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Stigmatisation et précarité des travailleuses du sexe pendant la pandémie de COVID-19Desfossés, Maxime 22 February 2024 (has links)
Ce mémoire porte sur les effets de la crise sanitaire de la COVID-19 et des mesures prises par les gouvernements français et québécois pour freiner sa propagation sur les travailleuses du sexe (TDS). Bien que les enjeux liés à la stigmatisation et la criminalisation des TDS sont déjà bien documentés dans la littérature féministe pro-TDS, ils n'ont encore été que très peu étudiés dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. L'objectif de cette recherche est donc d'examiner les effets de la pandémie sur les TDS au prisme de la stigmatisation et du déni de reconnaissance (Fraser, 2011) dont elles font l'objet. Pour ce faire, des témoignages de TDS produits durant la pandémie et diffusés dans les médias traditionnels au Québec et en France, dont la presse écrite francophone, ainsi que sur les réseaux sociaux et YouTube ont été recueillis. À cela s'ajoutent des prises de parole d'organismes par et pour les TDS diffusés durant la même période, ainsi que des rapports de recherche concernant les effets de la pandémie sur les populations stigmatisées. Prenant appui sur les concepts de stigmatisation et de déni de reconnaissance, l'analyse identifie deux grands thèmes : 1) celui de la stigmatisation des TDS révélée et amplifiée par la pandémie et 2) celui des difficultés financières importantes mais néanmoins largement ignorées qu'ont vécues les TDS pendant la pandémie. Les résultats de l'analyse montrent que la surveillance et la répression policières se sont accentuées durant la pandémie et qu'elles ont particulièrement affectées les TDS qui pouvaient difficilement respecter les mesures sanitaires dans l'exercice de leur activité. Cela leur a causé beaucoup de stress, en plus de renforcer l'isolement social vécu par certaines et de rendre leurs conditions de travail moins sécuritaires. Puisqu'il leur était plus difficile voire impossible de continuer à travailler au plus fort de la crise sanitaire, les TDS ont également souffert financièrement et elles n'ont pas eu droit aux aides financières d'urgence offertes par les États français, québécois et canadien. L'oubli ou l'exclusion des TDS dans les programmes d'aide durant la pandémie atteste du déni de reconnaissance dont elles font l'objet, elles qui ne sont pas conçues comme des travailleuses ordinaires, ni même comme des « vies pleurables » (Butler, 2009). / This thesis focuses on the effects of the COVID-19 health crisis and the sanitary measures taken by the French and Quebec governments on sex workers (SW). Although the pro-sex feminist literature has already well documented the issues related to the stigmatization and criminalization of SW, these issues have still been little studied in the context of the COVID-19 pandemic. The aim of this research is therefore to examine the effects of the pandemic on SW through the lens of their stigmatization and denial of recognition (Fraser, 2011). To do this, testimonials from SW produced during the pandemic and broadcasted in traditional media in Quebec and France, including the French-speaking print media, as well as on social media and YouTube, were collected. In addition, statements from SW organizations broadcasted during the same period, as well as research reports concerning the effects of the pandemic on stigmatized populations were also collected. Drawing upon the concepts of stigmatization and denial of recognition, the analysis identifies two main themes: 1) the stigmatization of SW revealed and amplified by the pandemic, and 2) the significant but nevertheless largely ignored financial difficulties that the SW experienced during the pandemic. The results of the analysis show that police surveillance and repression have increased during the pandemic and that they have particularly affected SW who could hardly comply with health measures while working. This caused them a lot of stress, in addition to reinforcing the social isolation experienced by some and making their working conditions less safe. Since it was more difficult or even impossible for them to work at the height of the COVID-19 crisis, SW suffered financially but were not eligible to the emergency financial aid offered by the French, Quebec and Canadian states. The omission or exclusion of SW from the aid programs during the pandemic shows the denial of recognition of SW who are not seen as ordinary workers, nor even as "grievable lives" (Butler, 2009)
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"Die Spinne" : die Erfahrungsgeschichte weiblicher Industriearbeit im VEB Leipziger Baumwollspinnerei /Schüle, Annegret, January 2001 (has links)
Diss.--Jena, 2000. / Bibliogr. p. 351-394.
