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L’agriculture de la région beyrouthine au prisme des terres waqf (Liban) : une géographie foncière des logiques agricoles / Agriculture of Beirut in the light of waqf lands (Lebanon) : a land geography of agricultural logicLteif, Carine 28 June 2019 (has links)
Dans les pays méditerranéens, l’agriculture en lien avec la ville connait des dynamiques variées, entre déclin et renouveau. Au Liban, les espaces agricoles sont de faible étendue, et limités par un relief escarpé. Le pays souffre également de politiques faibles d’aménagement qui n’accordent pas d’importance à l’agriculture urbaine. Pourtant, des formes agricoles persistent en ville. Dans cette thèse nous lisons l’agriculture en lien avec la ville au prisme d’un droit spécifique au monde arabe, le waqf. Nous partons d’une hypothèse qui voit sur les propriétés dotées d’un waqf une possibilité de maintien ou même de développement de l’agriculture de la région beyrouthine. Adoptant une approche multiscalaire, nous examinons l’agriculture sur le waqf au niveau de sites mais également d’exploitations agricoles, et dressons une géographie foncière des logiques agricoles observables dans la région beyrouthine.Selon nos résultats, les waqf sont assez présents dans l’agglomération beyrouthine. Les waqf agricoles présentent une meilleure résistance face à l’urbanisation -que les terres privées- lorsqu’ils sont associés à des couvents situés dans le périurbain de Beyrouth. Si l’objectif du waqf est l’immobilisation de biens dont les revenus doivent servir des actions pieuses, il en existe différents types au Liban : familial, caritatif, mais aussi religieux chez les chrétiens dont les revenus servent à soutenir les serviteurs de l’Eglise et l’accomplissement d’actes religieux. Quant à leur acquisition, la recherche a permis de distinguer deux discours : celui de religieux qui parlent surtout de waqf achetés, et le second, celui de laïcs, qui lient les acquisitions à d’anciens dons de terres. La gestion de waqf communautaires, majoritaires dans la zone d’étude, diffère selon les confessions religieuses présentes au Liban : elle est centralisée chez les grecs-orthodoxes, les sunnites et les catholiques dans le cas des waqf d’églises, et décentralisée chez les chiites et les catholiques lorsqu’il s’agit de waqf de couvents. Si la location et le métayage agricoles sont possibles sur le waqf, ils sont régis par des contrats s’étalant sur 3, 6, 9 ans chez les catholiques et variant selon le projet agricole chez les orthodoxes, ce qui confère une plus grande sécurité foncière aux exploitations agricoles que celle procurée par les terres privées louées (contrats annuels). Sur le waqf diverses formes agricoles se déploient : maraîchage, arboriculture, élevage et transformation (faire-valoir direct par des religieux), mais aussi des cultures hydroponiques, des pépinières et des cultures spéciales (faire-valoir indirect), alors que sur les terres privées nous retrouvons du maraîchage et de plus en plus de pépinières. Les logiques agricoles identifiées montrent un regain agricole sur les waqf empruntant des trajectoires différentes et entretenant des liens divers à la ville.Finalement, les waqf, malgré leur vocation sociale, n’apparaissent pas comme des communs, ni comme des propriétés privées. Ils sont plutôt mus par des logiques communautaires qui leur sont propres. / In the Mediterranean countries, agriculture linked to city knows various dynamics, between renewal and decline. In Lebanon, agriculture extends over small surface areas and is limited by steep terrain. Moreover, the country suffers from weak planning policies that do not address its agriculture, especially that found in urban contexts. Yet, agriculture persists in the city. In this thesis, we explore agriculture linked to the city in the light of a right that is specific to the Arab region, the waqf. We depart from the following hypothesis: waqf properties allow to maintain, if not to develop, agriculture related to the city. Adopting a multiscale approach, we examine agriculture on waqf at the level of sites, as well as production units, and draw a geography, rather a land geography based on agricultural actors’ logic or logiques agricoles in french.According to our results, waqf lands are quite present in the Beirut region. Agricultural waqf are more resilient- than private lands- to urbanization, especially when found on convent sites located in the peri-urban area of Beirut. If the objective underlying the constitution of a waqf is the immobilization of goods for usages generating revenues for pious actions, still we can distinguish different types of waqf: family, charitable but also religious waqf, especially Christian religious waqf, whose income is used to support the servants of the Church and the fulfillment of religious actions. Management of community waqf, abundant in the study area, differs among religious communities: it is centralized among Greek-orthodox, Sunnis and Catholics in the case of church waqf, and decentralized among Shiites and Catholics in the case of convent waqf. If agricultural leasing and sharecropping are possible on waqf lands, they are ruled by contracts extending over 3, 6, 9 years among Catholics, and varying according to the agricultural project among the Orthodox, which grants a greater land security than which found on private lands (annually renewed contracts). Various agricultural forms can be found on waqf: market gardening, fruit trees, breeding and processing (direct tenure by clergymen) but also hydroponics, nurseries and special crops (indirect tenure of lands, leasing), whereas on private lands we find market gardening and more and more nurseries. Identified agricultural logics show a revival of agriculture on waqf lands borrowing different trajectories and maintaining various links to the city.Finally, the waqf, despite their social vocation, do not appear as commons nor as private properties. They are rather driven by their own communitarian logic.
