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Le "faire-semblant" en procès : examen et défense de la philosophie de Kendall L. Walton / The Trial of Make-Believe : Examining and Defending Kendall L. Walton's PhilosophySchuppert, Guillaume 25 June 2019 (has links)
Les fictions posent problème en philosophie, que l'on soit porté sur les considérations ontologiques, épistémologiques, logiques ou esthétiques. Dans un livre important nommé Mimesis as Make-Believe (1990), Kendall Walton proposa une théorie de la représentation qui révolutionna notre compréhension des fictions. En résumé, elle met en avant la notion de fictionalité, ou vérité dans la fiction, qu'elle définit en termes de prescription imaginative. La présente étude porte sur la philosophie de Walton, sur la théorie de Mimesis, sur les critiques qu'elles ont reçues. La première partie est une présentation de la méthodologie philosophique de Walton et d'un de ses articles les plus influents, "Categories of Art" (1970). La seconde partie est un commentaire détaillé de Mimesis, construit sur une opposition entre la théorie de la représentation de Nelson Goodman (1968) et celle de notre philosophe. La troisième partie concerne les critiques reçues par la théorie. Une partie d'entre elles proviennent de philosophes qui admettent les principes fondamentaux de sa théorie : ce sont les critiques intentionnalistes de Gregory Currie (1990), Peter Lamarque et Stein Olsen (1994), ou encore Jerrold Levinson (1993). Je défends que ces critiques sont inopérantes. Une autre partie d'entre elles proviennent de philosophes qui cherchent à miner ces principes fondamentaux : ce sont les critiques de Stacie Friend (2008), Derek Matravers (2014), voire de Walton (2015) lui-même. Je défends que, bien comprises, ces critiques ne sont pas décisives, mais qu'elles sont importantes. Elles devraient nous orienter vers une meilleure compréhension des aspects sémiotiques de la fictionalité. / The ordinary concept of fiction raises ontological, epistemological, logical and aesthetical questions. Kendall Walton's Mimesis as Make-Believe (1990) introduced a groundbreaking theory on fiction and representation. According to his main claim, the practice of appreciating representational works of art shares significant similarities with the practice of playing games of make-believe. According to Walton, both activities rely on the concept of fictionality, the fact of being true in the fiction, which is understood in terms of prescriptions to imagine. My dissertation consists of an introduction to Walton's philosophy, a commentary of Mimesis' theory of make-believe and a defense against their critics. The first part provides a presentation of Walton's philosophical methodology and discusses one of his most famous articles, "Categories of Art" (1970). The second part provides a detailled commentary of Mimesis, based on a confrontation between Nelson Goodman's theory of representation and Walton's one. The third part is dedicated to analyse the criticisms that are encountered by the theory. A first set of criticisms comes from philosophers admitting the fundamental principles of the theory : those are Gregory Currie (1990), Peter Lamarque and Stein Olsen (1994), or Jerrold Levinson (1993). I argue that those objections are groundless. Another set of criticisms comes from philosophers attempting to undermine the fundamental principles of the theory : those are Stacie Friend (2008), Derek Matravers (2014), or even Walton himself (2015). According to me, those objections are on the right tracks if correctly understood, but fall short from being decisive. Nevertheless, I argue they should lead us to develop a research on the semiotic aspects of fictionality.
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