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Le discours historique comme objet politique : regard sur l'enseignement de l'histoire du Québec du niveau secondaire de 1967 à 2012Lemieux, Olivier January 2014 (has links)
Ce mémoire traite de la présence des grands courants idéologiques et des grandes générations historiographiques au sein des programmes et des manuels scolaires d’histoire du Québec de 1967 à 2012. Plus précisément, il interroge les trois principaux programmes d’histoire du Québec, et les manuels qui en découlent, ayant vu le jour depuis la création du ministère de l’Éducation du Québec, soit le programme de 1967, de 1982 et de 2007. Pour ce faire, il joint à certaines méthodes d’évaluation de programmes, à la fois le codage appliqué à l’analyse de discours, la lexicométrie et l’analyse statistique. Par ce processus, il a été possible de relever les continuités et les ruptures des visées des programmes et du discours des manuels. Ainsi, ce mémoire se penche-t-il sur un certain nombre de thématiques et de prémisses mises de l’avant lorsqu’avait lieu la polémique entourant le programme du cours d’Histoire et éducation à la citoyenneté en 2007. Accusé souvent d’utilitariste, d’ultralibéral, de multiculturaliste ou de socioconstructiviste, ce programme est en effet au cœur d’une transformation paradigmatique. Cependant, s’il y a bel et bien un changement idéologique, ce mémoire démontre que ce changement s’est fait en continuité avec les programmes et les manuels précédents. En fait, la seule véritable rupture pouvant faire office d’un changement paradigmatique est en matière d’historiographie : non seulement assistons-nous à la disparition de l’historiographie québécoise au sein de ce programme, mais aussi à sa diminution flagrante dans les manuels. Par le fait même, nous en venons à la conclusion que la polémique entourant le programme de 2007 fut surtout – bien plus que ce que l’on a voulu l’avouer – une confrontation de nature disciplinaire.
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Relations entre le cadre normatif et les dimensions téléologique, épistémologique et praxéologique des pratiques d'enseignants d'histoire et éducation à la citoyenneté : étude multicasDemers, Stéphanie 11 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse au système des pratiques enseignantes dans un contexte de changement paradigmatique sur le plan épistémologique. Au Québec, ce changement est formalisé par le renouvèlement des injonctions curriculaires et des finalités normatives qui les sous-tendent. Or, la recherche sur les changements curriculaires témoigne des relations complexes entre la nature du changement et les réactions des acteurs (Perrenoud, 1999). Elle démontre notamment que les curricula restent des prescriptions vides de sens et inopérantes si elles ne tiennent pas compte des logiques de fonctionnement des pratiques enseignantes. Ces dernières, en tant qu'actions sociales structurées et structurantes, impliquent que les enseignants, tant par leur conscience pratique (dont font partie les savoirs expérientiels et les normes intériorisées telles les croyances épistémologiques) que par leurs propres finalités et en fonction des conditions de leur action, évaluent la légitimité et la validité des énoncés curriculaires (Habermas, 1987). Chez les enseignants québécois du domaine Histoire et éducation à la citoyenneté, les changements au curriculum global ont été conjugués à un changement paradigmatique qui a engendré un débat sur la légitimité et la validité des finalités explicites de la discipline et de son apprentissage, particulièrement en ce qui concerne l'histoire nationale (Dagenais et Laville, 2007). C'est dans ce contexte que les enseignants d'histoire nationale doivent se construire une représentation de leur travail, donner un sens au programme de formation et interpréter les finalités qui s'y trouvent (Lessard et Tardif, 2002; Schutz, 1987). Il est toutefois difficile de savoir comment se joue cette dynamique dans la pratique enseignante au quotidien et de façon concrète. Dans le cadre de cette recherche, nous avons fait du système des pratiques enseignantes notre objet d'étude afin de comprendre par quels moyens les enseignants d'Histoire et éducation à la citoyenneté (HEC) au deuxième cycle secondaire concilient les finalités du programme avec la forme scolaire, les attentes sociales qui balisent leurs pratiques enseignantes et leurs schèmes subjectifs. La question de la dynamique entre les finalités curriculaires du programme d'HEC et le système des pratiques enseignantes a été abordée sous l'angle des pratiques sociales, plus particulièrement par le biais de la théorie de la structuration de Giddens (1979), qui s'inscrit dans une perspective culturaliste praxéologique. Le recours à cette perspective théorique a permis d'appréhender les pratiques enseignantes selon la double herméneutique qui caractérise la négociation entre le singulier (l'enseignant comme agent social) et le générique (la structure curriculaire, scolaire