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Impacts des activités minières sur les écosystèmes forestiers au Katanga, République Démocratique du CongoKabulu Djibu, Jean-Pierre 26 September 2011 (has links)
En dépit de ses ressources naturelles, le Katanga connaît une déforestation inquiétante durant ces dernières années. Avec 157.525 km², la forêt au Katanga ne recouvre plus que moins de 4% environ du territoire. Les forêts sont considérablement en régression, soit un taux de déforestation annuelle d’environ -0,20%. Ce processus s’est récemment accéléré, tout particulièrement dans les zones minières et dans les hinterlands de tous les grands centres urbains, suite à une forte pression démographique et aux activités minières qui en résultent. Le paysage forestier est donc dynamique et change, en composition et en configuration spatiale au cours du temps. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’état de la fragmentation de la forêt au Katanga, en utilisant les techniques et méthodes de l‘écologie du paysage. Un accent particulier a été mis sur l’impact des activités minières sur les paysages forestiers et sur l’exploitation artisanale de bois énergie. Cette quantification de l’état de la fragmentation peut être utile d’une part aux services publics de l'État congolais pour évaluer de manière différenciée les processus de déforestation et la vulnérabilité du paysage, et d’en tirer les conséquences opérationnelles. D’autre part elle est utile aux services de recherche et de conservation pour prendre en considération les facteurs de risque de la déforestation au côté des autres (vent, pluie, érosion, crues, ruissellement, etc.). Dans la présente étude, nous nous sommes basés sur l’hypothèse selon laquelle les actions anthropiques sont les principales causes de la fragmentation de l’habitat. <p><p>Les résultats ont montré que l’exploitation minière et la croissance démographique sont deux facteurs de la déforestation, considérés comme les paramètres principaux du processus de changement du paysage au Katanga. L’analyse spatiale, faite grâce à la cartographie et aux systèmes d’information géographique, a permis de faire le calcul d’indices de composition et de configuration du paysage afin d’analyser la structure spatiale des forêts. La structure a été ensuite modélisée pour évaluer les impacts de concessions, des routes et des sites miniers sur la forêt. En fonction de résultats obtenus, on constate que les forêts du Katanga subissent une pression anthropique assez forte et la tendance générale de la fragmentation des forêts est inquiétante. Les habitats forestiers sont entrain d’être transformés en formations savanicoles. Les activités minières ont un impact défavorable sur les forêts de la province. La présence des plusieurs compagnies minières a favorisé l'augmentation des sites miniers et la densification du réseau routier. <p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Vegetation patterns and role of edaphic heterogeneity on plant communities in semi-deciduous forests from the Congo BasinAmani Ya Igugu, Aimé-Christian 08 September 2011 (has links)
Contrary to the other forest ecosystems in the Democratic Republic of Congo (D.R. Congo), semi-deciduous forests have so far attracted little attention and studies regarding their ecological aspects remain sketchy. Yet semi-deciduous forests are among the most important non-flooded ecosystems in the Congo Basin and their importance is high, both ecologically and economically. They are home to a variety of species, some of them being exploited for timber by forest companies acting in the region. There is a constant need to focus on their composition and diversity, and to understand factors shaping their communities.<p>Using a sampling method broadly inspired from the synusial phytosociology approach, we examined plant communities within each of the forest layers composing the overstorey (canopy and emergent trees) and the understorey (shrub and herbaceous layers). <p>The role of edaphic heterogeneity on plant communities in the considered semi-deciduous forests was examined. We mainly focused on:<p>- Floristic parameters within these ecosystems;<p>- Spatial structure of edaphic variables;<p>- Species responses to edaphic heterogeneity;<p>- Distance decay in the considered ecosystems;<p>- Phylogenetic patterns within plant communities.<p>Some of the species found in the considered semi-deciduous forests are more related to a type of soil than another, defining some “edaphic specialists” species while many others can be considered “generalists”. Spatial distance effect in the considered plant communities is marked by a decrease of floristic similarity with the geographical distance and all the forest layers showed a pattern of spatial phylogenetic clustering meaning that species cohabiting within a same plot are more related than species from distant plots.<p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Ecologie de Pericopsis elata (Harms) Van Meeuwen (Fabaceae), arbre de forêt tropicale africaine à répartition agrégée / Ecology of Pericopsis elata (Harms) Van Meeuwen, tree of an african tropical forest with clumped distributionBoyemba Bosela, Faustin 24 August 2011 (has links)
