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La démocratie délibérative et le pluralisme : un défi contemporain

Aitsaid, Farida January 2008 (has links) (PDF)
Le présent mémoire soulève un des problèmes politiques contemporains, celui du pluralisme associé à la démocratie délibérative. Le débat d'idées portant sur la démocratie se manifeste sur deux registres: celui de la représentation et celui de la délibération, dans le premier on met l'accent sur le délitement de la démocratie représentative, lequel s'étend à la question du clivage gauche/droite; dans le second on tente de 'démystifier' les rouages de la démocratie délibérative. Impulsée par les groupes sociaux des années 1970 qui appelaient à une implication citoyenne plus grande, la démocratie délibérative fait la promesse de former de nouvelles échelles, de nouveaux vecteurs de la responsabilité politique, soit de réussir le passage du local au global, du national à l'international, de la négociation à la discussion, de la consultation à la décision. Dans cette direction, l'avènement de la délibération signifierait le bouleversement de l'aire du politique. De fait, elle a fini par colorer les analyses des grands problèmes contemporains, politiques, sociaux et économiques. Elle se présente comme une théorie politique et présente des conditions enclines à répondre au déficit démocratique de la démocratie d'usage: la démocratie représentative, mais aussi à assurer plus que sa rivale une pratique démocratique plus juste en misant sur la recherche du bien commun. Alors que la démocratie représentative donne la parole aux citoyens en organisant des élections leur permettant de choisir des élus pour les représenter, la démocratie délibérative donne la parole aux citoyens dans l'intervalle entre les élections, en substituant leur rôle de spectateur par celui d'acteur. Face au défi du pluralisme posé par les sociétés actuelles, la démocratie délibérative vise à perpétuer un système démocratique qui fonctionnerait dans son ensemble sous la forme de la délibération entendue comme un processus de formation de la volonté collective, qui devancerait la prise de décision, et au cours de laquelle les participants sont appelés à jauger rigoureusement les motions présentées avant de désigner la meilleure d'entre elles. Or, les démocraties contemporaines ont une appréciation tantôt inquiète du seuil de compatibilité de la coexistence entre personnes différentes, perception que les mouvements liés aux revendications sociales et le terrorisme rendent plus acérée ; tantôt paisible au vu de la planétarisation qui tente de donner corps à une 'réunification' via des canaux par lesquels la vie, la culture, les goûts des uns rattrapent ceux des autres, mélangeant traditions et saveurs. Ce pourquoi, on n'est pas moins grave face à la démocratie délibérative en tant que théorie de gouvernance. Présentée par les uns comme le modèle achevé de la démocratie représentative, la matérialisation de ses concepts théoriques est au contraire pour d'autres, inexécutable justement en raison du défi que représente le pluralisme, lequel a complexifié les sociétés. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Démocratie délibérative, Pluralisme, Reconnaissance.
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Formes de reconnaissance et de mépris dans les mondes numériques : une étude des valorisations sociales à l'oeuvre dans les interactions médiatisées des joueurs de Warhammer Online

Rueff, Julien 12 1900 (has links) (PDF)
Notre recherche se propose d'analyser les processus de socialisation se déployant dans les jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs - forme ludique des mondes numériques. Elle ambitionne d'examiner les interactions médiatisées des joueurs en s'intéressant à une dimension particulière de leurs rapports intersubjectifs, à savoir les phénomènes de (dé)valorisation sociale. Pour asseoir empiriquement notre réflexion, nous avons étudié un collectif en ligne, composé de joueurs expérimentés, dans l'univers de Warhammer Online. Nos résultats révèlent l'existence de plusieurs formes de reconnaissance sociale en rapport avec Warhammer Online. Celles-ci peuvent être distinguées entre elles, dans la mesure où elles ont chacune leurs objets propres, leurs modalités d'expression concrète et leur cercle de dispensateurs. Aussi, quatre formes majeures de valorisation sociale ont émergé de nos analyses : le prestige (récompensant des exploits personnels), la considération (témoignant de l'importance que revêt la préservation de la face d'autrui), le respect (confirmant la légitime participation des acteurs aux processus de décision de leur communauté ludique) et l'estime (gratifiant les contributions des acteurs à leur communauté ludique). Chacune de ces formes de reconnaissance sociale s'accompagne bien sûr de sa négation, ce qui se traduit subjectivement par l'expérience du mépris. Dans le chapitre I, dédié à la revue de littérature, nous explorons les travaux appartenant au domaine des « Game studies ». Dans la mesure où ce champ universitaire réunit des recherches provenant de disciplines variées, il offre de riches questionnements sur les jeux vidéo. Ce domaine s'avère par là même être un point de passage incontournable pour qui souhaite entreprendre des recherches sur les jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs. Dans le chapitre II, nous développons notre problématique en relevant plusieurs équivocités dans les travaux sur la socialisation dans les jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs. Ce faisant, nous nous efforçons de démontrer la nécessité d'un questionnement sur les manifestations de la reconnaissance sociale et de sa négation - le mépris - dans les interactions médiatisées des joueurs. Dans la mesure où cette interrogation engage des présupposés théoriques importants, notre dispositif conceptuel fait directement l'objet d'une explicitation dans ce chapitre. Le chapitre III est consacré à notre stratégie méthodologique. Nous exposons en premier lieu les enjeux du « plausibilisme », posture épistémologique sur laquelle repose l'ensemble de notre démarche qualitative. Partant de là, nous mettons en lumière les techniques d'enquête sous-jacentes à notre ethnographie du virtuel, celle-ci conjuguant une observation participante à la réalisation d'entretiens semi-directifs. Nous restituons, enfin, le cheminement nous ayant progressivement amenés à délimiter notre terrain et, de