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Qui fait quoi? Analyse des libellés de contribution dans les articles savantsMacaluso, Benoit 04 1900 (has links)
Qui fait quoi au sein d’une équipe de recherche scientifique? Ce mémoire propose de définir les rôles de chacun des auteurs à l’aide d’une méthodologie originale. L’ordre des auteurs est un indicateur utile de l’importance relative de chacun des co-auteurs, mais il ne révèle pas la nature précise de leur rôle au sein de l’équipe. Ainsi, notre recherche démontre que l’utilisation des libellés de contributions aux articles scientifiques à des fins bibliométriques est possible et ce, même à grande échelle. Nos résultats montrent qu’il existe des différences dans les contributions apportées aux articles scientifiques et que ces différences s’appliquent aussi à la répartition du travail au sein des équipes de recherche selon le sexe des auteurs. / Who does what in a scientific research team? This work proposes to define the roles of each author with an original methodology. The order of the authors is a useful indicator of the relative importance of each of the co-authors, but it does not reveal the precise nature of their respective role. Our research shows that using statements of contributions from scientific articles for bibliometric purposes is possible, even on a large scale. Our results show that there are differences in the contributions to scientific articles and these differences also apply to the distribution of work among research teams by gender.
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Les remerciements et leurs fonctions dans le système de la reconnaissance scientifiquePaul-Hus, Adèle 12 1900 (has links)
Dans la communauté scientifique, le statut d’auteur est associé à la reconnaissance et à la crédibilité auprès des pairs puisque l’autorat constitue un facteur essentiel dans la prise de décisions pour l’embauche et la promotion d’un chercheur, ainsi que dans l’attribution de prix et de financement. Par ailleurs, dans les publications savantes, il est pratique courante de remercier les individus, institutions et organismes subventionnaires qui ont contribué de diverses façons aux travaux de recherche menant à la publication. Bien qu’ils puissent être considérés comme un simple acte de courtoisie, les remerciements peuvent également être perçus comme un marqueur de capital symbolique. Les remerciements permettent de souligner des contributions extrêmement variées, de nature cognitive, technique et sociale, mais qui ne satisfont généralement pas les critères d’autorat. En ce sens, les remerciements permettent de mieux comprendre le rôle des individus et des organisations qui ont contribué à la recherche. Dans ce contexte, notre recherche vise à décrire les fonctions des remerciements dans le système de la reconnaissance scientifique pour mieux comprendre leur valeur, du point de vue du crédit scientifique, ainsi qu’à explorer les facteurs qui peuvent influencer leurs caractéristiques dans le contexte des pratiques d’attribution du crédit scientifique.
Notre étude s’intéresse d’abord à la distribution du crédit scientifique parmi l’ensemble des contributeurs d’un projet de recherche, soit les auteurs et les remerciés. L’analyse du nombre de contributeurs par article montre que les importantes différences disciplinaires traditionnellement observées en matière de collaboration sont grandement réduites lorsque les remerciés sont pris en compte. Nos analyses des caractéristiques des individus remerciés montrent que les disparités de genre, maintes fois démontrées en matière d’autorat, sont également présentes dans les remerciements où les femmes sont sous-représentées. De plus, les femmes ont tendance à remercier une proportion plus élevée de femmes que les hommes. En ce qui concerne le statut académique, nos résultats montrent que les individus remerciés qui ont déjà publié ont tendance à occuper une position plus élevée dans la hiérarchie académique que le reste des auteurs.
Notre analyse comparative du contenu des remerciements souligne d’importantes tendances disciplinaires en matière de types de contributions remerciées. Nos résultats fournissent la première démonstration empirique à grande échelle des variations qui existent entre les disciplines dans le contenu des remerciements. Finalement, notre analyse qualitative des termes contenus dans les remerciements met en lumière trois fonctions principales des remerciements : la description des contributions, la déclaration des responsabilités, ainsi que l’expression de la voix de l’auteur. / In the scientific community, authorship is associated with recognition and credibility and thus plays a central role in decisions related to the hiring and promotion of a researcher, and in the attribution of prizes and funding. In scholarly publications, it is also common practice to acknowledge individuals, institutions, and funding organizations that contributed in various ways to a research project. Although they can be considered as a simple scholar’s courtesy, acknowledgements can also be perceived as a marker of symbolic capital. Acknowledgements shed light on extremely diverse contributions, of cognitive, technical and social nature, that generally do not meet authorship criteria. As such, acknowledgements allow for a better understanding of the role played by individuals and organizations that contribute to research. In this context, our research aims to describe acknowledgements’ functions within the reward system of science to better understand their value, in terms of scientific credit, and to explore factors that can influence their characteristics in the context of credit attribution practices.
Our study addresses scientific credit distribution among all contributors of a research project, authors and acknowledgees. Our analyses of the number of contributors per paper show that the important disciplinary differences in team size, which traditionally characterize collaboration, are greatly reduced when considering acknowledgees as contributors. Our analyses of acknowledgees’ sociodemographic characteristics show that gender disparities, repeatedly demonstrated in terms of authorship, are also present in the acknowledgements, where women are also under-represented. Moreover, women tend to acknowledge a higher proportion of women than men do. Regarding academic status, our results show that acknowledgees who have already published tend to have a higher position in the academic hierarchy than the rest of authors.