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Baum, Mond und leerer Spiegel : Identitätskonstruktionen in zeitgenössischen britischen Arbeiterromanen von Frauen /Hussmann, Gabriele. January 2007 (has links)
Dissertation--Technische Universität Dresden, 2006. / Contient des textes en anglais. Bibliogr. p. 215-224.
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Peu nombreuses mais essentielles : les travailleuses salariées de la station de quarantaine de la Grosse-Île, 1891-1924 /Vallée, Marie-Hélène. January 2006 (has links) (PDF)
Thèse (Ph. D.)--Université Laval, 2006. / Bibliogr.: f. 289-313. Publié aussi en version électronique dans la Collection Mémoires et thèses électroniques.
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Contraintes psychosociales au travail et consommation de psychotropes /Gaudet, Michel. January 1997 (has links)
Thèse (M.Sc.) -- Université Laval, 1997. / Bibliogr.: f. 51-53. Publ. aussi en version électronique.
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Industriearbeit, Krankheit und Geschlecht : zu den sozialen Kosten der Industrialisierung : Bremer Textilarbeiterinnen 1870-1914 /Ellerkamp, Marlene. January 1900 (has links)
Diss.--Bremen Universität, 1989. Titre de soutenance : Textilarbeiterinnen im Kaiserreich: Krankheit, Lebensweise, soziale Sicherung und Protest in Bremen.
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Exploration des éléments influençant la mise en oeuvre, la distribution et l'utilisation des autotests du VIH chez les travailleuses du sexe à Cotonou et ses environsBoisvert Moreau, Marianne 10 February 2024 (has links)
Au Bénin, les travailleuses du sexe (TS) sont lourdement affectées par le VIH et leur utilisation des services de dépistage est sous-optimale. L’autodépistage du VIH pourrait permettre d’améliorer le dépistage chez les TS. Nous avons mené un projet pilote de distribution des autotests du VIH parmi les TS de Cotonou. Notre modèle de distribution comprenait trois stratégies : la distribution communautaire, la distribution en clinique et la distribution secondaire. Cette étude qualitative a permis d’explorer les éléments influençant la distribution et l’utilisation des autotests du VIH chez les TS. Nous avons conduit 29 entrevues individuelles avec des TS professionnelles. Les données ont été interprétées à l’aide d’une analyse thématique de contenu, en utilisant le cadre des domaines théoriques. Seulement deux TS (6,9%) connaissaient l’autotest du VIH avant l’étude. Toutes les participantes avaient l’intention d’utiliser l’autotest s’il était rendu disponible. Plusieurs avantages de l’autotest ont été mentionnés : l’autonomie, l’intimité, la discrétion, l’accessibilité et le fait qu’il soit indolore. Les barrières mentionnées quant à son utilisation incluent : le manque de fiabilité, de soutien psychologique et de suivi médical et la possibilité de dissimuler son résultat. Les participantes ont dit avoir eu de la facilité à utiliser l’autotest. Aucun cas de violence en lien avec l’autotest n’a été signalé. L’utilisation de l’autotest a permis la liaison aux soins pour quelques TS en déni de leur statut VIH-positif. La distribution secondaire des autotests par les TS dans leur réseau social a été bien reçue. Certaines TS ont dit avoir utilisé l’autotest du VIH à des fins de sérosélection. Nos résultats montrent que l’utilisation et le partage des autotests du VIH sont hautement acceptables et faisables chez les TS de Cotonou. L’autodépistage du VIH devrait donc être rendu disponible au Bénin rapidement et gratuitement pour tous les individus à risque de VIH. / In Benin, a high burden of HIV is observed in female sex workers (FSWs). Despite the importance given totesting services in HIV control, its uptake among FSWs remains suboptimal in Benin. HIV self-testing (HIVST) may be useful for increasing testing rates in FSWs. We conducted a pilot study of the distribution of HIVST kits among FSWs in Cotonou, Benin. The HIVST distribution model included three complementary strategies: community-based, facility-based and secondary distribution. In this qualitative study, we explored the elements influencing HIVST implementation, distributionand use among FSWs. We conducted 29 semi-structured individual interviews with professional FSWs. Datawere interpreted with a thematic analysis method, using the Theoretical Domains Framework.Only two FSWs (6.9%) were aware of HIVST before participating in the study. All participants were interested inusing HIVST if available in Benin. Many advantages of HIVST were mentioned, such as: autonomy, privacy,discretion, accessibility, rapidity and the fact that it is a painless test. Barriers to the use of HIVST included: the possible unreliability, the lack of psychological support and medical follow-up and the possibility of result dissimulation. Participants thought HIV self-tests were easy to use, and were confident they could use it correctly without assistance. HIVST enabled linkage to care for a few FSW in denial of their HIV-positive status. No case of suicide or violence associated with HIVST was reported. HIV self-tests secondary distribution within FSWs social network was well received. Some FSWs reported using HIVST to practice serosorting or to guide their decisions concerning condom use. Findings indicate that HIVST use and secondary distribution are highly acceptable and feasible among FSWs in Cotonou. Results also demonstrate the feasibility of implementing HIV self-tests distribution of in Benin. HIVST should be available in Benin quickly and free of charge to all individuals at risk of HIV.