ce fait, à sélectionner une communauté de joueurs expérimentés dans le monde de Warhammer Online. Dans le chapitre IV, nous analysons ce qui s'avère être un dispositif ludique, c'est-à-dire un environnement médiatique hybride dont Warhammer Online constitue à la fois le centre et la raison d'être. Nous examinons alors comment ce dispositif ludique incite les joueurs à s'engager dans des rapports concurrentiels ayant pour enjeu une forme particulière de reconnaissance sociale : l'admiration d'autrui ou, pour le dire autrement, le prestige. Dans le chapitre V, nous étudions l'agencement du collectif en ligne sur lequel porte notre ethnographie du virtuel. Ce dernier instaure des relations strictement verticales entre ses membres et consacre l'autorité quasi-absolue d'un chef de bande. Nous explorons alors comment l'agencement de ce collectif en ligne matérialise une conception déterminée de la répartition des droits dont peuvent se prévaloir ses membres. Il s'agit, au fond, de saisir comment la reconnaissance sociale des membres en tant que personnes porteuses de droits s'exprime dans cet agencement organisé, hiérarchisé et autoritaire. Enfin, dans le chapitre VI, nous étudions les attentes normatives sous-jacentes aux interactions médiatisées des membres du collectif en ligne. Celles-ci se déclinent sous deux formes. Les joueurs sont d'abord tenus de se témoigner mutuellement de la considération - par des gestes de politesse - dans cette organisation. Nous analysons ensuite la distribution de l'estime sociale entre pairs. Cette reconnaissance sociale vient sanctionner les compétences individuelles des membres et leur capacité à contribuer à l'évolution de leur collectif en ligne. Certaines compétences et qualités individuelles font, à l'inverse, l'objet d'une stigmatisation dans la mesure où elles sont jugées contraires, conformément à une échelle de valeurs, à l'intérêt de cette communauté. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Monde numérique, Socialisation en ligne, Reconnaissance sociale, Mépris.
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L'artiste au coeur des politiques urbaines pour une sociologie des ateliers-logements à Paris et en Ile-de-France / The artist and urban policies. Towards a sociology of studio-residence in Paris and in Ile-de-France

Billier, Dominique 16 November 2011 (has links)
À travers la longue et complexe odyssée que traverse l'artiste, depuis la culture grecque antique jusqu'à nous, son atelier se révèle bien plus qu'un espace de travail. S'il est l'endroit où sont réalisées les images religieuses et politiques qui permettent à l'artiste de se distinguer de l'artisan, l?atelier, installé à proximité des cours royales ou du Vatican, devient un indice certes artistique, mais surtout social de son inscription dans la ville et dans la société. L'expulsion des artistes académiciens de la Grande Galerie du Louvre, au début du XIXe siècle finit par libérer l'artiste de ses liens avec l'académie et contribue à l'inscrire différemment dans la ville. Contrainte de s'installer « en ville », l'élite artistique se regroupe dans les quartiers habités par la bourgeoisie d'affaires. Les grands travaux de transformation que le baron Haussmann impose à Paris, déplace les plus démunis de sa population dont les artistes non reconnus. Tandis que la capitale ne cesse d'attirer les artistes étrangers. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, Montmartre et Montparnasse, récemment rattachés à la capitale, concentrent la vie artistique dans des cités improvisées. Inspirée des initiatives philanthropiques menées à l'égard des ouvriers, la Ville de Paris construit à ses portes des logements sociaux destinées aux employés et aux ouvriers entre les deux guerres. La politique de solidarité s'étend aux peintres et aux sculpteurs et elle est renforcée par l'action que le ministère des Affaires Culturelles engage dans les années 1960 auprès des artistes. Cette politique manifeste l'action de l'État-providence en faveur des artistes. La construction d'ateliers-logements dans les nombreux programmes de logements sociaux participe à la rénovation de Paris et de sa banlieue. L'atelier-logement, impliqué dans la ville devient un support de reconnaissance sociale de l'artiste professionnel. / Throughout the long and complex odyssey the artist has been traversing from the times of Ancient Greece to the present day his studio has been much more than just a site for work. If for a certain time it had been the place where images for religious and political practices were created allowing the artist to distinguish himself from the craftsman, his studio, located in the proximity of the royal courts or of the Vatican, had become a token of artistic activity but above all of his membership as a citizen of the township and of the society. When in early 19th century the artists, members of the Academy, were expelled from the Grand Gallery of Louvre it signified for them a liberation of their ties with the Academy and opened a new way to be part of the urban milieu. As a consequence, the artists had to settle «in town« the elite of them choosing to find foothold in the neighbourhoods inhabited by the bourgeoisie of business activities. The less fortunate popular strata, including the unrecognized artists, had to move away from the massive transformations of the urban infrastructure imposed by baron Haussman on the city of Paris. At the same time, Paris continued to attract artists from abroad. At the end of the 19th and in the beginning of the 20th century, the newly attached Montmartre and Montparnasse became the favoured neighbourhoods gathering artists living in improvised quarters. Inspired by the philanthropic initiatives benefiting the working population, the City of Paris started constructing between the wars social lodgings for employees and workers at the city's gates. This activity marked by solidarity was extended to include also painters and sculptors. It received new momentum in the 1960's by the Ministry of Culture in form of the actions it undertook in favour of artists. These activities were a concrete expression of the policy of the welfare state promoting the artists. In the housing renovation programmes in Paris and the nearby suburbs the construction of residential studios for artists was included in numerous social housing projects. A residential studio in the urban context became a basis of recognition for the professional artist.