et culturelle). Afin de rendre compte de la complexité du système de la pratique sociale qu'est l'enseignement de l'histoire, nous avons privilégié une étude multicas d'orientation interprétative. Les croyances épistémologiques de 26 enseignants d'HEC du deuxième cycle secondaire ont été identifiées à l'aide d'un questionnaire portant sur les croyances relatives à l'enseignement et à l'apprentissage de l'histoire (Maggioni, VanSledright et Alexander, 2009). L'analyse des résultats issus de ce questionnaire a permis d'identifier quatre cas typiques et trois cas atypiques. Des entrevues semi-dirigées réalisées auprès de chacun de ces sept enseignants, portant sur leurs finalités subjectives et soumises à une analyse thématique (Paillé et Mucchielli, 2003), suivies de l'observation par vidéoscopie de deux séances de cours par enseignant, également soumises à l'analyse thématique, ont permis de générer un portrait de chaque système des pratiques de ces enseignants. Ces systèmes ont été comparés les uns aux autres (Yin, 2003) afin de dégager les patterns communs aux pratiques, ainsi que leurs dimensions singulières, puis une analyse situationnelle phénoménologique et structurale (Paillé et Muccchielli, 2003) de ces patterns a permis de saisir des logiques culturelles globales des pratiques. Ces résultats ont mis en lumière certains facteurs culturels structuraux et contextuels qui agissent sur l'évaluation par les enseignants de la non-légitimité du curriculum et de ses fondements, ainsi que sur la persistance de pratiques transmissives et magistrocentrées.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : pratiques enseignantes, épistémologie, analyse structurale, enseignement de l'histoire, histoire nationale
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L’enseignement de l’histoire et l’apprentissage de la pensée historique : Description des fondements et des pratiques d’enseignants d’histoire de troisième et quatrième années du secondaire, des écoles francophones du QuébecMoreau, Daniel January 2016 (has links)
Les prescrits didactiques et le programme d’Histoire et éducation à la citoyenneté (Gouvernement du Québec, 2007) défendent actuellement des pratiques d’enseignement visant l’apprentissage de la pensée historique. Un apprentissage qui est défini comme une activité intellectuelle inscrite dans une démarche de résolution de problème, permettant de développer une compréhension plus approfondie des réalités sociales dans la perspective du temps (Martineau, 2010). Toutefois, les recherches indiquent que cet apprentissage serait variablement intégré aux pratiques effectives dans les classes d’histoire (Levstik, 2008), notamment au Québec (Boutonnet, 2013; Moisan, 2010). À cet égard, il semblerait y avoir un écart entre les finalités auxquelles les enseignants adhèrent et les situations d’enseignement-apprentissage qu’ils mettent en œuvre. Pour mettre en lumière cette variabilité, nous avons réalisé une recherche exploratoire visant à décrire les pratiques d’enseignement en histoire en troisième et en quatrième années du secondaire. À cette fin, nous avons eu recours aux théories des représentations sociales (Moscovici, 1976) et de l’attribution (Deschamps, 1996) permettant de recenser, dans le savoir commun des enseignants d’histoire, des éléments relatifs à l’apprentissage de la pensée historique. Ce savoir a été analysé en fonction de quatre types de variables : l’opinion, les dispositifs d’enseignement, les attributions et les attitudes individuelles à l’égard de l’apprentissage de la pensée historique. Les données ont été recueillies auprès d’un échantillon de convenance de huit enseignants, et elles ont été analysées dans le cadre d’une approche lexicométrique. La procédure de cueillette a consisté à réaliser quatre entrevues auprès de chacun de ces enseignants, lors des phases préactive et postactive de trois situations d’enseignement-apprentissage, pour identifier par la récurrence des discours des propriétés invariantes. Les données ont été interprétées en fonction de deux types de fondement théorique, relatifs aux théories de l’apprentissage, illustrant différentes manières d’apprendre à penser historiquement, et aux modèles de pratique, décrivant des dispositifs séquencés d’enseignement associés à cet apprentissage. De manière générale, les résultats révèlent la prédominance des théories de l’apprentissage de sens commun, socioconstructiviste et cognitivo-rationaliste, ainsi que des modèles de pratique fondés sur la conceptualisation et le tâtonnement empirique. Même si cette recherche ne peut être considérée représentative, elle a comme principale retombée scientifique de livrer une description de pratiques nuancée, exprimant différentes modulations de l’apprentissage de la pensée historique au niveau des pratiques. Cette recherche contribue à alimenter la réflexion auprès des chercheurs, des formateurs et des enseignants qui pourront mettre en perspective les pratiques actuelles relatives à un apprentissage des plus importants en histoire.
