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Élections expérimentales : la désertion stratégique et la participation sous différents modes de scrutinLabbé St-Vincent, Simon 10 1900 (has links)
Cette thèse s'intéresse au lien qui existe entre le système électoral et deux comportements importants de la vie civique, soit la participation à une élection et la désertion stratégique du candidat préféré vers un autre candidat. Ces thèmes sont abordés dans de nombreux et de très importants ouvrages en science politique. En passant par la théorie (Downs, 1957) jusqu'à des études de terrain par l'entremise de sondages (Abramson, 2010; Blais, 2010), diverses méthodologies ont été employées pour mieux expliquer les choix des électeurs. Ma contribution à l'avancement des connaissances dans ce domaine passe par l'usage de la méthode expérimentale pour mieux saisir les similitudes et différences dans les comportements des électeurs sous le système uninominal à un tour (UT) et la représentation proportionnelle (RP) ainsi que les mécanismes au niveau individuel qui produisent ces similitudes et différences.
Le cœur de la thèse est composé des trois articles dont voici les résumés :
Article 1. Des élections expérimentales faites à Montréal, Paris et Bruxelles permettent d'estimer l’influence directe du mode de scrutin sur la décision des électeurs de voter ou non, et de voter pour leur parti préféré ou non. En tout, 16 groupes de 21 électeurs votent sous différents systèmes électoraux, soit le UT et la RP. Les préférences sont attribuées aléatoirement et connues de tous les participants. Nos résultats indiquent que le vote n'est pas globalement plus sincère et que la participation électorale n'est pas plus élevée sous le système proportionnel. Toutefois, nous observons moins de désertion d'un petit parti sous le système proportionnel.
Article 2. Les expériences permettent également d'expliquer pourquoi les électeurs votent parfois pour un parti autre que leur parti préféré. La conclusion principale est que la décision de voter de façon sincère ou non est influencée par les préférences individuelles, mais aussi par les perceptions des chances de gagner des candidats ainsi que des chances que son propre vote puisse décider le résultat de l'élection. Les électeurs qui désertent leur premier choix prennent en considération quel candidat est le plus près de leurs positions politiques, mais également de la viabilité de cette alternative. De plus, les électeurs qui aiment prendre des risques ont davantage tendance à déserter.
Article 3. Le modèle de l'électeur pivot est mis à l'épreuve pour mieux comprendre la décision de voter ou non lors d'une élection. Nos expériences permettent de répliquer, avec un devis expérimental différent, les résultats importants des travaux de Duffy et Tavits (2008). Nos résultats confirment que la perception d'être pivot augmente la participation, que ces perceptions sont sujettes à la surestimation et que cette surestimation ne décline pas complètement dans le temps. Nous allons également plus loin que les recherches de Duffy et Tavits et nous trouvons que la participation n'est pas plus forte sous RP que sous UT et que la probabilité d'être pivot a un impact plus important chez les électeurs évitant de prendre des risques. / This thesis focuses on the relationship between the electoral system and two important behaviors of civic life: participation in an election and the strategic desertion of the preferred candidate. These topics are addressed in very important books in political science. From theory (Duverger, 1954; Downs, 1957) to empirical research using surveys (Abramson, 2010; Blais, 2010), various methodologies have been used to better explain voter's choices. My contribution to knowledge is the use of experimental methods to better understand both similarities and differences in voter behavior under the plurality system (PLU) and the proportional representation (PR) system and the individual level mechanisms that produce these similarities and differences.
The core of the thesis consists of three articles summarized below:
Article 1. Experimental elections conducted in Montreal, Paris and Brussels estimate the direct influence of the voting system on the voters' decision whether to vote or not, and vote for their preferred party or another party. In all, 16 groups of 21 voters take part in elections under different electoral systems. The systems are simple plurality and proportional representation. Preferences are randomly assigned and known by all participants. Our results indicate that voting is globally not more sincere and that voter turnout is not higher under the proportional system. However, we observe less desertion of small parties under the proportional system.
