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Influence du rayonnement ultraviolet sur l’association entre des guêpes parasitoïdes d’œufs de punaises et leurs hôtesGaudreau, Mathilde 10 1900 (has links)
Comme presque tous les êtres vivants, les insectes et autres arthropodes terrestres évoluent dans des environnements dynamiques et hétérogènes relativement à de multiples facteurs abiotiques incluant le rayonnement ultraviolet (UV). L’absorption de ces photons peut affecter le fitness des individus à travers différents types d’effets physiologiques et comportementaux. Certaines stratégies de lutte intégrée manipulent l’exposition au rayonnement UV en contexte agricole de façon à prendre avantage de son aspect attractif pour de nombreux ravageurs et de leur susceptibilité aux photodommages qu’il induit. Considérant le manque de connaissances sur les conséquences potentielles de telles approches sur les ennemis naturels, j’ai étudié dans cette thèse l’influence du rayonnement UV au fil du cycle de vie de deux espèces de guêpes parasitoïdes d’œufs, Telenomus podisi Ashmead, 1893 et Trissolcus utahensis Ashmead, 1893 (Hymenoptera : Scelionidae), et d’une de leurs punaises hôtes, Podisus maculiventris (Say, 1832) (Hemiptera : Pentatomidae), une espèce prédatrice qui pond des œufs de différents niveaux de pigmentation photoprotectrice.
De façon à examiner divers paramètres d’histoire de vie de ces associations hôtes-parasitoïdes ainsi que certains des comportements liés à la recherche et à l’exploitation d’hôtes chez les parasitoïdes, j’ai réalisé une série d’expériences sous exposition naturelle et artificielle au rayonnement UV à l’aide de matériaux transmettant ou absorbant ces photons. Je démontre qu’une exposition réaliste au rayonnement UV peut entraîner des conséquences négatives sur le fitness des punaises et de leurs parasitoïdes d’œufs, et ce qu’ils y soient exposés durant leur développement ou comme adultes. L’exposition soutenue à un rayonnement UV-A de faible intensité a réduit la survie et la longévité des parasitoïdes adultes, tandis que chez les punaises, elle a induit des effets reportés négatifs sur la survie des nymphes jusqu’au stade adulte. Les conséquences immédiates et ultérieures de l’exposition des œufs de P. maculiventris au rayonnement UV ont été atténuées avec l’augmentation de leur niveau de pigmentation, et ce tant pour l’hôte que son parasitoïde. Au niveau comportemental, j’ai décrit comment les microhabitats exposés au rayonnement UV attirent les femelles parasitoïdes tout en réduisant leur activité locomotrice. Néanmoins, un taux de parasitisme élevé a été observé à diverses intensités d’exposition au rayonnement UV sur des plants de soya en cages de terrain, révélant que l’atténuation de ces signaux ne réduit pas nécessairement la performance de mes parasitoïdes.
Dans l’ensemble, ces différentes études expérimentales ont révélé des effets similaires du rayonnement UV chez les trois espèces testées. Elles fournissent d’importantes réponses quant aux interactions complexes entre des insectes bénéfiques et un facteur abiotique associé aux changements climatiques et qui agit simultanément comme source de stress et d’information relativement à l’environnement. / Like most living things, insects and other terrestrial arthropods navigate environments that are dynamic and heterogenous with regards to various abiotic factors including ultraviolet (UV) radiation. Absorbing those photons can affect arthropod fitness via different types of physiological and behavioural effects. Some integrated pest management strategies manipulate UV exposure in agricultural settings to take advantage of its attractiveness to pests and of their susceptibility to UV damage. Considering the lack of knowledge on how such techniques could affect natural enemies, I studied the influence of UV radiation throughout the lifecycles of two egg parasitoid species, Telenomus podisi Ashmead, 1893 and Trissolcus utahensis Ashmead, 1893 (Hymenoptera: Scelionidae), and one of their potential stink bug hosts, Podisus maculiventris (Say, 1832) (Hemiptera: Pentatomidae), a predatory species that lays eggs of different photoprotective qualities.
