determinants of health technologies acceptabilitySalas toquero, Caroline 18 December 2018 (has links)
Introduction : En psychologie de la santé, les études réalisées pour comprendre les perceptions des technologies par les patients sont peu nombreuses et nécessitent d’être développées. Ce travail a eu pour objectif d’identifier et d’évaluer les déterminants qui composent l’acceptabilité des nouvelles technologies en santé, en associant les développements issus de la psychologie sociale et de la psychologie de la santé.Méthodologie : Pour évaluer l’acceptabilité des technologies de santé, auprès des patients et des professionnels de santé, nous avons réalisé trois études. Nous avons choisi d’utiliser une approche par méthodes multiples (Ajzen, 1991 ; Fisher & Tarquinio, 2006) dans le but d’identifier les différents déterminants prédisant l’intention d’usage des technologies.Objectifs et études : Le premier objectif de notre travail a consisté à choisir le modèle le plus approprié parmi les théories intentionnelles classiques et à identifier les déterminants pouvant le compléter. Les résultats obtenus, à l’aide de la méthodologie qualitative par focus group, révèlent que les déterminants proposés dans le modèle de l’UTAUT (Venkatesh, 2003), complété de déterminants affectifs et interpersonnels, semblent les plus appropriés pour évaluer le processus d’acceptabilité en santé. Dans une seconde étude, nous avons proposé d’adapter le modèle de l’UTAUT en y associant une dimension affective, composée de l’anxiété et de la confiance envers la technologie, puis nous avons testé le pouvoir prédictif de ce modèle auprès de patients et de professionnels de santé. Ce modèle admet des résultats tout à fait satisfaisants pour prédire l’intention d’usage. Chez les patients, les technologies sont initialement appréhendées au travers des composantes émotionnelles et générales (anxiété perçue et attitude) alors que chez les professionnels de santé, expérimentés et familiers, les technologies sont appréhendées au travers des composantes cognitives et spécifiques (utilité et contrôle perçus). Pour améliorer notre modèle, nous avons ensuite exploré dans une troisième étude, deux nouvelles variables correspondant au niveau de confiance envers le médecin et aux connaissances sur la technologie issues de la relation médecin-patient (dimension interpersonnelle).Discussion : La proposition d’un modèle intégratif d’acceptabilité des technologies en santé basé sur le modèle de l’UTAUT, complété par une dimension affective et une dimension interpersonnelle, apparaît être un modèle prometteur pour comprendre les perceptions des usagers face aux technologies. / Introduction: In health psychology, few studies have been conducted to understand patients' perceptions of health technologies and need to be carried out. This work aims to identify and evaluate the determinants that make up the acceptability of new technologies in health, by associating developments from social psychology and health psychology.Methodology: To investigate patient and health professional acceptability of health technologies, we conducted three studies. We chose to use a multiple methods approach (Ajzen, 1991, Fisher & Tarquinio, 2006) in order to identify the different determinants predicting the intention to use technologies.Objectives and studies: The first objective of our work was to select the most suitable models of behavioral intention, and then tailor it by adding pertinent variables. The results, using the qualitative focus group methodology, revealed that the determinants proposed in the UTAUT model (Venkatesh, 2003) supplemented with affective and interpersonal determinants, seemed the most appropriate to evaluate the process of acceptability. In a second study, we proposed adapting the UTAUT model, associating an affective dimension composed of anxiety and trust in technology, and then testing the predictive power of this model with patients and health professionals. This model showed quite satisfactory results in predicting acceptability. In patients, the technologies are initially perceived through emotional and general components (perceived anxiety and attitude) whereas among experienced and familiar health professionals, the technologies are understood through cognitive and specific components (perceived utility and control). To optimize our model we added two new variable of the doctor-patient relationship representing the level of patient’s trust in the doctor and the effectiveness of the explanation of the technology (interpersonal dimension).Discussion: The proposal of an integrative model of acceptability of health technologies based on the UTAUT model, supplemented by an affective dimension and an interpersonal dimension, appears to be a promising model to understand users' perceptions of technologies.