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La reconnaissance sociale de la vieillesse et des aînés : la participation sociale au sein de villes-amies des aînés au Québec

Paris, Mario January 2015 (has links)
L’objet de notre thèse est la participation sociale au sein de quatre projets pilotes Villes-amies des aînés au Québec (VADA-QC). Ces projets se situent dans un contexte sociopolitique particulier dans lequel le gouvernement québécois a entrepris avec les municipalités un grand chantier sur l’adaptation des environnements sociaux et bâtis aux besoins et aux attentes des aînés. Nous visons à comprendre comment la participation sociale à travers VADA-QC façonne la reconnaissance de la vieillesse et des aînés. Ainsi, dans la tradition de l’École de Francfort, nous explorons la théorie de la reconnaissance sociale développée par le philosophe Axel Honneth qui explique le processus par lequel les individus se sentent reconnus comme membres à part entière de leur milieu. La théorie de la lutte pour la reconnaissance est donc une théorie de la morale sociale (Honneth, 2006) qui présente trois formes différentes de rapport à soi enracinées dans la dynamique intersubjective des interactions sociales. D’abord, la reconnaissance s’inscrit dans les liens affectifs, et particulièrement dans l’expérience de l’amour. Ensuite, elle apparaît dans les règles et les lois universelles reconnue par la société, bref avec l’instauration du droit. Enfin, la reconnaissance s’insère dans le caractère solidaire de la vie commune et le partage des valeurs collectives. À partir d’un devis qualitatif, nous avons réalisé quatre études de cas des projets pilotes VADA-QC en mettant l'accent sur les aînés impliqués dans la démarche. Les résultats reposent d’abord sur une analyse de contenu de 10 documents internationaux et provinciaux depuis 2002 qui traitent du vieillissement de la population. Ensuite, nous avons complété une analyse secondaire des données recueillies dans les projets pilotes : structures des comités de pilotage, réseautages organisationnels, groupes de discussion (pour les consultations auprès des aînés et avec les membres des comités de pilotages), diagnostics et plans d’action. Enfin, nous avons mené et analysé 13 entretiens auprès d’aînés impliqués dans la démarche. De manière générale, les résultats montrent que tous les cas à l’étude traitent soouvent de la participation à la sphère de la vie récréative et la sociabilité. Par ailleurs, tous les cas mettent également en lumière la participation des aînés dans la sphère de la vie associative et le bénévolat. Sur le plan des représentations de la vieillesse, un double discours apparaît chez les participants : la vieillesse est tant une expérience appréciative que dépréciative. Sur le plan de la reconnaissance sociale, l’aîné est en grande partie reconnu comme une personne âgée, c’est-à-dire à partir de ses activités de la sphère de la vie récréative et la sociabilité, ainsi que par son engagement dans la sphère de la vie associative et le bénévolat. Par contre, cette reconnaissance pour les aînés ne prend pas en considération leur âge. Quand les aînés sont envisagés, il est impossible de les identifier comme un groupe social distinct basé sur l’âge. Il est apparu évident de faire la distinction entre les personnes en amont de la vieillesse, c’est-à-dire se situant entre 60 à 80 ans, et les personnes en aval du grand âge, soit 80 ans et plus. Pour terminer, la municipalité, en tant qu’institution, promeut et met en place une gouvernance participative qui a des forces et des limites pour les aînés. La municipalité peut être également envisagée comme une communauté. Pour les aînés, elle sera une « communauté de valeurs » du moment qu’elle prend en considération les particularités de la vieillesse, comme il est révélé dans l’illustration des trois formes de reconnaissance de Honneth.