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Prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour la prévention du VIH chez les travailleuses du sexe au BéninMboup, Aminata 02 February 2024 (has links)
Malgré tous les efforts de prévention et de traitement réalisés à ce jour, l’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) continue d’être un problème de santé publique. Proposer de nouvelles méthodes de prévention pour réduire la transmission du VIH est donc essentiel. L’utilisation des antirétroviraux (ARV) pour prévenir la transmission et l’acquisition de l’infection à VIH semble prometteuse à cette fin. Deux méthodes de prévention, le traitement précoce (early antiretroviral therapy: E-ART) pour les personnes séropositives et la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour les personnes séronégatives ont prouvé leur efficacité dans les essais cliniques mais devraient être évaluées dans les conditions réelles de vie hors du cadre des essais cliniques. Ainsi, l’objectif de cette thèse était d’évaluer la pertinence et la faisabilité d’ajouter ces deux nouvelles méthodes de prévention au paquet de prévention et traitement actuellement offert aux travailleuses du sexe (TS) au Bénin. Dans le projet de démonstration présenté, 361 TS ont été recrutées et suivies pendant 12 à 24 mois dont 105 TS sous E-ART et 256 TS sous PrEP. Dans un premier temps, des indicateurs clés ont été mesurés. L’acceptabilité était de 95,5% pour l’E-ART et 88,3% pour la PrEP. La rétention à la fin de l’étude était de 59,0% pour l’E-ART et 47,3% pour la PrEP. L’observance auto-rapportée à l’E-ART était plus élevée que l’observance auto-rapportée à la PrEP qui a significativement diminué au cours du suivi. Nos résultats ne suggèrent pas de compensation de risque avec la PrEP. Par la suite, nous avons comparé les tendances de trois mesures d’observance à la PrEP avec des équations d’estimation généralisées (GEE). Le dosage du tenofovir (TFV), considéré comme mesure de référence a été comparé aux mesures auto-rapportées et au décompte des pilules. Le dosage du TFV a indiqué que l’observance à la PrEP a significativement diminué durant l’étude. Le décompte des pilules et les mesures auto-rapportées ont surestimé l’observance. Le dosage du TFV est la mesure la plus appropriée pour mesurer l’observance dans cette population à haut-risque mais son coût empêche son utilisation systématique. Finalement, nous avons identifié les prédicteurs de l’observance à la PrEP. Un âge plus avancé, une durée plus courte dans l’étude et une intention élevée de prendre la PrEP au début de l’étude étaient les seuls facteurs associés à l’observance. En conclusion, la PrEP pourrait être intégrée comme choix au paquet de prévention combinée du VIH offert aux TS au Bénin. Toutefois, la PrEP ne protège pas contre les autres infections sexuellement transmissibles. Elle est une méthode de prévention individuelle pour les personnes à haut-risque d’infection au VIH pour qui les moyens de prévention traditionnels n’ont pas fonctionné ou ne sont pas adaptés. L’E-ART par contre pourrait avoir un grand impact pour une meilleure prise en charge clinique du VIH chez les TS et pour la prévention de sa transmission au niveau populationnel. Toutefois, pour la mise en œuvre de la PrEP et de l’E-ART, les interventions doivent tenir compte de la réalité des TS, et en particulier leur mobilité pour assurer une bonne observance et une bonne rétention. / HIV infection continues to be a public health burden despite all the prevention and treatment efforts accomplished to date. It is therefore essential to propose new prevention methods to reduce the transmission of HIV. The use of antiretrovirals (ARVs) to prevent the transmission and acquisition of HIV infection seems promising for this purpose. Two prevention methods, early antiretroviral (E-ART) and pre exposure prophylaxis (PrEP) have proven their efficacy in clinical trials but should be evaluated in "real life" outside the framework of clinical trials. The objective of this