Article 2. We perform a laboratory experiment to explain why voters sometimes vote for a party other than the preferred one. The main conclusion of the paper is that in addition to voter preferences, perceptions of winning chances and belief in the possibility of affecting the outcome are key factors in the voter’s decision to vote sincerely or not. When they desert their first choice, voters consider their preferences and the viability of the alternatives. Voters who like to take risks are more prone to desert.
Article 3. This paper examines the decision to vote or not in experimental elections. We replicate the important findings of Duffy and Tavits (2008) with a different design. Our results support their finding, that is, turnout is affected by the belief that one's vote counts and overestimation of the probability that one's vote counts does not decrease completely over time. Going beyond previous research, we also find that turnout is not higher under a proportional system than under a plurality system, and beliefs about being in a pivotal disposition have a greater impact on turnout among the risk averse.
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Élections expérimentales : la désertion stratégique et la participation sous différents modes de scrutinLabbé St-Vincent, Simon 10 1900 (has links)
Cette thèse s'intéresse au lien qui existe entre le système électoral et deux comportements importants de la vie civique, soit la participation à une élection et la désertion stratégique du candidat préféré vers un autre candidat. Ces thèmes sont abordés dans de nombreux et de très importants ouvrages en science politique. En passant par la théorie (Downs, 1957) jusqu'à des études de terrain par l'entremise de sondages (Abramson, 2010; Blais, 2010), diverses méthodologies ont été employées pour mieux expliquer les choix des électeurs. Ma contribution à l'avancement des connaissances dans ce domaine passe par l'usage de la méthode expérimentale pour mieux saisir les similitudes et différences dans les comportements des électeurs sous le système uninominal à un tour (UT) et la représentation proportionnelle (RP) ainsi que les mécanismes au niveau individuel qui produisent ces similitudes et différences.
Le cœur de la thèse est composé des trois articles dont voici les résumés :
Article 1. Des élections expérimentales faites à Montréal, Paris et Bruxelles permettent d'estimer l’influence directe du mode de scrutin sur la décision des électeurs de voter ou non, et de voter pour leur parti préféré ou non. En tout, 16 groupes de 21 électeurs votent sous différents systèmes électoraux, soit le UT et la RP. Les préférences sont attribuées aléatoirement et connues de tous les participants. Nos résultats indiquent que le vote n'est pas globalement plus sincère et que la participation électorale n'est pas plus élevée sous le système proportionnel. Toutefois, nous observons moins de désertion d'un petit parti sous le système proportionnel.
Article 2. Les expériences permettent également d'expliquer pourquoi les électeurs votent parfois pour un parti autre que leur parti préféré. La conclusion principale est que la décision de voter de façon sincère ou non est influencée par les préférences individuelles, mais aussi par les perceptions des chances de gagner des candidats ainsi que des chances que son propre vote puisse décider le résultat de l'élection. Les électeurs qui désertent leur premier choix prennent en considération quel candidat est le plus près de leurs positions politiques, mais également de la viabilité de cette alternative. De plus, les électeurs qui aiment prendre des risques ont davantage tendance à déserter.
Article 3. Le modèle de l'électeur pivot est mis à l'épreuve pour mieux comprendre la décision de voter ou non lors d'une élection. Nos expériences permettent de répliquer, avec un devis expérimental différent, les résultats importants des travaux de Duffy et Tavits (2008). Nos résultats confirment que la perception d'être pivot augmente la participation, que ces perceptions sont sujettes à la surestimation et que cette surestimation ne décline pas complètement dans le temps. Nous allons également plus loin que les recherches de Duffy et Tavits et nous trouvons que la participation n'est pas plus forte sous RP que sous UT et que la probabilité d'être pivot a un impact plus important chez les électeurs évitant de prendre des risques. / This thesis focuses on the relationship between the electoral system and two important behaviors of civic life: participation in an election and the strategic desertion of the preferred candidate. These topics are addressed in very important books in political science. From theory (Duverger, 1954; Downs, 1957) to empirical research using surveys (Abramson, 2010; Blais, 2010), various methodologies have been used to better explain voter's choices. My contribution to knowledge is the use of experimental methods to better understand both similarities and differences in voter behavior under the plurality system (PLU) and the proportional representation (PR) system and the individual level mechanisms that produce these similarities and differences.