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L’écriture, les écritures dans les sanctuaires grecs à l’époque archaïque et au début de l’époque classique / Writing and inscriptions in Greek sanctuaries in the archaic and at the beginning of the classical period

Sot, Ludovic 08 February 2018 (has links)
L’écriture, les écritures dans les sanctuaires grecs à l’époque archaïque et au début de l’époque classique est un travail d’histoire sociale et religieuse. L’écriture dans les sanctuaires d’Attique, de Béotie, d’Eubée et des Cyclades, par sa diversité de dialectes, de supports, de formats et de contexte, permet de mettre en relation celui qui écrit, avec la divinité et les autres hommes. Cette écriture peut entrer dans le rituel de consécration d’un objet. Un objet inscrit offert à un dieu établit une relation de don et contre-don : le consécrateur de l’objet peut remercier la divinité pour un bienfait passé, ou attendre d’elle un bienfait à venir. L’écriture permet ainsi de lier plusieurs temporalités : le passé d’une action, le présent de la consécration et le futur de la lecture de l’inscription qui réactive la mémoire du passé. L’écriture constitue également un mode de reconnaissance sociale : celui qui écrit témoigne de son savoir-faire et/ou de sa richesse. L’inscription peut être le lieu d’affirmation d’une identité, par le rappel d’une parenté, d’un métier, d’un ethnique ou d’un démotique. Cette affirmation identitaire peut aussi passer par l’utilisation d’une écriture étrangère à celle de la région du sanctuaire, écriture intrusive qui permet de distinguer le dédicant des autres dédicants. Les objets inscrits entrent dans la composition du paysage du sanctuaire. Leur emplacement est important pour que l’inscription qu’ils portent soit visible et lisible, qu’il s’agisse d’une inscription dédicatoire, de l’inscription d’une loi ou de celle d’une décision officielle. L’écriture dans un sanctuaire est à la fois marque de prestige et outil de transmission qui s’adresse davantage aux hommes qu’aux dieux. / Writing and inscriptions in Greek sanctuaries in the archaic and at the beginning of the classical period is a work of social and religious history. Writing in sanctuaries, through a variety of dialects, materials, formats and contexts, establishes a relationship between the writer, the deity and other people. The writing of the object may be part of its consecration ritual. An inscribed object offered to a god builds a relationship involving both gift and counter-gift: the worshipper of the object can offer thanks the god for a blessing obtained or be in waiting for one to come. The writing links together several timelines: the past action, the present moment of consecration, and the future reading of the inscription which recalls the past. The writing also carries social recognition: the one who inscribes makes a statement about their know-how and/or their wealth. In the inscription, the dedicant may state something of their identity, a reference to family ties, an occupation, ethnicity or demotic. Identity may also be revealed through the use of a foreign language because it would be intrusive, distinguishing one dedicant from others. Inscribed objects are an integral part of the landscapes of sanctuaries. The place of the inscription is important for it to be seen and read, whether as a dedicatory inscription, one of law or formal decision. Writings in a sanctuary are both a prestigious distinction and a means of transmission which targets people more than gods.
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Parcours identitaires de trois jeunes Burkinabès : de la rue au cirque social

Plante, Marie-Ève 04 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire est né du désir d'approfondir la problématique des arts du cirque comme approche communicationnelle et pédagogique alternative pour les jeunes en difficulté. Précisément, il implique la dynamique des rapports pouvant s'établir dans un contexte incluant à la fois création et intervention : le cirque social représente une combinaison inédite d'apprentissage des arts du cirque et du « vivre ensemble » pour les jeunes qui ont été au préalable marginalisés, à travers des trajets de vécus de rue, voire de petites délinquances. Dès lors, le but de ce mémoire renvoie à explorer la question fondamentale de l'identité de ces jeunes, de sa formation originaire comme à travers l'expérience de la rue et de son évolution au contact du cirque. Les concepts associés aux théories psychosociales de l'identité et aux recherches sur le vécu de la rue, singulièrement en Afrique, au Burkina Faso, sont déclinés en recueillant le point de vue des premiers intéressés (les jeunes). Plus précisément, en ayant posé la dynamique qui les fait rencontrer le cirque, cette étude se centre sur les marqueurs par lesquels 3 jeunes Burkinabés se sont forgés une identité dans le contact avec des moniteurs québécois et, devenus à leur tour moniteurs, dans leur intervention auprès des petits de la rue au Burkina Faso. Afin de faire ressortir le comportement identitaire des jeunes s'épanouissant, progressant, à travers les arts du cirque, deux méthodes de recueil empruntées à l'ethnographie sont en dominante utilisées. C'est au sein de l'immersion qui implique une participation active et intense à la vie quotidienne, et ce, au cours d'un terrain de quatre mois. En premier lieu, le récit de vie thématique (sur le parcours identitaire), réalisé au cours de 2 entrevues semi-dirigées pour chacun d'eux (récit par ailleurs enrichi au fil d'entretiens informels, de partage de repas et d'activités ou de discussions) et l'ethnophotographie qui comporte spécifiquement ici deux objectifs. Il faut d'abord utiliser la caméra pour capter les émotions et les relations se dégageant lors de l'entraînement, des spectacles ou des périodes d'enseignement des moniteurs aux plus jeunes. Il s'agit en outre d'utiliser ces photographies comme témoignage visuel reflété aux 3 jeunes moniteurs afin de leur faire préciser (lors d'une rencontre où je leur présentais les images) l'impact voire l'influence du cirque sur l'aspect et le développement « identitaire » des jeunes qui pratiquent les arts du cirque. L'ethnophotographie devient ainsi un puissant révélateur non seulement de l'expression qui dépasse la parole, mais du caractère proprement communicationnel des paris éducatifs du cirque social, notamment dans l'apprentissage non-violent de diverses modalités expressives gratifiantes. L'analyse met en relief les effets de contraste entre la rue et l'éducation via les arts du cirque, mais également de similitude, notamment au plan de l'importance du groupe, cette fois orientée sur la cohésion, le respect, l'émulation, l'identification à des modèles positifs. La volonté de prévenir la délinquance, de transmettre à la fois ordre de valeurs et habiletés circassiennes, de même que de s'inscrire dans un projet de développement, personnel et collectif, apparaissent comme les grands indices de la qualité communicationnelle du cirque social. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité, cirque social, rencontre, jeunes de la rue, Burkina Faso, marginalité, reconnaissance sociale.
