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La réorganisation du pouvoir politique au Japon : la haute fonction publique dans le système politique japonais des années 1990 à nos jours / The reorganisation of the political power in Japan : the bureaucracy in the Japanese political system from the 1990's until today

Grivaud, Arnaud 17 October 2016 (has links)
Dans le système politique d‟un État, le rôle que joue la haute fonction publique constitue une problématique centrale, en ce que l‟efficacité de l‟action gouvernementale et la réalisation du principe démocratique en dépendent. À partir des années 1990, la haute administration japonaise fut la cible de critiques fustigeant ses échecs et son autonomie jugée excessive vis-à-vis du pouvoir politique élu. Aussi, au début des années 2000, plusieurs réformes inspirées du courant de la nouvelle gestion publique furent mises en oeuvre, afin notamment de renforcer le leadership des responsables politiques et leur contrôle sur les hauts fonctionnaires. Notre travail examine ces réformes et analyse les évolutions perçues dans le processus décisionnel et les relations politico-administratives au cours de ces quinze dernières années, en prenant soin de nous défaire de la grille de lecture simpliste opposant les élus aux agents de la fonction publique. L‟étude approfondie du gouvernement Koizumi (2001-2006) et du passage au pouvoir du Parti démocrate (2009-2012), qui révèle des transformations de nature incrémentale, mais également la persistance de certaines pratiques, nous amène à envisager d‟autres variables explicatives que le simple changement institutionnel. Pour ce faire, nous faisons appel aux outils théoriques proposés par les divers courants néo-institutionnalistes, insistant sur le poids du passé et l‟influence des différentes idées partagées par les acteurs. Nous nous basons sur un important corpus de sources primaires et secondaires, notamment en langue japonaise, sur des données quantitatives, ainsi que sur plusieurs entretiens réalisés auprès de hauts fonctionnaires japonais. / In a State's political system, the role that the bureaucracy plays constitute a central issue, as the efficiency of the government's policies and the realization of the democratic principle are at stake. From the 1990's on, the bureaucracy has suffered a lot of criticisms blaming its failures and its allegedly excessive autonomy from the elected political power. Thus, at the beginning of the 21st century, many reforms inspired by the New Public Management movement were implemented, in order to – among other things – reinforce the political leadership and control over the senior civil servants. Our work examines these reforms and analyses the evolutions perceived in the decision-making process and in the politico-administrative relations during the last fifteen years, while rejecting the oversimplifying approach that necessarily brings in opposition elected politicians and civil servants. The case studies of the government Koizumi (2001-2006) and the Democratic Party of Japan‟s governments (2009-2012), which revealed incremental transformations but also the persistence of some pre-existing practices, invite us to consider other explanatory variables than the mere institutional change. In order to do so, we use theoretical tools created by the multiple neo-institutionalisms, insisting on the „weight of the past‟ and on the influence of the different ideas shared by the actors. We base our work on a corpus of primary and secondary sources, especially written in Japanese, on quantitative data, and also on some interviews conducted with Japanese senior civil servants.
