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La consonne /R/ comme indice de la variation lectale : cas du français en contact avec le créole guadeloupéen / /R/ consonant as indication of lectal variation : case of French language in contact with Guadeloupean CreoleAkpossan, Johanne 20 January 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif de définir l’apport de la phonétique expérimentale dans l’identification d’une variété lectale, en prenant pour exemple les langues parlées en Guadeloupe. En Guadeloupe, deux langues cohabitent : le français et le créole. Mais, dans les faits, il y a une diversité de variétés de français d’une part, et de créole d’autre part. Chacune de ces variétés va de l’acrolecte au basilecte en passant par le mésolecte : il y a donc un continuum français et un continuum créole. La situation sociolinguistique de la Guadeloupe peut être ainsi représentée par un double continuum.Ces différentes variétés de français peuvent-elles se distinguer par des caractéristiques (1) acoustiques, (2) phonétiques, (3) phonologiques et (4) perceptives de la consonne /R/? La durée du contact avec le créole, a t-elle une influence sur la variété de français parlée par un locuteur ?Nos résultats montrent que plus la variété de français est basilectale, (1) plus la diffusion de l’énergie spectrale du /R/ est faible avec un taux de bruit réduit et une hauteur moyenne des fréquences basse ; (2) plus la variante fricatisée du /R/ est rare et plus la variante approximante est fréquente ; (3) plus le taux d’élision du /R/ en coda de syllabe augmente ainsi que le taux de réalisation de /R/ en tant que [w] en contexte labial; (4) plus la variété est perçue comme ayant un faible degré d’accent français. Généralement, plus la durée du contact entre le français et le créole est longue, plus cette variété est basilectale.Si les caractéristiques de la consonne /R/ permettent de discriminer la variété acrolectale de la variété basilectale (variétés extrêmes), il apparait plus difficile d’établir une liste d’indices (ou « lectomètres ») qui permettraient d’identifier les variétés se trouvant dans la zone intermédiaire : le mésolecte est doté d’une certaine imprévisibilité. / The goal of this thesis is to determine the contribution of experimental phonetics in the identification of a lectal variety, in taking for example languages spoken in Guadeloupe. In Guadeloupe, two languages coexist : French and Creole. But in fact, there is a diversity of varieties of French on the one hand, and of Creole on the other hand. Each of these varieties goes from acrolect to basilect through mesolect : so there are a French continuum and a Creole continuum. Thus, the sociolinguistic situation of Guadeloupe can be represented by a double continuum.These different varieties of French can they be distinguished by (1) acoustic, (2) phonetic, (3) phonological (4) and perceptual characteristics of /R/ consonant? Does the contact duration with Creole have an influence on the variety of French spoken by a speaker?Our results show that the more basilectal the variety of French is, (1) the lower spectral diffusion of /R/ energy is, with a reduced rate noise and a low frequency mean; (2) the more infrequent /R/ constrictive variants are and the more common /R/ approximant variants are ; (3) the greater rates of /R/ elision in coda of syllable and /R/ realization as [w] in labial context increase ;(4) and the more the variety is perceived as having a low degree of French accent. Usually, the longer duration of the contact between French and Creole is, the more basilectal the variety of French is.If characteristics of /R/ consonant can distinguish acrolect and basilect (extreme varieties), it’s not so easy to establish a list of indications (or « lectomètres ») in order to identify varieties in the intermediate zone: mesolect has a certain unpredictability.