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Evaluation des dispositifs médicaux innovants dans les CHU en vue de leur acquisition : état des lieux et élaboration d’un outil d’aide à la décision / Introduction of innovative medical devices at French university hospitals : an overview of hospital-based health technology assessment initiatives and development of a decision support toolMartelli, Nicolas 23 January 2015 (has links)
Les dispositifs médicaux (DM) innovants offrent sans cesse de nouvelles options thérapeutiques et diagnostiques et contribuent à améliorer la prise en charge des malades à l’hôpital. Toutefois, ces innovations, potentiellement onéreuses, ne disposent pas toujours de données probantes garantissant leur efficience. Par conséquent, pour guider le choix des décideurs hospitaliers, une évaluation à l’échelle de l’hôpital est souvent nécessaire afin de lever le maximum d’incertitudes avant leur acquisition. Cette démarche, appelée évaluation des technologies de santé (ETS) en milieu hospitalier, s’est beaucoup développée à l’étranger, mais reste méconnue en France. A travers notre travail, nous avons montré que les CHU français proposaient des modèles d’organisation pour l’évaluation des DM innovants tout à fait comparables à ceux rencontrés dans d’autres pays. Parmi les modèles d’ETS en milieu hospitalier, la mini-ETS semble être le plus généralisable et pourrait concourir à l’harmonisation des pratiques entre CHU. Ce modèle en plein essor existe sous de multiples formes dans le monde. La confrontation des critères d’évaluation identifiés dans les modèles assimilables à la mini-ETS à ceux utilisés dans les CHU français nous a permis d’isoler 26 critères d’évaluation d’intérêt pour l’évaluation des DM innovants. Enfin, nous avons élaboré puis testé, en situation réelle, un outil d’aide multicritère à la décision dérivé des précédents critères identifiés. / Innovative medical devices offer solutions to medical problems. However, medical devices arriving on the European market have generally little evidence about efficiency. To manage the uncertainty surrounding the introduction of innovative medical devices, hospitals and university hospitals have developed worldwide hospital-based health technology assessment (HTA) processes to guide the selection of expensive and innovative products. Nevertheless, little is known about hospital-based HTA activities in France. We demonstrated that French models of hospital-based HTA are comparable to those found elsewhere and presented sometimes a combination of several HTA models. We also underlined that a mini-HTA like model could easily be applied to French university hospitals. Mini-HTA has become widespread in many different forms across the world. We compared criteria of different mini-HTA forms to criteria used in French university hospitals and identified 26 relevant criteria to assess innovative medical devices. Finally, we developed and tested in real conditions a multiple-criteria decision tool derived from these 26 criteria.
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Influence des technologies de santé dans les parcours de soins des personnes âgées : quel plateau médico-technique ? : éléments de réponse par l’analyse des données de santé / Influence of health technologies in the care pathway of the eldery : what health technical platform ? : elements of answer through health data analysisImbaud, Claire 02 November 2017 (has links)
Le travail de cette thèse s’interroge sur les réponses à apporter en terme d’organisation de l’offre médico-technique et de sa juste répartition sur les territoires en particulier pour les patients âgés poly-pathologiques. Il part de l’hypothèse qu’il existe un espace pour des concepts de petits établissements de santé ambulatoires pluridisciplinaires, dotés d’un petit plateau médico-technique, qui permettraient de participer à fluidifier et optimiser les parcours de soins. La méthode a consisté d’une part à étudier des structures plus petites de proximité en Allemagne, les MVZ, avec une expérience plus ancienne que celle dont nous disposons en France avec les MSP ou les Centres de Santé, et d’autre part à analyser les données PMSI pour faire émerger à la fois l’existence de groupes homogènes de co-morbidités et de groupes homogènes de parcours de soins. Les résultats sont constructifs, à la fois dans l’analyse par les sciences des réseaux et par l’automatisation de représentations de parcours de soins complexes. Ils ont permis de faire émerger des patterns représentatifs de groupes, d’en caractériser la consommation de soins, en matière de dispositifs médicaux et de ressources humaines, de quantifier les distances parcourues cumulées et les coûts cumulés par les patients selon leur lieu d’habitation