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Durabilité écologique des paysages agricoles et production de bois, bocage et néobocageLotfi, Ali 18 November 2008 (has links) (PDF)
Les paysages agricoles d'ouest de l'Europe sont caractérisés par la présence de haies qui entourent les parcelles. La multifonctionnalité de ces haies sur les plans économique, environnemental et social est depuis longtemps reconnue. Pendant les dernières décennies, les transformations de l'agriculture ont eu des impacts forts sur ce paysage, : agrandissement des parcelles cultivées, arasement des haies et modification de leur gestion. L'évolution du mode de vie des agriculteurs a également accéléré l'évolution des paysages agricoles. Dans ce contexte, se pose la question de la durabilité écologique de ce paysage. Nous avons abordé cette question par l'analyse de la durabilité de la production de bois, qui est une fonction économique et écologique importante des haies. Trois aspects ont été développés : 1-Quelle est la variabilité de biomasse ligneuse ? 2-Comment peut-on évaluer cette biomasse ? 3-Quelles est l'importance socio-économique de cette biomasse dans les paysages agricoles ? L'étude a été réalisée sur un bocage au nord de l'Ille-et-Vilaine, à la fois, par une approche pluri-échelles (brin, arbre, haie, paysage) pour estimer la biomasse ligneuse et une approche socio-économique pour comprendre comment les ménages agricoles utilisent la biomasse ligneuse . Au niveau du brin une équation allométrique a été construite pour estimer la biomasse des branches à partir de leur circonférence. Au niveau de l'arbre, la biomasse des branches a été estimée en utilisant l'équation du niveau précédant. La variabilité de la biomasse des branches a été étudiée via des paramètres des arbres et des facteurs environnementaux. Au niveau de la haie la variabilité de la production du bois a été évaluée en fonction de la structure de la haie et des facteurs environnementaux. Au niveau du paysage, la dynamique spatiale et temporelle d'émondage et ses relations avec la structure du paysage et les caractéristiques socio-économiques des exploitations agricoles ont été étudiées en interprétant des photographies aériennes de la zone atelier de Pleine-Fougères. Les résultats nous ont confirmé l'intérêt de la méthode pluri échelle pour aborder la question de biomasse. Au niveau du brin, la circonférence est un bon facteur pour estimer la biomasse d'une branche. La biomasse des branches des arbres est liée aux caractéristiques des arbres. La compétition et la présence de prairie sont des facteurs importants. La structure de la haie et le type du traitement de la haie sont des facteurs importants au niveau de la haie. Au niveau du paysage, la diminution du rythme d'émondage et l'arasement continu des haies apparaissent clairement de 1996 à 2006. A ce niveau on a constaté que la gestion des haies est liée à l'occupation des parcelles adjacentes aux haies. L'enquête socio-économique auprès des exploitations agricoles nous a indiqué l'importance du bois dans la prévision énergétique des exploitations agricoles. La plantation des haies et leur entretien sont liés à la structure économique de ces exploitations. Ces résultats nous ont permis de montrer le rôle de l'occupation du sol, et donc des systèmes de production agricole sur la ressource en bois. L'intégration de prairies dans les successions culturales est un atout pour la production de bois. Nous avons pu souligner aussi l'importance économique des haies dans l'économie rurale, surtout pour les exploitations de grande taille, à côté des autres fonctionnalités des haies.