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État et religion dans la Turquie post-kémaliste. : L’évolution du Parti de la justice et du développement (Adalet ve Kalkınma Partisi, AKP) : Les deux mandats : 2002-2007 et 2007-2011 / State and religion in post-Kemalist Turkey : The Evolution of the Justice and Development Party (Adalet ve Kalkınma Partisi, AKP) : The two mandates : 2002-2007 and 2007-2011

Tinas, Rukiye 05 April 2013 (has links)
Dans la Turquie moderne bien marquée par la laïcité, l’AKP qualifié « conservateur démocrate » par ses fondateurs issus de la mouvance islamiste est le grand gagnant des élections de tout ordre depuis son apparition en 2001. Bien que l’Establishment kémaliste ait voulu balayer cette formation n’a pu le faire. Paradoxalement toute tentative de sa part n’a fait qu’accroître sa popularité. La question est donc de savoir « quelles sont les transformations socioculturelles et politiques de la société ainsi que les atouts de l’AKP qui peuvent expliquer sa success story à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du pays ? ». La réponse à cette question dépend de ce qu’est le « conservatisme démocrate » ayant pu obtenir le feu vert de l’Establishment pour accéder à la scène politique : où s’inscrit le parti sur l’axe politique ; en quoi se distingue-t-il de ses contreparties ; le plus important est-il véritablement une idéologie politique distincte de l’islamisme comme l’avancent ses idéologues ? C’est ainsi que nous pourrons savoir si l’islamisme turc est en train d’inventer dans le monde musulman une forme comparable à ce qu’a été la « démocratie chrétienne » dans les pays de l’Europe. Et si nous pouvons classer l’AKP parmi les islamistes, nous nous interrogerons sur le point de savoir si l’avenir de l’islamisme comme force politique de gouvernement est en Turquie ou ailleurs ? / In modern Turkey clearly marked by secularism, the AKP called “conservative democrat” by its founders from the Islamist movement is the winner of elections of any kind since its appearance in 2001. Although the Kemalist Establishment had wanted to throw out this party could not do it. Paradoxically any attempt on his part has only increased its popularity. Then, the question is “what are the sociocultural and political transformations of society as well as the strengths of the AKP, which may explain its success story both inside and outside the country? ”. The answer to this question depends on what is “Conservative democracy” which could get the green light from the Establishment to enter the political arena: where the party is situated on the political spectrum, what distinguishes it from its counterparties, the most important is it really a political ideology which is distinct from Islamism as suggested by its ideologues? This is how we can know if Turkish Islamism is in the process of inventing in the Muslim world a form comparable to what was the “Christian democracy” in European countries. And if we can classify the AKP among the Islamists, we will examine whether the future of Islam as a political force of government is in Turkey or elsewhere?
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Les écrits canadiens sur les inégalités de santé : essai de typologie des recommandations d'intervention

Guimond, Anne-Marie January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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De la norme à l'insulte : la transformation du concept de libéralisme aux États-Unis depuis 1964

Lemieux, Miguel 10 1900 (has links) (PDF)
De l'époque du New Deal au milieu des années 1960, le libéralisme américain connait une période de domination politique et intellectuelle. L'ensemble de la classe politique applique ses principes ou hésite sérieusement à les remettre en question. Cette idéologie va cependant connaître un long déclin faisant en sorte que le libéralisme va en venir à inspirer, au pays de l'oncle Sam, soit la honte, soit le mépris. L'objectif de notre mémoire sera donc d'expliquer comment, aux États-Unis, le concept de libéralisme a pu passer, en l'espace de quelques décennies, de la norme à l'insulte. Nous y défendrons la thèse voulant que la signification du libéralisme aux États-Unis ne soit pas figée dans le temps. Nous démontrerons qu'au cours de certaines périodes charnières de l'histoire américaine récente, le contexte politique et social a été favorable aux adversaires du libéralisme qui ont ainsi été en mesure, lors de chacune de ces occasions, de transformer le sens de ce concept en des termes de plus en plus péjoratifs. Pour ce faire, nous commencerons par démontrer clairement en quoi la définition du libéralisme diffère aux États-Unis par rapport à celle qu’il possède dans le reste du monde. Par la suite, à l'aide d'une approche relativement récente dans le champ d'étude de la politique américaine, l'American Political Development (APD), nous élaborerons une synthèse des principales significations qui ont pu être associées au concept de libéralisme depuis 1964. Cette démarche nous permettra de mettre en relief de quelle façon certains événements ou acteurs politiques ont marqué l'évolution de ce concept aux États-Unis au cours des quelques cinquante dernières années. Enfin, nous mettrons en perspective nos conclusions avec la nouvelle réalité issue de l'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis en novembre 2008. Nous verrons qu'en dépit de cette nouvelle donne, le libéralisme américain a encore beaucoup à faire pour prétendre aspirer au prestige intellectuel dont il a jadis pu se réclamer. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : États-Unis, politique américaine, libéralisme, conservatisme, démocrates, républicains, État-providence.
