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L’Enquête à l’œuvre : la représentation inquiétée dans les dramaturgies contemporaines / The investigation at work : Troubled representation in contemporary dramaturgiesMetais-Chastanier, Barbara 06 December 2013 (has links)
À travers l’étude d’une cinquantaine de pièces, textes et spectacles, issues du répertoire européen contemporain, il s’agit d’envisager la représentation dramatique comme un fait anthropologique, mettant en jeu des pratiques du signe et de l’interprétation, à travers le prisme de l’enquête – entendue comme processus de création, comme forme structurante mais aussi comme mode de relation au monde et au spectateur. Parcours des hypothèses, laboratoire des fonctions cognitives et heuristiques de la représentation, il apparaît que l’enquête désigne ce trouble par lequel le théâtre se pense comme représentant quelque chose. Cette thèse inscrit donc les dramaturgies contemporaines à l’intérieur du paradigme indiciaire, identifié par C. Ginzburg, en regard des formes romanesques de l’enquête (roman naturaliste et policier). Elle entend ainsi réparer le déficit théorique dont souffre cette fiction maîtresse » (D. Kalifa), permettant ainsi de penser les significations de la reprise d’une démarche moderne, attachée à la recherche d’un sens et d’une lisibilité, dans une période marquée par le postmodernisme, caractérisée par une posture de relativisme et de suspens herméneutique. Le recours aux scènes du procès, de la reconstitution, de l’interrogatoire, étudié dans une seconde partie, découvre des opérations critiques et réflexives où les dispositifs de production du vrai sont interrogés comme autant de politiques et de poétiques du signe. Quant à l’écriture documentaire, qui fait l’objet d’une troisième partie, elle apparaît comme traversée par trois orientations distinctes – thétique, constatative et interrogative – que nous identifions à partir de leur rapport à l’enquête. / Through the analysis of about fifty plays, texts, and performances from the contemporary European repertoire, this study will consider dramatic representation as an anthropological fact involving practices of signs and interpretation, through the prism of the investigation – understood as a creation process, a structuring form but also a way of relating to the world and the spectator. A path of hypotheses and a laboratory of the cognitive and heuristic functions of representation, it appears that the investigation refers to this confusion through which theatre is thought to represent something. This dissertation therefore inscribes contemporary dramaturgies within the clue paradigm, coined by C. Ginzburg, in relation to novelistic forms of the investigation (naturalistic and detective novels). Thus it intends to repair the theoretical deficit plaguing this “master fiction” (D. Kalifa), opening a reflection on the meanings of reusing a modern approach, tied to the search for meaning and legibility in a time marked by postmodernism and characterized by an attitude of relativism and hermeneutic suspense. The use of scenes of trial, reconstitution, and questioning, studied in the second part, uncovers critical and reflexive operations in which the devices of truth production are questioned as politics and poetics of the sign. As for documentary writing – the focus of the third part, it appears crossed by three distinct orientations – assertive, constatative and interrogative – which will be identified according to their relations to the investigation.
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Représentations des aborigènes de Taïwan au musée : entre art et ethnographie dans un contexte post-colonial / Representation of the aborigines of Taiwan in the Museum : between art and ethnography in a post-colonial contextLin, Yu-Ta 18 December 2017 (has links)
La représentation des aborigènes qu’elle soit due à des artistes aborigènes ou à un regard extérieur fait partie de la construction d’une identité, notamment lorsque l’acte de création est pensé comme un mode de transmission culturelle (afin de retrouver leurs esprits ancestraux), la première étape pour aborder les œuvres des artistes aborigènes consiste à multiplier les points de vue sur la question de l’identité culturelle (la dimension politique d’affirmation de soi) et à remettre en question leur intention d’être artiste. Le fait que l'artiste aborigène se pense comme artiste dénote déjà une tentative d’inscription dans un monde social non aborigène. Cette posture ne va cependant pas sans tensions. Après le tournant ethnographique (tournant contextuel et identitaire), l’artiste aborigène s’est obligé à réfléchir à son statut, à sa manière de créer et au pourquoi de ce choix de devenir un artiste. La voie choisie par les quatre artistes étudiés ici ne les a pas conduits à apprendre des choses (acte de construire ou se construire). Il s’agit plutôt d’un effort de désapprendre, afin d’exprimer la juxtaposition culturelle et la simultanéité de l’Autre dans un monde global et mobile. En conséquence, l’artiste en tant qu’aborigène-voyageur provoque un court-circuit des interprétations. Dans cette perspective, chaque présentation au musée noue une relation avec le visiteur ou le spectateur dans un espace temporaire ou parallèle à l’espace réel.Cette recherche s’appuie à la fois sur l’analyse de la situation socio-culturelle de quatre artistes aborigènes ( Rahic Talif, Walis Labai, Sapud Kacaw et Chang En-Man ), l’analyse esthétique de leurs oeuvres et l’analyse historique du contexte de production, de diffusion et d’exposition des œuvres aborigène en général entre 1895 et 2017. Elle tente de cerner une vision post-coloniale entre l’art et l’ethnographie et de développer une pratique de l’analyse qualitative bâtie sur trois questions fondamentales : comment les oeuvres des artistes aborigènes ont-elles été représentées et « encadrées » dans un discours identitaire ? Comment l’artiste aborigène met-il en lumière la traçabilité de son appartenance (comme identité traçable) à travers sa représentation ? Comment cette représentation introduit-elle un court-circuit des interprétations culturelles dans les modes de réception ? / The representation of the aborigines, whether due to aboriginal artists or based on an outside perspective, is an integral part of the construction of an identity, in particular when the act of creation is conceived as a mode of cultural transmission (in order to find their ancestral spirits). The first step to approaching the works of the aboriginal artists consists of multiplying points of view on the question of the cultural identity (the political dimension of self-affirmation) and the questioning of their intent to be considered an artist. The fact that the aboriginal artist regards himself as an artist, had already been attempted in the non-aboriginal community. However, this position has not been without controversy. After the ethnographical turn (contextual turn into specific identity), the aboriginal artist is obliged to think about his/her status, the way to create and the reason why (s)he would become an artist. The approach chosen by the four artists studied here has not led them to learn anything (act of construction or building of themselves) ; it is rather a question of unlearning, in order to associate with the cultural juxtaposition and the simultaneity of the others in the global and mobile world. Therefore, the artist as an aborigine-traveler causes a short-circuit in the interpretations. In this perspective, each presentation at the museum builds a relationship with the ‘visitor-viewer’ in a temporary or parallel space as it relates to the real space.This research is based at the same time on the analysis of the socio-cultural situation of the four artists (Rahic Talif, Walis Labai, Sapud Kacaw et Chang En-Man), the aesthetic analysis of their works and the historical analysis of the context of production, diffusion and exhibition of the aboriginal works in general between 1895 and 2017. By relying on a sociocultural and artistic representation, our research is designed to build a strategic vision for the post-colonial studies between art and ethnography. Developing a practice of the qualitative analysis, we wish to focus on three fundamental questions : How were the works of the aboriginal artists represented and « framed » in a control of identity discourse? How does the aboriginal artist consider the traceability of his/her feeling of belonging (like a trackable identity) through his/her representation? How does this representation introduce a short circuit of the cultural interpretations in the different modes of expression, perception, evolution and reception?
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