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Facteurs influençant le sentiment de compétence dans la pratique de l'éducation à la citoyenneté au secondaire : le cas d'un groupe de futurs enseignants de l'UQAMForget, Simon January 2009 (has links) (PDF)
L'éducation à la citoyenneté constitue un sujet discuté depuis bon nombre d'années. Au cours des années 1990 et 2000, dans le contexte d'une réforme pédagogique qui vise à adapter le système éducatif québécois aux nouvelles réalités sociales, ce concept a graduellement été intégré dans les programmes éducatifs, notamment en lien avec l'enseignement de l'histoire (MEQ, 2004; MELS, 2007). Plusieurs auteurs ont souligné le fait qu'un nombre imposant d'écrits théoriques traite du concept de « citoyenneté » alors que « l'éducation à la citoyenneté » demeure en soi fort peu développée, surtout en vue d'assurer cette cohérence avec l'enseignement de la discipline historique. La recherche dans le domaine de l'éducation à la citoyenneté n'a pas permis jusqu'à maintenant de comprendre adéquatement comment les enseignants, et plus particulièrement les futurs enseignants, se sentent compétents pour assumer le rôle qui leur est confié, c'est-à-dire réaliser l'éducation à la citoyenneté en classe d'histoire. À partir des perceptions recueillies auprès des étudiants finissants du baccalauréat en enseignement secondaire des sciences humaines, cette recherche a pour principal but de faire l'étude des facteurs qui influencent le sentiment de compétence des futurs enseignants du secondaire qui contribueront à la mise en oeuvre des nouveaux programmes d'Histoire et éducation à la citoyenneté. Selon la théorie de Bandura (1986, 2007) sur l'efficacité de soi, le sentiment de compétence que nous étudions représente le jugement d'un futur enseignant d'histoire et d'éducation à la citoyenneté sur ses propres compétences, à la lumière de ses perceptions sur divers facteurs constitutifs de celle-ci, dans le cadre l'acte d'enseigner dans son domaine particulier. Il permet aussi l'expression d'un certain niveau de performance. Par ailleurs, il s'appuie sur les perceptions des futurs enseignants, un concept qui se définit au sens philosophique comme une
« dimension active en tant qu'ouverture primordiale au monde vécu » (Merleau-Ponty, 1976). À la lumière des écrits de plusieurs auteurs, l'éducation à la citoyenneté, qui est au coeur des programmes visés dans le cadre cette étude, s'est révélée être un concept multidimensionnel et polysémique. Nous avons donc d'abord cherché à définir le sens qu'il prenait chez les futurs enseignants qui ont participé à cette étude. Ainsi, dans une perspective de recherche qualitative, nous avons procédé à des entretiens de recherche individuels semi-directifs qui ont permis d'explorer en profondeur le savoir, les sentiments ainsi que les perceptions des futurs enseignants en fonction de leur vécu. Pour ce faire, nous avons constitué un échantillon de convenance de huit sujets en visant particulièrement la population des futurs enseignants au secondaire qui sont spécialisés pour l'enseignement des programmes d'Histoire et éducation à la citoyenneté et qui provenaient de la cohorte 2004-2008 des étudiants finissants à la formation initiale à l'enseignement (programme de baccalauréat en enseignement secondaire des sciences humaines / univers social) de l'Université du Québec à Montréal. Ainsi, les résultats obtenus nous permettent de cerner huit facteurs essentiels du sentiment de compétence chez les futurs enseignants qui contribueront à mettre en oeuvre le nouveau programme Histoire et éducation à la citoyenneté à l'école secondaire. Nous décelons la contribution déterminante de trois des quatre principaux facteurs décelés par Bandura (1986, 2007) dans notre étude du sentiment de compétence des futurs enseignants qui mettront en oeuvre le nouveau programme Histoire et éducation à la citoyenneté à l'école secondaire. Ces facteurs sont les suivants: l'expérience antérieure, notamment au niveau de la formation, l'expérience de pratique ainsi que le feed-back des élèves et des autres enseignants. D'autres facteurs déterminants ont été décelés en lien avec l'objet d'études de ces futurs enseignants: leur perception du sens de l'éducation à la citoyenneté, leur perception du nouveau