Pericopsis elata is an African forestry species commercialized under the vernacular names afrormosia or assamela. It is one of the principal species commonly exploited for timber in the Democratic Republic of Congo (DRC) and in a lesser extent in Cameroon and Congo. In view of its sustainable resource exploitation, the species is in centre of numerous polemics notably in the European Union. It is one of the rare commercialized species that produce wood, since 1992, as listed in the CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora) annex II specifying that “the exploitation of afrormosia necessitate the deliverance and a prior presentation of exploitation permit”. The most important reserves of afrormosia are found in DRC. This doctoral thesis presents the ecology of this particular tree and its behaviour regarding forestry exploitation. It allows to inform the international organisms such as CITES as well as the national policy-makers on the vulnerability of afrormosia and to propose appropriate measures that can avoid future unsustainable/unregulated exploitation activities/Pericopsis elata est une espèce forestière africaine commercialisée sous les noms d’afrormosia ou d’assamela. Elle est une des principales espèces exploitées pour le bois d’œuvre en République Démocratique du Congo (RDC) et dans une moindre mesure au Cameroun et au Congo. Elle est au centre de nombreuses polémiques, notamment dans l’Union européenne, en ce qui concerne la durabilité de son exploitation. C’est une des rares espèces commerciales productrice de bois d’œuvre listée, depuis 1992, dans l’Annexe II de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces en danger d’extinction) qui spécifie que « L'exportation d'un spécimen d'une espèce inscrite à l'Annexe II nécessite la délivrance et la présentation préalables d'un permis d'exportation ». Les plus grandes réserves d’afrormosia se trouvent en RDC. Cette thèse de doctorat porte sur l’écologie de cet arbre et sur son comportement vis-à-vis de l’exploitation forestière. Elle permet d’informer les organismes internationaux comme la CITES et les décideurs nationaux sur la vulnérabilité de l’afrormosia et de proposer des mesures à prendre pour que l’espèce ne soit pas menacée par une exploitation mal conduite et non régulée / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Drépanocytose et transfusion sanguine: étude réalisée à Kisangani en République Démocratique du CongoBatina Agasa, Salomon 22 June 2011 (has links)
Introduction<p><p>La drépanocytose, affection génétique concernant 1 à 2% de la population en Afrique sub-saharienne, est une maladie chronique dont l’un des traitements essentiels est la transfusion sanguine. Kisangani, une ville du Nord-est de la République Démocratique du Congo, compte environ un million d’habitants et près de 30 000 naissances par an. Elle est caractérisée entre autre par l’endémie malarienne, la fréquence élevée dans la population des virus de l’immunodéficience humaine (VIH), des virus des hépatites B (VHB) et C (VHC) et la carence d’autosuffisance en sang. Le don de sang est fait par des donneurs volontaires et par des donneurs de remplacement. Les tests VIH et VHB sont réalisés chez les donneurs depuis les années 80, celui de VHC depuis fin 2004. Dans ce contexte, définir des actions prioritaires pour assurer, en général et en particulier pour les patients drépanocytaires, la sécurité transfusionnelle la plus optimale possible est essentiel. <p><p>Méthodologie<p><p>Afin de déterminer les prévalences d’infections virales, les marqueurs sérologiques du VIH, VHB et VHC ont été recherchés chez 4637 donneurs de sang (2236 volontaires et 2401 de remplacement) du Centre Provincial de Transfusion et des hôpitaux de Kisangani. Chez 140 patients drépanocytaires suivis dans un centre médical de Kisangani, 127 ont été transfusés. Parmi eux, 79 sont « polytransfusés » et 94 ont été transfusés avant 2004. Outre la sérologie VIH, VHB et VHC, l’allo-immunisation anti-HLA et anti-érythrocytaire ont été recherchées et les indications de transfusion déterminées. Afin d’estimer la prévalence de la drépanocytose à la naissance, l’HbS a été identifiée systématiquement par focalisation isoélectrique sur du sang du cordon ombilical de 520 nouveau-nés suivis dans cinq maternités de Kisangani. Afin de déterminer les indications transfusionnelles dans la drépanocytose à Kisangani, un relevé de ces indications a été réalisé pour ces mêmes 127 patients drépanocytaires transfusés. Afin de comparer l’usage de la transfusion à Kisangani et à Bruxelles pour des complications non liées à l’environnement, les 140 patients drépanocytaires suivis à Kisangani ont été comparés à 195 patients