To examine various life history parameters in these host-parasitoid associations as well as some of the parasitoids’ host location and exploitation behaviours, I conducted a series of experiments under natural and artificial UV exposure, using UV-transmitting and UV-absorbing materials. I showed that realistic doses of UV radiation can have negative consequences for the fitness of stink bugs and their egg parasitoids, whether they were exposed during their development or their adult stage. Long-term exposure to mild UV-A intensities reduced parasitoid emergence and longevity, while inducing negative carryover effects on stink bug nymph survival to adulthood. Immediate or delayed consequences of exposing P. maculiventris eggs to UV radiation lessened with increasing egg pigmentation levels, both for the hosts and their parasitoids. As for behavioural responses to UV radiation, UV-exposed microhabitats were attractive to foraging female parasitoids but also reduced their walking activity. Nonetheless, high parasitism rates were observed under different intensities of UV exposure on soybean plants in field cages, revealing that UV attenuation does not necessarily impede these parasitoids’ performance.
Together, these different experimental studies revealed similar effects of UV radiation on the three species tested. They provide important insight on the complex interactions between beneficial insects and an abiotic factor that is involved in climate change and that can act both as an environmental hazard and a visual cue.
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Effets de la vibration (bruit blanc) sur la colonisation de Capsicum annuum et le succès reproducteur du puceron vert du pêcher Myzus persicaeDemers, Natali 04 1900 (has links)
cotutelle / La biotrémologie est l’étude de la vibration du substrat (ex. végétal) et de ses effets sur les animaux. En protection des cultures, la vibration du substrat s’utilise à la fois pour dépister les insectes ravageurs de culture et réduire leurs populations. Dans cette étude, nous avons évalué les effets de la vibration du substrat végétal sur l’acceptation de la plante hôte, la rétention, la fécondité et les comportements en période de mue du puceron vert du pêcher Myzus persicae, ravageur important des cultures notamment dans les serres de poivrons.
Des vibreurs ont été utilisés en laboratoire pour vibrer le substrat végétal en continu et à une même intensité de 24 h à 48 h. La vibration a réduit l’acceptation des plants vibrés par les pucerons ailés (-75%), comparativement aux plants témoins. Elle a également réduit la rétention des adultes, ailés et aptères (-33 à -46%, respectivement) et de leurs juvéniles (-50 à -65%, respectivement). Ces effets réducteurs ont augmenté avec la durée d’exposition vibrationnelle. Le traitement vibrationnel a eu également comme conséquence de réduire la fécondité des femelles aptères (réduction de 39% des juvéniles:adulte), après exposition au traitement. Les comportements de mobilité ont été plus longs avant la mue, alors que ceux d’alimentation ont été plus courts avant et après la mue chez les juvéniles soumis aux vibrations. La vibration induit un rejet de la plante hôte, réduit la fécondité et altère l’alimentation. La vibration du substrat se profile comme une méthode de lutte mécanique potentielle contre M. persicae. / Biotremology is the study of substrate-bone vibrations (e.g. via plants) and its effects on animals. In crop protection, substrate-borne vibrations are used both to detect crop pests and to reduce their populations. In this study, we evaluated the effects of plant substrate-borne vibrations on host plant acceptance, retention, fecundity and behaviour during the molting period of the green peach aphid Myzus persicae, a major crop pest particularly in bell peppers in greenhouses.
Shakers were used in the laboratory to vibrate the plant substrate continuously and at the same intensity from 24 h to 48 h. Vibrations reduced the acceptance of vibrated plants by alate aphids (-75%), compared with control plants. It also reduced the retention of adults, both alate and apterous (-33 to -46%, respectively) and their juveniles (-50 to -65%, respectively). These reducing effects increased with the duration of vibrational exposure. Vibrational treatment also resulted in reduced fecundity of apterous females (reduction of 39% of the juveniles: adult), after exposure to treatment. Mobility behaviours were longer before molting, while feeding behaviours were shorter before and after molting for vibration-treated juveniles. Substrate-borne vibrations induce rejection of the host plant, reduces fecundity and alters feeding. Substrate-borne vibration is emerging as a potential mechanical control method against M. persicae.
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Molekulární markery pro detekci genetické variability přírodních populací forenzně významných druhů bzučivkovitých (Calliphoridae, Diptera)KLOJDOVÁ, Martina January 2018 (has links)
This thesis was focused on suitability of selected molecular markers for detection of genetic variability of four species from the family Calliphoridae important in the forensic entomology. A set of eight markers, both mitochondrial (COI, ND6, CytB, CR) and nuclear (RP S12, RP S13, RP L12, PB2), were applied on samples from natural populations of representative species (Calliphora vicina, Lucilia caesar, Lucilia sericata, Phormia regina) most common in the Czech Republic. Level of detected variability was evaluated and compared, both with respect to the particular species as well as their geographic origin.
