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Sélection des sites de repos par le Cerf (Cervus elaphus L.) et le Chevreuil (Capreolus capreolus L.) vivant en sympatrie en forêt tempérée de moyenne montagneBALTZINGER, Christophe 26 September 2003 (has links) (PDF)
Le Cerf (Cervus elaphus) et le Chevreuil (Capreolus capreolus) sont 2 cervidés qui abondent en Europe, ils partagent souvent le même habitat. Les cervidés passent en moyenne 50% de leur temps au repos, cependant les critères de sélection des sites de repos ont été peu étudiés.<br />L'objectif de notre travail est double : i) décrire les patrons de sélection des sites de repos, pour chaque espèce et à différentes échelles spatiales et temporelle, et ii) comparer les patrons de sélection des deux espèces.<br />L'étude a été menée au sein du Parc National des Cévennes, dans la Forêt Domaniale du Bougès. L'échantillonnage par transects a permis de décrire les caractéristiques de 425 reposées, au cours de 2 hivers et de 2 étés. La méthode PCR appliquée à l'ADN de poils prélevés sur les reposées s'est révélée pertinente pour distinguer Cerf et Chevreuil.<br />A l'échelle du peuplement forestier, nous montrons un fort chevauchement entre Cerf et Chevreuil dans l'utilisation, pour se reposer, des différents types de peuplement. Les 2 cervidés ont tendance à éviter les peuplements résineux adultes été comme hiver. Le Chevreuil est moins sélectif à cette échelle, et utilise indifféremment les peuplements forestiers en été. Le Cerf a par contre un comportement très sélectif et manifeste une préférence marquée pour les jeunes peuplements résineux.<br />A l'échelle du microhabitat, le Cerf et le Chevreuil recherchent toujours une bonne protection visuelle, à travers un couvert latéral important. Ce couvert est essentiellement composé de résineux pour le Cerf, alors que le Chevreuil utilise aussi les feuillus quand ils sont disponibles en été.<br />En hiver, le Chevreuil se couche sous un fort couvert dans la canopée, ce couvert est plus élevé que pour le Cerf. Il se repose à proximité des lisières contrairement au Cerf qui sen éloigne.<br />Nous discutons ces différences de patron de sélection entre le Cerf, qui occupe un domaine vital étendu, et le Chevreuil, territorial, qui vit sur un domaine beaucoup plus restreint.
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CRISES VOLCANO-TECTONIQUES ET DIVERGENCE DE PLAQUES EN ISLANDE : MESURE PAR GPS ET MODELISATION NUMERIQUEBerger, Antoine 21 June 2004 (has links) (PDF)
Le contexte particulièrement instable de l'Islande résulte de l'action combinée d'un rift océanique et d'un panache mantellique. Les nombreuses études réalisées à ce jour sur l'activité tectonique de l'Islande ont montré que la déformation extensive s'exprime par des crises volcaniques et tectoniques. La récurrence de ces crises varie d'une dizaine d'années pour les éruptions volcaniques dans la Zone Volcanique Est à environ 250 ans pour les crises de rifting dans la Zone Volcanique Nord. L'ensemble de ces études montre donc que la déformation extensive de l'Islande n'est pas continu mais au contraire est marquée par différentes phases qui s'expriment en surface par des variations temporelles de déplacement. <br /><br />Dans ce travail, nous nous proposons de quantifier et d'analyser les variations temporelles de déplacement ainsi que l'extension permanente afin de mieux appréhender l'ensemble des mécanismes qui contrôle la déformation active de l'Islande. Cette étude a pour but de détecter les différents types de variations de déplacement qui ont lieu dans les différentes structures tectoniques actives de l'Islande, de quantifier ces variations sur les 3 composantes du déplacement, d'estimer leur durée et leur origine, et de connaître leur relation avec l'extension permanente de la dorsale médio-océanique. <br /><br />Dans un premier temps, l'analyse des séries des séries temporelles des 17 stations CGPS de l'Islande entre juillet 2000 et décembre 2002 nous a permis de mettre en évidence des variations de déplacement importantes dans la Zone Sismique Sud Islandaise (ZSSI) et dans la Zone Volcanique Est (ZVE). Pour la ZSSI, l'ensemble des stations a présenté un déplacement entre le SE et l'ESE (entre 114° et 128°) pour la deuxième moitié de l'année 2000 qui progressivement s'est orienté autour de l'E-S-E (entre 105° et 115°) jusqu'à la fin de 2002. La mise en relation de ces déplacements avec la décroissance progressive de la microsismicité sur la même période confirme