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La reconnaissance : un enjeu pour la sortie de la rue des jeunes à Montréal

Colombo, Annamaria January 2008 (has links) (PDF)
Le but de cette thèse est d'expliquer le rôle que joue la reconnaissance dans le processus de sortie de la rue des jeunes à Montréal. En d'autres termes, est-ce que le fait que le jeune de la rue se sente reconnu ou non par des acteurs significatifs favorise ou fait obstacle à sa sortie de la rue? À part une recherche portant sur les sorties de la rue des jeunes au Canada et notre propre recherche de maîtrise, il n'existe aucune recherche abordant spécifiquement le processus de sortie de la rue des jeunes à Montréal. Cette recherche s'intéresse spécifiquement au processus de repositionnement identitaire qui s'opère lors de la sortie de la rue. Au cours de ce processus, l'individu compose avec des manifestations de reconnaissance suffisante, partielle ou négative de la part de personnes et d'institutions significatives, afin de s'approprier une position identitaire différente que celle de jeune de la rue. Cette reconnaissance peut être d'ordre affectif, social et/ou juridique. Elle peut venir des parents, des amis de rue, de voisins, d'un sugar daddy, du marché de l'emploi, de l'école, des intervenants, du fait de devenir parent, etc. À partir d'une approche interactionniste, complétée par des apports de la psychanalyse, nous avons poursuivi et complexifié des liens théoriques effectués par certains auteurs qui ont montré qu'un processus identitaire est à l'oeuvre dans l'appropriation de la rue. Nous proposons de considérer la sortie de la rue comme un processus paradoxal de repositionnement identitaire, concept qui permet d'interpréter ce phénomène en termes de processus dynamique et complexe et de mettre l'accent sur la dimension interactive des dynamiques identitaires qui le caractérise. Le concept de reconnaissance permet de rendre compte de l'articulation des différents niveaux d'interaction à travers lesquels ce repositionnement s'opère. En effet, grâce à la reconnaissance l'individu peut stabiliser la position identitaire à laquelle il s'identifie, qu'il s'approprie et négocie en interaction avec autrui. Ces enjeux de reconnaissance s'ancrent dans des contextes relationnels concrets. Ces contextes relationnels varient selon la forme de reconnaissance en jeu (affective, sociale, juridique) et les acteurs ou institutions impliqués. En outre, ils s'inscrivent dans une trajectoire subjective qui permet de rendre compte du sens qu'ils revêtent aux yeux du sujet. Privilégiant le point de vue des jeunes qui sont sortis de la rue, nous avons mené vingt-quatre entrevues individuelles visant à identifier les conditions de reconnaissance qui permettent le repositionnement identitaire amenant le sujet-acteur à sortir de la rue. Ces entrevues ont fait l'objet d'une analyse de contenu approfondie, dont les résultats ont été soumis pour validation aux répondants lors de deux focus-groupes. L'analyse détaillée des dynamiques de reconnaissance a permis de dégager une cohérence symbolique des trajectoires de repositionnement identitaire, sans pour autant évacuer la complexité et les paradoxes des contextes relationnels au sein desquels ce processus s'opère. En effet, les résultats de la recherche montrent que le choix de voies spécifiques de sortie de la rue est à mettre en relation avec un imaginaire de normalité, qui se manifeste de façon différente selon les attentes de reconnaissance des répondants. Ces attentes de reconnaissance sont à mettre en relation avec des modes de relation spécifiques à soi et aux autres, qui trouvent leur genèse dans les formes de relation parentale vécues durant l'enfance. En d'autres termes, la prise en compte de la forme de relation parentale vécue durant l'enfance permet d'expliquer les modes de relation spécifiques à la rue et à la sortie de la rue développés par ces jeunes. Cette transmission normative d'origine structure le processus identitaire à l'oeuvre dans l'appropriation de la rue et la sortie de la rue, mais elle fait aussi l'objet d'une réappropriation de la part du sujet-acteur. Nous avons identifié trois formes de relation parentale vécues par les répondants: une forme de relation parentale de rejet (qui se manifeste sous forme de négation ou de contrôle), d'abandon et d'incohérence. À partir de ce vécu infantile, il a été possible de dégager des attentes de reconnaissance prépondérantes chez les répondants: être accepté, être aimé, donner un sens à son identité éclatée. Selon ces attentes de reconnaissance, des modes spécifiques de relation aux autres et aux lieux ont été développés: affirmation de soi/négation de soi, indépendance/dépendance, liberté/captivité. Ces modes de relation ont caractérisé le rapport à la rue des répondants et les ont amenés à investir certains contextes relationnels plutôt que d'autres et à les investir de façon différente. Ces différents modes de relation se traduisent aussi à travers différentes représentations de la sortie de la rue et, par conséquent, de la nouvelle position identitaire qui pourrait actualiser cette sortie. En effet, l'analyse de l'attractivité des lieux pour ces jeunes a révélé des transformations dans leur positionnement identitaire. Malgré leur diversité, leurs différentes représentations de la sortie de la rue s'articulent toutes autour d'un imaginaire de normalité. Cet imaginaire de normalité est sollicité par les répondants pour expliquer la voie qu'ils ont choisie pour sortir de la rue, c'est-à-dire les contextes relationnels et les perspectives de repositionnement identitaire qu'ils ont valorisés. En