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La consonne /R/ comme indice de la variation lectale : cas du français en contact avec le créole guadeloupéen / /R/ consonant as indication of lectal variation : case of French language in contact with Guadeloupean CreoleAkpossan, Johanne 20 January 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif de définir l’apport de la phonétique expérimentale dans l’identification d’une variété lectale, en prenant pour exemple les langues parlées en Guadeloupe. En Guadeloupe, deux langues cohabitent : le français et le créole. Mais, dans les faits, il y a une diversité de variétés de français d’une part, et de créole d’autre part. Chacune de ces variétés va de l’acrolecte au basilecte en passant par le mésolecte : il y a donc un continuum français et un continuum créole. La situation sociolinguistique de la Guadeloupe peut être ainsi représentée par un double continuum.Ces différentes variétés de français peuvent-elles se distinguer par des caractéristiques (1) acoustiques, (2) phonétiques, (3) phonologiques et (4) perceptives de la consonne /R/? La durée du contact avec le créole, a t-elle une influence sur la variété de français parlée par un locuteur ?Nos résultats montrent que plus la variété de français est basilectale, (1) plus la diffusion de l’énergie spectrale du /R/ est faible avec un taux de bruit réduit et une hauteur moyenne des fréquences basse ; (2) plus la variante fricatisée du /R/ est rare et plus la variante approximante est fréquente ; (3) plus le taux d’élision du /R/ en coda de syllabe augmente ainsi que le taux de réalisation de /R/ en tant que [w] en contexte labial; (4) plus la variété est perçue comme ayant un faible degré d’accent français. Généralement, plus la durée du contact entre le français et le créole est longue, plus cette variété est basilectale.Si les caractéristiques de la consonne /R/ permettent de discriminer la variété acrolectale de la variété basilectale (variétés extrêmes), il apparait plus difficile d’établir une liste d’indices (ou « lectomètres ») qui permettraient d’identifier les variétés se trouvant dans la zone intermédiaire : le mésolecte est doté d’une certaine imprévisibilité. / The goal of this thesis is to determine the contribution of experimental phonetics in the identification of a lectal variety, in taking for example languages spoken in Guadeloupe. In Guadeloupe, two languages coexist : French and Creole. But in fact, there is a diversity of varieties of French on the one hand, and of Creole on the other hand. Each of these varieties goes from acrolect to basilect through mesolect : so there are a French continuum and a Creole continuum. Thus, the sociolinguistic situation of Guadeloupe can be represented by a double continuum.These different varieties of French can they be distinguished by (1) acoustic, (2) phonetic, (3) phonological (4) and perceptual characteristics of /R/ consonant? Does the contact duration with Creole have an influence on the variety of French spoken by a speaker?Our results show that the more basilectal the variety of French is, (1) the lower spectral diffusion of /R/ energy is, with a reduced rate noise and a low frequency mean; (2) the more infrequent /R/ constrictive variants are and the more common /R/ approximant variants are ; (3) the greater rates of /R/ elision in coda of syllable and /R/ realization as [w] in labial context increase ;(4) and the more the variety is perceived as having a low degree of French accent. Usually, the longer duration of the contact between French and Creole is, the more basilectal the variety of French is.If characteristics of /R/ consonant can distinguish acrolect and basilect (extreme varieties), it’s not so easy to establish a list of indications (or « lectomètres ») in order to identify varieties in the intermediate zone: mesolect has a certain unpredictability.
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Utilisation de l’habitat et pressions anthropiques sur une population de rorquals à bosse (Megaptera novaeangliae) de Guadeloupe par suivi terrestreProulx, Bruno 10 1900 (has links)
Le sanctuaire Agoa est une aire marine protégée dans la zone économique exclusive (ZEE) des Antilles françaises qui fut créée en 2010 pour la conservation des mammifères marins et de leurs habitats. Il est connu que le rorqual à bosse fréquente les eaux des Antilles de décembre à mai pour la reproduction et la mise bas. Par contre, peu d’information existe sur l’abondance, le comportement, la distribution et les pressions anthropiques sur cette espèce aux Antilles et encore moins dans le sanctuaire. Cette maîtrise s’intéresse principalement à connaître cette espèce dans un secteur précis de cette aire marine et les liens qu’elle entretient avec certains utilisateurs humains de son habitat. Le tout vise à informer les intervenants en place, autant institutionnels qu’utilisateurs, vers une mise en place de mesures de conservation adaptées.
Un suivi terrestre hivernal de plus de 300 heures, en 2012 et 2013, a permis de déterminer l’utilisation de l’habitat et les pressions anthropiques sur une population de rorquals à bosse fréquentant le sud de la péninsule de la Pointe-des-Châteaux en Guadeloupe. Il s’agit du premier suivi terrestre de cette espèce aux Antilles françaises et un des premiers dans l'arc caribéen. La zone d’étude couvre environ 264 km2 et serait une des zones les plus fréquentées de l’archipel guadeloupéen par l’espèce. À l’aide d’un théodolite, la trajectoire de 107 groupes différents (137,8 heures, 699 remontées) a été décrite.