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"The only group..." : le rôle du Democratic Leadership Council dans la modernisation idéologique du parti démocrate : 1980-2011 / "The only group..." : the role of the Democratic Leadership Council in the ideological modernization of the democratic party : 1980-2011

Benedic-Meyer, Diane 13 June 2014 (has links)
Il est assez difficile pour la jeune génération d’électeurs démocrates qui ont contribué à porter Barack Obama au pouvoir en 2008 et 2012 d’imaginer l’état de déroute dans lequel se trouvait le parti démocrate après les victoires électorales de Ronald Reagan en 1980 et 1984. Obama doit sa double élection à la fois à l’efficacité de ses campagnes et aux changements qui ont affecté le parti démocrate depuis les années 1980. Certes, les élus démocrates n'avaient pas attendu l'échec humiliant de Jimmy Carter en 1980 pour engager un travail de réflexion mais c'est pendant les années Reagan que certains démocrates influents commencèrent à se mettre concrètement au travail. Le Democratic Leadership Council (DLC) fut la pièce maîtresse d'une sorte d'aggiornamento politique et idéologique qui permit au parti démocrate de reconstituer ses forces en moins de dix ans et de reconquérir la présidence en 1992 avec l’élection de Bill Clinton. Depuis le début des années 1980 jusqu’à sa disparition en 2011, le DLC se consacra à la modernisation idéologique du parti démocrate. / It is quite difficult for the young generation of Democratic voters who contributed to bring Barack Obama into power in 2008 and 2012 to imagine the electoral losing streak the Democratic Party endured after Ronald Reagan’s electoral victories in 1980 and 1984. Obama owes credit to both his efficient campaigns and the changes which have affected the Democratic Party since the 1980s for winning the executive office twice. The Democratic elected officials certainly had not waited for Jimmy Carter’s humiliating defeat in 1980 to reflect upon the situation but it is during the Reagan years that some Democratic influential members started taking action. The Democratic Leadership Council (DLC) became a key part of a sort of political and ideological aggiornamento which allowed the Democratic Party to rebuild its forces in less than ten years and to win back the executive office in 1992 with Bill Clinton’s election. From the early 1980s to its dissolution in 2011, the DLC devoted itself to the ideological modernization of the Democratic Party.
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La politique étrangère de Willy Brandt. / Willy Brandt’s foreign policy

Alouko, Ange Thierry 20 January 2012 (has links)
Willy Brandt, chancelier de la RFA de 1969 à 1974, a, certes, marqué l’histoire de l’Allemagne d’après-guerre par son Ostpolitik, la politique de détente entre l’Est et l’Ouest et de normalisation des relations entre la République fédérale d’Allemagne (RFA) et le bloc soviétique. Mais, sa carrière politique a connu de nombreuses expériences et des engagements très divers sur le plan international. Willy Brandt, l’Européen convaincu de l’ancrage de la RFA à l’Ouest, est aussi le protagoniste de l’ouverture à l’Est et l’avocat du développement dans le tiers-monde. / Willy Brandt, chancellor of the Federal Republic of Germany (FRG), from 1969 to 1974, has certainly marked Germany’s history post-war period by his Ostpolitik, the Détente’s policy between East and West and the policy of relations’ normalization between the FRG and the Soviet bloc. But his political career has had many experiences and a variety of commitments at international level. Willy Brandt, as an European, who believes in the FRG’s integration into the West, is also the protagonist of the opening to the East and the advocate of the Third World’s development.