d'autres termes, sortir de la rue, pour eux, c'est correspondre à la représentation qu'ils se font de la normalité. Néanmoins, la définition donnée à cette normalité varie selon leur vécu infantile. Pour ceux qui ont vécu des relations parentales marquées par le rejet, l'imaginaire de normalité s'exprime en termes d'« être comme les autres » ou « être comme il faut », position qui leur permet d'être acceptés aussi bien sur le plan affectif que social et/ou juridique. Pour ceux qui ont vécu des relations parentales plutôt marquées par l'abandon, cet imaginaire de normalité s'exprime davantage en termes d'autonomie, puisque pour ces individus, il s'agit de réussir à prendre en charge leur (sur)vie sans l'aide des adultes. Enfin, pour ceux qui ont vécu plutôt de l'incohérence, c'est la réussite (scolaire, professionnelle, familiale) qui est garante de l'appropriation d'une position identitaire inscrite dans la normalité, celle-ci leur permettant d'attribuer un sens plus cohérent à leur existence. Précisons que toutes ces représentations de la sortie peuvent se retrouver chez l'ensemble des répondants, mais, selon leur vécu infantile, ils ont tendance à les exprimer dans un registre prépondérant par rapport aux autres. Bref, c'est en s'appropriant des manifestations de reconnaissance leur permettant de construire un rapport positif à eux -les manifestations de reconnaissance et leur perception de celles-ci se modifiant elles aussi au fur et à mesure qu'ils effectuaient leur repositionnement -que les répondants ont construit leur processus de sortie de la rue, en fonction de la représentation qu'ils en ont élaborée. Ces résultats indiquent, d'une part, la nécessité de comprendre la sortie de la rue comme un processus paradoxal qui s'inscrit dans une trajectoire subjective, plutôt que comme une suite de comportements isolés. Par ailleurs, ils confirment la nécessité de maintenir des liens entre la marge et le centre. En effet, si nos résultats montrent que l'appropriation de la marge ne serait pas si opposée qu'on pourrait le croire à un désir de normalité, ils indiquent aussi que les efforts de plusieurs jeunes pour s'en sortir demeurent précaires. Dans ce contexte, nos résultats laissent penser que les politiques urbaines actuelles de gestion de l'espace ne reconnaissent pas l'occupation de l'espace par les jeunes de la rue et que cette non-reconnaissance fragiliserait leur processus de sortie de la rue, plutôt que de contribuer à sa réussite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jeunes de la rue, Sortie de la rue, Reconnaissance, Normalité, Imaginaire social, Identité, Position identitaire, Repositionnement identitaire, Appropriation, Relations parentales, Jeunesse, Marginalité.
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Représentations de leur rôle d'acteur politique chez des personnalités politiques issues de la communauté haïtienne du Québec

Merveille, Hugo 07 1900 (has links) (PDF)
Depuis plusieurs années le Québec devient une société de plus en plus diversifiée avec un nombre grandissant de ressortissants en provenance de l'étranger venant s'y établir. Pourtant cette diversité fait défaut dans de nombreux espaces de la vie publique. En effet, les communautés ethnoculturelles minoritaires font face à un déficit de représentation dans les instances politiques et décisionnelles. Or, la participation politique de ces communautés soulève pour celles-ci des enjeux sociaux et identitaires. Ceci nous a porté à nous interroger sur la manière dont des personnalités politiques issues de la communauté haïtienne, une minorité visible, perçoivent leur rôle dans le milieu politique. Pour répondre à cette question, les concepts de minorité ethnique, d'identité sociale et de représentation sociale ont servi de cadre de référence pour comprendre le sens des actions de nos répondants dans l'univers social. La recherche est ancrée dans une perspective interactionniste en mariant contexte, vécu et représentation du rôle. La méthode de recherche qualitative nous a permis à travers des entretiens semi-directifs de brosser un portrait du rôle d'acteur politique tel que perçu par nos répondants. Nos résultats indiquent un fort intérêt communautaire chez les personnalités politiques issues de la communauté haïtienne dans leur manière d'envisager leur rôle politique. Leur rôle d'acteur politique est vu comme une stratégie de revendications sociales et de revendications identitaires principalement au bénéfice des groupes défavorisés et de la communauté d'origine. Ils ont également un souci de transformation de la société québécoise pour en faire un espace auquel tous ses fils et filles peuvent non seulement s'identifier mais aussi avoir les mêmes chances. Cependant, il est difficile de détacher aspects sociaux et aspects identitaires des rôles, ceux-ci évoluant de préférence sur un axe où ils s'interpénètrent. En nous référant à l'approche théorique des minorités actives de Moscovici (1996) nous constatons que leurs actions tendent principalement vers la normalisation et l'innovation sociale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : minorité, communauté haïtienne, participation politique, représentation sociale, identité, reconnaissance sociale
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Pia! Só quer ser o que não é, e mora na favela: práticas de consumo e construção das identidades entre indivíduos de classes populares

Barbotin, Maria Angeluce Soares Perônico 14 March 2014 (has links)