Les résultats montrent que la zone d’étude est principalement fréquentée en mars et avril, avec une abondance maximale au début du mois d’avril. La forte présence de baleineaux, particulièrement au mois de mars, pousse à croire que cette zone est utilisée comme pouponnière. Le comportement n’est pas aléatoire dans la zone d’étude et les trajectoires convergent vers certaines zones ayant possiblement un lien avec la bathymétrie. De plus, la zone marine à proximité de la Pointe-des-Châteaux pourrait potentiellement être un lieu de convergence des groupes. Ceux-ci se déplacent à vitesse réduite en direction ENE en général, à l’exception des femelles accompagnées de baleineaux qui prennent une orientation tout autre, c’est-à-dire vers le ONO, et ce à plus grande vitesse. Bien que la pression d’observation soit considérée comme modérée, une forte proportion des remontées se trouve dans les corridors de navigation présents dans la zone d’étude. De plus, le corridor de navigation des navettes entre Saint-François et La Désirade comporte le plus grand risque relatif de collision mortelle.
Une réduction de vitesse des embarcations fréquentant le corridor des navettes diminuerait significativement le risque de collision mortelle. Ces pistes de réflexion mèneront sans doute à d’autres études plus poussées afin de continuer à en apprendre sur l’écologie de cette espèce fascinante. / The Agoa sanctuary, a marine protected area (MPO) covering the exclusive economic zone (EEZ) in the French Caribbean, was created in 2010 to protect marine mammals and their habitats. It is known that the Caribbean islands are used from December to May by humpback whales (Megaptera novaeangliae) as a reproductive area. However, sparse information exists on the abundance, the behaviour, the distribution and the anthropogenic pressures on this species in the Caribbean and even less in the sanctuary. This thesis focuses on increasing scientific knowledge about this species’ use of a part of the Agoa Sanctuary and their interactions with human users of the MPO. Such knowledge may inform stakeholders’ (institutional and individual) decision-making towards implementation of appropriate conservation measures.
A land-based survey of more than 300 hours, in 2012 and 2013, was carried out to determine the habitat use of, and anthropogenic pressures on, a population of humpback whales frequenting the surrounding water of the Pointe-des-Châteaux peninsula in Guadeloupe. This is the first land-based survey of this species in the French West Indies and one of the first in the Caribbean. The study area of approximately 264 square kilometres is one of the most visited areas by this species in the Guadeloupe archipelago. Using a theodolite, 107 trajectories (i.e. groups of whales) were recorded, representing 137.8 hours and 699 surfacings.
Results show that the abundance was higher in March and April with a peak in the first week of April. The high proportion of calves in this population, mainly in March, suggest that the study zone is a nursing area. Overall movement patterns are not random and may possibly be dictated by the bathymetry. Furthermore, trajectories seem to converge close to the Pointe-des-Châteaux. The average movement is slow and oriented in the same direction as the dominant current to the west of the Pointe-des-Châteaux (i.e. ENE), except for mother and calf groups that swim faster in the opposite direction (i.e. WNW). Even if the anthropogenic pressure may be consided as moderate, a high proportion of surfacing is located in some of the main maritime traffic corridors. In addition, the shuttle corridor between Saint-Francois and Désirade island has the greatest relative risk of fatal collision.
A reduced speed for the shuttle corridor would lower significantly the collision risk. These findings may lead to more extensive studies to better understand the ecology of this fascinating species.