que cette orientation progressive du déplacement vers l'Est reflète une période de déformation post-sismique relativement courte qui s'est atténuée progressivement durant ces 2 année ½ d'observation. Pour la ZVE, l'étude du déplacement des stations CGPS montre des variations importantes du déplacement qui s'expriment principalement sur la composante Sud. Les périodes de faible déplacement vers le Sud sont synchrones des périodes de forte activité sismique du volcan Katla et pourraient correspondre à des périodes de déflation de l'édifice volcanique. Ces périodes de déflation pourraient par ailleurs provenir d'une vidange d'une chambre magmatique par injection de magma dans des sills ou des dykes situés à faible profondeur.<br /><br />Dans un deuxième temps, à partir des campagnes GPS réalisées dans le nord de l'Islande entre 1987 et 2002 et de récentes investigations géophysiques sur la structure crustale de l'Islande, nous avons réalisé une série de simulations en 2D puis en 3D de la crise de rifting du Krafla (qui a eu lieu entre 1975 et 1984) et de sa réponse post-crise. En 2D, à partir d'une structure simple avec une remontée de quelques kilomètres de la croûte inférieure et du manteau lithosphérique, la meilleure simulation a été obtenue à partir des paramètres rhéologiques suivant : (1) une viscosité de 8.1018 Pa.s pour la croûte inférieure et 3.1018 Pa.s pour le manteau ; (2) une cohésion de 106 Pa et un angle de friction de 15° pour la croûte supérieure. En 3D, à partir d'une structure rhéologique tridimensionnelle du Krafla et l'intégration du champ de fractures de l'Askja et de la faille d'Husavik-Flatey, les résultats mettent en évidence que (1) cette crise et la relaxation post-crise qui a suivi ont eu un impact régional dans le Nord de l'Islande mais qui ne s'est pas étendu au delà de 180 à 200 km de l'axe du rift ; (2) les déplacements mesurées par GPS entre 1987 et 1995 ne peuvent être simulés qu'avec l'introduction d'une ouverture importante, d'un mètre environ, dans le champ de fracture de l'Askja ; (3) La présence de la faille d'Husavik-Flatey ne modifie pas significativement la simulation des déplacements mesurés entre 1987 et 2002, ceci nous montre donc que cette faille n'a pas d'impact significatif sur la déformation syn- et post- crise du nord de l'Islande ; (4) la réponse post-crise n'a duré que 10 à 15 ans.
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Accommodation du mouvement relatif entre l'Inde et la Sonde depuis la faille de Sagaing (Birmanie) jusqu'à la Syntaxe Est HimalayenneSocquet, Anne 19 December 2003 (has links) (PDF)
Dans cette thèse, sont présentées la façon dont est accommodé le mouvement relatif entre les blocs Inde et Sonde à l'actuel ainsi que l'évolution de la déformation de la Zone de Cisaillement Est Indienne depuis le cénozoïque.<br />J'ai utilisé une approche pluridisciplinaire, basée sur la combinaison de la géodésie spatiale et de la géologie structurale, pour répondre à ces questions. Le GPS (Global Positioning System) permet de quantifier les déplacements relatifs des plaques ainsi que les mouvements intra-continentaux instantanés. La cartographie de failles à partir d'images satellitaires et les données structurales de terrain permettent d'identifier les structures tectoniques sur lesquelles ces déplacements ont été accommodés au cours du temps, ainsi que le type de déformation qui leur est associé.<br />J'ai pu contraindre le pôle de rotation entre les plaques Inde et Sonde. Leur mouvement relatif à la frontière n'est pas accommodé sur une seule faille isolée, mais sur plusieurs structures discrètes affectant une bande large d'environ 500 km, correspondant géographiquement à la Birmanie. La faille de Sagaing, intersismiquement bloquée, n'accommode que 18 mm/an en décrochement dextre. La partie restante de la déformation est sans doute prise dans le prisme indo-birman, aussi bien en décrochement qu'en chevauchement.<br />Au nord, le système partitionné birman se connecte à la Syntaxe Est Himalayenne. La transition entre ces deux systèmes est assurée, au Yunnan Occidental (Chine), par la rotation de microblocs le long de failles sénestres NE-SW, depuis le pliocène.<br />Auparavant, entre l'éocène et le miocène, la zone de cisaillement Shan Scarp - Gaoligong Shan constituait la limite majeure dextre entre l'Inde et l'Indochine tandis que les massifs de l'Ailao / Diangcan Shan et de la Chong Shan étaient cisaillés en sénestre, autorisant un déplacement du bloc Indochinois vers le SE.
