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La faiblesse de volonté : conceptions classiques et dynamiques

Labonté, Jean-François 09 1900 (has links)
La présente thèse expose, analyse et critique les positions classiques et modernes à l’égard de la nature et des causes de la faiblesse de volonté. L’identification du problème par Platon et Aristote a donné lieu à l’explicitation de principes et propositions portant sur la rationalité pratique en général et la motivation en particulier. Une discussion de ces principes et propositions est faite dans la mesure où ils ont conservé une certaine pertinence pour les théories modernes. Ce qui est devenu la conception standard de la stricte akrasie ainsi que son caractère prétendument paradoxal sont mis de l’avant. Nous argumentons qu’une position sceptique à l’égard de la stricte akrasie ne peut pas reposer sur une version ou une autre de la théorie des préférences révélées et montrons qu’une description du processus décisionnel est nécessaire pour attribuer une préférence synthétique ou un meilleur jugement. Nous abordons le débat philosophique qui oppose une conception internaliste du lien entre le meilleur jugement et la décision à une conception externaliste, et soutenons, sur la base de résultats expérimentaux en psychologie cognitive et en neuroscience, que cette dernière conception est plus robuste, bien qu’imparfaite. Ces résultats ne vont pas toutefois à l’encontre de l’hypothèse que les agents sont des maximisateurs dans la satisfaction de leur préférence, laquelle hypothèse continue de justifier une forme de scepticisme à l’égard de la stricte akrasie. Nous exposons, par contre, des arguments solides à l’encontre de cette hypothèse et montrons pourquoi la maximisation n’est pas nécessairement requise pour le choix rationnel et que nous devons, par conséquent, réviser la conception standard de la stricte akrasie. Nous discutons de l’influente théorie de Richard Holton sur la faiblesse de volonté non strictement akratique. Bien que compatible avec une conception non maximisante, sa théorie réduit trop les épisodes de faiblesse de volonté à des cas d’irrésolution. Nous exposons finalement la théorie du choix intertemporel. Cette théorie est plus puissante parce qu’elle décrit et explique, à partir d’un même schème conceptuel, autant la stricte akrasie que l’akrasie tout court. Ce schème concerne les propriétés des distributions temporelles des conséquences des décisions akratiques et les attitudes prospectives qui motivent les agents à les prendre. La structure de ces distributions, couplée à la dévaluation à l’égard du futur, permet également d’expliquer de manière simple et élégante pourquoi la faiblesse de volonté est irrationnelle. Nous discutons de l’hypothèse qu’une préférence temporelle pure est à la source d’une telle dévaluation et mentionnons quelques éléments critiques et hypothèses concurrentes plus conformes à une approche cognitiviste du problème. / This thesis explains, analyses and examines the classical and modern positions on the nature and causes of the weakness of will. Since Plato and Aristotle’s identification of the problem, many principles and propositions on the subject of practical rationality in general and motivation in particular have been examined in details. These principles and propositions are being discussed on the basis that they are still somewhat relevant to modern theories. An emphasis is made on what is now known as the standard conception of strict akrasia and its supposedly paradoxical nature. We argue that a skeptical position toward strict akrasia cannot be based on one version or another of the preference-revealed theory and we demonstrate that a description of the decision process is necessary to assign an overall preference or a better judgment. We discuss the philosophical debate on internalist and externalist conceptions of the connection between better judgment and decision. We then argue that, based on experimental results in cognitive psychology and neuroscience, the externalist conception, although imperfect, is stronger. But these experimental results are not incompatible with the hypothesis that agents are maximizers when it comes to the satisfaction of their preference. This hypothesis continues to justify a form of skepticism toward strict akrasia. However, we strongly argue against this hypothesis and we demonstrate why maximization is not absolutely necessary to rational choice; therefore, we have to revise the standard conception of strict akrasia. We then discuss Richard Holton’s influential theory on non-strictly akratic weakness of will. Although compatible with a non-maximizing conception, Holton’s theory tends to reduce episodes of weakness of will to irresolution cases. Lastly, we introduce the theory of intertemporal choice, a more potent theory that describes and explains, with the same conceptual schema, both strict and non-strict akrasia. This schema concerns the properties of temporal distribution of akratic decision’s consequences and the prospective attitudes that motivate agents to make those decisions. Also, the structure of these distributions, along with the devaluation of the future, allows us to explain, clearly and simply, why weakness of will is irrational. We discuss the hypothesis that this devaluation of the future is due to a pure temporal preference and we mention a number of critical elements and rival hypothesis more in keeping with a cognitive approach to the problem.
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La faiblesse de volonté : conceptions classiques et dynamiques