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Le fusionnisme conservateur américain entre local et national, théorie et pratique du pouvoir : étude de cas (Arizona, Colorado 1953-2006) / American fusionist conservatism : from local to national, from theory to policy-making : a case study (Arizona, Colorado 1953-2006)

Noirot, Jérôme 17 October 2009 (has links)
L’examen des conceptions exposées par certains représentants politiques et institutionnels conservateurs influents dans le Colorado suite aux élections de mi-mandat en 2006 révèle l’existence d’une rhétorique fondée sur la juxtaposition de deux thèmes fondateurs : les vertus de l’économie de marché et les enseignements de la tradition, auxquels s’ajoute l’adhésion à une politique de défense vigoureuse. En réalité, cette triple thématique constitue l’essence même du discours façonné par William F. Buckley Jr. et Frank S. Meyer dans le magazine National Review à partir de 1955. Buckley et Meyer procédèrent, en effet, au renouvellement de la philosophie conservatrice par la fusion du libéralisme classique et du traditionalisme tels que ces deux courants de pensée apparurent isolément aux Etats-Unis à la fin de la Deuxième Guerre mondiale en réaction au communisme et au New Deal.L’existence d’un discours fusionniste dans le Colorado soulève des interrogations sur la validité de deux théories connexes qui animent méthodologiquement l’interprétation de l’évolution du conservatisme américain. La première théorie voit dans le message conservateur fusionniste des incohérences philosophiques et programmatiques qui annoncent l’atomisation des composantes théoriques de ce message et, consécutivement, aussi bien la disparition du conservatisme sous sa forme actuelle que la recomposition, à terme, des appartenances partisanes aux Etats-Unis. La deuxième théorie soutient que ces incompatibilités et ces risques de fracture se manifestent géographiquement à travers une opposition politico-culturelle entre le conservatisme de l’Ouest non-côtier, auquel l’analyse prête des caractéristiques individualistes, et celui du Sud, décrit comme fidèle à des valeurs traditionnelles et religieuses perçues comme une entrave aux aspirations individualistes.L’objectif de cette étude est de vérifier l’hypothèse de cette dichotomie philosophique et régionale et porte sur l’Arizona et le Colorado, les deux Etats les plus représentatifs de l’Ouest non-côtier. / Comments made by some of Colorado’s most influential conservative leaders in the wake of the 2006 mid-term elections reveal the extent to which the type of conservatism that they advocate rests on three basic principles: free enterprise, tradition, and strong national defense. It turns out that this brand of conservatism coincides with the political philosophy which William F. Buckley Jr. and Frank S. Meyer sought to formulate in National Review starting in 1955 when the magazine was first published. In the late 1950s and early 1960s, Buckley and Meyer actually set out to modernize intellectual conservatism by fusing together into a coherent doctrine the principles of classical liberalism and traditionalism that separately emerged in the United States at the end of World War Two in reaction to international communism and the New Deal. The manifestation of “fusionist” conservatism in Colorado in 2006 raises serious questions about the validity of two interrelated theories which methodologically steer studies of modern conservatism in the United States. The first theory holds that American conservatism in its current expression is philosophically incoherent and will ultimately disintegrate paving the way for a major partisan realignment. The second theory contends that such internal tensions are reflected in sectional cultural and political discrepancies between the Interior West, typically described as libertarian, and the South, generally seen as solidly clinging to traditional and religious values which are purportedly at odds with more individualistic aspirations. The purpose of this study is to test the hypothesis of philosophical and sectional strains within American conservatism and focuses on Arizona and Colorado, two of the fastest-growing states in the Interior West since the end of World War Two.