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Les bois ouvragés en Gaule romaine : approches croisées archéologiques, anthraco-xylologiques et entomologiques / Timber in roman gaul : interdisciplinary project in archaeology, anthraco-xylology and entomologyToriti, Magali 04 December 2018 (has links)
Le bois est l’une des matières premières les plus utilisées dans la construction romaine, ce qui en faitun élément clé de l’économie et de l’environnement. Mais contrairement à la pierre, ce matériau nelaisse que peu de traces sur le terrain, rendant ainsi son interprétation parfois complexe.Cette thèse tente d’aborder le bois de construction gallo-romain sous différents aspects (choix et transportdu bois, chaîne opératoire technique du travail et état sanitaire) à partir d’une approche interdisciplinairealliant Sciences de l’Homme et Sciences biologiques.Le point novateur de ce travail réside dans la réalisation d’une clé de détermination des traces (galerieset vermoulures) que les insectes xylophages laissent dans le bois archéologique. Savoir identifier ces traces conduit à de nouvelles pistes interprétatives : déterminer le moment où s’est produitl’infestation (bois sur pied, lors d’une phase de stockage, après sa mise en place dans l’architectureou après l’abandon du site et l’enfouissement des vestiges) ; estimer la durée et localiser la source del’infestation ; obtenir des indications sur les choix et les gestes des constructeurs et mieux appréhenderla conservation du patrimoine ligneux. / Wood is one of the most used raw materials in Roman construction. So timber is a key element of theeconomy and of the environment. If stone is easely discovered during excavations timber leaves a fewremains on archaeological excavations. So interpreting resultsis diffi cult.This PhD attempts to approach the Gallo-Roman timber in various aspects (choice and transport ofwood, technical chain of work and wood condition) from an interdisciplinary approach combininghuman and biological sciences.The innovative part of this work is the realization of an atlas to determine the xylophagous’s traces(galleries and frass) into the archaeological wood. Knowing how to identify these traces is importantto develop new archaeological interpretations: Is it an infestation of alive tree? Is it an infestation duringa storage phase, the use of the building or after the abandonment of the site and during the taphonomicalprocess ? To estimate the duration of the infestation and locate its origin; to document choicesand actions of the builders; and to have a better understanding of the conservation of wood heritage.
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Insectes de la couronne du palmier dattier dans la phoeniciculture traditionnelle et nouvelle à DjiboutiAbdou Ali, Adwa 06 1900 (has links)
Ces dernières années, l’insécurité alimentaire et la pauvreté de la population djiboutienne en particulier rurale ne cessent d’accroitre à cause de la croissance démographique et l’élévation des prix des denrées alimentaires mondiales.
De ce fait, le gouvernement djiboutien s’est orienté vers le développement de l’agriculture durable par le biais de la phoeniciculture. Cette dernière s’adapte bien aux conditions pédoclimatiques difficiles de la République de Djibouti. Des introductions massives de palmier dattier ont eu lieu pour restaurer les anciennes palmeraies traditionnelles (polycultures et en étage) et la création ou l’extension des nouvelles palmeraies, orientées vers la monoculture.
Cependant, le pays connait des contraintes importantes dans le domaine phytosanitaire : l’absence d’infrastructure, l’insuffisance de savoir-faire et l’inexistence d’études sur les ravageurs de cette culture.
Dans un but ultime de protéger et d’augmenter les rendements phoenicicoles djiboutiens, ce présent travail évalue la susceptibilité des palmeraies aux insectes ravageurs et aux ennemis naturels. Pour atteindre cet objectif, une comparaison de l’entomofaune des deux modèles de palmeraies, traditionnelle et nouvelle, a été réalisée à l’aide de pièges composés placés sous la couronne du palmier dattier. L’expérience a été menée du 20 juin au 2 septembre 2018, dans six vergers repartis sur trois sites.
Les prélèvements dans ces palmeraies ont montré l’existence d’une diversité d’insectes d’une part, et d’autre, ils ont révélé la présence et l’abondance de ravageurs spécialistes dans les palmeraies monoculturales. Il est ajouté que les ennemis naturels ont été observés en abondance dans les palmeraies traditionnelles mais leur diversité spécifique n’a pas démontré de patron.
Enfin, cette étude contribue à la connaissance de la diversité des insectes et l’existence des ravageurs dans les palmeraies djiboutiennes. Ces ravageurs peuvent avoir des impacts sur le rendement suivant le modèle d’habitat de palmeraie, d’où l’intérêt d’élaborer de moyens de lutte adéquats. / In recent years, food insecurity and poverty, especially among the rural populations of Djibouti, have been increasing due to population growth and rising world food prices.