et les institutions de santé auxquelles elles sont adressées. Nous en tirons des éléments pour la définition et la labellisation de nouvelles structures de santé de proximité satellites d’hôpitaux plus importants. Ce travail représente une avancée particulièrement utile, à la fois conceptuelle et pratique, pour les études de données de santé complexes des personnes âgées. / This work questions the answer to be given in terms of organization of the health technical offer and its fair distribution in the territories especially for the elderly patients with multimorbidities. It is based on the assumption that there is space for a concept of small multi-disciplinary outpatient health facilities, with a small health-technical platform, which would help to streamline and optimize care pathways. The method consisted on the one hand to study in Germany smaller community interdisciplinary health care center (the MVZ) in operation for a longer time than the the French multidisciplinary médical care centers. And on the other hand it analyzed the national heath data to reveal both the existence of comorbidités related groups and homogeneous care pathways related groups. The results are positive, both in network science analysis and in the automation of representations of complex care pathways. They made it possible to create representative patterns of groups, to characterize the consumption of care, in terms of medical devices and human resources, to quantify the cumulative distances traveled and the costs accumulated by patients according to their place of residence and the health institutions to which they are sent. We get addition elements for the definition and labeling of small community health centers, satellite of larger hospitals. This work represents a particularly useful step, both conceptual and practical, for complex health data studies of elderly.
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Les convergences parallèles : une économie politique de la régulation de l'accès au marché des médicaments en France et en Angleterre / Parallel convergences : a political economy of market-access regulation of drugs in France and EnglandBenoît, Cyril 07 November 2016 (has links)
La thèse examine les configurations d'acteurs et d'organisations impliquées dans la régulation de l'accès au marché des médicaments en France et en Angleterre, en charge du contrôle scientifique et administratif de la fixation du prix et du remboursement de ces produits. Cette activité s'autonomise de l'appréciation clinique de leur qualité, de leur efficacité et de leur innocuité (dominant la régulation de leur approbation sur le marché) au cours des années 1980. / This thesis examines the configurations of actors and organizations involved in the regulation of the market access for drugs in France and England. Since the mid-1980s, this process has entailed the development of administrative and scientific controls over the fixing of the price and the conditions of reimbursement of these products. These controls have become autonomus from clinical appreciation of their quality, efficacity and safety that dominate approval regulation as a whole.
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Approbation, mise en marché et surveillance après mise en marché des dispositifs médicaux à risque élevé : examen des enjeux socio-éthiquesMathieu, Ghislaine 12 1900 (has links)
La littérature abordant les enjeux socio-éthiques et réglementaires associés aux médicaments est relativement abondante, ce qui n’est pas le cas des dispositifs médicaux (DM). Ce dernier secteur couvre une très large diversité de produits qui servent à de multiples applications: diagnostic, traitement, gestion des symptômes de certaines conditions physiques ou psychiatriques, restauration d’une fonction débilitante, chirurgie, etc. À tort, on a tendance à croire que les DM sont réglementés de la même manière que les médicaments, que ce soit pour les exigences concernant leur mise en marché ou des pratiques de surveillance après mise en marché. Or, au cours des dernières années, leur usage élargi, leur impact sur les coûts des soins de santé, et les rappels majeurs dont certains ont fait l’objet ont commencé à inquiéter la communauté médicale et de nombreux chercheurs. Ils interpellent les autorités réglementaires à exercer une plus grande vigilance tant au niveau de l’évaluation des nouveaux DM à risque élevé avant leur mise en marché, que dans les pratiques de surveillance après mise en marché. Une stratégie plus rigoureuse d’évaluation des nouveaux DM permettrait d’assurer un meilleur suivi des risques associés à leur utilisation, de saisir la portée des divers enjeux socio-éthiques découlant de l’utilisation de certains DM, et de préserver la confiance du public.