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Les enjeux du financement agricole en Afrique de l'OuestBessay, Stéphane January 2009 (has links) (PDF)
L'objet de cette étude part du constat suivant: au XXIe siècle, les mots « disette » et « famine » sont toujours d'actualité. Le continent africain fut, comme tout le monde s'y attendait, le plus touché par la crise alimentaire qui a débuté en 2008. Comble de la malchance: cette crise fut accompagnée d'une crise financière, ce qui n'a bien évidemment pas arrangé les choses. Une multitude de facteurs peuvent expliquer pourquoi l'Afrique - notamment l'Afrique de l'Ouest -reste aujourd'hui embourbée de manière récurrente dans le fléau de la faim. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer le financement de l'agriculture, qui sera le point central de cette étude. Nous avons pointé du doigt le financement agricole car l'une des principales causes de la crise se situe au niveau de l'offre qui n'a pu suivre la demande. Afin d'inverser cette tendance, ou du moins de parvenir à un équilibre entre l'offre et la demande, l'une des questions auxquelles il serait intéressant de répondre serait la suivante: Dans quelle mesure les banques jouent-elles un rôle dans le bon fonctionnement du système de financement de l'agriculture? Dans le cadre de ce travail, nous posons plus précisément les questions de recherche ci-après: Comment les risques dans la relation prêteur bancaire / emprunteur lors d'une transaction de prêt agricole sont-ils gérés dans un pays en voie de développement comme la Côte d'Ivoire? Corollaire de la question précédente: quelles sont les particularités d'une opération de prêt agricole dans un pays en voie de développement comme la Côte d'Ivoire? Finalement, la compréhension des relations prêteur / emprunteur rend-t-eIle possible une gestion des risques adaptée à la transaction de prêt agricole? Afin de répondre à ces questions, nous avons dans un premier temps décrit l'environnement dans lequel évoluent les banques. Nous avons par la suite étudié la relation entre prêteur et emprunteur ainsi que la transaction de prêt afin de mettre en relief les difficultés de l'octroi de crédit. Enfin, nous avons émis un certain nombre de recommandations à partir des éléments recueillis. Nous sommes arrivés à la conclusion que le financement bancaire de l'agriculture dans un pays en voie de développement tel que la Côte d'Ivoire comporte certaines particularités. Celles-ci se manifestent par un contexte économique morose et des faiblesses institutionnelles qui rendent difficile l'octroi de crédit. De plus, nous pouvons conclure qu'une bonne compréhension des coûts de transaction et de la relation d'agence entre prêteur bancaire et emprunteur permet de mieux diagnostiquer les problèmes et les risques rattachés à l'octroi de prêt. Il devient alors plus aisé d'identifier des outils de gestion adaptés. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Prêt bancaire, Agriculture, Problème d'agence, Coût de transaction, Gestion du risque, Côte d'Ivoire, Afrique de l'Ouest.
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Alternatives agroalimentaires et circuits courts : les impacts du marché de solidarité régionale de l'Estrie sur les producteurs agricolesGauthier, Nicolas 03 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche vise à faire le portrait du Marché de solidarité de l'Estrie, un organisme à but non lucratif ayant pour mission l'approvisionnement alimentaire local et écologique de sa région. Se situant dans la mouvance des systèmes locaux alimentaires, cette initiative se veut une alternative face aux problématiques socio-économiques et environnementales retrouvées dans le secteur agroalimentaire. Cette recherche se situe dans une optique de documentation des initiatives du genre expérimentées en Amérique du Nord, particulièrement aux États-Unis (Hinrichs, 2002). Elle vise à soutenir les groupes sociaux afin de les accompagner dans leurs démarches d'innovation sociale. De manière plus spécifique, nous cherchons à répondre au questionnement suivant : quels sont les impacts du Marché de solidarité auprès des producteurs impliqués? Cette recherche qualitative est effectuée principalement à partir d'entrevues semi-dirigées effectuées auprès de onze producteurs impliqués avec le Marché. Les réflexions dégagées à partir de ces données nous permettent par la suite d'identifier les forces et faiblesses du Marché de solidarité de manière à cerner l'envergure générale des circuits courts agroalimentaires au Québec. Les résultats de cette recherche nous permettent de constater que le Marché de solidarité offre aux producteurs y étant impliqués un cadre convivial qui facilite les liens interpersonnels. À ce titre, la fierté de s'impliquer pour le développement local et le sentiment de reconnaissance sont des éléments fortement présents chez les producteurs rencontrés. Le Marché a cependant moins d'impact en ce qui a trait aux changements des pratiques et perceptions environnementales des producteurs. Au niveau économique, nous constatons que ce sont surtout les producteurs faisant majoritairement affaire avec les circuits courts agroalimentaires qui tirent un avantage commercial intéressant du Marché. À la lumière des motivations et impacts présents chez ces producteurs, nous dégageons une typologie de ces derniers en fonction de l'importance mise sur des éléments éthiques ou commerciaux dans leurs discours. Nous constatons ainsi que les acteurs qui mettent un accent plus grand sur des valeurs de convivialité sont ceux qui contribuent de manière plus élevée au potentiel de développement local et de revitalisation écologique des systèmes locaux alimentaires. Afin d'actualiser sa mission d'autonomie alimentaire régionale, le Marché devra cependant réfléchir à la consolidation de sa force économique tout en préservant ses valeurs de base. Cela pourra se conjuguer au renforcement de certaines alliances régionales lui permettant de faciliter le rayonnement de ses valeurs socio-environnementales et socioéconomiques afin de participer à la construction de systèmes locaux alimentaires viables.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Système local alimentaire, circuit court, développement local, convivialité, revitalisation écologique, agro-environnement, socio-économique, socio-environnemental
