L’objectif de mon autoethnographie est de comprendre les tensions qu'engendrent les incidents critiques que je vis en salle de classe. Moi, doctorante et enseignante en français au palier secondaire en contexte scolaire québécois d’une région frontalière (Québec/Ontario), j’approfondis dans les dix chapitres de ma thèse mes représentations des tensions que je vis lorsque j’ajuste mes interventions éducatives dans mes classes. La recension des écrits et le cadre conceptuel orientent ma compréhension des constructions identitaires, professionnelles et éthiques qui découlent d’incidents critiques. À l’aide de la méthode du récit autobiographique, de la méthode des incidents critiques et de la méthode de l’autoconfrontation, j’appréhende certaines données liées à mes représentations personnelles. Puis, la description de mes incidents ainsi que les similitudes et les distinctions entre mes représentations et celles de collègues œuvrant dans mon école (six participantes à des entretiens et trente-trois collègues dont les propos sont rapportés dans mon journal de bord audionumérique) s’ensuivent. L’analyse en mode écriture et l’analyse thématique en continu m’amènent à approfondir des tensions dues aux transformations identitaires, aux transformations du travail enseignant et aux médiations éthiques. Finalement, quatre recommandations concluent cette thèse. Cette autoethnographie permet l’engagement dans des réflexions partagées à propos d’une préoccupation majeure en enseignement : l’incertitude liée aux possibles perturbations découlant d’incidents critiques. Malgré l’accent mis sur ma subjectivité, la qualité évocatrice d’une recherche autoethnographique, à travers la description de mon quotidien empreint de tensions, témoigne de la complexité d’un vécu professionnel qui est, à ma connaissance, peu abordée de façon descriptive et nuancée.

En 2019, les «affaires pédophiles» font encore régulièrement manchette dans les journaux québécois. Notre thèse propose donc une analyse actuelle du discours de la presse écrite sur la question de la pédophilie et du pédophile, et ce, à travers trois grands quotidiens : Le Soleil, La Presse et Le Devoir. Contrairement à ce que prétend la littérature scientifique, la pédophilie n’est plus simplement abordée tel un crime immonde à réprouver. Elle est aussi associée à un tabou social pouvant nuire à la liberté d’expression artistique. Ceci dit, ce phénomène renvoie encore et toujours à un problème très grave sur lequel le citoyen se doit absolument d’intervenir. En effet, la manière dont les journaux traitent la pédophilie laisse croire que les pédophiles ont désormais infiltré nos organes de contrôle social. Cette perte de confiance à l’endroit des autorités officielles se traduit notamment par une mise en avant de l’action citoyenne dans la « lutte aux pédophiles » ou autrement dit, par la promotion de parents justiciers et de victimes héroïques s’étant eux-mêmes faits justice. À cet égard, la représentation de certains acteurs sociaux nous renseigne sur ce qui est jugé désirable et sur les interventions appropriées en matière de pédophilie. Les pédophiles ne sont plus considérés par la presse comme étant les seuls coupables de ce problème social. Tous ceux et celles qui n’interviennent pas suffisamment le sont tout autant, donnant lieu au phénomène des mères complices et des autorités (sociales et parentales) incapables. Enfin, et à l’instar des études récentes sur les médias, on note une grande part de subjectivité journalistique dans nos articles. Effectivement, les auteurs n’hésitent pas à partager leurs opinions et leurs états d’âme en ce qui concerne l’univers de la pédophilie, favorisant du même coup ce que Taguieff (2006) appelle des logiques conspirationnistes.

Depuis quelques années, à l'Université d'Ottawa, une grande partie des étudiants et étudiantes en enseignement arrivent d'Afrique subsaharienne. Bien que la plupart réussisse ses stages, la littérature recensée analyse surtout les difficultés rencontrées. Cette étude se situe dans la recherche qualitative interprétative. Elle adopte l'approche interactionniste et la notion d'expérience de Dewey. Suivant la méthode de Morissette et Demazière (2019), deux stagiaires d'Afrique subsaharienne ont été invitées à un « entretien individuel à orientation biographique » (p. 53), puis à trois entretiens collectifs entre elles et moi. En s'inspirant des auteurs, les stagiaires et moi-même avons interprété et co-analysé les expériences et les incidents critiques vécus dans le milieu de stage. La méthode des incidents critiques et les entrevues semi-dirigés ont montré qu'un stage réussi ne signifie pas nécessairement que la stagiaire interprète son expérience de façon positive. En somme, l'analyse montre la grande complexité de l'expérience de stage, façonnée par la vulnérabilité induite par la négociation de schèmes d'interprétation au travers l'interaction des stagiaires avec leur enseignant-accompagnateur.