D’emblée, il faut savoir que les autorités nationales n’ont pas pour mandat d’évaluer la portée des enjeux socio-éthiques, ou encore les coûts des DM qui font l’objet d’une demande de mise en marché. Cette évaluation est essentiellement basée sur une analyse des rapports risques-bénéfices générés par l’usage du DM pour une indication donnée. L’évaluation des impacts socio-éthiques et l’analyse coûts-bénéfices relèvent des agences d’Évaluation des technologies de santé (ÉTS). Notre recherche montre que les DM sont non seulement peu fréquemment évalués par les agences d’ÉTS, mais l’examen des enjeux socio-éthiques est trop souvent encore incomplet. En fait, les recommandations des rapports d’ÉTS sont surtout fondées sur une analyse coûts-bénéfices. Or, le secteur des DM à risque élevé est particulièrement problématique. Plusieurs sont non seulement porteurs de risques pour les patients, mais leur utilisation élargie comporte des impacts importants pour les systèmes de santé.
Nous croyons que le Principisme, au cœur de l’éthique biomédicale, que ce soit au plan de l’éthique de la recherche que de l’éthique clinique, constitue un outil pour faciliter la reconnaissance et l’examen, particulièrement par les agences d’ÉTS, des enjeux socio-éthiques en jeu au niveau des DM à risque élevé. Également, le Principe de Précaution pourrait aussi servir d’outil, particulièrement au sein des agences nationales de réglementation, pour mieux cerner, reconnaître, analyser et gérer les risques associés à l’évaluation et l’utilisation de ce type de DM. Le Principisme et le Principe de Précaution pourraient servir de repères 1) pour définir les mesures nécessaires pour éliminer les lacunes observées dans pratiques associées aux processus de réglementation, et 2) pour mieux cerner et documenter les enjeux socio-éthiques spécifiques aux DM à risque élevé. / Socio-ethical and regulatory issues about drug development have received substantial
coverage in the scientific literature over the years; this has not been the case of medical
devices (MD). This latter sector comprises a vast array of products with a multitude of
applications: diagnostics, treatment, symptom management for severe physical and psychiatric
conditions, restoring physical functioning, surgery, etc. There is a mistaken view that MD are
regulated in the same manner as pharmaceutical drugs, whether this be requirements regarding
premarket assessment or post-market surveillance. Not only has the extensive use of MD in
clinical practice and the resulting impact on healthcare expenditures raised concerns in the
scientific and medical communities, but so too have the many recalls for high risk devices in
recent years. Regulatory authorities have been challenged to exercise greater vigilance in both
the premarket assessment and post-market surveillance of new high risk MD. A more rigorous
evaluation strategy for new MD would permit better monitoring of the risks associated with
their use, better understanding of the significance of the various socio-ethical issues arising
from the use of MD, and thus preserve public confidence.
From the outset, it should be noted that national authorities do not have a mandate to assess
the significance of socio-ethical issues or the costs associated with the MD that are the subject
of an application for marketing approval. This assessment is based primarily on risk-benefit
analysis reports generated following the use of MD for a given indication. Evaluation of socioethical
impact and cost-benefit analysis are the remit of Health Technology Assessment
(HTA) agencies. But research shows that the MD are not only infrequently assessed by HTA
agencies, but the consideration of socio-ethical issues is often incomplete; the
recommendations of HTA reports are based mostly on a calculation of cost-benefit. However,
the high risk MD sector is particularly problematic; many carry risks not only for patients, but
their extended use has significant impact on healthcare systems.
I argue that Principlism, associated to biomedical ethics, as much to research ethics and
clinical ethics, could be adapted to facilitate the recognition and evaluation by HTA agencies
of socio-ethical issues involved in high risk MD. The Precautionary Principle could also serve
as a tool to help regulatory agencies to enforce understanding, recognition, analysis and
management of the risks associated with the use of MD, especially high risk devices.