The core of the thesis consists of three articles summarized below:
Article 1. Experimental elections conducted in Montreal, Paris and Brussels estimate the direct influence of the voting system on the voters' decision whether to vote or not, and vote for their preferred party or another party. In all, 16 groups of 21 voters take part in elections under different electoral systems. The systems are simple plurality and proportional representation. Preferences are randomly assigned and known by all participants. Our results indicate that voting is globally not more sincere and that voter turnout is not higher under the proportional system. However, we observe less desertion of small parties under the proportional system.
Article 2. We perform a laboratory experiment to explain why voters sometimes vote for a party other than the preferred one. The main conclusion of the paper is that in addition to voter preferences, perceptions of winning chances and belief in the possibility of affecting the outcome are key factors in the voter’s decision to vote sincerely or not. When they desert their first choice, voters consider their preferences and the viability of the alternatives. Voters who like to take risks are more prone to desert.
Article 3. This paper examines the decision to vote or not in experimental elections. We replicate the important findings of Duffy and Tavits (2008) with a different design. Our results support their finding, that is, turnout is affected by the belief that one's vote counts and overestimation of the probability that one's vote counts does not decrease completely over time. Going beyond previous research, we also find that turnout is not higher under a proportional system than under a plurality system, and beliefs about being in a pivotal disposition have a greater impact on turnout among the risk averse.
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Le citoyen et sa circonscriptionDaoust, Jean-François 08 1900 (has links)
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Les systèmes électoraux et le vote stratégique : Le facteur psychologique et le vote stratégique aux élections législatives en Suède et en France / Electoral systems and strategical voting : The psychological effect and the strategic vote in legislative elections in Sweden and in FranceKarlsson, Erik January 2016 (has links)
The objective of this study is to investigate how the phenomenon called the strategic vote is manifested in the legislative elections in France and Sweden. In order to gain knowledge in this domain of study, recent studies and well-established theories within the political science have been observed. The theory of the psychological factor, composed by the French political scientist Maurice Duverger lays the basis of the theory of the strategic vote, which is the central theory for this thesis, mostly defined by Gary W. Cox in Making votes count: strategic coordination in the world’s electoral systems (1997). The main question of research is as follows: “How does the strategic vote manifest itself amongst the voters in the legislative elections of the proportional electoral Swedish system and the majority electoral French system?” The following questions are follow-up questions to complement the main one: “Which are the effects of the strategic vote?” “Which are the differences in the French and Swedish legislative elections that are revealed throughout the interviews?” and “Is the validity of votes under the influence of the phenomenon of the strategic vote questionable?” The method used to obtain answers to the questions above is qualitative interviews with two groups of respondents: one group of respondents of French nationality and another group with respondents of Swedish nationality. The results of the study show that strategic voting in France is mostly due to the two-ballot system that is applied in the French electoral system, where the second ballot is the source to most of the strategic voting in France. The Swedish voters, however, first and foremost vote strategically by reason of the electoral threshold of 4 % that is employed in the Swedish electoral system. The effects of the strategic voting in the concerning states, found in this study are identical: an overrepresentation of the bigger political parties and an underrepresentation of the smaller political parties. Differences in the legislative elections of the countries, France and Sweden, which were revealed during the interviews are differences in electoral participation due to the structure of elections on the various levels, such as municipal, regional and legislative and so forth. The third follow-up question, being of a more philosophical nature, lead to two positions: an idealist and a realist one. Through the results found in this study, the idealist position is the preferred position, in order to respect and achieve the democratic ideals on which the democratic states France and Sweden are based.
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