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Les femmes et l'extrême droite politique en République fédérale d'Allemagne. Le Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD) à l’épreuve du genre (1964-2017) / Women and the Far Right in the Federal Republic of Germany. The Case of the National Democratic Party of Germany (1964-2017)

Dubslaff, Valérie 15 November 2017 (has links)
Cette thèse interroge les continuités de l’extrême droite allemande après 1945 en s’intéressant aux femmes du Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD) créé en 1964 en République fédérale. Focalisée sur les actrices, elle éclaire les spécificités des générations de femmes qui s’y sont succédé, des militantes « postfascistes », légalistes et républicaines des années 1960 aux militantes « néofascistes », nationales-révolutionnaires et antisystème des années 2000. Partant du constat de leur marginalité politique, ce travail étudie les rapports de genre et questionne l’agency féminine dans une extrême droite masculiniste. Afin de surmonter leur isolement, les femmes nationales-démocrates ont ponctuellement élaboré des stratégies d’auto-affirmation, passant notamment par des rassemblements féminins : après la fondation d’un Conseil des Femmes en 1968 et de groupes de femmes en 1976/1977, le Cercle des Femmes nationalistes, fondé en 2006, marque l’aboutissement de leurs revendications antisexistes, revendications qui posent également la question du rapport ambivalent qu’elles entretiennent avec le féminisme politique. Cette thèse propose, enfin, une analyse de l’idéologie des femmes nationales-démocrates : en politisant le « domaine féminin » (famille, culture, société), elles ont contribué à définir la ligne du NPD qui, au gré des transformations historiques, est passé de son souverainisme nationaliste initial à un nationalisme identitaire dans les années 1970/1980, avant d’aboutir, après 1990, à un nationalisme völkisch. Cette thèse pose ainsi un regard inédit sur les processus de féminisation dans l’extrême droite allemande et propose une lecture différente de l’histoire de la République fédérale. / This PhD thesis deals with the continuities of the far right in Germany after 1945 by examining the special case of extremist women in the National Democratic Party of Germany, founded in the Federal Republic of Germany in 1964. It analyses the characteristics of the generations of national-democratic women who succeeded each other, from the “postfascist” legalist and democratic activists of the 1960s to the national-revolutionary and anti-system “neofascists” of the 2000s. It examines their political marginality within the party and therefore questions the female agency in the masculinist far right. In order to break out of their isolation, national-democratic women have occasionally developed some self-affirmation strategies : after the foundation of a Federal Women’s Council in 1968, they founded Women’s Groups in 1976/1977 and a Circle of nationalist Women in 2006. This women’s organisation can be considered as the culmination of their antisexist claims, it therefore puts into question their relationship with political feminism. This thesis finally analyses the women’s ideology : through their “female domain” (family, culture, society), they have contributed to the definition of the NPD’s general party line which changed from a sovereigntist nationalism in the 1960s to an identitarian nationalism in the 1970s/1980s, and finally to a völkisch nationalism from 2000 onwards. Thus, this thesis sheds a light on feminisation processes on the far right and offers a different understanding of German history.
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Rebelle devant les extrêmes : Paul Levi, une biographie politique

Cyr, Frédéric 10 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat est une biographie politique de Paul Levi, militant marxiste qui a fait carrière en Allemagne durant la période de l’entre-deux-guerres. Dès 1914, Levi incarne un courant radical à l’intérieur du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD). Il dénonce, entre autres, aux côtés de Rosa Luxemburg l’appui du parti à l’effort militaire national. Levi s’inspire également de Lénine qu’il rencontre pour la première fois en Suisse en 1916-1917. Lorsqu’il prend les commandes du Parti communiste d’Allemagne (KPD) en 1919, Levi dirige celui-ci d’une main de fer, selon le concept du « centralisme démocratique ». Il fait également tout en son pouvoir pour faire éclater la révolution ouvrière en Allemagne afin d’installer une dictature du prolétariat qui exclurait toutes les classes non ouvrières du pouvoir. En ce sens, Levi imagine un État socialiste semblable à celui fondé par Lénine en Russie en 1917. Contrairement à l’historiographie traditionnelle, notre thèse montre conséquemment que Levi n’était