As a result, the government of Djibouti seeks to develop sustainable agriculture through date farming. The cultivation of date palms adapts well to the difficult pedoclimatic conditions of the Republic of Djibouti. Massive introductions of date palm have taken place in recent years to restore the older traditional palm groves (polycultures) and to create and/or extend new palm groves oriented towards monoculture.
However, the country faces major phytosanitary challenges: poor infrastructure, insufficient knowledge, a lack of research on the pests of this crop.
With the ultimate aim of protecting and increasing Djibouti's date yields, this present work seeks to assess the susceptibility of palm groves to insect pests. To achieve this objective, a comparison of the insect fauna of the two types of palm groves was carried out using composite traps placed within the crown of the date palm. The experiment was carried out from 20 June to 2 September 2018, in six orchards on three sites.
The samples documented the existence and diversity of insects in these palm groves, as well as the presence and abundance of specialist date palm pests in monocultural palm groves. Natural enemies were also particularly abundant in the traditional palm groves, but species-level diversity did not show any correlations with the type of palm grove.
This study contributes to the knowledge of insect diversity and potential pest species in the palm groves of Djibouti. These pests can have an important impact on date yields depending on the type of palm grove and this study thus underlines the need to develop adequate means of pest control.
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Risques sanitaires et exploitation des ressources alimentaires chez la fourmi Myrmica rubraPereira, Hugo 19 March 2021 (has links) (PDF)
Les insectes eusociaux sont particulièrement exposés aux risques sanitaires. La vie dans un milieu confiné, le regroupement d’individus à de hautes densités se contactant fréquemment ainsi qu’une forte parenté génétique sont autant de facteurs propices à la transmission de maladies. Toutefois, les insectes eusociaux ont mis en place, au cours de l’évolution, des défenses collectives leur permettant de se protéger contre les parasites, regroupées sous le terme d’immunité sociale. Alors que de nombreuses études ont montré la capacité de ces insectes à détecter et à résister aux pathogènes, nos connaissances sur les stratégies permettant de limiter leur entrée à l’intérieur de la colonie sont limitées et parfois contradictoires.L’objectif de cette thèse est d’étudier les stratégies sanitaires d’évitement développées par les fourmis de l’espèce Myrmica rubra dans le cadre de l’exploitation de ressources alimentaires, lorsqu’elles sont mises en présence d’un champignon entomopathogène généraliste, Metarhizium brunneum. La spécificité de cette thèse est également d’étudier l’impact du stade de développement du champignon sur les comportements d’évitement exprimés par les fourmilières.Nous avons montré l’existence de plusieurs filtres permettant de contrôler la qualité sanitaire de la nourriture entrant dans le nid. La décision de récolte individuelle des fourrageuses dépend du stade de développement du champignon. Celles-ci ne montrent pas d’évitement face à une proie simplement couverte de spores mais refusent systématiquement de collecter une proie où le champignon a développé des structures sporulantes externes. Curieusement, lorsque le champignon a tué son hôte mais ne s’est pas encore développé à l’extérieur, la décision de prise diffère selon les ouvrières suggérant une variabilité interindividuelle dans le seuil de détection du parasite.