suivis à Bruxelles ;parmi eux, 71 patients ont pu être appariés pour l’âge. <p><p>Résultats<p><p>La prévalence des marqueurs viraux chez les donneurs de sang est de l’ordre de 4% pour le VIH, de 5% pour le VHB et de 4% pour le VHC. Les séroprévalences de VIH (2,2 vs 4,1%) et VHB (3,0 vs 4,6%) sont moindres chez les donneurs bénévoles par rapport aux donneurs de remplacement. La prévalence du VIH et du VHB observée chez les donneurs bénévoles était plus élevée en 2006 qu’en 2004. Treize patients drépanocytaires non transfusés ne sont pas porteurs des marqueurs viraux. Six pourcent des patients qui ont une sérologie VHC positive sont des polytransfusés ;1% chez ceux qui avaient reçu une ou deux transfusions. Suite au retard d’introduction du dépistage VHC chez les donneurs, une séroprévalence pour le VHC de 7 % des malades pour seulement 0,7% pour celle du VIH et de 1,4% pour celle du VHB a été démontrée. Le fait qu’aucun patient transfusé après 2004, n’a été trouvé positif au VHC alors que 10 % l’ont été parmi ceux transfusés avant 2004 montre le bénéfice de l’introduction de moyens simples et peu coûteux. Deux (1,6 %) patients étaient porteurs d’anticorps anti-HLA et 13 (10%) des anticorps anti-érythrocytaires (2 anti-C-D, 1 anti-E et 1 anti-C-D-E). Aucun des patients n’étaient porteurs des anticorps anti-Kell (K), anti-Kidd (Jka et Jkb) ou anti-Duffy. La prévalence de la drépanocytose chez les nouveau-nés de Kisangani est d’environ 1 %. A Kisangani, outre l’anémie liée à la malaria (46 %), un facteur environnemental, 34 % des transfusions ont été administrées pour des crises douloureuses simples. En comparaison, aucun patient suivi à Bruxelles n’a été transfusé pour cette indication. Cette attitude est probablement à mettre en relation avec la méconnaissance de la maladie par le personnel médical et par les familles des malades. L’anémie chronique de ces patients est souvent mal connue et interprétée comme une anémie aiguë. <p><p>Conclusion<p><p>Un encouragement des dons bénévoles sans exclure les donneurs de remplacement est nécessaire pour continuer à accroître l’approvisionnement en sang. Afin d’améliorer la sécurité transfusionnelle, la généralisation des tests simples de dépistage des donneurs de sang comme ceux du VHC devrait constituer une priorité dans les centres de transfusion. Avec une prévalence d’environ 1%, la drépanocytose est une affection fréquente à Kisangani. Pour ces patients drépanocytaires, établir des recommandations concernant les indications transfusionnelles permettrait de leur éviter des transfusions inappropriées. <p><p>Abstract<p><p>Introduction <p><p>Sickle cell disease (SCD), a genetic disorder that affects 1% to 2% of the population in sub-Saharan Africa, is a chronic disease in which blood transfusion is one of the essential treatments. Kisangani, a town in north-eastern Democratic Republic of Congo, has about one million inhabitants and nearly 30 000 births per year. It is characterized among others by the endemic malarial, a high frequency in the population of human immunodeficiency virus (HIV), hepatitis B (HBV) and C (HCV) virus, but also a lack of self-sufficiency in blood. Blood donation is given by volunteers and replacement donors. HBV and HIV screening tests are performed in donors since the 80s, while for HCV it is available only since late 2004. In that context in view to ensure blood transfusion safety, it is essential to define priority actions, in general and especially for patients with sickle cell disease.<p><p>Methodology <p><p>To determine the prevalence of viral infections, serological markers for HIV, HBV and HCV were investigated in 4637 blood donors (2236 volunteers and 2401 replacement) of the Provincial Center of Transfusion and hospitals in Kisangani. Among 140 SCD-patients followed in a medical centre in Kisangani, 127 were transfused; 79 were considered as “multiple-transfused” and 94 were transfused before 2004. HIV, HBV and HCV seroprevalences, alloimmunization anti-HLA and against red blood cells were determined as well as the indications for transfusion. <p>To estimate the prevalence of SCD at birth, HbS was identified by isoelectric focusing on umbilical cord blood of 520 newborns in five maternities of Kisangani.<p>To determine the indications for transfusion in SCD patients at Kisangani, these indications were recorded for the 127 SCD transfused patients.<p>To compare the use of transfusion in Kisangani and in Brussels for clinical events unrelated to the environment, the 140 SCD-patients followed in Kisangani were compared with the 195 SCD-patients followed in Brussels and 71 patientsin both groups could be matched for age. <p><p><p>Results <p><p>The prevalence of viral markers among blood donors is around 4% for HIV, 5% for HBV and 4% for HCV. The seroprevalence of HIV (2.2 vs. 4.1%) and HBV (3.0 vs. 4.6%) were lower among volunteer donors compared to replacement donors. The prevalence of HIV and HBV infection observed among blood donors was higher in 2006 than in 2004.