programme et de ses attentes relatives au rôle de l'enseignant, notamment par l'adhésion exprimée, ainsi leur perception de la compétence de leurs divers collègues enseignants. Par ailleurs, nos résultats nous permettent d'expliquer la contribution relative de deux autres facteurs au sentiment de compétence des futurs enseignants interviewés: la perception de certains modèles et les perceptions relatives au contexte professionnel. De cette manière, cette étude contribue de manière pertinente à une meilleure saisie de l'influence de la transformation du rôle des futurs enseignants à l'égard de l'enseignement d'une discipline (Histoire et éducation à la citoyenneté) sur leur sentiment de compétence. Elle permet de mieux comprendre l'importance de certains facteurs déjà connus au niveau du sentiment de compétence dans le contexte plus spécifique de l'enseignement. De plus, nous expliquons comment certains de ces facteurs influencent positivement ou négativement le sentiment de compétence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sentiment de compétence, Perception, Enseignement de l'histoire, Éducation à la citoyenneté, Futurs enseignants.
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La transposition didactique du concept de citoyenneté à travers des pratiques d'enseignement de l'histoire au secondaireKarwera, Viateur 01 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse au processus de la transposition didactique du concept de citoyenneté en enseignement de l'histoire au premier cycle du secondaire. L'exploration et la réflexion de ce processus s'inscrivent dans le contexte du renouveau pédagogique en vigueur au Québec où l'on a choisi d'arrimer l'éducation à la citoyenneté à l'enseignement de l'histoire. Le projet de jumelage de ces deux domaines de formation se base sur le postulat que l'histoire est un terrain fertile pour la formation à la pensée critique (Martineau, 1999). Bien que tous les domaines d'apprentissage aient le mandat de contribuer au développement de l'identité personnelle, sociale et culturelle de l'élève (MEQ, 2001), c'est aux enseignants d'histoire que revient prioritairement la tâche d'éduquer formellement à la citoyenneté. Cependant, les prescriptions du programme ne sont pas très claires quant aux dimensions de la citoyenneté à considérer et à la nature des liens à établir entre les contenus historiques et l'éducation à la citoyenneté. Les enseignants ont alors à sélectionner, à choisir et à décider des activités à proposer aux élèves. Cette recherche soulève la question de cet arrimage afin d'explorer les pratiques en développement dans ce domaine. La question de recherche est la suivante : comment le concept de citoyenneté est-il transposé dans la pratique par des enseignants d'histoire et éducation à la citoyenneté au premier cycle du secondaire? La méthodologie relève de l'étude de cas multiples et elle combine plusieurs stratégies de collecte de données à l'intérieur d'une recherche qualitative. L'échantillon est composé de six enseignants d'histoire et éducation à la citoyenneté, tous des hommes ayant une expérience entre 1 et 5 ans dans ce domaine. Quatre stratégies ont été mises à contribution pour collecter, trianguler et assurer la saturation des données. Les enseignants ont reçu un questionnaire auto-administré, ils ont été observés en action dans leur classe, puis ils ont été rencontrés en entrevue d'explicitation et finalement une analyse de quelques documents a été effectuée pour compléter et corroborer les pratiques déclarées. Il ressort des résultats que les enseignants transposent les objets d'enseignement historique en objets d'éducation à la citoyenneté en fonction de leur vision contextuelle de leur milieu d'intervention. Ils privilégient la socialisation, le rapport au pouvoir et la participation au détriment du rapport critique à la réalité sociale. Enfin, l'ensemble des résultats a permis de tracer un portrait des pratiques en développement qui sera utile aux formateurs et aux concepteurs de programme afin de favoriser cet arrimage entre l'histoire et l'éducation à la citoyenneté.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Transposition didactique, citoyenneté, éducation à la citoyenneté, décision didactique, pratique enseignante, multiculturalisme, interculturalisme.