Made available in DSpace on 2015-05-14T13:27:10Z (GMT). No. of bitstreams: 1 arquivototal.pdf: 2662010 bytes, checksum: bab93a6dee067d039ad73760c8eabf4a (MD5) Previous issue date: 2014-03-14 / Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior - CAPES / Considérant la consommationun phénomène social par lequel il est possible de comprendre les divers aspects de la sociétéactuelle, et le fait de prendre en compte que les études de cette thématique auprès des classes populairessontdes entreprisesrecentesdans le monde académique, par dessus tout au Brésil, ce travail, prenant comme matière empirique les pratiques de résidents de la communauté de São Rafael (de João Pessoa/ Paraíba), analyse la logique sociale qui oriente la consommation pratiquée par un groupe d'individus des classes populaires. En termes méthodologiques, ceci est une étude ethnographique, où la relation avec le terrain s'est déroulée d'une façon prolongée, s'est développé par des départs et des arrivées, par des observations participantes, la réalisation d'entretiens et de groupes focaux. L'analyse des représentations sociales que la consommation assume pour les participants de cette recherche a été développée à travers l'Analyse de Contenu et de l'Analyse du Discours. La consommation s'est révélée être un élément clé utilisé par les sujets ici enquêtés dans l'exercice de construction de leurs identités, dans l'entreprise pour la recherche d'insertion sociale et dans la lutte pour leur reconnaissance, une fois qu'il est mobilisé de manière stratégique quand les individus essayent une définition de soi et de la place qu'ils occupent dans la hiérarchie sociale.En affirmant l'espace pertinent occupé par la consommation, ce travail ne nie pas l'importance d'autres éléments comme le travail et le lieu de logement,qui sontaussi mobilisés de manière prépondérante pour questionner la légitimité des identités. C'estprenantla consommation comme déterminante pour la construction des identités, que se construit la représentation de ce groupe en relation aux différences sociales entre riches et pauvres. Vu que ne pas être pauvre signifie avoir tout ce que les autres possèdent, la consommation est vue comme capable de,superficiellement, s'égaler à tous. Cela n'implique pas àun manque de conscienceen relation à la situation de vulnérabilité, une fois quecelle-ci se révèle tant de thèmes comme justice sociale et santé qu'ils commencent à faire partie du débat. Telle forme de concevoir les différences sociales semble se justifier par l'anxiété à contester une identité de pauvre construite par ceux de dehors et capable stigmatiser les individuas porteurs de telle étiquette. Pour les sujets ici enquêtés la différence dans les styles de vie est ce qui, de fait, marque la distinction entre les pauvres et les riches. Cela signifie que, bien que les sujets ici enquêtés désirent etcroient être possible posséder tout ce que les autres possèdent, opérant ainsi un jeu de reconnaissance d'une norme de consommation considérée légitime et en serésignantà celui-ci, ils n'expriment pas le même désir en ce qui concerne le style de vie des autres : c'est dans cette sphère que se vérifie moins de résignation et plus de contestation. Ainsi, les sujets ici enquêtés sont fortement impactes par le désir d'adéquation au groupe social d‟origine, et dans ce sens, la crainte d‟être classé comme inférieur aux autres de son propre groupe, semble exercer une plus grande pression que de la volonté de passer à appartenir à une autre classe sociale. Il est possible de considérer que la logique socialequi oriente la consommation des personnes ici enquêtées, bien qu'elle soit fortement impactée par un goût de nécessité qui conditionne, mais ne détermine pas les différents choix de ces sujets, aussi est dans une large mesure, conditionnée par un ensemble de valeurs communautaires. Une fois que le désir d'être accepté dans le groupe d'origine est très fort entre les sujetsenquêtésle contrôle social communautaire, avant d'être perçu comme un embarras est naturalisé et passe à être considéré comme une forme de sortir de l'invisibilité. / Considerando o consumo um fenômeno social através do qual é possível compreender aspectos diversos da sociedade atual, e levando em conta que os estudos dessa temática junto às classes populares são empreendimentos recentes na academia, sobretudo no Brasil, este trabalho, tomando como material empírico as práticas dos moradores da comunidade São Rafael (João Pessoa/Paraíba), analisa a lógica social que orienta o consumo praticado por um grupo de indivíduos das classes populares. Em termos metodológicos, este é um estudo etnográfico, onde o relacionamento com o campo ocorreu de modo prolongado, se desenvolvendo através de idas e vindas, para observações participantes, realização de entrevistas e grupos focais. A análise das representações sociais que o consumo assume para os participantes dessa pesquisa foi desenvolvida através da Análise de Conteúdo e da Análise do Discurso. O consumo revelou-se um elemento chave utilizado pelos sujeitos aqui investigados no exercício de construção de suas identidades, na empreitada em busca de inserção social e na luta por reconhecimento, uma vez que ele é mobilizado de maneira estratégica quando os indivíduos intentam uma definição de si e do lugar que ocupam na hierarquia social. Ao afirmar o espaço relevante ocupado pelo consumo este trabalho não nega a importância de outros elementos como o trabalho e o local de moradia, que também são mobilizados de modo preponderante para questionar a legitimidade das identidades. É tomando o consumo como muito relevante para a construção das identidades, que se constrói a representação deste grupo em relação às diferenças sociais entre ricos e pobres. Uma vez que não ser pobre significa ter tudo o que os outros