<p>Thirteen non-transfused sickle cell patients were not carriers of any serological viral marker. The SCD-patients HCV(+) were “multiple-transfused” patients (6%) or those who received one or two transfusions (1%). Following the delayed introduction of HCV donor screening, a HCV seroprevalence of 7% of patients for only 0.7% for the HIV and 1.4% for the HBV was demonstrated. The fact that no patients transfused after 2004 were HCV(+) compared to 10% of those transfused before 2004 shows the benefit of the introduction of a simple and inexpensive screening test. Two (1.6%) patients had anti-HLA antibodies and 13 (10%) red blood cells antibodies (2 anti-CD, 1 anti-E and an anti-C-D-E). None of the patients displayed Kell (K), Kidd (Jka and Jkb) or Duffy red cells antibodies.<p>The prevalence of sickle cell disease in newborns of Kisangani is about 1%. In Kisangani, in addition to anaemia due to malaria (46%), an environmental factor, 34% of transfusions were administered for uncomplicated painful crises. In comparison, no patient followed in Brussels were transfused for that indication. This attitude is likely to be related with the ignorance of the disease by the medical staff and patients’ families. The chronic anaemia of those patients is often poorly understood and interpreted as acute anaemia.<p><p>Conclusion<p><p>Encouragement of voluntary donations without excluding the replacement donors is needed to pursue to increase the blood supply. To improve blood safety, the generalization of simple tests for screening blood donors as those for HCV should be a priority in transfusion centres. With a prevalence of about 1%, the SCD is a common disease in Kisangani. For those SCD-patients, establish guidelines for indications of transfusion would avoid inappropriate transfusion.<p> / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Impact des modifications des conditions de travail dans l'amélioration de la santé-sécurité au travail des mineurs artisanaux du Katanga en République Démocratique du CongoElenge Molayi, Myriam 04 May 2011 (has links)
L’exploitation minière artisanale est une activité qui intervient dans un contexte de précarité et suscité plus interrogations sur le respect des règles de l’art minier, la protection de l’environnement ainsi que la préservation de la santé, de la sécurité et du bien-être au travail des personnes impliquées. Dans le cas particulier de la Province du Katanga, en République Démocratique du Congo, elle a connu un essor particulier suite à l’effondrement de la GECAMINES, société d'État qui exploite le cuivre et le cobalt et était le principal pourvoyeur des emplois directs et indirects dans cette partie du pays. Cet essor s’est également trouvé conforté par l’envolée des prix des produits miniers et a accentué l’ampleur des problèmes posés par l’artisanat minier.<p>Alors que la plus grande attention est tournée vers la gestion des problèmes environnementaux, nous avons voulu évaluer l’impact des conditions de travail dans ce secteur d’activité sur la santé et la sécurité des exploitants artisanaux. En matérialisant cet impact, notre ambition est d’identifier les facteurs-clé sur lesquels construire une politique de promotion, d’éducation et d’amélioration de la santé au travail dans ce milieu.<p><p>Matériel et méthodes<p>Notre étude repose sur deux enquêtes réalisées en vue de circonscrire les éléments caractéristiques de la situation de travail dans l’exploitation minière artisanale. Ces enquêtes se sont déroulées dans les mines artisanales de la Ruashi et de Lupoto. Elles nous ont permis également de procéder à une observation de cette activité, telle qu’elle se pratique sur le terrain et la première enquête a été couplée à une analyse d’exposition et d’imprégnation des mineurs artisanaux aux contaminants contenus dans la gangue minéralisée.<p>L’exploitation des résultats de ces enquêtes a donné lieu à plusieurs études descriptives à visée étiologiques dans lesquelles nous avons présenté, en plus des statistiques usuelles, les Odds Ratio et les tests d’association calculés grâce au logiciel SPSS version 17. Nous avons également procédé à des revues de la littérature, principalement pour circonscrire les pathologies liées aux risques toxicologiques spécifiques à cette activité ainsi que pour identifier les facteurs-clé de succès des expériences de réforme de la mine artisanale.<p><p>Résultats<p>Les résultats obtenus ont fait l’objet des publications compilées dans la présente thèse. Pour l’essentiel, ils consistent aux constatations suivantes :<p>\ / Doctorat en Sciences de la santé publique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Utilisation des plantes en médecine traditionnelle par les Pygmées (Ba-Twa) et les Bantous (Ba-Oto) du territoire de Bikoro, Province de l'Equateur en République Démocratique du Congo / Use of plants in traditional medicine by Pygmies ( Ba-Twa) and the Bantus ( Ba-Oto) of the territory of Bikoro, Province of Ecuador in Democratic Republic of the CongoIlumbe Bayeli, Guy 21 December 2010 (has links)