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Tectonique et géodynamique actuelle de l'arc alpin - Approche sismotectonique et modélisation numériqueDelacou, Bastien 09 December 2004 (has links) (PDF)
Le régime tectonique actuel de la chaîne des Alpes centrales/occidentales est analysé grâce à une compilation de 389 mécanismes au foyer. Cette synthèse met en évidence l'importance des phénomènes extensifs, caractérisant l'ensemble de la 'haute' chaîne. Les directions d'extension sont orientées perpendiculairement à l'orogène, tandis qu'en domaine externe, les directions de compression sont orientées en éventail perpendiculaire à l'arc alpin, dans un contexte globalement décrochant (dérivant localement vers l'extension ou la compression).<br />Un modèle de ré-équilibrage gravitaire est avancé et testé par modélisation numérique en éléments finis, d'une part en 2.5D, d'autre part en 2D (coupe ECORS). Ces études de modélisation montrent l'importance des phénomènes d'étalement gravitaire dans la chaîne, aboutissant à un régime de déformation/contraintes proche de celui observé par les outils sismotectoniques et permet de proposer un régime tectonique actuel post-collisionnel au niveau des Alpes centrales/occidentales.<br />Des études de quantifications de la déformation montrent des taux de déformation faibles, de l'ordre de 1 à 3 mm/a pour les calculs sur base GPS et de 0.1 à 0.4 mm/a pour les calculs sur une base sismologique (la différence entre les deux quantifications posant la question des déformations asismiques dans la chaîne). Les taux de rotation montrent des rotations faibles, de 2 à 2.5 degrés/Ma, probablement associé à la rotation antihoraire de la plaque Apulienne qui entraînerait la rotation antihoraire du coeur de l'arc, tandis que des rotations horaires observées en domaine externe résulteraient de la rotation de blocs situés le long des grands décrochements dextres de la bordure occidentale de l'orogène.
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Les silicates interstellaires : composition physico-chimique et évolutionDemyk, Karine 27 November 2000 (has links) (PDF)
Cette thèse est consacrée à l'étude de la structure, de la composition et de l'évolution physico-chimique de la poussière interstellaire riche en oxygène (silicates et oxydes). Ce travail s'appuie sur les données spectroscopiques infrarouges (2-200 µm) du satellite ISO (Infrared Space Observatory). L'interprétation des données est effectuée par la modélisation des objets étudiés ainsi que par une approche expérimentale visant à simuler la poussière cosmique et les divers processus physiques auxquels elle est soumise dans le Milieu Interstellaire (MIS). La poussière silicatée est formée dans les enveloppes entourant les étoiles en fin de vie riches en oxygène (étoiles AGB). Sous l'action des vents stellaires, elle est injectée dans le MIS dans lequel elle réside la majeur partie de sa vie. Elle est finalement détruite dans le MIS ou incorporée, lors de l'effondrement gravitationnel de nuages moléculaires, dans de nouvelles étoiles et systèmes (proto-) planétaires. L'étude détaillée de la poussière silicatée à sa formation, autour des étoiles évoluées, et à la fin de son évolution, autour des objets protostellaires montre que sa composition et sa structure sont différentes au début et à la fin de son cycle d'évolution. En effet, les silicates nouvellement formées sont principalement composés d'olivine amorphe et de 20 à 25 % de silicates cristallins alors qu'autour des protoétoiles, les grains silicatés sont poreux et composés de pyroxènes et d'aluminosilicates amorphes (à plus de 90 %) ainsi que d'oxyde de fer. La disparition des silicates cristallins et le changement de composition olivine --> pyroxène mis en évidence pourraient être dus, comme le montre les expériences de simulations d'irradiation d'olivine cristalline par des ions He+ de 4 et 10 keV, à l'irradiation des grains par des ions légers accélérés dans les chocs se propageant dans le MIS à la suite de l'explosion de supernovae.