guère un « socialiste démocrate ». Il était plutôt un militant marxiste qui, par son radicalisme, a contribué à diviser le mouvement ouvrier allemand ce qui, en revanche, a fragilisé la république de Weimar. Cette thèse fait également ressortir le caractère résolument rebelle de Paul Levi. Partout où il passe, Levi dénonce les politiques bourgeoises des partis non-ouvriers, mais aussi celles de la majorité des organisations dont il fait partie, c’est-à-dire les partis ouvriers de la république de Weimar et le Reichstag. Son tempérament impulsif fait de lui un homme politique isolé qui, d’ailleurs, se fait de nombreux ennemis. En 1921, à titre d’exemple, il se brouille avec d’importants bolcheviques, ce qui met fin à sa carrière au sein du KPD. Les communistes voient désormais en lui un ennemi de la classe ouvrière et mènent contre lui de nombreuses campagnes diffamatoires. Levi, de son côté, dénonce ouvertement la terreur stalinienne qui, selon lui, est en train de contaminer le mouvement communiste européen. Notre travail montre également que Levi, cette fois en tant qu’avocat juif, lutte corps et âme contre les nazis. En 1926, dans le cadre d’une commission d’enquête publique du Reichstag chargée de faire la lumière sur des meurtres politiques commis en Bavière, il tente par tous les moyens d’inculper certains criminels nazis. Levi est conséquemment la cible de la presse antisémite allemande. Il refuse toutefois de céder à l’intimidation et choisit plutôt de poursuivre en justice quelques-uns des plus importants membres du Parti nazi, dont Alfred Rosenberg et Hitler lui-même, en plus de forcer de nombreux autres nazis à comparaître devant la commission d’enquête du Reichstag. Bref, si ce travail se veut critique envers la pensée révolutionnaire de Levi, il souligne aussi l’intégrité politique de cet homme dont les convictions sont demeurées inébranlables face aux dérives criminelles des extrêmes idéologiques de son époque. / This Ph.D. thesis is a political biography of Paul Levi, a German Marxist of the interwar period. Already in 1914, Levi embodied a radical faction within the Social Democratic Party of Germany (SPD). Alongside Rosa Luxemburg, the leader of this same left wing, he is contesting, above all, the party’s participation in the national war effort. But Levi is also inspired by Lenin, who he met in Switzerland in 1916-1917. In fact, when taking over the leadership of the German Communist Party (KPD) in March 1919, Levi ruled with an iron fist according to the theory of “democratic centralism”. As Lenin has done in Russia in October 1917, Levi also did everything in his power to promote a workers’ revolution in Germany in order to set in power a dictatorship of the proletariat, which would exclude all other social classes from sitting in the government. Consequently, in opposition to traditional historiography, this thesis shows that Levi was not a “democratic Socialist” of the Luxemburg school, but rather a Marxist whose political thought resembled that of the Bolsheviks. In fact, his action contributed to further weaken an already frail Weimar Republic and all its democratic institutions. This study also shows that Levi’s outstanding career was in large part the result of his rebellious character. Throughout his life, Levi consistently denounced the bourgeois politics of the non-workers’ parties, but he also systematically went against the majority within the political organizations in which he took part: the workers’ parties and the Reichstag. His impulsive nature set him apart as a solitary politician. In fact, Levi had many enemies. In 1921, he ran afoul of major Bolshevik leaders, which caused him to lose the leadership of the KPD. The Communists subsequently saw him as an enemy of the working class, slandering him in the press and in the Reichstag. Levi denounced, for his part, the Stalinist terror and made a mockery of the KPD, which had become, according to him, no more than a Soviet puppet. But this thesis also reveals that Levi, as a Jewish lawyer, led a major political campaign against the Nazis. In 1926, for example, as he served on a Reichstag public commission investigating Bavarian political assassinations, he tried by all possible means to charge important Nazis with murder. The Nazi press replied with a vicious anti-Semitic press campaign against him. Levi, however, refused to kneel before such intimidation and rather chose to sue important Nazi leaders, such as Alfred Rosenberg and Hitler himself before the court, in addition to summoning many others before the above-mentioned Reichstag commission. In the end, despite the fact that this study very critically evaluates Levi’s ideology, it praises his political integrity, which remained unshakable though faced with adversity and the criminal drift of the political extremes of the interwar period.