possuem o consumo é visto como capaz de, superficialmente, igualar a todos. Isso não implica numa falta de consciência em relação à situação de vulnerabilidade, uma vez que esta se revela quando temas como justiça social e saúde passam a fazer parte do debate. Tal forma de conceber as diferenças sociais parece justificar-se pela ânsia em contestar uma identidade de pobre construída pelos de fora e capaz de estigmatizar os indivíduos portadores de tal rótulo. Para os sujeitos aqui investigados a diferença nos estilos de vida é o que, de fato, marca a distinção entre pobres e ricos. Isso significa que, embora os sujeitos aqui investigados desejem e acreditem ser possível possuir tudo o que os outros possuem, operando assim um jogo de reconhecimento de um padrão de consumo considerado legítimo e resignando-se a este, eles não expressam o mesmo desejo no que se refere ao estilo de vida dos outros : é nesta esfera que se verifica menos resignação e mais contestação. Assim, os sujeitos aqui investigados são fortemente impactados pelo desejo de adequação ao grupo social de origem, e neste sentido, o receio de ser classificado como inferior aos demais de seu próprio grupo, parece exercer maior pressão do que a vontade de passar a pertencer à outra classe social. Portanto, é possível considerar que a lógica social que orienta o consumo dos indivíduos aqui investigados, embora seja fortemente impactada por um gosto de necessidade que condiciona, mas não determina as diferentes escolhas desses sujeitos, também é em grande medida, condicionada por um conjunto de valores comunitários. Uma vez que o desejo de ser aceito no grupo de origem é muito forte entre os sujeitos pesquisados, o controle social comunitário, antes de ser percebido como um constrangimento é naturalizado e passa a ser considerado como uma forma de sair da invisibilidade.
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Les minorités ethno-culturelles : une analyse fondée sur la théorie sociale critique et le concept de reconnaissance

Lamarche, Catherine January 2008 (has links) (PDF)
Malgré les efforts consentis par la communauté intellectuelle pour faire avancer la cause des minorités ethno-culturelles et les progrès réalisés en matière du droit des minorités, les combats menés par les minorités ethno-culturelles continuent, dans bien des cas, de souffrir d'un déficit de légitimité. Dans ce mémoire, nous cherchons à démontrer dans quelle mesure la théorie de la lutte pour la reconnaissance développée par Axel Honneth peut servir à déterminer la légitimité des luttes menées par les minorités ethno-culturelles. La théorie critique peut-elle en effet ouvrir une fenêtre sur le progrès social en mettant en lumière le potentiel normatif de certaines luttes sociales et identitaires dont pourrait bénéficier l'ensemble de la société? Afin d'identifier, au sein du cadre théorique de Honneth, les critères normatifs permettant de déterminer la légitimité des luttes menées par les minorités ethno-culturelles, nous allons dans le premier chapitre situer la théorie de Honneth au sein des champs théoriques auxquels elle appartient, soit la théorie critique et les théories de la reconnaissance. Le deuxième chapitre est consacré aux fondements théoriques de la théorie de la lutte pour la reconnaissance dans lequel nous allons développer, d'une part, le concept de reconnaissance et, d'autre part, celui de la conflictualité. Dans le troisième chapitre, nous tentons de démontrer si la théorie de la lutte pour la reconnaissance possède une pertinence pour la question des minorités ethno-culturelles. En effet, en détenant la capacité de prendre en considération toutes les formes d'injustices, en adoptant la perspective des victimes de l'injustice et en évaluant les conflits à partir des justifications données par les groupes concernés, la théorie de Honneth cherche à déterminer les luttes sociales qui sont légitimes de celles qui ne le sont pas. Dans le quatrième chapitre, nous verrons que plusieurs facteurs limitent la théorie à juger du potentiel normatif des conflits ethno-culturels. D'abord, deux des trois sphères de la reconnaissance (la sphère du droit et celle de la solidarité) ne permettent pas d'inclure les demandes des minorités ethno-culturelles dans les attentes susceptibles d'être reconnues par les membres de la société. De plus, l'approche individualiste de Honneth rend inapte la théorie à juger de la pertinence des revendications des minorités ethno-culturelles dans la mesure où les luttes sociales sont vues uniquement sous l'angle de la réalisation individuelle et jamais dans une perspective collective. De surcroît, les institutions, telles que vues par Honneth, sont considérées, somme toute, que comme « expression de la reconnaissance »; elles ne peuvent d'elles-mêmes, ni accorder de la reconnaissance, ni la refuser. Malgré les limites théoriques que nous venons d'énoncer, la théorie de la lutte pour la reconnaissance perd-elle pour autant toute pertinence par rapport à la question des minorités ethno-culturelles? Il nous semble en effet que Honneth, en accordant une grande importance à l'expérience de l'injustice et aux caractères particuliers de chaque conflit, pose, peut-être malgré lui, les jalons nécessaires pour le développement d'une approche qui parviendrait à mettre en valeur le potentiel normatif de certains conflits et ce, par sa capacité à déterminer les revendications qui sont légitimes de celles qui ne le sont pas. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Axel Honneth, Reconnaissance, Minorités, Théorie sociale critique, Conflit social.

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