En République Démocratique du Congo, la crise économique nationale, la dévaluation du franc Congolais et les guerres de ces dernières années ont entraîné une dépendance croissante des populations des villes et des campagnes vis-à-vis de la médecine traditionnelle. Deux types de médecines traditionnelles sont pratiqués par les bantous et les pygmées de Bikoro. La médecine traditionnelle populaire, c'est-à-dire celle connue de la majorité de la population du village et la médecine traditionnelle spécialisée, c'est-à-dire pratiquée par les spécialistes (Guérisseurs).<p>Une enquête ethnobotanique sur l’utilisation des plantes en médecine traditionnelle par les bantous et les pygmées a été réalisée dans 10 villages du territoire de Bikoro, durant 11 mois. Dans chaque village, l’enquête s’est déroulée en deux étapes :la première sur les maladies soignées, les plantes et les recettes utilisées en médecine traditionnelle populaire et la seconde sur les maladies soignées, les plantes et les recettes utilisées en médecine traditionnelle spécialisée. Les informations relatives à la médecine traditionnelle populaire ont été récoltées au cours d’entretiens collectifs en utilisant un questionnaire semi-structuré, tandis que celles relatives à la médecine traditionnelle spécialisée ont été collectées au cours d’entretiens directs en utilisant le même type de questionnaire.<p>Au total, 133 affections sont soignées en médecine traditionnelle par les pygmées et les bantous de Bikoro. Elles font intervenir 205 espèces botaniques et 976 recettes. En médecine traditionnelle populaire, les pygmées soignent 42 affections, utilisent 73 espèces botaniques et emploient 150 recettes. Les bantous soignent 41 affections, utilisent 62 espèces botaniques et 128 recettes. En médecine traditionnelle spécialisée, les pygmées soignent 54 affections, utilisent 74 espèces botaniques et 151 recettes. Les spécialistes bantous soignent 119 affections, utilisent 185 espèces botaniques et 704 recettes.<p>En médecine traditionnelle populaire de Bikoro, les bantous et les pygmées utilisent souvent les mêmes organes végétaux, les mêmes modes de préparation des drogues et les mêmes modes d’administration de recettes. Ils soignent en général les mêmes maladies. Les différences s’observent au niveau des plantes utilisées et des recettes préparées par chaque communauté. Si les pygmées Twa et leurs voisins Oto utilisent les mêmes organes des plantes et emploient les mêmes modes de préparation et d’administration de recettes en médecine traditionnelle spécialisée, il existe une différence significative entre les maladies soignées, les plantes utilisées et les recettes préparées par ces deux communautés. <p>Cette étude a permis de caractériser le territoire de Bikoro concernant son recours à la médecine traditionnelle et a mis en évidence l’existence des flux d’utilisations des plantes entre la médecine traditionnelle populaire (bantoue et pygmée) et la médecine traditionnelle spécialisée (bantoue et pygmée). <p><p><p><p>Mots clés :Plantes, Médecine traditionnelle populaire, Médecine traditionnelle spécialisée, Bantous, Pygmées, Bikoro.<p> <p>Abstract<p>In the Democratic republic of Congo, the national economic crisis, the devaluation of the Congolese franc and the wars of the last decades involved an increasing dependence of the populations of the cities and rural areas with respect to traditional medicine. Two types of traditional medicines are practiced by the bantus (Oto) and the pygmies (Twa) of Bikoro. Popular traditional medicine, that is to say the one known to the majority of the village population, and specialized traditional medicine, which is only practiced by specialists (Healers).<p>An ethnobotanic investigation on plant use in traditional medicine by the Bantus and the pygmies was carried out in 10 villages of the territory of Bikoro, during 11 months. In each village, the investigation proceeded in two stages: the first concerning the treated diseases, as well as the plants and the recipes used in popular traditional medicine and the second concerning the treated on the looked after diseases, as well as the plants and the recipes used in specialized traditional medicine. The information relative to popular traditional medicine were collected during collective meetings with the help of a semi-structured questionnaire, while those relating to specialized traditional medicine were collected during direct interviews with the same type of questionnaire. <p>On the whole, 133 affections are treated in traditional medicine by the pygmies and the Bantu of Bikoro. They make use of 205 botanical species and 976 recipes. In popular traditional medicine, the pygmies Twa address 42 affections, use 73 botanical species and employ 150 recipes. The Bantu (Oto) address 41 affections use 62 botanical species and 128 recipes. In