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Du western au crépusculaire : textualités et narrativités du genre pour une approche de l'image-finFrançois, Élodie 04 1900 (has links)
Notre étude porte le western crépusculaire et cherche plus précisément à extraire le « crépusculaire » du genre. L'épithète « crépusculaire », héritée du vocabulaire critique des années 1960 et 1970, définit généralement un nombre relativement restreint d'œuvres dont le récit met en scène des cowboys vieillissants dans un style qui privilégie un réalisme esthétique et psychologique, fréquemment associé à un révisionnisme historique, voire au « western pro-indien », mais qui se démarque par sa propension à filmer des protagonistes fatigués et dépassés par la marche de l'Histoire. Par un détour sur les formes littéraires ayant comme contexte diégétique l’Ouest américain (dime-novel et romans de la frontière), nous effectuons des allers et retours entre les formes épique et romanesque, entre l’Histoire et son mythe, entre le littéraire et le filmique pour mieux saisir la relation dyadique qu’entretient le western avec l’écriture, d’une part monumentale et d’autre part critique, de l’Histoire. Moins intéressée à l’esthétique des images qu’aux aspects narratologiques du film pris comme texte, notre approche tire profit des analyses littéraires pour remettre en cause les classifications étanches qui ont marqué l’évolution du western cinématographique. Nous étudions, à partir des intuitions d’André Bazin au sujet du sur-western, les modulations narratives du western ainsi que l’émergence d’une conscience critique à partir de ses héros mythologiques (notamment le cow-boy). Notre approche est à la fois épistémologique et transhistorique en ce qu’elle cherche à dégager du western crépusculaire un genre au-delà des genres, fondé sur une incitation à la narrativisation crépusculaire de la part du spectateur. Cette dernière, concentrée par une approche deleuzienne de l’image-cristal, renvoie non plus seulement à une conception existentialiste du personnage dans l’Histoire, mais aussi à une mise en relief pointue du hors-cadre du cinéma, moment de clairvoyance à la fois pragmatique et historicisant que nous définissons comme une image-fin, une image chronogénétique relevant de la contemporanéité de ses figures et de leurs auteurs. / Our study is centered on the “Twilight western” (western crépusculaire) and is more precisely concerned with the “Twilight” aspect of the genre. The "Twilight" epithet, inherited from the French critical vocabulary of the 1960s and 1970s, encompasses a relatively restrained number of works whose stories, often associated with revisionist discourses, or as “pro-indian westerns”, are dedicated to aging cowboys with a style where aesthetical and psychological realism is put forward in favor of showing how these tired protagonists feel outdated and outmarched by History. By a turn on the literary forms that have for their diegetic background the American West (dime-novels and novels more generally contextualized at the border), our research is structured by a back and forth between the epic and romantic forms of narration, between History and its myths, and moreover between the literary form and the filmic form for a better grasp of the dyadic relationship that the West entertain with its writing of History, both with its more monumental and critical approaches. Less interested towards the aesthetic of these “Twilight” images than the narratological aspects of the film considered as text, our approach is founded on literary analysis to better challenge the classifications which have marked the evolution of the Western film. Based on the intuitions of film critic André Bazin on the “sur-western” (high western), we study the narrative modulations of the genre as much as the emergence of a critical awareness from its mythological heroes (mostly the cowboy). Our approach is epistemological as it is transhistorical since it seeks to conceptualize “Twilight western” as a genre beyond genres, not established on a collection of semantical observations, but on the incitement of a twilight narrativization that emerges from the viewer. We concentrate this narrativization alongside the deleuzian crystal-image as not only an existentialist conception of the western genre in regards to History, but also as a highlighting of cinema’s “hors-cadre” (beyond-frame) perceived as an enlightenment that is both pragmatic and historicizing. We define this precise kind of historiographical image as an “image-fin” (end-image), a chronogenetic image axed on the contemporaneity of theses mythological figures and their authors.
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"Gender trouble" westernien : les représentations genrées dans les westerns de l'âge d'or étasunien (1948-1962)Lemieux Lefebvre, Catherine 12 1900 (has links)
Les westerns de l’âge d’or étasunien (1948-1962) mettent en scène un "gender trouble" en créant des personnages de femmes et d’hommes qui empruntent les uns et les autres aux caractéristiques genrées associées par la société nord-américaine et occidentale en général aux genres binaires du féminin et du masculin. Ce trouble genré se développe entre autres par la volonté de trois hommes de recréer la cellule familiale nucléaire conventionnelle dans "Red River" (1948) de Howard Hawks, par le rapport de peur et d’oppression du groupe social sur les individus dans "High Noon" (1952) de Fred Zinnemann et "Johnny Guitar" (1954) de Nicholas Ray, ainsi que par la rencontre opposant l’homme de l’Est et l’homme de l’Ouest dont les idéologies et les valeurs divergent dans "The Man Who Shot Liberty Valance" (1962) de John Ford. / Golden Age American westerns movies (1948-1962) display "gender trouble" by creating male and female characters who borrow gendered characteristics from one another. In North American and Western societies en general, these characteristics are associated with binary feminine and masculine gender constructions. For instance, "gender trouble" develops in three men's attempt to recreate a conventional nuclear family cell in Howard Hawk's "Red River" (1948), in a social group's fearful and oppressive dynamic in Fred Zinnemann's "High Noon" (1952) and Nicholas Ray's "Johnny Guitar" (1954) and in the meeting between Eastern and Western men whose ideologies and values clash in John Ford's "The Man Who Shot Liberty Valance" (1962).
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