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Modélisation des décisions d'assolement des agriculteurs et de l'organisation spatiale des cultures dans les territoires de polyculture-élevageSchaller, Noémie 02 December 2011 (has links) (PDF)
Face aux enjeux de conciliation entre production agricole et protection des écosystèmes, l'organisation spatiale et temporelle des cultures à l'échelle des paysages peut être un levier d'action privilégié. Les décisions d'assolement que prennent les agriculteurs au niveau de leurs exploitations individuelles sont un des moteurs de cette organisation. L'objectif général de cette thèse était d'étudier en quoi la modélisation des décisions d'assolement dans leurs dimensions spatiale et temporelle au niveau de l'exploitation permet de rendre compte de l'organisation spatiale des cultures au niveau du paysage. Dans la plaine de Niort (Poitou-Charentes), nous avons tout d'abord identifié (i) des régularités d'organisation des cultures au niveau paysage et (ii) des règles de décisions d'agriculteurs au niveau exploitation. La comparaison de ces deux éléments a confirmé que les régularités d'organisation spatiale et temporelle des cultures pouvaient relever de décisions qui étaient communes entre agriculteurs. A partir d'enquêtes dans 12 exploitations, nous avons ensuite construit le modèle DYSPALLOC. Ce modèle conceptuel permet de simuler l'organisation spatiale des cultures d'une année à l'autre à l'échelle de l'exploitation, via la représentation spatiale et temporelle des décisions de planification d'assolement. Applicable aux exploitations de grandes cultures et de polyculture-élevage, ce modèle a en outre permis d'expliciter les règles de délimitation des parcelles au sein des EA. Nous avons défini trois types de parcelles en fonction de leurs limites : îlots élémentaires, parcelles fixes et parcelles temporaires. L'évaluation du modèle a montré que l'allocation des cultures simulée était correcte dans 83% des parcelles. Une expérimentation virtuelle a de plus permis de valider les concepts de parcelles fixes et parcelles temporaires. Enfin, nous avons utilisé le modèle à l'échelle d'un paysage composé d'exploitations, avec des données d'entrée construites à partir de bases de données spatialisées. Nous avons montré que l'organisation spatiale des cultures simulée à partir de la prise en compte des décisions d'assolement était plus proche de l'organisation réelle observée, que ne l'était l'organisation simulée aléatoirement, même en intégrant des contraintes agronomiques. Ce travail pourrait donc contribuer à favoriser la coordination des décisions d'assolement individuelles des agriculteurs pour générer des organisations spatiales de cultures favorables au fonctionnement des écosystèmes à l'échelle des paysages agricoles.
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Les fermes de la région frontière du Tapajos en Amazonie brésilienne : relations entre les origines familiales, les pratiques agricoles, les impacts sur les sols et le déboisement /Farella, Nicolina, January 2005 (has links)
Thèse (D. en sciences de l'environnement)--Université du Québec à Montréal, 2005. / En tête du titre: Université du Québec à Montréal. Comprend des réf. bibliogr. Publié aussi en version électronique.
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Comprendre et accompagner l'évolution des stratégies de conduite des vergers dans les exploitations arboricoles : application à la protection phytosanitaire de la pomme en France / Understanding and supporting the evolution of production strategies in fruit tree farms : The case of apple crop protection in FrancePissonnier, Solène 08 November 2017 (has links)
Les marchés réclament des fruits parfaits sans symptômes de maladies ou piqures. En conséquence les arboriculteurs appliquent des pesticides ayant des effets négatifs sur l’environnement et la santé. Des méthodes alternatives existent mais peuvent être risquées et réduire les performances agronomiques. Face à ces enjeux et sur l’exemple de la protection en culture de pommes, la plus traitée en pesticides, l’étude vise à répondre à la problématique suivante: quelle démarche mettre en place pour aider les arboriculteurs à évaluer leurs marges de manœuvre et les effets d’une évolution de leur stratégie de production sur le fonctionnement et les performances de leur exploitation?La première phase de la démarche vise à comprendre les stratégies de protection des arboriculteurs et évaluer leurs effets sur les performances des exploitations. Les pratiques d’utilisation des pesticides d’une coopérative ont été analysées à partir de 557 calendriers de traitements, à l’aide d’indicateurs de fréquence, de toxicité et d’efficience. Puis 35 enquêtes qualitatives ont été conduites dans deux régions pour comprendre les processus qui aboutissent à ces pratiques et identifier les leviers et freins à leurs évolutions.Malgré un contexte commun, quatre grands types de pratiques ont été mis en évidence. Trois types se distinguent par une utilisation relativement importante d’un type de pesticide: anti-tavelure, anti-insecte, pesticides naturels, et la quatrième est équilibrée. Pour chaque type, les indicateurs couvrent une diversité de valeurs. Les liens entre eux sont complexes, et montrent que l’indicateur de fréquence cache une diversité de pratiques, n’est pas synonyme d’efficience, et n’explique qu’en partie la toxicité environnementale des parcelles. Des actions pour diminuer l’utilisation des pesticides ont été discutées, comme la prise en compte de la diversité et l’amélioration de la surveillance des ravageurs et maladies correspondants