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La consonne /R/ comme indice de la variation lectale : cas du français en contact avec le créole guadeloupéen / /R/ consonant as indication of lectal variation : case of French language in contact with Guadeloupean CreoleAkpossan, Johanne 20 January 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif de définir l’apport de la phonétique expérimentale dans l’identification d’une variété lectale, en prenant pour exemple les langues parlées en Guadeloupe. En Guadeloupe, deux langues cohabitent : le français et le créole. Mais, dans les faits, il y a une diversité de variétés de français d’une part, et de créole d’autre part. Chacune de ces variétés va de l’acrolecte au basilecte en passant par le mésolecte : il y a donc un continuum français et un continuum créole. La situation sociolinguistique de la Guadeloupe peut être ainsi représentée par un double continuum.Ces différentes variétés de français peuvent-elles se distinguer par des caractéristiques (1) acoustiques, (2) phonétiques, (3) phonologiques et (4) perceptives de la consonne /R/? La durée du contact avec le créole, a t-elle une influence sur la variété de français parlée par un locuteur ?Nos résultats montrent que plus la variété de français est basilectale, (1) plus la diffusion de l’énergie spectrale du /R/ est faible avec un taux de bruit réduit et une hauteur moyenne des fréquences basse ; (2) plus la variante fricatisée du /R/ est rare et plus la variante approximante est fréquente ; (3) plus le taux d’élision du /R/ en coda de syllabe augmente ainsi que le taux de réalisation de /R/ en tant que [w] en contexte labial; (4) plus la variété est perçue comme ayant un faible degré d’accent français. Généralement, plus la durée du contact entre le français et le créole est longue, plus cette variété est basilectale.Si les caractéristiques de la consonne /R/ permettent de discriminer la variété acrolectale de la variété basilectale (variétés extrêmes), il apparait plus difficile d’établir une liste d’indices (ou « lectomètres ») qui permettraient d’identifier les variétés se trouvant dans la zone intermédiaire : le mésolecte est doté d’une certaine imprévisibilité. / The goal of this thesis is to determine the contribution of experimental phonetics in the identification of a lectal variety, in taking for example languages spoken in Guadeloupe. In Guadeloupe, two languages coexist : French and Creole. But in fact, there is a diversity of varieties of French on the one hand, and of Creole on the other hand. Each of these varieties goes from acrolect to basilect through mesolect : so there are a French continuum and a Creole continuum. Thus, the sociolinguistic situation of Guadeloupe can be represented by a double continuum.These different varieties of French can they be distinguished by (1) acoustic, (2) phonetic, (3) phonological (4) and perceptual characteristics of /R/ consonant? Does the contact duration with Creole have an influence on the variety of French spoken by a speaker?Our results show that the more basilectal the variety of French is, (1) the lower spectral diffusion of /R/ energy is, with a reduced rate noise and a low frequency mean; (2) the more infrequent /R/ constrictive variants are and the more common /R/ approximant variants are ; (3) the greater rates of /R/ elision in coda of syllable and /R/ realization as [w] in labial context increase ;(4) and the more the variety is perceived as having a low degree of French accent. Usually, the longer duration of the contact between French and Creole is, the more basilectal the variety of French is.If characteristics of /R/ consonant can distinguish acrolect and basilect (extreme varieties), it’s not so easy to establish a list of indications (or « lectomètres ») in order to identify varieties in the intermediate zone: mesolect has a certain unpredictability.
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Corrélations chronologiques et géochimiques des formations volcaniques du sud de la basse terre de Guadeloupe (petites Antilles) : début du cycle récentBlanc, Françoise 25 November 1983 (has links) (PDF)
Cette étude, effectuée dans le cadre des Observatoires Volcanologiques de l'Institut de Physique du Globe de Paris et des programmes de recherche du CNRS sur l'Histoire des volcans actifs, contribue à la chronologie des événements récents du Sud de la Basse- Terre de Guadeloupe (Petites Antilles) pour laquelle des lacunes importantes subsistaient du fait de mauvaises conditions d 'affleurements. Les méthodes employées sont : - le potassium-argon (CFR ,Gif) , - la thermoluminescence (CFR , Gif) et - la géochimie des majeurs et des traces utilisée en tant que critère de corrélation des différents dépôts (Grenoble,Saclay) . 1) la méthode du potassium- argon, dans son adaptation aux périodes récentes (inférieure à 1 Ma), a permis d'obtenir l 'âge des coulées de laves massives basaltiques à andésitiques, appartenant au cycle Pitons de Bouillante - Sans- Toucher, aux Monts Caraïbes et à la phase initiale du cycle récent Madeleine-Soufrière . 2) la méthode de thermoluminescence sur quartz a été utilisée pour la datation de certains niveaux ponceux dacitiques à quartz appartenant à la Chaîne andésitique de Bouillante et au cycle récent Madeleine- Soufrière. 3) les éléments majeurs, incompatibles (La, Th) et de transition (Sc, Co) des niveaux ponceux et les analyses des phases minérales à la microsonde ont permis d'établir ou de préciser des corrélations jusqu'ici rendues aléatoires par les conditions de terrain, de regrouper dans un même cycle des niveaux attribués à des cycles différents, et de déceler des indices de mélanges magmatiques. Les résultats obtenus modifient la chronologie de la Basse-Terre comme suit: - la fin du cycle des Pitons de Bouillante - - Sans-Toucher est aux environs de 600 000 ans, - celle de la Chaîne andésitique de Bouillante est proche de 244 000 ans, - et le début de l'activité des Monts Caraïbes se situe aux environs de 500 000 ans . Le résultat le plus important concerne le début du cycle récent Madeleine- Soufrière pour lequel une phase Carmichaël est datée entre 150 000 et 100 000 ans; son activité débute par un épisode explosif (ponces à quartz de l'anse des Pères et ponces andésitiques de Pintade) et se poursuit par un épisode effusif de grande importance (coulées de Trois Rivières, groupes nord et sud). Entre la fin de la phase Carmichaël et le début de la phase Madeleine, une période d'accalmie est mise en évidence; sa durée est voisine de 70 000 ans .