specialized traditional medicine, the pygmies address 54 affections, use 74 botanical species and 151 recipes. The specialists Bantu address 119 affections use 185 botanical species and 704 recipes. <p>In the Bikoro region, both Bantus (Oto) and pygmies (Twa) do use the same plant parts, the same modes of preparing drogues and the same processes of administering drogues in their respective popular traditional medicine. There are differences in plant species used and drogue types prepared by each community. If the Twa pygmies and their neighbors Oto use the plant parts and the same processes in administering drogues in their specialized medical practices, there is, nevertheless, a significant difference between types of treated diseases, utilized plant species and prepared drogues between the two communities.<p>This study made possible the characterization of the territory of Bikoro concerning its recourse to traditional medicine and highlighted the existence of flows of plant uses between popular traditional medicine (bantu and pygmy) and specialized traditional medicine (bantu and pygmy). <p><p><p><p><p>Key words: Plants, popular traditional Medicine, specialized traditional Medicine, Bantus, Pygmies, Bikoro. <p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Sendwe mining: socio-anthropologie du monde social de l'hôpital à Lubumbashi, RD CongoKakudji Kyungu, Aimé 27 October 2010 (has links)
Cette étude s’appuie sur une recherche ethnographique commencée en octobre 2006, dans le cadre d’un doctorat en anthropologie. C’est une étude qui vise à comprendre la façon dont les relations sociales, qui articulent le continuum accueil-soins des malades, contribuent ou non à l’accès aux soins à l’hôpital Sendwe.<p><p>La plupart des études qui ont abordé la problématique de l’accès aux soins, et de l’utilisation des services de soins dans les hôpitaux publics des pays en développement, ont envisagé cette problématique davantage en termes de carence en matériel ;et réduit souvent l’essentiel des problèmes à une question financière.<p><p>Et pourtant, comme le témoignent des études récentes conduites dans les hôpitaux africains au cours de la dernière décennie, soutenues notamment par une méthodologie qualitative, alliant observations intensives et entretiens approfondis (cf. Jawkes & al. 1998 ;Gobbers, 2002 ;Jaffré & Olivier de Sardan, 2003 ;Vidal & al. 2005 ;Jaffré & al. 2009), l’accès ou non aux soins et l’utilisation des services hospitaliers recouvrent des champs plus vastes et plus complexes qui englobent à la fois des questions, bien sûr, économiques que des problèmes comportementaux d’exclusion, des violences, des humiliations… bref, des questions liées à la relation inégalitaire des pouvoirs due à la distance sociale qui s’observe entre soignant et soigné. Dans le cadre de l’hôpital Sendwe, cette inégalité de la relation soignant-soigné est particulièrement exacerbée par un contexte de misère sociale à laquelle se conjugue une bureaucratisation des tâches dont l’exécution vient ici redoubler au statut du fonctionnaire un pouvoir de soigner. C’est face à cette tension permanente entre partie en interaction favorisée par le décalage entre l’offre médicale et la demande des soins que je me suis interrogé comment les soins hospitaliers sont-ils négociés à l’hôpital Sendwe. Avec quelles ressources les parties s’engagent dans le processus d’accès aux soins ?Quelles sont les pratiques effectives qui s’observent dans les interactions avec le patient et ses proches ?Comment les patients catégorisent-ils le personnel médical, et vice-versa ?Quelles sont les règles, pratiques et morales, qui régissent leurs interactions ?C’est donc à toutes ces questions que cette étude tente de répondre. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Contribution à la réduction de la mortalité intrahospitalière des enfants en Afrique centrale, Nord Kivu - RD CongoBitwe Mihanda, Richard 26 March 2009 (has links)
Introduction<p>Dans le monde, presque 10,6 millions d’enfants meurent chaque année avant d’avoir atteint leur cinquième anniversaire. En dépit de l’existence théorique d’interventions curatives efficaces, on constate que la mortalité intrahospitalière peut demeurer très élevée dans les services de pédiatrie de nombreux pays à faible revenu notamment en Afrique. Pour améliorer la prise en charge des enfants dans ces hôpitaux et par conséquent la survie des enfants, il est nécessaire avant tout de faire le constat de la situation et de la reconnaître, d’en analyser les causes, de s’attaquer aux déterminants vulnérables et de se doter d’outils d’évaluation de la qualité de soins dans les hôpitaux. En tant que pédiatre oeuvrant à l’HPG, j’ai constaté que la mortalité intrahospitalière était élevée. Fruit d’une démarche personnelle, ce travail avait pour objectif global la réduction de cette mortalité.<p>Pour y arriver, les objectifs spécifiques étaient les suivants :<p>1) Décrire et évaluer la qualité des soins intrahospitaliers chez les enfants à l’HPG.