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Egon Bahr, l'Ostpolitik et la place de l'Allemagne dans un nouvel ordre européen, 1945-1975

Juneau, Jean-François 04 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les conceptions d’Egon Bahr dans le domaine de la politique à l’Est (Ostpolitik) de la République fédérale d’Allemagne (RFA) entre 1945 et 1975. L’analyse se concentre sur le lien entre l’Ostpolitik et l’idée que Bahr se fait de la place et du rôle de l’Allemagne en Europe. Plus précisément, cette étude veut cerner les buts poursuivis par Bahr dans le cadre de la politique orientale. La première partie traite du développement conceptuel de l’Ostpolitik (1945-1969), tandis que la seconde examine sa mise en application entre l’élection de Willy Brandt comme chancelier de la RFA et la conclusion des accords d’Helsinki (1969-1975). Les principales sources utilisées sont les écrits de Bahr ainsi que des documents inédits se trouvant dans divers centres d’archives non seulement en Allemagne, mais aussi aux États-Unis, en France et en Grande-Bretagne. Pour Bahr, l’Ostpolitik ne saurait se résumer à l’élimination des obstacles qui gênent la diplomatie ouest-allemande durant la guerre froide. Bahr poursuit plutôt un projet nationaliste ambitieux dans le contexte des relations avec le bloc soviétique : créer les conditions d’une redéfinition de la place de l’Allemagne en Europe. Pour lui, l’Ostpolitik constitue un instrument idéal pour faire de l’Allemagne la puissance prépondérante dans un nouvel ordre de paix européen. Trois éléments complémentaires participent à l’accomplissement de cette vision : 1) la consolidation de la paix et de la sécurité continentales; 2) la réunification allemande et 3) l’émancipation de la politique étrangère (ouest-)allemande. Cette thèse éclaire la pensée politique de Bahr et contribue à une meilleure compréhension de la signification de l’Ostpolitik dans le contexte plus large de la politique étrangère de la RFA. Les conceptions de Bahr sont uniques dans l’Allemagne de la guerre froide parce qu’elles sont centrées sur les notions de puissance, d’intérêt national et de « normalité ». En même temps, Bahr comprend que la coopération doit toujours rester l’instrument diplomatique privilégié des Allemands vu leur position géographique centrale. À travers le prisme des conceptions de son « architecte », l’Ostpolitik apparaît comme un véritable effort de réconciliation entre la paix en Europe et l’affirmation de l’influence allemande sur la scène internationale. / This thesis deals with Egon Bahr’s understanding of the Federal Republic of Germany’s (FRG) Eastern policy (Ostpolitik) between 1945 and 1975. The analysis is centered on the link between Ostpolitik and Bahr’s conception of Germany’s position and role in the European system. More precisely, this study aims at finding out which goals Bahr pursued in the context of Bonn’s Eastern policy. The first part of the thesis deals with the conceptual development of Ostpolitik (1945-1969). The second part takes a look at its implementation for the period between Willy Brandt’s election as West German Chancellor and the conclusion of the Helsinki Final Act (1969-1975). This thesis relies primarily on Bahr’s writings, including a vast number of unpublished sources, located mostly in German archives, but also in American, French and British archives. According to Bahr, Ostpolitik was not limited to the elimination of West Germany’s burdens in foreign policy during the Cold War. In fact, he pursued an ambitious, nationalistic project in the context of relations with the Soviet bloc. Bahr sought to create the necessary conditions for Germany to redefine its place in Europe. With Ostpolitik as his diplomatic instrument, his ultimate goal was to see Germany become the central power in a new European peace order. Three interrelated objectives formed the core of this vision: 1) the consolidation of peace and security on the continent; 2) German reunification and 3) the emancipation of (West) German foreign policy. This thesis sheds new light on Bahr’s political thought and contributes to a better understanding of Ostpolitik’s significance in the larger context of West German foreign policy. Bahr’s conceptions were unique in Cold War Germany because they were based on notions of power, the national interest and “normality”. At the same time, Bahr understood that Germans, because of their central geographic position, always had to rely on cooperation as the prime instrument of all their diplomatic initiatives. Through its “architect”, Ostpolitik appears as an effort at reconciliation between a peaceful Europe and the unhindered affirmation of German influence in world affairs.

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