Labonté, Jean-François 09 1900 (has links)
La présente thèse expose, analyse et critique les positions classiques et modernes à l’égard de la nature et des causes de la faiblesse de volonté. L’identification du problème par Platon et Aristote a donné lieu à l’explicitation de principes et propositions portant sur la rationalité pratique en général et la motivation en particulier. Une discussion de ces principes et propositions est faite dans la mesure où ils ont conservé une certaine pertinence pour les théories modernes. Ce qui est devenu la conception standard de la stricte akrasie ainsi que son caractère prétendument paradoxal sont mis de l’avant. Nous argumentons qu’une position sceptique à l’égard de la stricte akrasie ne peut pas reposer sur une version ou une autre de la théorie des préférences révélées et montrons qu’une description du processus décisionnel est nécessaire pour attribuer une préférence synthétique ou un meilleur jugement. Nous abordons le débat philosophique qui oppose une conception internaliste du lien entre le meilleur jugement et la décision à une conception externaliste, et soutenons, sur la base de résultats expérimentaux en psychologie cognitive et en neuroscience, que cette dernière conception est plus robuste, bien qu’imparfaite. Ces résultats ne vont pas toutefois à l’encontre de l’hypothèse que les agents sont des maximisateurs dans la satisfaction de leur préférence, laquelle hypothèse continue de justifier une forme de scepticisme à l’égard de la stricte akrasie. Nous exposons, par contre, des arguments solides à l’encontre de cette hypothèse et montrons pourquoi la maximisation n’est pas nécessairement requise pour le choix rationnel et que nous devons, par conséquent, réviser la conception standard de la stricte akrasie. Nous discutons de l’influente théorie de Richard Holton sur la faiblesse de volonté non strictement akratique. Bien que compatible avec une conception non maximisante, sa théorie réduit trop les épisodes de faiblesse de volonté à des cas d’irrésolution. Nous exposons finalement la théorie du choix intertemporel. Cette théorie est plus puissante parce qu’elle décrit et explique, à partir d’un même schème conceptuel, autant la stricte akrasie que l’akrasie tout court. Ce schème concerne les propriétés des distributions temporelles des conséquences des décisions akratiques et les attitudes prospectives qui motivent les agents à les prendre. La structure de ces distributions, couplée à la dévaluation à l’égard du futur, permet également d’expliquer de manière simple et élégante pourquoi la faiblesse de volonté est irrationnelle. Nous discutons de l’hypothèse qu’une préférence temporelle pure est à la source d’une telle dévaluation et mentionnons quelques éléments critiques et hypothèses concurrentes plus conformes à une approche cognitiviste du problème. / This thesis explains, analyses and examines the classical and modern positions on the nature and causes of the weakness of will. Since Plato and Aristotle’s identification of the problem, many principles and propositions on the subject of practical rationality in general and motivation in particular have been examined in details. These principles and propositions are being discussed on the basis that they are still somewhat relevant to modern theories. An emphasis is made on what is now known as the standard conception of strict akrasia and its supposedly paradoxical nature. We argue that a skeptical position toward strict akrasia cannot be based on one version or another of the preference-revealed theory and we demonstrate that a description of the decision process is necessary to assign an overall preference or a better judgment. We discuss the philosophical debate on internalist and externalist conceptions of the connection between better judgment and decision. We then argue that, based on experimental results in cognitive psychology and neuroscience, the externalist conception, although imperfect, is stronger. But these experimental results are not incompatible with the hypothesis that agents are maximizers when it comes to the satisfaction of their preference. This hypothesis continues to justify a form of skepticism toward strict akrasia. However, we strongly argue against this hypothesis and we demonstrate why maximization is not absolutely necessary to rational choice; therefore, we have to revise the standard conception of strict akrasia. We then discuss Richard Holton’s influential theory on non-strictly akratic weakness of will. Although compatible with a non-maximizing conception, Holton’s theory tends to reduce episodes of weakness of will to irresolution cases. Lastly, we introduce the theory of intertemporal choice, a more potent theory that describes and explains, with the same conceptual schema, both strict and non-strict akrasia. This schema concerns the properties of temporal distribution of akratic decision’s consequences and the prospective attitudes that motivate agents to make those decisions. Also, the structure of these distributions, along with the devaluation of the future, allows us to explain, clearly and simply, why weakness of will is irrational. We discuss the hypothesis that this devaluation of the future is due to a pure temporal preference and we mention a number of critical elements and rival hypothesis more in keeping with a cognitive approach to the problem.
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Décisions et perspectives : de la théorie de l'utilité à la philosophie de la volonté