Principlism and the Precautionary Principle could serve as benchmarks to 1) define necessary
steps to eliminate gaps observed in the regulatory process, and 2) better understand and
document the socio-ethical issues specific to high risk MD.
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La construction sociale et l’hybridation des logiques marchandes et du système de santé dans l’émergence, le succès et la pérennité des entreprises de technologies innovantes en santéBeaulieu, Mathieu 12 1900 (has links)
Avec l’avènement de la micro-informatique dans les années 80, de l’internet dans les années 90 et de l’achèvement du séquençage du génome humain au tournant du 21e siècle, le nombre d’entreprises développant des technologies en santé a explosé. Par contre, la pratique en centre hospitalier et des interactions quotidiennes avec des professionnels de la santé œuvrant dans différents secteurs du système de santé québécois et d’autres provinces canadiennes rend compte d’une large différence entre le nombre de technologies qui apparaissent dans les conférences et blogs, et celles adoptées et utilisées sur le terrain.
Mais tandis que l’évaluation des technologies et l’étude de la diffusion des innovations ont donné lieu à une littérature scientifique importante, peu d’études ont exploré jusqu’à présent l’émergence des entreprises de technologies innovantes en santé en prenant compte le point de vue de tous les acteurs impliqués. C’est donc ce manque de connaissances que notre étude désire combler, en se demandant comment une entreprise émergente et de technologie en santé peut se construire socialement en initiant certaines actions concurrentielles et pourquoi ces actions peuvent-elles différer selon le type d’entreprise, les demandes et les pressions des acteurs économiques et du système de santé.
Les objectifs de recherche sont donc de définir comment les entreprises innovatrices en technologie de la santé s'établissent en utilisant l'effet de leurs actions concurrentielles tout en leur octroyant un sens, déterminer l'influence du type d'entreprise et des schèmes de construction sociale sur les actions concurrentielles, les activités de fabrication de sens et les réponses aux pressions des acteurs institutionnels, et enfin identifier quelles sont les stratégies utilisées par les entrepreneurs pour s'adresser à l'institution qu’est le système de santé. Afin de répondre aux interrogations soulevées par les observations sur le terrain, la présente recherche s’est organisée en trois volets successifs, explorant trois points de vue différents. Le premier est celui d’un observateur externe envers les startups en technologie de santé. Le deuxième volet est celui des acteurs gravitant autour de ces entreprises et le troisième est celui des entrepreneurs eux-mêmes.
Le premier volet consiste en une étude de cas multiples utilisant la stratégie d’analyse de construction d’explication. L'étude s'est appuyée sur l'analyse des communiqués de presse (n = 664) et des articles des médias généraux (n = 627). L'échantillon comprend cinq entreprises canadiennes inscrites à la Bourse de Toronto sous la forme de quatre startups qui ont fait une offre d’achat initiale entre 2000 et 2003, et une entreprise bien établie. Parmi celles-ci, trois étaient dans le secteur de la santé, une dans le secteur du commerce électronique tandis que l‘entreprise bien établie était une entreprise de solutions d’infrastructures électroniques en santé.
Globalement, au cours de l'émergence de l'entreprise, les actions marketing et symboliques, doublées du recours à des leaders d’opinion et des personnes de haute notoriété ont été nettement plus prononcées avec les startups de santé par rapport à l'entreprise qui n’était pas en santé. Au cours des premiers mois d’émergence, au fur et à mesure que les communications et signaux augmentaient, les startups en santé étaient les seules entreprises à utiliser la légitimité cognitive et pragmatique, s'appuyant ainsi sur la cognition plutôt que sur l'intérêt personnel ou les jugements moraux des acteurs. De plus, nous avons observé des différences dans l'utilisation des actions marketing et des actions symboliques et également dans le recours à des leaders d’opinion. Cela suggère une influence différentielle du modèle de construction sociale et du type d'entreprise sur le niveau et le mélange des actions du marché et des activités de sensibilisation entre les entreprises de santé et les entreprises de technologie non liées à la santé.