À l’échelle collective, un deuxième filtre opère à l’intérieur du nid où les proies tuées par le champignon qui ont été collectées par les fourrageuses, sont rapidement rejetées à l’extérieur de la colonie par les ouvrières du service interne. En revanche, les proies simplement couvertes de spores amenées à l’intérieur sont inspectées et manipulées avant leur consommation par les ouvrières.De façon inattendue, une forte concentration en spores entomopathogènes dans l’aire de fourragement n’influence pas la récolte d’une source alimentaire saine, que cela soit à l’échelle individuelle ou collective. Ces résultats soulignent que la décision d’exploiter ou non une proie peut être influencée par la qualité sanitaire de la nourriture mais n’est pas liée à celle de l’environnement.Enfin, nous nous sommes intéressés aux facteurs pouvant influencer la gestion des déchets tels que leur pathogénicité et la présence du couvain à l’intérieur du nid. Le rejet accéléré des déchets infectieux, notamment en présence du couvain, limite la mortalité coloniale et témoigne d’un contrôle sanitaire plus strict dans le nid en présence de larves.En conclusion, cette étude démontre la capacité des colonies de fourmis à réguler et à contrôler la qualité sanitaire de ressources alimentaires entrant dans le nid. Les stratégies d’évitement participant à l’immunité sociale sont complexes et semblent être assujetties à de nombreux facteurs, tels que le stade de développement du champignon, l’écologie de l’espèce et la coévolution avec le pathogène. Des études comparatives menées sur d’autres couples hôte-pathogène nous permettront de comprendre quels facteurs ont façonné la diversité des stratégies d’évitement et comment ils ont contribué à l’évolution de l’immunité sociale chez les insectes eusociaux. / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Estimation de l'impact des parasitoïdes sur les populations de pucerons en champLeblanc, Alexandre 05 1900 (has links)
À partir d'un modèle existant de dynamique de populations de pucerons, nous avons développé une méthode permettant de quantifier la contribution de parasitoïdes à la réduction du maximum de densité de pucerons. La méthode a été validée, sur deux ans en champ de soya, en utilisant le modèle biologique composé du puceron du soya (Aphis glycines Matsumura) et de Aphelinus certus Jasnosh, son parasitoïde le plus abondant au nord-est de l'Amérique du Nord. La méthode a estimé que les densités naturelles de A. certus n'avait réduit les pics de densités de pucerons que de 1-6%. La cause de cette faible régulation est associée à un établissement tardif des populations de A. certus en champ de soya, mais les mécanismes sous-jacents restent inconnus. À cet effet, les proportions d'hyperparasitisme sur A. certus, avant le pic de densité de pucerons, étaient trop faible pour que l'hyperparasitisme puisse en être tenu responsable.
Concernant la dynamique des populations de pucerons, nous avons proposé une re-paramétrisation du modèle mentionné précédemment afin de faciliter l'interprétation de ses paramètres lorsque la colonisation des champs par les pucerons n'était pas simultanée. Cette stratégie nous a permis d'établir que l'occurrence du pic de densité de puceron du soya est facilement prédictible de sa date de colonisation en champ. Nous recommandons l'utilisation de modèles afin de prédire les pics de densité de pucerons et d'utiliser la méthode d'estimation de l'impact afin d'incorporer des stratégies de relâchers augmentatifs de parasitoïdes aux programmes de lutte existants contre les pucerons. / Building upon an existing aphid population dynamics model, we develop a method to quantify the contribution of parasitoids in reducing the maximum aphid density. We validated the method, over a two years study in soybean fields, using the biological model made of the soybean aphid (Aphis glycines Matsumura) and Aphelinus certus Jasnosh, its most abundant parasitoid in north-eastern North America. The method estimated that natural populations of A. certus reduced peak soybean aphid densities by only 1-6%. The cause of this low regulation is associated to the late establishment of A. certus population in soybean field, although the underlying mechanisms remains unknown. Proportion hyperparasitism on A. certus, before peak soybean aphid densities, were too low for hyperparasitism to be accounted for the poor efficacy of A. certus in regulating the soybean aphid.
Regarding aphid population dynamics, we proposed a re-parameterisation of the aforementioned model to facilitate the interpretation of its parameters when field colonization by aphids is not simultaneous. This allowed us to identify a high predictability in peak aphid densities from colonization time for the soybean aphid. We recommend using models to forecast peak aphid densities and to use the impact assessment method to incorporate augmentative parasitoid release strategies into aphid management programmes.