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Contribution à la validation statistique des données d'Hipparcos: Catalogue d'Entrée et données préliminairesArenou, Frédéric 29 March 1993 (has links) (PDF)
Les parallaxes trigonométriques du satellite Hipparcos vont considérablement modifier de nombreux domaines de l'Astronomie. Leur précision annoncée (un facteur 5 par rapport à celles obtenues au sol) et leur nombre (100 000...) méritent une étude approfondie des erreurs externes et des éventuels effets systématiques. Après avoir décrit un modèle empirique à trois dimensions de l'absorption interstellaire qui nous a permis d'estimer la couleur d'une grande partie des étoiles du Catalogue d'Entrée d'Hipparcos, nous montrons, à l'aide des données préliminaires obtenues par le satellite, la qualité du Catalogue d'Entrée. Tirant parti des nombreuses données (au sol ou provenant d'Hipparcos) et des calibrations photométriques et spectroscopiques, cette thèse a également pour objet de mettre au point différentes méthodes qui permettront de valider statistiquement les futures parallaxes d'Hipparcos. Ces méthodes, utilisant notamment l'estimation conditionnelle pour étudier les différents biais des données, sont appliquées en détail aux parallaxes préliminaires obtenues avec un an de mission, et permettent de dégager des perspectives pour les calibrations des magnitudes absolues. Enfin, à l'aide d'analyses multivariées de données du Catalogue d'Entrée, une étude cinématique des étoiles A du voisinage solaire montre que le temps de mélange des vitesses spatiales est supérieur à deux années galactiques.
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Aspects microphysiques de l'atmosphère martienne : de la poussière aux nuages de glace d'eauMontmessin, Franck 25 November 2002 (has links) (PDF)
De par l'influence radiative globale et permanente des poussières en suspension, la caractérisation microphysique de l'atmosphère martienne est un enjeu scientifique majeur. De plus, malgré un contenu humide restreint, des nuages de glace d'eau similaires aux cirrus terrestres se forment régulièrement. Au cours de cette thèse, le développement d'un modèle de microphysique a permis d'étudier la nature du couplage entre poussières, cristaux et vapeur d'eau. Essentiellement axés sur la structure verticale des brumes martiennes, nos travaux ont permis d'interpréter un jeu de données photométriques ayant abouti sur une estimation de la granulométrie de la poussière et des cristaux de glace. La conclusion de cette étude remet en cause le type de fonction jusqu'alors employée pour décrire le spectre en taille de la poussière, une hypothèse étayée par la structure des spectres de poussière observée dans les déserts sahariens. Par ailleurs, nous avons pu effectuer une analyse approfondie de l'impact de la nébulosité sur le cycle hydrologique martien. Notre introduction d'un schéma de nuages simplifié au sein d'un modèle de circulation générale a permis de quantifier le rôle considérable du transport de la glace atmosphérique sur la distribution géographique de l'eau. Cette étude s'inscrit dans la volonté actuelle de comprendre l'évolution de l'eau sur Mars. Liée à cette thématique, l'étude du cycle du deutérium est primordiale pour estimer la quantité d'eau s'étant échappée vers l'espace par le passé. Ce cycle est en partie contrôlé par un effet de fractionnement se produisant au sein des nuages qu'il nous a été possible d'étudier grâce à notre modèle microphysique. Nos résultats permettent de mieux comprendre la faible concentration en deutérium de la haute atmosphère dont l'observation a longtemps posé problème aux études théoriques passées.
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Propriétés physiques des premières étoiles et galaxies. Contraintes sur les modèles de formation des galaxiesRichard, Johan 20 July 2005 (has links) (PDF)
Ce travail de thèse repose sur l'analyse de trios projets observationnels destines à la détection et l'étude de sources astrophysiques extrêmement distantes. Les champs considérés ont été centrés sur des amas de galaxies utilisés comme télescopes gravitationnels, permettant ainsi de bénéficier de l'effet d'amplification. Après avoir introduit le contexte cosmologique de cette thèse et l'effet de lentille gravitationnelle, je présente tout d'abord une recherche d'émetteurs Lyman-a par de la spectroscopie des régions les plus amplifiées d'un ensemble d'amas. Je décris ensuite l'étude du cas particulier d'une galaxie à z~7 observée par HST et Spitzer, pour laquelle nous avons dérivé des contraintes sur les propriétés physiques. Enfin, je donne les résultats d'un projet de recherche effectué à l'aide du télescope VLT. Il est possible d'obtenir des contraintes sur la fonction de luminosité UV et le taux de formation stellaire à très grand z.