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Étude des conditions du transfert, du contexte scolaire au contexte extrascolaire, d'un mode de pensée d'inspiration historienne chez des élèves du 3e cycle primaireDéry, Chantal January 2008 (has links) (PDF)
Dans bon nombre de démocraties occidentales, une des finalités de l'enseignement de l'histoire est de contribuer à la formation d'un citoyen capable de participation active, réfléchie et autonome au débat social. Au Québec, il s'agit d'un des mandats explicites du programme d'histoire de niveau primaire. Il y est même précisé que l'enseignement de l'histoire devra permettre le développement d'un mode de pensée d'inspiration historienne (MPIH) que les élèves pourront mobiliser dans l'exercice de leur citoyenneté hors du cadre scolaire. Des travaux en didactique de l'histoire ont fait ressortir comment le développement de cette compétence à penser historiquement, utilisée par les élèves dans différentes sphères de leur vie, peut s'avérer profitable, voire nécessaire. Par contre, les conclusions des recherches sur le transfert, particulièrement celles sur le transfert éloigné, soulignent le plus souvent la difficulté ou l'absence de transfert chez les élèves. Ce double cadre de référence permet de formuler les deux objectifs spécifiques de cette recherche soit, en premier lieu, reconnaître chez les élèves s'il y a transfert d'un MPIH du contexte de la classe au contexte hors école et souligner les facteurs pouvant le faciliter, puis vérifier si les pratiques d'enseignement, principalement en univers social, sont en cause dans ce transfert. L'approche méthodologique choisie est mixte et s'articule autour de chacun des deux axes de cette recherche. Pour l'évaluation du transfert extrascolaire d'un MPIH, des couples de tâches source et cible ont été élaborés et intégrés à des entrevues, en personne (en classe) et téléphoniques (hors école), réalisées avec les élèves. Pour l'identification des pratiques mises en place par les enseignants dans leur classe, un questionnaire destiné aux élèves et aux enseignants a été élaboré puis distribué. Par la suite, une partie des informations obtenues grâce à ce questionnaire ont servi de base à des entrevues menées avec les enseignants cette fois. Au terme du processus méthodologique, ce sont 32 élèves de troisième cycle primaire répartis dans 6 classes différentes chez qui il a été possible d'évaluer le transfert. Pour l'identification des pratiques d'enseignement, la chercheure a pu compter sur les résultats de 152 questionnaires complétés par les élèves. Les données recueillies lors des entrevues servant à l'évaluation du transfert ont été transcrites puis codifiées. Sur cette base, une analyse à la fois horizontale et verticale a été effectuée afin de reconnaître les manifestations d'une compétence à penser historiquement chez les élèves et les facteurs pouvant en favoriser le transfert. Pour l'identification des pratiques d'enseignement, les données issues des questionnaires ont été analysées à l'aide du logiciel SPSS. Il a alors été possible de catégoriser les enseignants en fonction de leurs pratiques d'enseignement favorables au transfert et au MPIH. Nos résultats indiquent que le transfert extrascolaire d'un MPIH est possible, bien qu'il soit rare. À cet égard, l'enseignant peut agir de manière à favoriser le transfert notamment en cherchant constamment à faire des liens entre les contenus et l'actualité, en insistant sur la perspective temporelle auprès des élèves, en s'éloignant quelque peu du programme pour mieux organiser les contenus et en laissant une certaine latitude aux élèves. Ces pratiques d'enseignement feront en sorte que les élèves bénéficieront d'un apprentissage en profondeur d'une compétence à penser historiquement, laquelle pourra ensuite être transférée dans un contexte hors école, notamment lorsque des tâches ou des problèmes marqués d'une allusion temporelle se présenteront à eux. Du point de vue méthodologique, l'intérêt de cette recherche réside dans la création et la combinaison d'outils de manière à parvenir à mesurer le transfert dans un contexte extrascolaire, ce que peu de recherches avaient réussi auparavant. Cette recherche montre aussi la possibilité de recourir à l'observation par les élèves pour identifier certaines caractéristiques des pratiques d'enseignement. Sur le plan théorique, elle apporte un éclairage empirique sur une approche moins classique du transfert et sur le rôle des éléments disciplinaires pouvant lui être favorables. Finalement, sur les plans didactique et pédagogique, cette recherche met en lumière la nécessité de prendre en compte les didactiques disciplinaires dans le transfert. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Transfert, Histoire, Pratiques d'enseignement, Primaire.