<p>2)Préciser la mortalité intrahospitalière globale ainsi que les mortalités spécifiques.<p>3)Etudier l’importance des facteurs associés à la surmortalité des enfants à l’Hôpital Provincial de Goma.<p>4)Construire un modèle de prédiction de la mortalité globale intrahospitalière ainsi qu’un score pronostique adapté au contexte.<p>5)Mettre en place un programme de formation et de supervision du personnel médical et paramédical.<p>6)Etudier l’impact de ce programme sur la mortalité intrahospitalière. <p><p>Méthodologie<p>Les analyses ont porté sur les données des études qui se sont déroulés dans le service de pédiatrie de l’hôpital provincial de Goma (HPG), il s’agit des études suivantes: une étude descriptive d’observation d’évaluation de la qualité des soins intrahospitaliers des enfants en décembre 2004 (étude qualitative utilisant la méthode de Nolan), une étude de cohorte prospective intrahospitalière portant sur les indicateurs prédictifs de la mortalité (du 1er avril 2003 au 31 mars 2004) (« avant ») ,suivi d’une intervention dont l’impact avait été évalué de nouveau par une étude de cohorte prospective intrahospitalière (du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2005) (« après ») (étude d’intervention quasi-expérimentale). <p><p>Résultats<p>Les résultats du travail étaient les suivants :<p>A) -Les facteurs qui augmentent le risque de décès étaient la référence tardive et la sévérité de la maladie à l’admission. <p>-Les facteurs limitant la qualité de la prise en charge et qui contribuaient probablement au mauvais pronostic étaient :<p>1)A l’admission, le triage n’était pas toujours correctement fait, les soins d’urgences étaient retardés l’après-midi et la nuit et 12% des admissions étaient différés. Il n’y avait pas de grille d’évaluation initiale, ni des guides pratiques de l’OMS, ni les guides standardisés de prise en charge, ni de kit d’urgence.<p>2)En hospitalisation, il y avait une insuffisance en nombre du staff (surtout l’après-midi et la nuit), le monitoring de base et les soins infirmiers étaient insuffisants surtout la nuit, les cliniciens notaient les signes cliniques, mais ne les documentaient pas toujours, le délai pour avoir le diagnostic était trop long et l’indisponibilité des médicaments prescrits.<p>-Le staff du service avait des connaissances théoriques et pratiques insuffisantes et une motivation insuffisante<p>B)-Durant la première étude de cohorte, une mortalité globale de 15,9% et des mortalités spécifiques anormalement élevées ont été observés. Les enfants les plus à risque de décès avaient, à l’admission, les caractéristiques suivantes :un âge < 1 an, un périmètre brachial < 115 mm ou un retard de croissance pondérale (-3< Z-PPA ≤ -2 et Z-PPA ≤ -3), une altération de la conscience, une raideur de la nuque, un tirage intercostal et une infection.<p>C)-Ces premières données avaient permis de construire le modèle Goma1 basé essentiellement sur les indicateurs suivants :l’âge,le périmètre brachial, l’état de conscience et le type d’infection. Grâce au score pronostique, il était destiné à la sélection à l’admission des enfants à risque élevé de décès pour une admission en soins intensifs et à la standardisation de la mortalité en vue de l’évaluation de la qualité de prise en charge. <p>D)-Une intervention a été menée, en décembre 2004 portant essentiellement sur la formation et la supervision du personnel de santé œuvrant à l’HPG. Grâce à une évaluation avant-après, on a pu déterminer l’impact probable de cette intervention :la mortalité globale a diminué de 15,9% (avant l’intervention) à 4,6% (après l’intervention) et restait toujours plus basse après l’intervention et après ajustement à l’aide du modèle. <p><p>Conclusions<p>La mortalité pédiatrique intrahospitalière est généralement beaucoup trop élevée et c’était le cas à l’HPG.<p>Notre démarche après ce constat et l’évaluation de la qualité des soins donnés aux enfants sur base d’un questionnaire qualitatif a été d’intervenir sur un des points mis en exergue par cette évaluation (formation et supervision du personnel insuffisante) et d’évaluer l’impact de ce programme sur la mortalité globale.<p>Les résultats ont suggéré un impact positif de ce programme (mortalité globale de 15,9% avant l’intervention et de 4,6% après l’intervention).<p>Si de nombreuses critiques liées à la méthodologie (évaluation uniquement qualitative, étude quasi-expérimentale avant-après, intervention limitée, etc) doivent être épinglées et limitent la portée de ce travail, la démarche entreprise a cependant permis de mobiliser le personnel de santé œuvrant dans des conditions difficiles, autour d’un projet commun et améliorer ainsi la prise en charge des enfants hospitalisés à l’HPG. / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Etude sociolinguistique du kindubile: argot swahili des enfants de la rue de Lubumbashi, RD Congo / Sociolinguistic study of Kindubile: a Swahili slang spoken by the street children of Lubumbashi, DR CongoMutambwa, Georges Mulumbwa 03 June 2009 (has links)