Les deuxième et troisième volet consistent en deux séries d’entrevues semi-structurées, où une analyse thématique a été utilisée pour identifier et rapporter des thèmes tout en organisant et en décrivant minutieusement l'ensemble de données.
Pour le deuxième volet, l'échantillon pour les entrevues semi-structurées comprend 10 médecins spécialistes, 4 professionnels de la santé impliqués dans l'acquisition des technologies de la santé, 3 membres des unités d'évaluation des technologies de la santé et 3 investisseurs en technologies de la santé. Nous avons déterminé que l'acquisition et la diffusion des technologies de santé sont de plus en plus réglementées et doivent répondre à des pressions croissantes d'un grand nombre d'acteurs qui voient inversement leur pouvoir d'agence se réduire. Nous avons également démontré que les pressions qui pousse vers l'institutionnalisation des pratiques, ainsi que le découplage des objectifs du système de santé et ceux des autres acteurs sont abordés par des stratégies "politiques"; le pouvoir des principaux influenceurs tels que les investisseurs et les spécialistes médicaux, ainsi que la méfiance à l'égard des actions de marketing sont abordés avec des stratégies “associatives”; les pressions découlant du besoin croissant de données fondées sur des données probantes sont traitées avec des stratégies “normatives”. Enfin, la faible fragmentation d'un système public de santé et l'hétérogénéité des processus d'acquisition locaux sont abordées avec des stratégies “d'identité”.
Le troisième volet s’est concentré sur la manière dont les entrepreneurs saisissent les opportunités, créent leur organisation entrepreneuriale, et lui apportent de la légitimité, et a examiné les déclencheurs, contraintes et pressions impliquées dans ce processus. L'échantillon pour les entretiens a été constitué de 20 entrepreneurs et partenaires stratégiques impliqués dans le développement et la commercialisation des technologies de la santé. À chaque étape, nous avons identifié un processus institutionnel prédominant, qu'il s'agisse du découplage, de l'influence du champ organisationnel ou de la recherche de légitimation. Nous avons constaté que chaque étape de l'émergence de la start-up était déclenchée par des situations où l'entrepreneur faisait face à des barrières et contraintes sous la forme d'un désalignement des limites, de la mauvaise performance des technologies concurrentes, et de l'asymétrie des ressources.
Nos résultats peuvent aider les professionnels de la santé, les décideurs et les évaluateurs à comprendre le processus d'adoption et de diffusion des technologies en santé et contribuer à l'élaboration de procédures d'acquisition grâce à des politiques ciblées et des processus révisés. Pour les investisseurs, notre étude leur permet d’identifier les obstacles qui rythment la vitesse à laquelle les nouvelles technologies font leur chemin dans la pratique clinique et le système de santé. Les résultats peuvent aussi fournir un cadre pour élaborer des données de référence pour évaluer les investissements actuels et futurs. Mieux connaître quelles sont les différences propres aux startups technologiques en santé en comparaison aux autres startups pourrait aider les entrepreneurs à prioriser les actions compétitives et à mieux cerner les intentions perçues et les besoins de santé réels lors de l’émergence sociale de l’entreprise. Pour le système de santé, les résultats peuvent servir à élaborer et enrichir des politiques et directives d’acquisition et d’évaluation qui vont améliorer l’accès à des technologies médicales qui sont sécuritaires, efficaces et de haute qualité. / With the advent of micro-computing in the 1980s, the Internet in the 1990s and the completion of the sequencing of the human genome at the turn of the 21st century, the number of companies developing health technologies has exploded. Nonetheless, hospital practice and day-to-day interactions with health professionals working in different sectors of the Quebec health system and other Canadian provinces reflect a large difference between the number of technologies appearing in conferences and blogs, and those adopted and used in the field.