Our comparative analysis of acknowledgements’ content highlights important disciplinary trends in terms of types of contributions mentioned. Our results constitute the first large-scale empirical demonstration of disciplinary variations in the content of acknowledgements. Finally, our qualitative analysis of acknowledgements’ content emphasises three main functions of acknowledgements: the description of contributions, the responsibility disclaimers, and the expression of the authorial voice.
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Intelligence artificielle et droit d’auteur : le dilemme canadienJonnaert, Caroline 03 1900 (has links)
En 2016, un « nouveau Rembrandt » a été créé par intelligence artificielle dans le cadre du projet The Next Rembrandt. Grâce à la méthode d’apprentissage profond, un ordinateur a en effet permis la réalisation d’un tableau qui, selon les experts, aurait pu être créé par le maître hollandais. Ainsi, une création artistique a été conçue avec un programme d’intelligence artificielle, « en collaboration » avec des humains. Depuis, de nouvelles créations algorithmiques ont vu le jour, en minimisant chaque fois davantage l’empreinte créatrice humaine. Mais comment le droit d’auteur canadien encadre-t-il ou, le cas échéant, pourrait-il encadrer ce type de créations ? Voici la question générale à laquelle notre projet de recherche souhaite répondre.
En dépit des récentes avancées technologiques et d’un certain abus de langage, l’intelligence artificielle n’est pas (encore) entièrement autonome (Chapitre liminaire). Il en résulte qu’un humain crée les dessous de l’œuvre, c’est-à-dire les règles dans le cadre duquel les créations sont produites. À l’heure actuelle, les créations « artificielles » sont donc issues d’un processus où l’algorithme agit comme simple outil. Partant, les principes classiques de droit d’auteur doivent s’appliquer à ces créations assistées par intelligence artificielle (Chapitre premier). En l’espèce, les critères d’originalité et d’autorat constituent les principaux obstacles à la protection de (certaines) créations algorithmiques. En outre, le processus collaboratif de création ne permet pas d’identifier systématiquement des co-auteurs faisant preuve « de talent et de jugement » (Chapitre deux). Dans ce contexte singulier, des juristes étrangers ont proposé des « solutions », afin de protéger les créations produites « artificiellement » par leurs régimes de droit d’auteur respectifs (Chapitre trois). La réception des propositions étrangères en sol canadien n’est toutefois pas souhaitable, car elle risque de fragiliser la cohérence interne de la Loi, ainsi que les fondements du régime. Dès lors, ces solutions ne permettent pas de résoudre la « problématique » des créations algorithmiques. Quelle devrait donc être la réponse canadienne ? Il s’agit de la question à laquelle nous répondons au Chapitre quatre.
Afin de respecter l’intégrité du régime de droit d’auteur canadien, nous concluons que seules les créations répondant aux critères de la législation canadienne sur le droit d’auteur doivent être protégées. Les productions ne parvenant pas à respecter l’une ou l’autre des conditions de protection tomberaient, pour leur part, dans le domaine public. En dépit de ce constat, nous croyons que la constitution d’un régime sui generis, propre aux créations algorithmiques, pourrait être appropriée. Il appartiendra cependant au gouvernement canadien de décider si l’édification d’un tel régime est pertinente. Pour ce faire, il sera nécessaire d’obtenir des données probantes de la part des différentes parties prenantes. Il s’agit-là du dilemme auquel le Canada fait face. / In 2016, a « new Rembrandt » was created with artificial intelligence as part of The Next Rembrandt project. Thanks to the deep learning method, a computer has indeed made it possible to make a painting that, according to experts, could have been created by the Dutch Master. Thus, an artistic creation was designed with an artificial intelligence program, « in collaboration » with humans. Since then, new algorithmic creations have emerged, each time further minimizing the human creative footprint. But how does or could the Canadian copyright regime protect this type of creation ? This is the general question that our research project wishes to answer. Despite recent technological advances and a certain abuse of language, artificial intelligence is not (yet) autonomous (Preliminary Chapter). As a result, a human creates the underside of the work, that is, the rules within which the creations are produced. At present, « artificial » creations are therefore the result of a process where the algorithm acts as a simple tool. Therefore, the classical principles of copyright should apply to such creations produced with computer assistance (Chapter One). In the present case, the conditions of originality and authorship constitute the main obstacles to the protection of (certain) algorithmic creations. In addition, the collaborative creative process does not systematically allow the identification of coauthors (Chapter Two). In this singular context, foreign authors have proposed solutions to protect these creations by their respective copyright regimes (Chapter Three). However, the adoption of these proposals in Canada is not desirable, as it may weaken the internal scheme of the Canadian copyright regime, as well as its foundations. As such, these solutions do not solve the « problem » of algorithmic 5 creations. What should be the Canadian response ? This is the question we answer in Chapter Four. In order to protect the integrity of the Canadian copyright regime, we conclude that only creations that meet the criteria of the Copyright Act should be protected. Productions that fail to comply with any of these conditions should fall into the public domain. Despite this observation, we believe that the constitution of a sui generis regime specific to algorithmic creations could be appropriate. Yet, it will be up to the Canadian government to decide whether the creation of such a regime is pertinent. This will require gathering evidence from different stakeholders. This is the dilemma that Canada is facing.
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