Ce travail s’attache à répondre à deux préoccupations majeures :<p>-déterminer le statut sociolinguistique du kindubile, parler des enfants de la rue de Lubumbashi appelés « shege ».<p>-préciser les contextes de mobilisation du kindubile par les shege ainsi que les différentes significations qu’il revêt à leurs yeux.<p>Il est basé sur un corpus très hétérogène: les données verbales (entretiens semi-directifs, libres, récits de vie, chansons et surnoms) et les matériaux picturaux (graffitis, tags et dessins) produits par les enfants eux-mêmes. Les analyses sont inspirées en linguistique par la pragmatique et en sociologie par l’interactionnisme symbolique, la théorie de l’acteur et du système ainsi que la théorie dispositionnaliste de Bernard Lahire. <p>Cette dissertation a conduit aux résultats suivants :<p>-le kindubile est un argot swahili. Sa grammaire est globalement identique à celle du kiswahili de Lubumbashi. La seule différence s’observe au niveau du lexique. Celui-ci, outre les procédés de création cryptique (adjonctions, suppressions, permutations et leur combinaison reste prolixe et focalisé sur certains registres seulement :la nourriture, l’argent, la débrouille, la violence et la sexualité. Ces domaines demeurent hautement significatifs à leur yeux d’autant plus qu’ils sont corrélés et indispensables à la vie de rue.<p>-Les enfants de la rue recourent à l’argot pour communiquer entre eux, pour un repli identitaire (ils veulent s’affirmer comme un groupe particulier et en même temps être reconnus autant que respectés comme des personnes humaines à part entière). Ils recourent également au kindubile pour crypter leur message en parlant des stupéfiants, de la sexualité ou en voulant subtiliser un bien à quelqu’un). Ils emploient aussi le kindubile comme un espace de défoulement. En effet, ils expriment leur mécontentement de la société qui les a produits mais craignant les représailles, ils préfèrent s’exprimer en argot. Ils parlent aussi kindubile pour provoquer la peur chez leur interlocuteur lorsqu’ils le jugent nécessaire.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Fin du cycle post-colonial au Katanga, RD Congo : rébellions, sécession et leurs mémoires dans la dynamique des articulations entre l'État central et l'autonomie régionale 1960-2007Kennes, Erik 16 April 2018 (has links)
Après une longue période d'opposition au pouvoir central, le Katanga prend le pouvoir avec la présidence de Laurent Kabila. Toutefois, sa présidence ne réussit pas à dépasser l'Etat postcolonial. Elle semble, plus particulièrement au Katanga, coïncider avec sa fin ainsi qu'avec la fin de la génération politique de l'indépendance. Une question s'impose : dans quelle mesure l'opposition katangaise était-elle capable de développer une vraie et réelle alternative à l'Etat postcolonial ? La réponse nécessite une analyse à différents niveaux : (l)Au niveau de la spécificité des structures étatiques au Katanga, qui coïncident originellement avec l'industrie minière. Ces structures, tout comme celles de l'Etat postcolonial mobutiste, se sont effondrées sous l'effet des facteurs internes et externes. L'ouverture internationale du secteur minier accélérera sa progressive informalisation, jusqu'à envahir les structures économiques et politiques formelles. (2) Au niveau de la volonté d'autonomie de la part de l'élite politique katangaise. L'action de l'élite politique katangaise contribua au développement de l'identité katangaise de façon positive (en se référant à une mémoire historique des anciens "royaumes" façonnée par le régime colonial) mais surtout de façon négative (en s'opposant aux "non-authentiques" katangais). Cette action se situe toujours dans le cadre de référence de l'Etat postcolonial. (3) Au niveau des résistances armées katangaises à l'extérieur du pays. Elles reflètent la fracture au Katanga entre le Sud (majoritaire parmi les Tigres, armée basée en Angola pendant des décennies) et le Nord (section de la Balubakat qui se transformera en mouvement de guérilla au Sud-Kivu). L'histoire de ces deux résistances occultées mais mentalement fort présentes au Zaïre de Mobutu, représente la majeure partie du travail. Leur inefficacité militaire (Kabila) ou politique (Tigres) s'explique au moins en partie par leur mémoire déconnectée des réalités de l'époque post-Mobutu qui coïncide sous la présidence de Kabila avec la fin de l'Etat postcolonial. L'opposition katangaise semble ainsi, à tous les niveaux, trop tributaire de l'Etat postcolonial pour pouvoir développer une réelle alternative porteuse d'avenir. Bien que ce dernier demeure incertain, l'arrivée au pouvoir du gouverneur Moïse Katumbi au Katanga montre probablement le début d'une nouvelle génération politique, plus pragmatique et libérée davantage du poids de la mémoire postcoloniale.
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