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Intérêts et usages de la théorie des fonctions de croyance pour les systèmes d'aide à la décision basés sur les systèmes multi-agents. : application à l'entomologie médico-légale / Interests and uses of the theory of belief functions for decision support systems based on multi-agent systems. Application to forensic entomology.Veremme, Alexandre 08 December 2010 (has links)
Ces travaux s'appuient sur le socle formé par les simulations orientées agents (SOA), les simulations par automates cellulaires (AC) et la théorie des fonctions de croyance. Les objectifs sont de proposer des solutions aux problèmes complexes et de développer une architecture de système d'aide à la décision (SAD) organisée autour de ces trois outils. Dans la mesure où ce système fait appel à la théorie des fonctions de croyance (aussi appelée théorie de l'évidence), nous l'avons nommé SEAD, c.-à-d., système évidentiel d'aide à la décision. Le SEAD tente de fournir des explications à une observation effectuée sur un système réel complexe. Il utilise:- les SOA et les AC pour simuler le système complexe d'étude;- les fonctions de croyance pour représenter et manipuler les informations au sein et autour des simulations.L'architecture est validée dans le cadre d'un système d'aide à la décision, nommé ForenSeek, dédié aux experts en entomologie médico-légale. l'entomologie médico-légale est un procédé d'estimation de l'instant de la mort : à partir de la détermination des espèces et âges des insectes prélevés sur un cadavre. Cette technique est confrontée à un ensemble de phénomènes complexes, difficilement perceptibles des experts et ayant des impacts sur leurs décisions finales. Le SEAD forenSeek a recours aux SOA et aux AC pour modéliser la décomposition d'un cadavre. Il intègre un grand nombre de paramètres écosystémiques et teste une quantité importante de modèles biologiques. La théorie des fonctions de croyance est au centre de ce système de fusion. Des premiers résultats à partir de véritables expertises judiciaires sont présentés. / This work is based on the agent simulations (ABS), the cellular automata based simulations (CABS) and the theory of belief functions. The purposes consist in proposing solutions to complex problems and developping a general architecture for decision support system (DSS) organized around these three tools. Because this system resorts to the theory of belief functions (also called the evidence theory), we called it EDSS, i.e., evidential decision support system. The EDSS tries to explain an observation made on a complex real system. It uses:- ABS and CABS to simulate the complex system of study;- the belief function theory to represent and manipulate information within and around the simulations.The architecture is validated through a decision support system, named ForenSeek, dedicated to experts in forensic entomology. Forensic entomology is a method for estimating the time of death from determining the ages and species of insects collected on a cadaver. This technique faces with a set of complex phenomena, not easily discernible by the experts and having an impact on their final decisions. The EDSS ForenSeek uses the ABS and CABS to simulate the corpse decomposition. It incorporates a large number of ecosystem parameters and tests a large quantity of biological models. The theory of belief functions is central to this information fusion system. First results from real forensic expert's reports are presented.
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Évaluation de suppléments alimentaires pour deux espèces d’acariens prédateurs, Amblyseius swirskii et Neoseiulus cucumeris (Acari: Phytoseiidae) pour l’optimisation du contrôle biologique du thrips des petits fruits (Frankliniella occidentalis) en serricultureFaucher Delisle, Julie 01 1900 (has links)
Projet réalisé en cotutelle avec Jacques Brodeur et Les Shipp / Ce projet de recherche a examiné le supplément alimentaire comme technique pour accroître l'efficacité de deux espèces d’acariens prédateurs, Neoseiulus cucumeris et Amblyseius swirskii contre le thrips des petits fruits Frankliniella occidentalis. Des tests en laboratoire ont vérifié l’adéquation de trois espèces de pollen – de quenouille, de maïs et de pomme – ainsi que des œufs de la pyrale Méditerranéenne de la farine pour les acariens prédateurs à l'étude. En termes de valeur rm, les œufs de pyrale et les pollens de quenouille et de pomme étaient de qualité égale pour A. swirskii, tandis que le pollen de pomme s’est distingué pour N. cucumeris. Lorsque nourris d’oeufs de la pyrale, les deux espèces ont complété leur développement avec des valeurs de rm élevées. Le pollen de pomme est apparu comme étant un supplément alimentaire accessible et adéquat pour les deux prédateurs. À court terme (période de 24h), l’influence du pollen de pomme sur les interactions trophiques (larves de F. occidentalis comme proie) et intraguildes (entre les espèces de prédateurs) sur chrysanthèmes standardisés a été examinée. La présence de pollen a considérablement réduit la prédation de N. cucumeris sur les thrips ainsi que la prédation intraguilde pour les deux prédateurs. L'impact du pollen de pomme sur les populations de thrips et sur la rétention des prédateurs dans une culture de chrysanthèmes a été évalué sur une période de 4 semaines. L'introduction de A. swirskii avec pollen a permis le meilleur contrôle des populations de thrips tandis que N. cucumeris ne s’est pas établi dans la culture lorsqu'il a été introduit seul. Le pollen de pomme a amélioré la lutte au thrips par A. swirskii dans une culture de chrysanthème via une réponse numérique de la proie et la rétention des prédateurs dans la culture. Le plus bas taux de dommages importants a été observé lorsque les deux acariens prédateurs étaient utilisés de concert. / This research investigated supplemental food source as a technique to increase the efficiency of two species of predatory mites, Neoseiulus cucumeris and Amblyseius swirskii against the western flower thrips Frankliniella occidentalis. Laboratory assays aimed to assess the suitability of three pollen species – cattail, maize and apple – and eggs of the Mediterranean flour moth as supplemental food source for the predatory mites under study. In terms of rm value, flour moth eggs, cattail pollen and apple pollen were food sources of equal quality for A. swirskii, while apple pollen appeared to stand out for to N. cucumeris. Maize pollen was a less suitable food source for both species. When fed flour moth eggs, A. swirskii and N.cucumeris completed development and showed high rm values. Apple pollen appeared to be an accessible and suitable food source for both predators. Short term (24h period) influence of apple pollen availability on trophic (F. occidentalis larvae as prey) and intraguild (between the predator species) interactions on standardized chrysanthemum was examined. It significantly lowered predation on thrips by N. cucumeris and led to a decrease in intraguild predation for both predators. Following this, the impact of apple pollen on thrips populations and predator’s maintenance on chrysanthemum greenhouse crop was assessed over a 4 weeks period. The introduction of A. swirskii with pollen provided the best control on thrips while N. cucumeris did not remain on the crop when introduced alone. Apple pollen improved thrips control by A. swirskii in chrysanthemum crops through prey numerical response and retention of predators on plants. The lowest rate of heavy dammages were observed when both predators were used together.