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Finalités de l'enseignement de l'histoire et nation dans les représentations sociales des enseignants d'histoire du Québec au secondaireLanoix, Alexandre 10 1900 (has links)
L’enseignement fait l’objet de nombreux débats au Québec et à travers le monde, pratiquement depuis qu’il existe. L’implantation du nouveau programme de formation au Québec durant les années 2000 a donné lieu à des débats particulièrement vigoureux. En effet, ceux-ci ont mené à la révision des programmes d’histoire du Québec au secondaire moins de dix ans après leur mise en application. Au cœur de ces discussions se trouvait la place de la nation et de la mémoire collective. Pour plusieurs, le nouveau curriculum négligeait de transmettre aux élèves les principales connaissances historiques liées aux origines et à l’évolution de la nation québécoise. Notre recherche tente de mieux comprendre le rôle que joue l’identification à la nation dans l’enseignement de l’histoire et l’impact que peut avoir le programme de formation sur cet aspect de la pratique enseignante.
Pour apporter des éléments de réponse à cette question, nous avons mis en place deux dispositifs méthodologiques : un qualitatif et un quantitatif. Nous visions ainsi à cerner les représentations sociales des enseignants à propos des finalités de l’enseignement de l’histoire et de la place que doit y tenir l’identification à la nation. Pour ce faire, nous avons situé les réponses des participants à l’aide des finalités de l’enseignement de l’histoire évoquées par Audigier (1995): patrimoniales et civiques, intellectuelles et critiques ainsi que pratiques.
La phase qualitative de notre étude consiste en des entrevues avec huit enseignants d’histoire du Québec au secondaire. Fondées sur les écrits à propos des représentations sociales, les entrevues présentent le profil de huit enseignants qui intègrent, à leur façon, la nation dans leur enseignement. Les données recueillies lors de cette phase de la recherche nous ont permis de créer un sondage à l'aide duquel nous avons recueilli des données pour la phase quantitative de la recherche. Ce sondage, mené auprès de 36 enseignants d’histoire du Québec au secondaire, montre que les finalités patrimoniales
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et civiques de l’enseignement de l’histoire sont toujours bien présentes dans les représentations sociales des enseignants, malgré le changement de programme. / History education has been the object of many debates in Québec and around the world almost since it was introduced in schools. The adoption of a new history curriculum in Québec in recent years sparked a particularly intense debate. These discussions even triggered a revision of the new curriculum, not even ten years after it was put into place. Nation and collective memory are at the heart of the discussions. For many, the new curriculum does not adequately transmit basic historical facts about the origins of the nation to students. Our research tries to better understand the place of national identification in Québec history education and the impact that the curriculum can have on that aspect of teaching.
We have put into place two different methodologies to try to find answers to that question: one qualitative and one quantitative. We thus aim to identify the history teachers' social representations about the objectives of history education and the role national identification plays in it. To do that, we have analyzed the subjects' responses according to Audigier's (1995) framework, which identifies three types of objectives to history education: national and civic, intellectual and critic as well as practical.
The qualitative phase of our research consists of height interviews with history teachers at the secondary level. These interviews present the profiles of height teachers who integrate the national past in their own way into their teaching practices. The data collected during that phase of the research allowed us to create a survey that served as the main tool of the quantitative phase. In total, 36 history teachers took the survey and the results show that national and civic objectives of history education remain at the forefront, despite the curriculum change.