aux pesticides les plus utilisés.L’étude des processus aboutissant aux choix des pratiques de protection à l’échelle de l’exploitation a mis en évidence trois stratégies, répondant à des objectifs environnementaux et économiques différents. Pour chaque stratégie, ces objectifs sont cohérents avec la stratégie commerciale, les ressources en main d’œuvre, la diversification/spécialisation et la surface cultivée. L’influence de l’organisation du travail et de la stratégie commerciale sont à prendre en compte pour aider les stratégies à évoluer et anticiper les freins aux transitions.La seconde phase vise à développer un processus d’accompagnement des producteurs dans leurs réflexions d’évolution de leur stratégie. Un outil de simulation (CoHort) a été coconstruit avec deux techniciens de coopérative. Il représente la structure et le fonctionnement d’une exploitation arboricole, dans sa dimension technique et son organisation du travail. Chaque scénario est évalué après simulation en termes économique, environnemental et de bilan travail. Ces résultats alimentent la discussion entre producteurs et techniciens sur les évolutions des exploitations envisageables. CoHort a été utilisé sur des exploitations ayant des projets d’évolution, puis sur des scénarios de rupture élargissant les types de changement explorés : cas de l’introduction d’ovins dans les vergers.En combinant les échelles parcelle et exploitation, la démarche saisit la complexité et la diversité des processus analysés. Ces connaissances ont permis de développer un processus d’accompagnement des producteurs basé sur un outil générique, qui prend en compte leurs contraintes et la diversité des situations.A moyen terme, l’outil de simulation CoHort sera transmis aux techniciens. La démarche globale pourrait être déployée sur un territoire plus large ou utilisée pour d’autres types de productions arboricoles. Mais pour déclencher des transitions et produire des fruits sans pesticides, la filière entière doit être intégrée aux réflexions. / Markets ask for perfect looking fruits without any symptoms of diseases or insect bites. To fulfill these criteria, fruit tree farmers spray pesticides that have negative impacts on human health and on the environment. Alternative methods can be risky and affect the economic performances of the farm. Based on the example of apple crop protection, the most sprayed fruit tree crop, this study addresses the following issue: which approach can be implemented to support fruit tree farmers in evaluating ways of changing their production strategies and their impacts on farm performances?The first phase of the study aims at describing and understanding the protection strategies implemented by farmers, and at evaluating their impacts on farm performances. Practices of pesticide use were analyzed using 557 spray records of a cooperative. Frequency, toxicity and efficiency indicators were used to evaluate practices’ environmental and health impacts. Then, 35 interviews were conducted in two regions of France, to understand farmers’ decision making processes that influence these practices, and to identify the levers and barriers for evolving towards less pesticide use.Despite a common climatic and marketing context, four types of pesticide use sets were identified. Three types showed a relatively important use of a given pesticide category: anti-scab, anti-insect, natural pesticides. The fourth one was balanced. Within each type, the different indicators covered a large range of scores. The frequency indicator covered a diversity of practices. It was not linked with the efficiency indicator, and it explained only a part of the plots’ environmental toxicity. Possible actions for improvements towards less pesticide use were discussed, such as taking into account the diversity of practices and improving the monitoring of the pests and diseases corresponding to the most sprayed pesticides.Studying the decision making processes at the farm scale highlighted three different strategies, depending on the farmers’ environmental and economic objectives. Each strategy was consistent regarding the farmers’ objectives, their marketing strategy, their labor resources, their position between diversification and specialization, and the apple area. Work organization and marketing strategy were considered as instrumental components for defining alternative strategies and for anticipating implementation difficulties.A methodology aiming at supporting fruit tree farmers in their strategical thinking towards innovative production strategies was developed during the second phase of the study. A simulation tool called CoHort was developed with two technicians. CoHort depicts the structure of a tree fruit farm, the crop management per homogeneous block and its work organization. Each scenario corresponds to a specific configuration of the farm. It is evaluated in terms of economic and environmental performances and of impacts on work organization. The simulation results feed the discussions between farmers and their technicians on the potential evolutions of the farm. CoHort was used at first by addressing some farmers’ projects regarding their farm evolution projects. Then it was used on de novo scenarios allowing exploring new types of evolutions such as combining apple and sheep production within a farm.The analysis at both farm and plot scales permitted to capture the complexity and the diversity of the management processes observed in the farm sample surveyed. It provided the knowledge required to develop a support process based on a generic simulation tool, which can cover a large diversity of farm contexts and projects. A mid-term objective is to transfer CoHort to the technicians for extending their advice activities to strategic issues. The whole approach could also be used at the supply chain scale, or on other fruit tree crops. Indeed, enhancing transitions towards less pesticide used will require to involve the whole fruit supply chains.
