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Désapprendre l’art de « ne pas voir » la violence coloniale au Canada : cultiver des subjectivités relationnelles décolonisatrices

Savard, Marianne 28 April 2022 (has links)
Les structures du colonialisme d’occupation au Canada perpétuent encore aujourd’hui les dépossessions des Autochtones au bénéfice des occupant·es, ainsi que les tentatives de substitution des occupant·es aux peuples autochtones, suivant ce que Patrick Wolfe appelle une logique de l’élimination. Il ne suffit pas de déclarer notre reconnaissance du territoire autochtone. À titre de Zhaaganaash (occupante blanche sur un territoire Omàmìwinini/algonquin non cédé), il m’incomberait de « participer au processus de décolonisation », suivant l’appel à la justice 15.2 de l’ENFFADA (2019). Toutefois, la logique coloniale, incluant une épistémologie de l’ignorance, conditionne la population générale à naturaliser les hiérarchies désirées et à « ne pas voir » la violence coloniale — historique et contemporaine — au Canada. Alors que mon projet initial visait à cultiver des possibilités de subjectivité occultées par le patriarcat, à la lumière de la pensée de Luce Irigaray, mes études féministes m’ont fait voir l’urgence de la décolonisation. Je vois dans la pensée philosophique de Luce Irigaray une dimension déconstructrice (de la constitution du sujet, de son discours, et de ses « projet[s] téléologiquement constructeur[s] » d’un monde à son image et selon ses intérêts) et une dimension reconstructrice de possibilités alternatives (fondées sur ses concepts de la limite, l’intervalle, l’efflorescence, et l’éthique de la différence sexuelle, entre autres). Plus je lis son œuvre, et plus je lis de perspectives autochtones diverses, plus je vois comment les processus théoriques que décrit Luce Irigaray sont opérationnalisés contre les peuples autochtones sous le colonialisme d’occupation au Canada, et comment certaines nouvelles possibilités imaginées par Luce Irigaray — notamment pour les femmes — exist(ai)ent déjà, concrètement, chez certains peuples autochtones au Canada. Je soutiens que certaines théories irigaréennes sont ouvertes à des prolongements anticoloniaux et décolonisateurs utiles pour ouvrir la réceptivité d’occupant·es, au-delà des fragilités blanches et occupantes, à diverses perspectives autochtones essentielles au désapprentissage de nos aveuglements coloniaux et à la culture de subjectivités relationnelles qui sont spécifiquement décolonisatrices selon la définition de Tuck et Yang (2012). Le colonialisme d’occupation étant trop complexe pour s’expliquer à partir d’une seule théorie (Wolfe, 2006), mon projet consiste à développer un cadre d’analyse multidisciplinaire (incluant, mais non limité à la philosophie irigaréenne), dont la loupe de sélection se constitue de diverses perspectives autochtones. J’explore ce que voudrait dire la décolonisation en termes concrets dans mon quotidien de Zhaaganash.
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Les représentations des Premiers Peuples et le colonialisme d’occupation dans les manuels scolaires d’histoire (1920-1960)