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La perception du temps et sa modulation par la température chez les guêpes parasitoïdesParent, Jean-Philippe 04 1900 (has links)
Les modèles d'optimalité postulent que les animaux en quête de ressources utilisent le taux de gain de valeur adaptative pour optimiser plusieurs comportements tels que la répartition du temps lors de l’exploitation d‘un agrégat et l'investissement en progénitures. Bien que la durée de plusieurs comportements doit être régulée, peu d’évidences de la perception du temps sont actuellement disponibles pour les insectes et aucune pour les guêpes parasitoïdes, et ce malgré leur importance en tant que modèles écologiques. De plus, puisque les guêpes parasitoïdes sont poïkilothermes, cette capacité pourrait être affectée par la température. Nous avons supposé que les guêpes parasitoïdes auraient la capacité de percevoir le temps, à la fois de façon prospective (mesure du temps écoulé) et rétrospective (durée d'un événement passé), afin d'optimiser les décisions liées à l'exploitation d’agrégats d’hôtes et à la reproduction. Nous avons également émis l'hypothèse que la température aurait une incidence sur la perception du temps des guêpes parasitoïdes.
Pour la mesure prospective du temps, nous avons utilisé la capacité d’apprentissage associatif de Microplitis croceipes (Hymenoptera: Braconidae). Les guêpes ont été entraînées à associer une odeur à la durée d'un intervalle entre des hôtes. Après leur entraînement, elles ont été testées dans un tunnel de vol avec un choix d’odeurs. Les guêpes ont choisi majoritairement l'odeur associée à l'intervalle de temps auquel elles étaient testées. Nous avons également investigué le rôle de la dépense énergétique sur la mesure du temps. Suite à une restriction de mouvement des guêpes pendant l'intervalle de temps entre les hôtes, elles choisissaient aléatoirement dans le tunnel de vol. L'absence de dépense énergétique les aurait rendues incapables de mesurer le temps. La dépense d'énergie est donc un substitut essentiel pour mesurer le temps.
Pour la mesure rétrospective du temps, nous avons utilisé le processus d'évaluation de l'hôte de Trichogramma euproctidis (Hymenoptera: Trichogrammatidae). Certains trichogrammes utilisent la durée du transit initial sur l'œuf hôte afin d’en évaluer la taille et d’ajuster le nombre d’œufs à y pondre. Nous avons augmenté artificiellement la durée de transit initiale de T. euproctidis en suspendant l'œuf hôte pour le faire paraître plus gros qu'un œuf de taille similaire. Une augmentation de la durée de transit initiale a augmenté la taille de la ponte. Ceci démontre la capacité de T. euproctidis de mesurer la durée du transit initial, et donc d’une mesure du temps rétrospective.
Pour déterminer si la température modifie la mesure du temps dans les espèces poïkilothermes, nous avons utilisé le comportement d’exploitation d’agrégats d’hôtes de T. euproctidis. Les modèles d’optimalités prédisent que les guêpes devraient rester plus longtemps et quitter à un faible taux de gain de valeur adaptative suite à un déplacement de longue durée plutôt que pour un déplacement de courte durée. Nous avons testé l'impact d'un déplacement de 24 h à différentes températures sur l'exploitation d’agrégats d’hôtes. Un déplacement à température chaude augmente le temps de résidence dans l’agrégat et diminue le taux de gain de valeur adaptative au moment de quitter ; ces comportements sont associés à un trajet de longue durée. L'inverse a été observé lors d’un déplacement à une température froide. Les températures chaude et froide ont modulé la mesure du temps en accélérant ou ralentissant l'horloge biologique, faisant paraître le déplacement respectivement plus long ou plus court qu’il ne l’était réellement.