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Origine et transformation d'un système agraire au Sénégal - La zone des Niayes - / Analysis of the agricultural system of the Niayes (Senegal)Fare, Yohann 04 July 2018 (has links)
Le système agraire de la région des Niayes, située sur le littoral nord du Sénégal, entre Dakar et Saint-Louis a été étudié. Des enquêtes historiques et une centaine d’enquêtes d’exploitations agricoles ont été réalisées. Quatre-vingt enquêtes ont pu être utilisées pour établir les résultats économiques. Les grandes phases dans l’évolution du système agraire de la région étudiée ont été distinguées. 1. A la période précoloniale, une économie de cueillette (vin et huile de palme) et une agriculture itinérante à base de mils et d’arachide au Sud ; des systèmes d’élevage transhumants au Nord. 2. Durant la période coloniale, le maraîchage devient une source de revenus monétaire pour les paysans des Niayes qui, compte tenu des conditions du milieu, ne pouvaient pas profiter du boom arachidier du Dieri voisin ; ce développement fut aussi une réponse aux besoins croissants des villes en fruits et légumes. 3. Durant les grandes sécheresses (1970s-1980s), l’extension des terroirs maraîchers et intensification des systèmes de culture en raison d’un l’afflux de migrants et grâce à la création d’une forme de contrat à part de fruit, le mbeye seddo qui permet de répartir la valeur ajoutée entre un patron et un saisonnier, le sourgha. 4. Depuis 20 ans, développement de systèmes de culture motorisés, avec un creusement des écarts de revenus entre les exploitations manuelles et motorisées d’une part et entre les exploitations patronales et familiales d’autre part. Au sein du système agraire contemporain, nous avons distingué trois grandes catégories d’exploitations (familiales, patronales et capitalistes) ; au sein de ces groupes des exploitations pratiquent des systèmes de culture manuels, semi-motorisés ou motorisés. Le seuil de reproduction (c’est-à-dire le niveau minimal de ressources nécessaires) a été estimé pour une famille moyenne à 149.000 F CFA par actif et par an (227 euros).Une première catégorie d’exploitations est un système vivrier sur friches courtes à palmeraies. Avec les systèmes de cultures manuels, il est possible pour un actif de mettre en valeur 800 à 1200 m2 de cuvette maraichères (niaye) selon l’espèce cultivée, avec au mieux 2 campagnes par an. Le revenu varie de 500 à 1500 euros/actif/an. Avec les systèmes mixtes (exhaure motorisée et distribution manuelle de l’eau) on passe à 2500 m2/actif, avec aussi 2 campagnes par an et un revenu de 500 à 2600 euros/actif/an. La motorisation complète (exhaure motorisé et distribution par aspersion, à la lance) permet de faire 2 à 4 campagnes par an sur 3000 à 3500 m2/actif. Les revenus vont de 2000 à 10 000 euros/actif/an.Les exploitations familiales manuelles ou patronales avec peu de sourgha sont les plus en difficultés avec un revenu situés à peine au-dessus du seuil de reproduction (en moyenne 260 à 300 euros/actif/an, parfois 100 euros) sur moins de 2000 m2/actif familial. Avec un recours important aux sourghas les exploitations manuelles gagnent entre 1000 et 1800 euros/actif/an sur 4000 m2 à 1 ha/actif familial. Les exploitations motorisées (mixtes et intégrales) peuvent cultiver entre 1000 m2 (mixte) et 1 ha/actif familial (intégral), avec des revenus allant de 1500 euros/actif/an (système familial à exhaure motorisée et distribution manuelle) à 3500 euros/actif/an (système capitaliste motorisé intensif à 4 campagnes/an).Si la motorisation est tentante pour améliorer les revenus, mais ne se révèlerait pas durable pour le milieu (surexploitation de la nappe phréatique, pollutions diverses, dépendance aux énergies fossiles). La « course à la motorisation » creuse les écarts de revenus avec les exploitations manuelles et avec les rapports sociaux actuels, la répartition de la valeur ajoutée mériterait d’être révisée. / A study on the agrarian system of the Niayes region, situated in the northern coastal area of Senegal, between Dakar and Saint Louis was accomplished, implementing historical surveys coupled with a hundred ones related to agricultural exploitations. About eighty surveys were used to help establish economic results. Main phases within the region’s agrarian system were distinguished.1. During the precolonial period, an economy of gathering (wine and palm oil) and a shifting agriculture with as basis millet and peanut in the South; transhumant stockbreeding system in the North;2. During colonization, market gardening became a source of income for Niayes farmers who, seen the area conditions, could not take advantage of the peanut boom of their Dieri neighbor. This development was also a response to cities’ increasing needs in fruits and vegetables.3. During the great drought (1970’s and 1980’s), the market gardening areas extension and the culture system’s intensification caused by migrants’ influx and thanks to the creation of a fruit-part-type contract, the mbeye seddo which allows sharing added value between the employer and the seasonal worker, the sourgha.4. For 20 years, the development of motorized culture systems, with an increasing differences of incomes between manual and motorized exploitations in one hand and the employers’ and family exploitations on the other hand.Within one contemporary agrarian system, we distinguished three main farming categories (family business, employers’ and capitalist ones). Within these groups, farms use manual, semi-motorized or motorized cultivating systems. The survival threshold (meaning the minimal level of necessary resources) was estimated for an average family at CFA 149’000 per working person and per year (227 euros).The first farm category is a food-producing system on short fallows with palm groves. With manual cultivating systems, it is possible for a working person to develop 800 to 1’200 m2 of vegetable basin (Niaye) depending on species to cultivate, with at best 2 campaigns per year. The income varies from 500 to 1’500 euros/working person/year. With combined systems (motorized drainage and manual water distribution), it increases to 2’500m2/year with also 2 campaigns per year and an income of 500 to 2’600 euros/working person/year. Complete motorization (motorized drainage and spraying water distribution, using hose) allows 2 to 4 campaigns per year on 3’000 to 3’500 m2/working person. Incomes vary between 2’000 to 10’000 euros/working person/year.Manual family farms or employers’ exploitations which hire few sourgha most face difficulties with an income barely situated beyond survival threshold (average of 260 to 300 euros/working person/year, sometimes 100 euros) on less than 2’000 m2/family working person. While appealing to sourghas a great deal, manual exploitations earn between 1’000 and 1’800 euros/working person/year on 4’000 m2 to 1 ha/family working person. Motorized exploitations (combined and integral) can use between 1’000m2 (combined) and 1ha/family working person (integral), with incomes varying from 1’500 euros/working person/year (family system with motorized drainage and manual water distribution) to 3’500 euros/working person/year (intensive and motorized capitalist system with 4 campaigns/year).If motorization seems tempting to improve incomes, though not deemed sustainable for the area (ground water overexploitation, various pollutions, and dependence to fossil energy), “race for motorization” brings about important income differences within manual exploitations and current social relationships, and added value sharing deserves review.