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Application de l'interféromètre de Mach-Zehnder au co-phasage des grands télescopes segmentésMontoya-Martinez, Luzma 20 September 2004 (has links) (PDF)
La segmentation des miroirs semble être l'unique solution envisageable pour les très grands télescopes. Pour obtenir la qualité d'image nécessaire aux programmes scientifiques astronomiques, les erreurs d'alignement des segments doivent être réduites à la dizaine de nanomètres. Cette thèse présente une nouvelle technique pour le co-phasage des miroirs segmentés basée sur un interféromètre de Mach-Zehnder comportant un filtre spatial dans un des bras. Les perturbations atmosphériques sont éliminées si la taille de filtre est de l'ordre de la tache de seeing. L'étude a été divisée en trois niveaux: étude analytique, simulation numérique et approche expérimentale. La performance de cette technique a été étudiée pour des cas réalistes en considérant les effets de bords, le bruit de photon et les caractéristiques du détecteur. Une comparaison de trois nouvelles techniques de co-phasage est aussi présentée. Cette technique semble être un des candidats les plus prometteurs pour des grands télescopes segmentes.
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Etude lagrangienne de circulations tourbillonnaires de subméso et mésoéchelle en Mediterranee occidentale sur la base d'observations et de simulations numériques : phénoménologie et interaction avec la circulation généraleTestor, Pierre 09 December 2002 (has links) (PDF)
Ce travail de thèse s'appuie essentiellement sur des données de flotteurs de subsurface complémentées par des simulations numériques pour revisiter les schémas de circulation en Méditerranée occidentale. Les principaux résultats de ce travail concernent les circulations des eaux intermédiaires et profondes et proposent de s'écarter d'une vision classique de ventilation par les courants de bord, en montrant l'effet important de phénomènes intermittents et de structures tourbillonnaires cohérentes induisant des flux significatifs à travers le bassin. Il est mis en évidence que près de la moitié (40\%) des eaux profondes nouvellement formées dans le Golfe du Lion se répandent en phase post-convective dans tout le bassin occidental, advectées dans le c(\oe)ur de tourbillons de submésoéchelle (dont le rayon est typiquement de 5km) cohérents (la durée de vie de certains pouvant excéder 1 an et demi). Ce sont des tourbillons de subsurface néanmoins caractérisés par une grande extension verticale O(1-2km) centrée vers 1000 m de profondeur. Les trajectoires et compositions de ces tourbillons sont contraintes par les grands traits de circulation générale mais aussi par des écoulements de mésoéchelle (ondes de Rossby topographiques, autres tourbillons, jets). Dans le bassin algérien, une circulation cyclonique gyrale fortement barotrope, est révélée par les observations et corroborée par la simulation numérique de la maquette MERCATOR. L'analyse et intercomparaison des observations et du modèle numérique montrent que ce gyre à l'échelle du bassin est contraint par la topographie et la circulation générale de la Méditerranée occidentale. Ce gyre, en se décollant du talus, impose la formation de tourbillons " sardes " au coin sud-ouest de la Sardaigne. Ces tourbillons sont anticycloniques, fortement barotropes et caractérisés par un rayon d'environ 30 km et une durée de vie de plus de 5 mois. Les tourbillons " sardes " s'ajoutent aux tourbillons " algériens " essentiellement baroclines et limités à la couche de surface et qui sont issus de la déstabilisation du courant côtier algérien, pour faire de ce bassin une zone de très forte activité à mésoéchelle. Lors de leur processus de formation, les tourbillons " sardes " peuvent piéger en leurs centres, des LIW et TDW en provenance de la mer Tyrrhénienne et contraintes à circuler entre le gyre et le talus. Environ la moitié des eaux en provenance de la mer Tyrrhénienne par le chenal de Sardaigne-Tunisie sont advectées ainsi vers l'intérieur du bassin. L'autre moitié participe à la circulation générale de bord cyclonique.
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