Contensou, Olivier 08 1900 (has links)
No description available.
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The normativity of epistemic rationality

Daoust, Marc-Kevin 05 1900 (has links)
Cette thèse tente de démontrer que la rationalité épistémique est normative, ou plus précisément, que les agents doivent être épistémiquement rationnels. On peut dire provisoirement que la rationalité est un code – ou un ensemble de règles – en ce sens qu’elle correspond à une collection systématique d’exigences. En particulier, la rationalité est souvent identifiée à un ensemble systématique de lignes de conduite ayant pour but de faire en sorte qu’un agent réponde correctement à ses raisons, qu’il évite de se contredire, d’être incohérent ou akratique. La thèse poursuit aussi certains objectifs secondaires, en particulier: (i) montrer que les raisons épistémiques apparentes de croire que P (comprises comme des propositions apparemment vraies qui, si elles étaient vraies, militeraient en faveur de la conclusion que P) sont normatives; (ii) montrer qu’il n’y a pas de dilemme insoluble de la rationalité épistémique; (iii) montrer que, relativement à un ensemble de données probantes ou de raisons épistémiques, un agent idéalement rationnel n’a jamais la permission épistémique de croire que P et de croire que ~P simultanément. Si ces objectifs secondaires sont intéressants en eux-mêmes, ils contribuent aussi à confirmer l’idée selon laquelle la rationalité épistémique est normative. / This thesis argues that epistemic rationality is normative, or that agents ought to be epistemically rational. The property of rationality is here understood as a code. Specifically, the code of epistemic rationality requires various things, such as responding correctly to epistemic reasons one has, remaining coherent and avoiding akratic combinations of beliefs. Additionally, this thesis has secondary aims, such as: (i) arguing that apparent epistemic reasons to believe P (understood as apparently true propositions which, if they were true, would count in favour of the conclusion that P) are deontically significant; (ii) arguing against unsolvable normative dilemmas of epistemic rationality; (iii) arguing against a specific type of permissiveness which roughly states that, relative to a body of epistemic reasons, it can be epistemically rational for an ideal agent to believe P and to disbelieve P. While these secondary aims are interesting in their own right, they confirm the main claim of this thesis, namely, that epistemic rationality is normative.
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Vina a provinění: problém zodpovědnosti / "Guilt and Wrongdoing: The Problem of Responsibility"

Pacovská, Kamila January 2013 (has links)
(in English) This dissertation explores the notions of guilt and wrongdoing in the context of contemporary analytic ethics. It draws upon the critique, advanced in the second half of the 20th century, of a one-sided interest in episodic action and its rightness or wrongness. Thanks to the revival of virtue ethics during this time, the subject matter of ethics was extended to take account of human character and human life as such. As a result, the domain of moral psychology and of contingent aspects of moral experience started to be explored again. This development in ethics is outlined in the first chapter and the second chapter addresses the impact of this changed understanding of ethics upon our conception of moral judgment and responsibility. I suggest that the concept of responsibility divides in two: responsibility for the agent's (inner) fault and responsibility for the wrongdoing itself. Whereas the remainder of chapter two deals with the former, the rest of the thesis focuses upon the latter i.e. upon responsibility for the wrongdoing and upon two problems which are generated by the intricate bearing of luck and contingency on the concept of responsibility. The first of these problems concerns the relation of the person to her guilt. Guilt arises through a condemnable action for which the...

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