Ces résultats démontrent clairement que les guêpes parasitoïdes ont la capacité de mesurer le temps, autant rétrospectivement que prospectivement. Des preuves directes de leur capacité sont maintenant disponibles pour au moins deux espèces de guêpes parasitoïdes, une composante essentielle des modèles d'optimalité. Le rôle de la dépense énergétique dans la mesure du temps a aussi été démontré.
Nos résultats fournissent également la preuve de l'impact de la température sur la perception du temps chez les insectes. L'utilisation de la dépense énergétique en tant que proxy pour mesurer le temps pourrait expliquer une partie de sa thermosensibilité, puisque les guêpes parasitoïdes sont poïkilothermes. Cette mesure du temps sensible à la température pourrait affecter des stratégies de lutte biologique. Sur le terrain, au début de la journée, la température de l'air sera similaire à la température de l'air autour des plantes infestées par des parasites, alors qu'elle sera plus chaude pendant la journée. En lutte biologique augmentative, les guêpes parasitoïdes libérées resteraient plus longtemps dans les agrégats d’hôtes que celles relâchées en début de journée. / Optimality models assume that animals foraging for resources use the rate of fitness gain to optimize several behaviours such as patch time allocation and progeny investment. Although the duration of multiple behaviors needs to be regulated, few evidence of time perception are currently available for insects and none for parasitic wasps, despite their importance as ecological models. This capacity to measure time could be affected by temperature, since parasitic wasps are poikilotherms. We hypothesized that parasitic wasps should have the capacity to perceive time, both prospectively (measure of elapsed time) and retrospectively (duration of a past event), in order to optimize foraging decisions related to host patch exploitation and reproduction. We also hypothesized that temperature would affect the time perception of parasitic wasps.
For the prospective measure of time, we used the associative learning abilities of Microplitis croceipes (Hymenoptera: Braconidae). We trained them to associate an odour to the duration of an interval between hosts. Following their training, they were tested in a wind tunnel. The wasps chose significantly more the odour associated with the test interval they were trained to recognize. We also looked into the role of energy expenditure in the measure of time. When wasps were prevented from moving freely during the interval between hosts, they chose randomly in the wind tunnel. The lack of energy expenditure thus rendered them unable to measure time. Energy expenditure is therefore an essential proxy to measure time.
For the retrospective measure of time, we used the host evaluation process of Trichogramma euproctidis (Hymenoptera: Trichogrammatidae). Trichogramma wasps use the duration of the initial transit on the host egg to evaluate its size and decide how many eggs to lay. We artificially increased the initial transit duration of T. euproctidis by suspending the host egg to make it appear larger than an unsuspended egg of the same size. An increase in initial transit duration increased clutch size in the host. This demonstrates the capacity of T. euproctidis to measure the duration of the initial transit duration, and therefore a retrospective measure of time.
To ascertain if temperature modified the measure of time in poikilotherms species, we measured the patch exploitation behaviour of T. euproctidis following intervals at different temperatures. Wasps are expected to stay longer and leave at a lower rate of fitness gain following a long travel duration between host patches than for a short travel. We tested the impact of a 24 h travel duration at different temperatures on patch exploitation. An increase in temperature during travel time increased patch residence time and decreased the rate of fitness gain at departure, both of which are associated to an increase in travel time. The reverse was observed when travel occurred at a lower temperature. The increase or decrease in temperature affected the measure of time by speeding or slowing the clock respectively and making the travel appear longer or shorter than it actually was.
Our results clearly show that parasitic wasps are able to measure time, both retrospectively and prospectively. There is now solid evidence that at least two species of parasitic wasps possess the capacity to measure time, an essential component of optimality models. We now also have evidence that energy expenditure is one of the proxies used to measure time.
Our results are also the first evidence of the impact of temperature on time perception in insects. The use of energy expenditure as a proxy to measure time could explain some of its thermal-sensitivity, since parasitic wasps are poikilotherms. This temperature sensitive measure of time could affect biological control strategies. In augmentative biological control, releasing parasitic wasps during the day could lead to a higher level of patch exploitation than early in the day because of the temperature gradient between the air and the plants.
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