But while the evaluation of technologies and the study of the diffusion of innovations led to an important scientific literature, few studies have so far explored the emergence of innovative health technology companies taking into account the point of view of all the actors involved. It is this lack of knowledge that our study wishes to fill, by asking how an emerging health technology company can be socially constructed by initiating certain competitive actions and why these actions may differ according to the type of company, demands and pressures from economic and healthcare system actors.
The research objectives are therefore to define how innovative health technology companies establish themselves by using the effect of their competitive actions while giving them meaning, determining the influence of the type of business and the patterns of social construction activities on competitive actions, sensemaking activities and responses to the pressures of institutional actors, and finally identify the strategies used by entrepreneurs to address the institution that is the health system. In order to answer the questions raised by field observations, this research was organized in three successive parts, exploring three different points of view. The first is that of an external observer to health technology start-ups. The second part is that of the actors around these companies and the third is that of the entrepreneurs themselves.
The first part consists of a multiple case study using explanation-building analysis strategy. The study was based on the analysis of press releases (n = 664) and general media articles (n = 627). The sample includes five Canadian companies listed on the Toronto Stock Exchange in the form of four startups that made an initial bid from 2000 to 2003 and a well-established firm. Of these, three were in the health sector, one in the e-commerce sector, while the well-established company was a health electronic infrastructure solutions company.
Overall, during the emergence of the company, marketing and symbolic actions, coupled with the use of opinion leaders and high-profile people, were significantly more pronounced with the health-based startups when compared to the firm who was not in the health sector. In the early months of emergence, as communications and signals increased, health-based startups were the only firms to use cognitive and pragmatic legitimacy, relying on cognition rather than personal interest or moral judgment of the actors. In addition, we observed differences in the use of marketing and symbolic actions and also in the use of opinion leaders. This suggests a differential influence of the social construction model and firm type on the level and mix of market actions and sensegiving activities between health and non-health technology companies.
The second and third components consist of two sets of semi-structured interviews, where a thematic analysis was used to identify and report themes while organizing and describing the data set thoroughly.
For the second part, the sample for semi-structured interviews includes 10 medical specialists, 4 health professionals involved in health technology acquisition, 3 health technology assessment units’ members, and 3 investors in health technologies. We have determined that the acquisition and diffusion of health technologies are increasingly regulated and must respond to increasing pressures from a large number of actors who, conversely, see their agency power diminish. We also found that the pressures to institutionalize practices, as well as the decoupling of the objectives of the health system from those of other actors, are addressed by “political” strategies; the power of key influencers such as investors and medical specialists, as well as mistrust of marketing actions are addressed with “associative” strategies; the pressures arising from the growing need for evidence-based evidence are addressed through “normative” strategies. Finally, the fragmentation of a public health system and the heterogeneity of local procurement processes are approached with “identity” strategies.
The third part focuses on how entrepreneurs seize opportunities, create their entrepreneurial organization, and give it legitimacy, and examined the triggers, constraints and pressures involved in this process. The sample for the interviews consisted of 20 entrepreneurs and strategic partners involved in the development and commercialization of health technologies. At each stage, we identified a predominant institutional process, whether it be the decoupling, the influence of the organizational field or the search for legitimation. We found that each stage of the start-up was triggered by situations where the entrepreneur faced barriers and constraints in the form of a misalignment of boundaries, poor performance of competing technologies, and of resource asymmetry.
Our findings can help healthcare professionals, decision-makers and evaluators understand the process of adoption and diffusion of health technologies and contribute to the development of procurement procedures through targeted policies and revised processes. For investors, our study allows them to identify the barriers that pace the speed at which new technologies are making their way into clinical practice and the health care system. The results can also provide a framework for developing baseline data to evaluate current and future investments. A better understanding of the differences in health technology startups compared to other startups could help entrepreneurs prioritize competitive actions and better understand perceived intentions and real health needs during the social emergence of the company. For the healthcare system, the results can be used to develop and enrich procurement and evaluation policies and guidelines that will improve access to safe, effective and high quality medical technologies.
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