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L'enseignement de l'histoire et la fonction identitaire : étude des procédés de formation de l'identité collectiveProvost, Chantal January 2006 (has links) (PDF)
Au Québec, la formation d'un identitaire collectif est soumise à de multiples enjeux: identités plurielles et multiplication des espaces identitaires, culte du passé et mémoire collective, question nationale et fragilisation des récits nationaux, etc. Dans ce contexte, les nouveaux programmes d'histoire au secondaire ont pour objectif, entre autres choses, de développer une conscience citoyenne en s'appuyant sur un enseignement de l'histoire orienté vers une démarche historique. Les concepteurs des nouveaux programmes croient en effet que la figure de la citoyenneté apparaît comme la plus rassembleuse pour construire un projet collectif fécond. Il y a alors lieu de se demander si les grandes orientations de la présente réforme ont une résonance dans les classes d'histoire nationale du Québec. D'une part, quels rapports entretiennent les enseignants d'histoire avec la fonction identitaire de l'histoire scolaire, et d'autre part, quelles sont les implications possibles de telles conceptions sur la constitution de repères collectifs des jeunes. Ce mémoire, qui fait appel à un cadre théorique multidisciplinaire, vise donc à analyser si des pratiques pédagogiques et didactiques données peuvent avoir les impacts souhaités sur la formation d'une telle conscience citoyenne chez des élèves de quatrième secondaire. De nature exploratoire, cette recherche se veut à la fois théorique et empirique. À partir d'une démarche quantitative, elle porte sur l'examen des pratiques de quelques enseignants du Québec et sur les conceptions des élèves de leur identité collective. Les résultats obtenus révèlent que les enseignants préconisant une démarche d'enseignement et d'apprentissage rationnel favorisent la consolidation d'un profil plus civique de l'identitaire collectif chez les jeunes. Par contre, le parcours identitaire des jeunes durant une année scolaire nous indique la progression de deux pôles d'identité; un pôle primordial et un pôle civique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité/citoyenneté, Histoire scolaire, Histoire nationale, Didactique, Enseignement secondaire, Jeunes.
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L'usage des sources primaires dans les manuels du secondaire en Histoire et éducation à la citoyenneté au QuébecLévesque, Jean-François 04 1900 (has links)
Le Renouveau pédagogique, mis en place au Québec en 2005 à l’ordre secondaire, a eu pour effet de forcer plusieurs enseignants à remettre en question leurs pratiques pédagogiques avec l’approche par compétences. Considérant que les recherches sur l’ancien programme d’histoire ont démontré que les enseignants utilisaient la plupart du temps le manuel comme outil unique, que les manuels contenaient peu de sources primaires et que l’usage de sources est maintenant prescrit par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, nous analysons dans cette recherche l’usage des sources primaires dans les nouveaux manuels d’Histoire et éducation à la citoyenneté du niveau secondaire.
L’analyse de nos résultats nous a permis de fournir les outils nécessaires afin de répondre à notre question de recherche. Nous avons constaté la présence majoritaire des sources primaires dans les manuels. Par contre, celles-ci n’étaient pas toujours incluses dans une situation d’apprentissage avec au moins une compétence disciplinaire et, dans encore moins de cas, dans une tâche complexe en lien avec la méthode historique. / Educational Renewal, established in Quebec in 2005 at the secondary level had the effect of forcing many teachers to question their teaching practices with the skills approach. Considering that research on the old history program showed that teachers used mostly textbook as a unique tool, that contained few primary sources and these sources are now prescribed by the ministry of Education, Recreation and Sport, we determine in this research the use of primary sources in the new history and citizenship education textbooks of at the secondary level.
The analysis of our results allowed us to provide the tools necessary to answer our research question. Our first observation was to note the presence of the majority of primary sources in the textbooks. They were not always included in a learning situation, including at least one of disciplinary skill and, in even fewer cases, in a complex task in connection with the historical method.