thesis was therefore to assess the relevance and feasibility of adding these two new prevention methods to the prevention and treatment package currently offered to female sex workers (FSWs) in Benin. In this demonstration project, 361 FSWs were recruited and followed for 12 to 24 months, 105 FSWs for E-ART and 256 FSWs for PrEP. First, key indicators were measured. Uptake was 95.5% for E-ART and 88.3% for PrEP. Retention at the end of the study was 59.0% for E-ART and 47.3% for PrEP. Self-reported adherence to E-ART was higher than self-reported adherence to PrEP, which decreased significantly during follow-up. Additionally, our results do not suggest any risk compensation with PrEP. We then measured PrEP adherence using 3 different measures and compared the trends using generalized estimating equations (GEE). Tenofovir (TFV) concentration in plasma, considered as the gold standard, was compared to self-reports and pill counts. Adherence to PrEP measured by TFV concentration decreased significantly over the course of the study. The pill counts and self-reported measures overestimated adherence. The TFV concentration in plasma appears to be the most appropriate measure for adherence in this high-risk population. However, its high cost limits its systematic use. Finally, we identified the predictors of adherence to PrEP. Older age, shorter duration in the study, and high intention to take PrEP at the start of the study were the only factors associated with adherence. In conclusion, PrEP could be included as a choice in the combined HIV prevention package offered to FSWs in Benin. However, PrEP does not protect against other sexually transmitted infections. It is an individual prevention method for people at high risk of HIV infection for whom traditional means of prevention have not worked or are not adapted. E-ART, on the other hand, could have a great impact for the prevention of HIV at the population level, while significantly improving clinical care for HIV-infected FSWs. However, for the implementation of PrEP and E-ART, the interventions must take into account the reality of FSWs, particularly their mobility to ensure good adherence and retention.
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Prévalence et facteurs associés aux hépatites B et C chez les travailleuses du sexe de Bamako, MaliMvumbi, Gisele Mukeya 13 December 2023 (has links)
Les hépatites B (VHB) et C (VHC) constituent un problème de santé publique, particulièrement dans les pays à faible ou moyen revenu. Au Mali, Afrique de l'Ouest, peu de données existent sur la prévalence de la co-infection par ces hépatites et le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) chez les groupes vulnérables comme les travailleuses du sexe (TS). Cette étude transversale conduite à Bamako (ville principale du Mali), chez 400 TS (200 VIH+ et 200 VIH-) avait pour but de déterminer la prévalence et les facteurs associés à l'antigène HBs d'une part et aux anticorps anti-VHC d'autre part. Un questionnaire a été administré, des prélèvements sanguins et un auto-prélèvement vaginal ont été effectués. Les prévalences ont été présentées selon le statut par rapport au VIH avec un intervalle de confiance (IC) à 95% et la régression logistique multivariée a été utilisée pour les mesures d'association. La prévalence de l'antigène HBs et des anticorps anti-VHC étaient, respectivement, de 6,5% et 4,5 % chez les VIH+ et 8,5 % et 6,0 % chez les VIH-. En analyses multivariées, l'âge au premier rapport sexuel payant (moins de 18 ans) et la présence d'anti-VHC étaient fortement associés au VHB (Rapport de Cote ajusté [RCa]; Intervalle de Confiance à 95% [IC95%] : 3,3; 1,24, 8,63) et 3,7; 1,21, 11,54, respectivement). Seul, l'antigène HBs était associé aux anticorps anti-VHC (RCa; IC95% : 4,1; 1,29, 12,56). La fréquence relativement élevée des hépatites virales B et C chez les TS vivant ou non avec le VIH au Mali nécessiterait un programme de prévention mieux adapté à leur condition de vie et de travail. / Hepatitis B (HBV) and C (HCV) are