Many contemporary theologians and political thinkers find in the life and writings of Reinhold Niebuhr the strong critique of complacency and evidence of an unrelenting quest for social justice. Others, however, interpret Niebuhr in the light of neoconservative tenets, and see him as one father of American political realism with its appreciation for stable community life and tradition. These two polarities of interpretation highlight the split between left-liberal sympathies for a theology and politics of liberation and the right-liberal disposition toward values expressed most fully in a democratic capitalism. That thoughtful people of both political and/or theological stripes can trace their intellectual roots back to Niebuhr is witness to the complexity of Niebuhr's thought. Within the broad agenda suggested by these observations, this study seeks to develop and analyze Niebuhr's position on 20th century liberal pacifism. Specifically, it is concerned to trace Niebuhr's reaction against older styles of liberal theology which lent credibility and theoretical support to, among other things, the liberal pacifism which achieved some status in the political and theological debates of wartime North America. The concluding section of the thesis attempts to draw from the study of Niebuhr's criticism of liberal pacifism certain principles which hint at the resolution of the polarities of interpretation of Niebuhr's corpus.I would not deny, however, that although I should not have been among the crucifiers of Jesus, I should also have not been among his supporters. For I cannot help withstanding evil when I see that it is about to destroy the good. I am forced to withstand the evil in the world just as the evil within myself. I can only strive not to have to do so by force. But if there is no way of preventing the good, I trust I shall use force and give myself up into God's hands ... If I am to confess what is truth for me, I must say: There is nothing better for a man than to deal justly -unless it be to love; we should be able even to fight for justice -but to fight lovingly. Martin Buber (1939) In a perfect world we'd all sing in tune, But this is reality so give me some room. Billy Bragg ("Waiting for the Great Leap Forwards", 1988) / Thesis / Master of Arts (MA)

In this thesis I address the problem of the commentators' interpretations regarding Hume's philosophy of mind. Precisely what theory of mind Hume articulates is the subject of much debate among the commentators although a definitive view has, as yet, not been attributed to Hume. The issue Is, of course, complicated by the fact that Hume says so many things about mind, and these numerous and often conflictlng assertions entirely elude the commentators' endeavours to systematize them into a coherent theory. Through and examination of what I take to be three representative readings, viz., those of R.F. Anderson, C.V. Salmon, and John Bricke, I show that each interpretation cannot but fail as a systematization of Hume's views about mind into a theory, since a positive reading of Hume's philosophy of mind cannot be accomplished without either abandoning aspects of Hume's metaphysics, acknowledging that a preferred interpretation Is unable to account for certain views that Hume propounds, alleging a deeply rooted inconsistency, or all of these possibilities together. Why Hume's work eludes the commentators In this way is a problem that is examined by considering his intentions in A Treatise of Human Nature (and the Enquiries); that is, more specifically, the aim of his sceptical critique of metaphysical concepts and doctrines, his conviction as an epistemologist that our knowledqe claims are confined to the realm of experience, and his project, viz., to set the sciences on a new foundation. The whole discussion calls attention to the difficulty that is encountered in the interpretation of Hume's views about mind and its importance, for Hume scholarship, lies precisely in the endeavour to bring these problems to light via a critique of the accepted readings. / Thesis / Master of Arts (MA)

<p>Michel Foucault's philosophy took the form of a series of historicallygrounded "genealogical" studies of the interconnections between knowledge and various social practices in contemporary society. This work is a reading of "the good11-to use Charles Taylor's term-in Foucault's genealogies.</p> <p> According to the American social-historian David Rothman, "history is a liberating discipline for it reminds us that there is nothing inevitable about the institutions and procedures that surround us. In developing my reading of "the good" in Foucault's genealogies I have endeavoured to translate the spirit of this claim into the proposition that Foucault's genealogies were an expression of his desire to increase human freedom through historical critique; i.e., that Foucault's ethics were embodied in his philosophy which constitutes "a practice of freedom".</p> / Thesis / Master of Arts (MA)

I detta examensarbete görs en diskursiv och historisk undersökning av kritikgenomgången i arkitektutbildningen. Kritikgenomgången utgör en central komponent i det samtida paradigmet för arkitektutbildning – studion. Examensarbetet går igenom och diskuterar aktuell forskning om kritikgenomgången, vilket ger en nedslående bild av kritikgenomgångens pedagogiska potential. Vidare undersöks kritikgenomgångens historiska rötter med fokus på den svenska kontexten, vilket ger vid handen att kritikgenomgången i sin nuvarande form fick sin roll i svensk arkitektutbildning under 1990-talet, alltså samtidigt med studioparadigmets genomslag. Dessutom redovisas resultaten av en intervjustudie med lärare vid KTH Arkitekturskolan, vilka visar att diskursen om kritikgenomgången innehåller flera motsägelser och problem. Resultaten av undersökningarna diskuteras sedan utifrån en förståelse av omdömet som centralt begrepp och förmåga för att förstå den implicita definition av arkitekten som manifesteras i kritikgenomgången och i disciplinens kanon. / This thesis presents a discursive and historical investigation of the origins and causes of the design review in architectural education. The design review, jury or ”crit” i s an integral and central part of the contemporary paradigm for architectural education – the design studio. The thesis discusses previous research on the design review, which paints a gloomy picture of the learning possibilities of the review. The historical roots of the review are studied with the Swedish context as a focus, showing that the review in its contemporary form was adopted concurrently with the design studio paradigm during the 1990’s. Furthermore, interviews were carried out with instructors at the School of Architecture at the Royal Institute of Technology in Stockholm. Results from the interviews point to several contradictions and issues in the discourse about the review. Seeing the concept and faculty of judgment as central to understand the implicit definition of the architect, as manifested in the review and in the canon of the discipline, these findings are the discussed and contextualised.

This dissertation examines distance learning within a local, particular context: UCF's English department. In order to fully examine distance learning in this specific environment, I employ institutional critique as my methodology, a rhetorical and spatial approach that allows me to map distance learning within UCF's English department. Drawing upon the work of David Harvey, I examine the experienced, perceived, and imagined spaces of distance learning in our department. Through an examination of the history of naming UCF, rhetorical analyses of institutional documents that reference technologies, analysis of survey results noting faculty attitudes and perceptions of online learning, and postmodern mapping of faculty members' perceived and ideal spaces, we can find local solutions for local problems related to distance learning.

Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

No description available.