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Bilingualer Geschichtsunterricht in Deutschland und Frankreich : ein Beitrag zu einem europäischen Geschichtsbewusstsein im Kontext der deutschfranzösischen Kulturbeziehungen seit 1945? / L’enseignement de l’Histoire dans les classes bilingues en Allemagne et en France : une contribution à la formation d’une conscience historique européenne dans le contexte des relations franco-allemandes ? / Bilingual history education in Gernmany and France : a contribution to the formation of a European historical consciousness in the context of Franco-German relations?Flucke, Franziska 26 November 2018 (has links)
Pendant l’année scolaire 2012/13, la France et l’Allemagne célèbrent le cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée. Ce traité bilatéral, signé le 22 janvier 1963 par le président de la République française Charles de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer, a scellé un partenariat d’exception entre la France et l’Allemagne dans le domaine de l’éducation. A la suite du traité, en 1969, des premiers cursus bilingues français-allemands ont été établis dans les lycées allemands et français. Les élèves allaient ainsi devoir améliorer leurs connaissances de la langue française ou allemande afin de créer une nouvelle élite franco-allemande pour une Europe commune construite comme une troisième puissance dans le contexte de la Guerre froide. L’Enseignement d’une Matière par l’Intégration d’une Langue Etrangère (= EMILE) se répandit rapidement à partir des années 1990 suite au contrat de Maastricht. Aujourd’hui, l’Enseignement d’une Discipline Non-Linguistique (= DNL) existe pour plusieurs langues et matières dans tout l’espace européen. Ce type d’enseignement est très prisé dans le cadre de la politique linguistique européenne afin de promouvoir le « plurilinguisme ». En France, les sections internationales ont été mises en place en 1981 et les sections européennes en 1992. La France et l’Allemagne ont été les premières à créer un double diplôme, « l’abibac » (en 1994), qui permet aux élèves d’intégrer les établissements d’enseignements supérieurs du partenaire plus facilement. La thèse vise à une comparaison et évaluation de la plus-value didactique de l’enseignement bilingue en Histoire en France et en Allemagne. Depuis les origines de ce type d’enseignement, les didacticiens des langues vivantes se mettent facilement d’accord pour affirmer que celui-ci contribue à développer les compétences linguistiques des élèves ; mais les historiens ont des avis divergents concernant l’acquisition des compétences liées à l’apprentissage de l’Histoire. C’est pourquoi cette thèse cherche à donner des éléments de réponse aux questions suivantes : Dans quelle mesure l’enseignement apporte-t-il une plus-value pour le savoir et les compétences historiques de l’élève ? Peut-on parler de l’acquisition d’une compétence franco-allemande ou/ et européenne ? Pour cela, l’auteure emprunte le concept allemand de la « conscience historique » (« Geschichtsbewusstsein ») comme instrument heuristique et le situe dans une perspective européenne. Ainsi, elle constate que l’enseignement bilingue permet aux jeunes de s’orienter dans des contextes européens en s’appuyant sur les savoirs et des savoir-faire historiques spécifiques acquis dans les filières à condition que cet enseignement soit basé sur une coopération étroite entre les acteurs des deux pays. L’auteure présente le développement de cette coopération dans le contexte historique et culturel du rapprochement franco-allemand et situe ainsi la problématique dans une perspective de longue durée / In 2013, France and Germany are celebrating the fiftieth anniversary of the Élysée Treaty. This bilateral treaty, signed on 22 January 1963 by the President of the French Republic Charles de Gaulle and the German Chancellor Conrad Adenauer, sealed an exceptional partnership between France and Germany in the field of education. Following the treaty in 1969, the first bilingual French-German classes were established in German and French high schools. The students had to improve their knowledge of the French or German language in order to create new elite for a common Europe built as a third power in the context of the Cold War. The concept of Content and Language Integrated Learning (= CLIL) spread rapidly from the 1990s onwards following the Maastricht contract. Today, it is highly valued in the context of European language policy in order to promote "multilingualism". In France, the international sections were set up in 1981 and the European sections in 1992. France and Germany were the first to create a double diploma, the "AbiBac", created in 1994, enables the students to pass the German and the French Secondary School examination simultaneously. The priority is to develop intercultural skills through the reciprocal knowledge of the two cultures. The thesis aims at a comparison and evaluation of the didactic added value of bilingual education in France and Germany and deals the following questions: To what extent does bilingual teaching add value to the student's historical knowledge and skills? Can we observe an acquisition of a Franco-German and/or European competence? For this, we use the German concept of "historical consciousness" ("Geschichtsbewusstsein") as a heuristic instrument and place it in a European perspective. In the first part of this thesis, we present the development of this cooperation in the historical and cultural context of the Franco-German cooperation. The second part deals with the daily teaching practice and die the cross cultural potential of history teaching as CLIL. Thus, we note that bilingual education enables young people to orient themselves in European contexts by using their specific historical knowledge and skills acquired in school, provided that the education is based on close cooperation between the actors of the two countries. The interdisciplinary and intercultural approach of this project, the association of university research and practical experience in High-schools are the keys of this thesis.
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