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Hivernages (roman par fragments), suivi de Habiter l’imaginaire : pour une géocritique des lieux inventés (essai)

Deschênes Pradet, Maude January 2017 (has links)
Cette thèse de recherche-création comprend deux parties complémentaires : Hivernages, un roman par fragments, et Habiter l’imaginaire, une étude géocritique des littératures de l’imaginaire au Québec. Ces deux parties explorent les lieux inventés dans la littérature, par la création, puis par l’analyse, et se rejoignent en conclusion. Hivernages : Une année, sans qu’on sache pourquoi, l’hiver ne s’est pas terminé. Depuis, tout est couvert de neige et de froid. Dans une église éventrée, une femme rêve de lieux étranges. Le fleuve charrie des cadavres. Chacun a beaucoup perdu. Talie a été amputée de sa sœur, Sam a laissé partir son grand amour, le vieux a oublié son nom. Socrate, le chien-loup, est redevenu sauvage, et Célia est restée seule dans sa vallée. Ren, l’orphelin, n’a jamais rien eu. Aude est née au cœur d’une tempête, le visage figé dans un rictus étrange. Pourtant, à Ville-réal, la cité souterraine, les vieilles continuent de boire du thé vert et de manger des beignets en parlant de choses ordinaires. Habiter l’imaginaire. Pour une géocritique des lieux inventés : Cette recherche découle d’une série de prémisses. D’abord, l’époque contemporaine se caractérise, entre autres, par une perte de repères spatio-temporels et un sentiment de fragmentation. Ensuite, les œuvres de fiction sont susceptibles de traduire le vécu et les perceptions des humains par rapport à l’espace. Même les lieux fictionnels les moins référentiels révèlent, avant tout, une spatialité contemporaine. Enfin, la nécessité, pour les littératures de l’imaginaire, de contenir leur propre xénoatlas confère une place privilégiée aux lieux dans les récits. De ces prémisses découlent les questions suivantes : est-il pertinent, pour une science des espaces littéraires telle la géocritique, de s’intéresser aux lieux non référentiels ? Si oui, comment s’articulerait une géocritique des lieux inventés ? Quels sont les éléments qui devraient être pris en compte ? Quels outils pourraient être sollicités pour analyser les œuvres ? Le premier chapitre retrace les principales études portant sur la spatialité littéraire, en particulier dans le contexte du tournant spatial qui se dessine en recherche depuis quelques décennies. Il dresse également un état de la question sur les littératures de l’imaginaire. Il en ressort que la géocritique peut et doit s’intéresser aux lieux inventés. Le deuxième chapitre élabore une méthodologie tenant compte des spécificités des littératures de l’imaginaire. Les chapitres trois, quatre, cinq et six analysent quatre œuvres québécoises contemporaines, dans une perspective géocritique. Il s’agit de Récits de Médilhault d’Anne Legault, Les Baldwin de Serge Lamothe, L’aigle des profondeurs d’Esther Rochon et Hôtel Olympia d’Élisabeth Vonarburg. Enfin, en conclusion, les lieux inventés sont revisités, mais du point de vue de l’écriture.
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Pour une esthétique géolocalisée : espace, imaginaire et littérature à l’époque du numérique

Agostini-Marchese, Enrico 12 1900 (has links)
Everyware, ubiquitous computing, connexion ambiante, condition hyperconnectée, hypersphère,… Dans la dernière décennie, les chercheurs de tous domaines confondus ont convoqué une série de termes très différents pour évoquer les conséquences de l’introduction des dispositifs mobiles ont engendrés sur notre manière de vivre et habiter l’espace. En poursuivant les réflexions entamées par les chercheurs appartenant au « tournant spatial », cette thèse se propose d’interroger l’imaginaire spatial dans la littérature numérique contemporaine tel que modifié par les nouvelles technologies ainsi que les modalités dont la littérature s’est emparé de ces technologies pour les détourner ou les intégrer en tant qu’éléments poétiques à part entière. Quel est le nouveau rapport à l’espace que dessinent le téléphone intelligent, les réseaux sociaux et la géolocalisation ? Comment la littérature se modifie-t-elle en devenant géolocalisée ? Qu’il soit question de l’espace urbain ou d’autres types d’espaces, cette thèse interroge l’intégration d’outils, de pratiques et de techniques numériques à l’écriture littéraire de l’espace. Au moment où la présence d’une technologie de géolocalisation participe également au processus de redéfinition de notre position dans le monde, en redéfinissant notre rapport à la fois personnel et littéraire à l’espace, comment notre position spatiale devient-elle une donnée partageable, conversationnelle et sémiotique – signifiant et matière poétique à part entière, tout autant que le langage ? / Everyware, ubiquitous computing, ambient connection, hyperconnected condition, hypersphere... In the last decade, researchers from all fields have used a series of very different terms to evoke the consequences of the introduction of mobile devices on our way of living and inhabiting space. By continuing the reflections started by the researchers belonging to the "spatial turn", this thesis proposes to question the spatial imaginary in contemporary digital literature as modified by the new technologies as well as the modalities in which literature has seized these technologies to divert them or integrate them as poetic elements in their own right. What is the new relationship to space that the smart phone, social networks and geolocation draw? How does literature change by becoming geolocated? Whether we are talking about urban space or other types of space, this thesis questions the integration of digital tools, practices and techniques into the literary writing of space. At a time when the presence of geolocation technology also participates in the process of redefining our position in the world, redefining our personal and literary relationship to space, how does our spatial position become a shareable, conversational and semiotic datum - a signifier and poetic material in its own right, as much as language?

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