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Variations pédagogiques pour une formation à l'agroécologique : l'exploitation du lycée agricole, lieu de la conduite d'essais, pour l'accompagnement du changement agroécologique / Pedagogical variation and agroecological training : the high-school farm, place for experimenting, pedagogical tool to conduct and accompany an agroecological movementGracia, Jean-Claude 28 June 2018 (has links)
Les questions d’alimentation des populations, la préservation de la biodiversité et les risques associés au choc climatique sont les enjeux du changement en agriculture avec l’espoir d’une transition agroécologique. Ce mouvement s’inscrit au niveau local à la croisée du changement prescrit et de l’innovation réalisée sur les exploitations pédagogiques de tous les lycées agricoles. L’étude porte sur la mise en œuvre d’une forme de variation pédagogique pour la formation agroécologique. La thèse fait référence au phénomène de production, particulièrement en agriculture. Une exploration de différents modèles pouvant rendre compte de la situation d’enseignement et d’apprentissage a été réalisée pour retenir le modèle de la périmaîtrise. Il s’agit en sciences de l’éducation d’une théorie du sujet à la croisée des approches psychologique, psychosociologique, sociologique et anthropologique des conditions de l’apprentissage. Dans sa visée praxéologique cette thèse montre une mise en œuvre de variabilité pédagogique sur l’exploitation pédagogique du lycée agricole. Cette recherche s’inscrit dans la perspective d’autres travaux qui portent sur l’accompagnement du changement et leur visée émancipatrice. Elle explore le renouvellement possible de l’organisation des conditions de l’apprentissage agroécologique. La méthodologie s’appuie sur trois situations d’observation contrastées. Tout d’abord sous la forme d’une observation participante, puis d’entretiens des étudiants puis des membres de l’équipe pédagogique engagée dans la réalisation d’un module d’initiative locale. Une enquête nationale clôture le recueil de données.Les premiers résultats montrent l’intérêt des projets d’équipes pluridisciplinaires qui associent l’exploitation en tant que support pédagogique. Les entretiens des apprenants, in situ, avant et après une expérience de conduite d’essais agroécologiques, caractérisent l’évolution des représentations pour une mise en œuvre possible des leviers agroécologiques. L’enquête nationale explore le potentiel pédagogique qu’offre l’exploitation, comme support de l’expérimentation, une organisation pour former autrement à produire autrement. L’articulation des différentes méthodologies et des différents niveaux d’analyse met en évidence l’influence décisive de la pratique sur le terrain, l’effet significatif de la conduite d’essais pour construire les savoirs nouveaux, leur dimension émancipatrice, les meilleures forces d’action pour enseigner et faire apprendre l’agroécologie, le rôle du professeur et la conduite des évaluations comme organisateurs de l’action enseignante.En terme de production de connaissance cette thèse contribue à éclairer la démarche d’accompagnement du changement et tente, pour cela, de développer une intelligibilité des conditions de l’apprentissage agroécologique, leur variabilité, leur intérêt pour la formation aux différents niveaux de l’institution. / Feeding people, preserving biodiversity, assessing the risks linked to climate changes are at stake in the agroecological transition. This movement is both a precribed change and a local innovation in the farms of French agriculture vocational schools. The study focuses on the implementation of a pedagogical variation for agroecological training. The thesis refers to the phenomenon of production, particularly in agriculture. An exploration of different models taking into account teaching as well as learning situations was carried out and we retain the model of “peri-mastering”. In the Education science, this is a theory of the subject at the crossroads of psychology, psychosociology, sociologicy and anthropology approach to the conditions of learning. In its praxeological leg this thesis shows an implementation of pedagogical variability on the high-school farm. This research is part of a group of works dealing with the accompaniment of change and their emancipatory aim. It explores the possibility of renewal of the organization of the conditions of agroecological learning. The methodology is based on observating three contrasting situations: firstly in the form of participant observation, secondly by interviewing students and members of the teaching team engaged in the realization of a “local initiative module”. A national survey closes the data collection. The first results show the interest of multidisciplinary team projects that use the farm as a teaching aid. The learners' interviews, in situ, before and after an experiment in conducting agroecological tests, characterize the evolution of their conceptions in order of implementing agroecological levers. The national survey explores the pedagogical potential of the farm, as a tool for experimentation, an organization to change training in order to change farming. By linking thse different methodologies with different levels of analysis, we have highlighted the decisive influence of field practice, the significant effect of conducting tests in order to build new knowledge, their emancipatory dimension, we have shown the best forces to be used to teach and learn agroecology, the role of the teacher and the conduct of evaluations in organizing the teaching curriculum. In terms of knowledge production, this thesis contributes to shedding light on the process of accompanying change and aims at developing an understanding of the conditions of learning agroecology, the variability of it, the interest in training at different levels of education institutions.