a public health problem, particularly in low- and middle-income countries. In Mali, West Africa, few data exist on the prevalence of co-infection with these hepatitis and Human Immunodeficiency Virus (HIV) among vulnerable groups such as female sex workers (FSWs). This cross-sectional study conducted in Bamako (main city of Mali), among 400 FSWs (200 HIV+ and 200 HIV-) aimed to determine the prevalence and factors associated with HBs antigen on one hand and HCV antibodies on the other. A questionnaire was administered, blood samples were taken and a vaginal self-sample was collected. Prevalences are presented according to HIV status with 95% Confidence Intervals (CI) and multivariate logistic regression was used for measures of association. The prevalence of HBsAg and HCV antibodies were 6.5% and 4.5% in HIV+ and 8.5% and 6.0% in HIV- women, respectively. In multivariate analyses, age at first sexual intercourse (less than 18 years) and presence of anti-HCV were strongly associated with HBV (adjusted Odds Ratio [aOR]; 95%[CI]: 3.3; 1.24, 8.63 and 3.7; 1.21, 11.54, respectively). Only HBsAg was associated with HCV antibodies (aOR; 95%CI: 4.1; 1.29, 12.56). The relatively high frequency of viral hepatitis B and C among FSWs living with or without HIV in Mali would require a targeted prevention programme.
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L'émergence d'une nouvelle réalité du travail féminin au sein de la culture féminine : l'exemple d'un groupe de travailleuses de la Dominion Textile de Montmorency au Québec de 1920 à 1960Fradet, Louise 11 April 2018 (has links)
Notre étude concerne l'expérience de travail d'un groupe de femmes mariées ayant oeuvré à la Dominion Textile de Montmorency durant les années 1940 et 1950. Il s'agit de la seule industrie de textile de la région de Québec, voire de l'est de la province. Honnis l'espace de travail que constitue l'usine, les transformations socioéconomiques des années 1940 et 1950 ont également modifié la donne à l'égard de la vie familiale et domestique. Dans le cadre de cette thèse, ces changements prennent une couleur particulière dans une petite localité urbaine telle que Montmorency, située à peu près à sept kilomètres de la capitale. L'hypothèse centrale de la thèse soutient que l'expérience de ces travailleuses témoigne d'une nouvelle réalité du travail. Celle-ci s'inscrit au sein d'une culture féminine rendant compte d'une diversité d'expériences. Axée davantage sur l'occupation d'un emploi rémunéré et sur la consommation, cette nouvelle réalité s'actualise suivant les transformations socio-économiques tant dans la société québécoise que dans l'industrie. L'emploi conjugué de sources orales et de documents écrits nous a permis de mettre en lumière l'existence d'une culture féminine du travail en milieu ouvrier. Plus encore qu'un mode d'articulation spécifique entre le monde du travail salarié et celui du travail domestique en milieu familial, elle implique des pratiques culturelles et un système de représentations qui se définit par des valeurs et des perceptions de ces mêmes pratiques. La représentation que ces femmes se font d'elles-mêmes comme travailleuse prend racine dans leur enfance. Elles travaillent comme ouvrière dans la seule usine du village. C'est là que s'élabore une culture féminine industrielle faites de gestes et de perceptions à l'égard du travail. À l'opposé des travailleuses mariées des générations précédentes, d'autres motivations expliquent en partie leur présence sur le marché du travail après le mariage. Des aspirations liées à l'existence d'un mode de vie basée sur de nouvelles pratiques de consommation favorisent l'émergence d'une nouvelle réalité du travail où les valeurs de la classe moyenne se perpétuent aux femmes des milieux populaires. C'est ce que révèle, entre autres, cette étude en s'intéressant à un groupe de travailleuses dans le contexte d'une petite ville industrielle méconnue. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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