Gaudreault, Benoit 04 1900 (has links)
Mon mémoire porte sur les représentations des Premiers Peuples dans les manuels scolaires d’histoire francophones, produits et utilisés au Québec entre 1920 et 1960, avec une attention particulière portée à ceux destinés aux jeunes du primaire. Cette recherche est au croisement des études sur le colonialisme québécois, de l’histoire de l’enfance et de l’étude des représentations. Plusieurs théories émanant des études visuelles, de l’altérité et des performances studies sont aussi mobilisées dans mon étude des manuels scolaires d’histoire. En se positionnant à l’intersection de cette mosaïque d’historiographies et d’approches conceptuelles, mon mémoire répond aux questions suivantes : comment sont représentés les Premiers Peuples au Canada dans les manuels d’histoires francophones produits entre les années 1920 et 1960 et dans quelle mesure ces représentations sont en rupture avec la période précédente ? Comment sont mobilisées ces représentations dans l’imaginaire colonial québécois ? De quelle manière est reçue, appropriée et performée l’image coloniale de l’« Indien imaginaire » par les enfants ? Mon étude vient compléter une historiographie qui couvrira, dès lors, toute l’histoire des représentations des Premiers Peuples dans les manuels scolaires d’histoire depuis les débuts de l’instruction publique au Québec. Le premier chapitre explore trois champs historiographiques sur lesquels mon mémoire s’appuie : l’histoire des enfants, le colonialisme d’occupation et les représentations des Premiers Peuples dans la culture populaire nord-américaine. Les chapitres deux et trois sont consacrés, dans l’ordre, à l’analyse des manuels scolaires d’histoire produit entre 1920 et 1950 et ceux entre 1950 et 1960. Je démontre que la figure de l’Indien est mobilisée par les auteurs des manuels des années 1920-1950 pour justifier la dépossession et les violences coloniales du passé, notamment par l’utilisation d’arguments politiques, moraux et généalogiques. Dans la série de manuels des années 1950, nettement plus nationaliste, les auteurs reprennent ces mêmes idées en appuyant toutefois plus fortement sur l’idée de la « mission civilisatrice » au point de nettoyer le récit historique québécois de sa violence originelle. De plus, j’établis que ces manuels montrent la prolongation du colonialisme dans le présent. Les Premiers Peuples ne disparaissent plus du récit après la Conquête, contrairement à ce qui était le cas dans les manuels d’histoire avant 1950, mais ils sont toujours sujets à un discours colonial qui les dénigre, les invisibilise et tente de justifier la dépossession de leurs terres. / My master’s thesis examines the representations of First Peoples in French-language history textbooks produced and used in Quebec between 1920 and 1960, with a particular focus on those intended for elementary school children. This research is at the crossroads of studies on Quebec colonialism, childhood history and the study of representations. Several theories emanating from visual studies, othering and performance studies are also mobilized in my study of history textbooks. By positioning itself at the intersection of this mosaic of historiographies and conceptual approaches, my master’s thesis answers the following questions: how are the First Peoples in Canada represented in French-language history textbooks produced between the 1920s and the 1960s and to what extent are these representations at odds with the previous period? How are these representations mobilized in the Quebec colonial imagination? How is the colonial image of the ‘imaginary Indian’ received, appropriated and performed by children? My study contributes to a historiography exploring history of representations of the First Peoples in history textbooks since the beginning of public education in Quebec. The first chapter explores three historiographical fields on which my dissertation draws: children's history, settler colonialism, and representations of First Peoples in North American popular culture. Chapters two and three are devoted, in order, to the analysis of history textbooks produced between 1920 and 1950 and those between 1950 and 1960. I show that the figure of the Indian is mobilized by the authors of the first period’s textbooks to justify the dispossession and colonial violence of the past, notably through the use of political, moral and genealogical arguments. In the latter period’s, more nationalistic series of textbooks, the authors reiterate these same ideas, but with a stronger emphasis on the idea of the ‘civilizing mission’ to the point of cleansing the Quebec historical narrative of its original violence. Furthermore, I argue that these textbooks show the continuation of colonialism in the present. First Peoples no longer disappear from the narrative after the Conquest, as was the case in history textbooks before 1950, but they are still subject to a colonial discourse that denigrates and invisibilizes them, while attempting to justify the dispossession of their lands.
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Le développement durable entre Kapakᶸ et Québec : étude culturelle de discours institutionnels québécois et innus sur la Romaine

Voyer, Julien 12 1900 (has links)
Ce mémoire se penche sur un sujet d’actualité qui fait l’objet de polémiques ponctuelles au Québec depuis 2006 : La Romaine, la construction d’un complexe hydroélectrique qui harnache l’une des dernières grandes rivières sauvages de la province. Spécifiquement, cette étude s’intéresse à des discours institutionnels québécois et innus sur ce projet. L’analyse s’appuie sur des mémoires déposés à la consultation menée en 2008 par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Faisant converser les études de l’ethnicité, le concept de colonialisme d’occupation blanche [settler colonialism] et les études culturelles, ce mémoire jette de nouvelles lumières sur le rôle des dispositifs du développement durable et des grands barrages en contexte colonial. En premier lieu, cette recherche présente une trame historique sur le renouveau de la relation entre peuples innu et québécois centrée, tour à tour, sur l’agriculture, l’exploitation forestière et les grands barrages. L’objectif est d’exposer comment ce rapport interethnique, en constante mutation, a été marqué par différents modes d’aménagement du territoire. Dans un deuxième temps, ce portrait nous amène à examiner la conjoncture sociopolitique d’où émerge la Romaine. Suivant cette contextualisation, l’application d’une grille d’analyse des débats sociotechniques permet de découvrir les manières dont le développement durable module les systèmes de représentations collectives à l’égard des rapports interethniques et des régimes énergétiques contemporains. Cette analyse expose, simultanément, la régénérescence d’un imaginaire d’occupation colonial québécois et l’émergence de contre-discours innus. Ultimement, cette recherche se conclut en interrogeant les termes et possibilités d’un développement durable décolonial. / The event on which this thesis aims its focus is a topic of controversy in Quebec since 2006 : la Romaine, a hydroelectric complex involving the harnessing of one of the last great wild rivers in the province. Specifically, this study examines the new Innu and Quebecer institutional discourses on this project. The analysis takes as material of study the reports submitted to the consultation conducted in 2008 by the Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Establishing a dialogue between ethnic studies, the concept of white settler colonialism and cultural studies, this paper sheds light on the role of the apparatus of sustainable development and of great dams in a colonial context. First, this research provides an historical framework on the renewal of the relationship between Quebec’s and Innu’s people centred, in turn, on agriculture, logging and large dams. The goal is to explain how this interethnic relationship, in constant metamorphosis, has been marked by different models of settling the territory. Secondly, this picture leads us to examine the socio-political situation from which emerges la Romaine. Following this contextualization, the application of a socio-technical grid of analysis allows to discover the ways in which sustainable development modulates the collective systems of representations in regards to interethnic relations and contemporary energetic regimes. This analysis expose simultaneously the regeneration of a settler’s imaginary for the Quebecers and the emergence of counter-discourses for the Innus. Ultimately, this research concluded by questioning the terms and possibilities of a decolonial sustainable development.

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