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Modélisation des décisions d'assolement des agriculteurs et de l'organisation spatiale des cultures dans les territoires de polyculture-élevage / Modelling farmers' cropping plan decisions and the crop spatial organization in mixed crop-livestock territoriesSchaller, Noémie 02 December 2011 (has links)
Face aux enjeux de conciliation entre production agricole et protection des écosystèmes, l'organisation spatiale et temporelle des cultures à l'échelle des paysages peut être un levier d'action privilégié. Les décisions d'assolement que prennent les agriculteurs au niveau de leurs exploitations individuelles sont un des moteurs de cette organisation. L'objectif général de cette thèse était d'étudier en quoi la modélisation des décisions d'assolement dans leurs dimensions spatiale et temporelle au niveau de l'exploitation permet de rendre compte de l'organisation spatiale des cultures au niveau du paysage. Dans la plaine de Niort (Poitou-Charentes), nous avons tout d'abord identifié (i) des régularités d'organisation des cultures au niveau paysage et (ii) des règles de décisions d'agriculteurs au niveau exploitation. La comparaison de ces deux éléments a confirmé que les régularités d'organisation spatiale et temporelle des cultures pouvaient relever de décisions qui étaient communes entre agriculteurs. A partir d'enquêtes dans 12 exploitations, nous avons ensuite construit le modèle DYSPALLOC. Ce modèle conceptuel permet de simuler l'organisation spatiale des cultures d'une année à l'autre à l'échelle de l'exploitation, via la représentation spatiale et temporelle des décisions de planification d'assolement. Applicable aux exploitations de grandes cultures et de polyculture-élevage, ce modèle a en outre permis d'expliciter les règles de délimitation des parcelles au sein des EA. Nous avons défini trois types de parcelles en fonction de leurs limites : îlots élémentaires, parcelles fixes et parcelles temporaires. L'évaluation du modèle a montré que l'allocation des cultures simulée était correcte dans 83% des parcelles. Une expérimentation virtuelle a de plus permis de valider les concepts de parcelles fixes et parcelles temporaires. Enfin, nous avons utilisé le modèle à l'échelle d'un paysage composé d'exploitations, avec des données d'entrée construites à partir de bases de données spatialisées. Nous avons montré que l'organisation spatiale des cultures simulée à partir de la prise en compte des décisions d'assolement était plus proche de l'organisation réelle observée, que ne l'était l'organisation simulée aléatoirement, même en intégrant des contraintes agronomiques. Ce travail pourrait donc contribuer à favoriser la coordination des décisions d'assolement individuelles des agriculteurs pour générer des organisations spatiales de cultures favorables au fonctionnement des écosystèmes à l'échelle des paysages agricoles. / In order to conciliate agricultural production and ecosystem protection, managing the spatial and temporal organization of crops at the landscape level could be an interesting option. Decisions farmers make for their cropping plan at the farm level are among the underlying controlling factors of this organization. The main aim of this thesis was to analyse how the modelling of farmer cropping plan decisions in their spatial and temporal dimensions could explain the spatial crop organization at the landscape level. In the Niort plain (Poitou-Charentes region), we first identified (i) landscape regularities in crop organization and (ii) farmer decision rules at the farm level. The comparison of these two elements confirmed that regularities in spatial and temporal crop organization could be explained by generic farmer decisions. Based on 12 on-farm surveys, we then built the DYSPALLOC model. This conceptual model can simulate the spatial crop organization from one year to another at the farm level, through the spatial and temporal representation of the farmer cropping plan decision process. This model, suitable for both arable and mixed crop-livestock farms, gave the possibility to specify the rules for defining plot limits inside the farming territory. We defined three types of plots based on their boubdaries: elementary islets, permanent plots and temporary plots. The evaluation of the model showed an 83% rate of success in the crop allocation to plots. A virtual experimentation also validated the concepts of permanent and temporary plots. We finally used the model at the level of a landscape composed of several farms, using input data built on the basis of spatial data-bases. We demonstrated that the spatial crop organization was closer to the real one when simulated taking farmer cropping plan decisions into account than when simulated randomly, even when introducing agronomic constraints. This work could thus support the coordination of individual farmer cropping plan decisions at the landscape level for building spatial crop organization favourable to ecosystem services.
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