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Rehabilitating the Witch: The Literary Representation of the Witch from the "Malleus Maleficarum" to "Les Enfants du sabbat"January 2012 (has links)
The representation of the witch in French literature has evolved considerably over the centuries. While originally portrayed as a benevolent and caring healer in works by Marie de France, Chrétien de Troyes, and the anonymous author of Amadas et Ydoine , the witch eventually underwent a dramatic and unfortunate transformation. By the fifteenth century, authors began to portray her as a malevolent and dangerous agent of the Christian Devil. Martin Le Franc, Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, François Rabelais, and Pierre Corneille all created evil witch figures that corresponded with this new definition. It was not until the eighteenth century, through the works of Voltaire and the Encyclopédistes, that the rehabilitation of the witch began. By the twentieth century, Anne Hébert, Jean-Paul Sartre, Maryse Condé, and Sebastiano Vassalli began to rewrite the witch character by engaging in a process of demystification and by demonstrating that the "witch" was really just a victim of the society in which she lived. These authors humanized their witch figures by concentrating on the victimization of their witch protagonists and by exposing the ways in which their fictional societies unjustly created identities for their witch protagonists that were based on false judgments and rumors. Hébert attacks Sigmund Freud's association of the witch and the hysteric, Sartre utilizes his witches to expose many of his existential ideals, Condé highlights the role that racism played in witchcraft, and Vassalli strives to rewrite history by telling the story from the point of view of his witch character. Each twentieth-century author provides a story that deconstructs the very nature of the witch as this had been constructed over time, and shows how witches expose the problems associated with understanding one's place in the world in both their individual and their social dimensions. The witch, for these authors, challenges dominant norms and reveals how much our identities are influenced by our interactions with other individuals. And, because the witches in each text are marginal beings, they expose the repressiveness of their particular environments and the idiosyncrasies of their cultures. In all these ways, or so these 20 th -century authors contend, we as modern readers, can relate to their situations and learn from their stories.
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Transnational romance: The politics of desire in Caribbean novels by women / Politics of desire in Caribbean novels by womenMeyers, Emily Taylor, 1979- 06 1900 (has links)
xi, 236 p. A print copy of this thesis is available through the UO Libraries. Search the library catalog for the location and call number. / Writers in the Caribbean, like writers throughout the postcolonial world, return to colonial texts to rewrite the myths that justified and maintained colonial control. Exemplary of a widespread, regional phenomenon that begins at mid-century, writers such as Aimé Césaire and George Lamming take up certain texts such as Shakespeare's The Tempest and recast them in their own image. Postcolonial literary theory reads this act of rewriting the canon as a political one that speaks back to power and often advocates for political and cultural independence. Towards the end of the twentieth century and at the beginning of the twenty-first century, Caribbean women writers begin a new wave of rewriting that continues in this tradition, but with certain differences, not least of which is a focused attention to gender and sexuality and to the literary legacies of romance. In the dissertation I consider a number of novels from throughout the region that rewrite the romance, including Jean Rhys's Wide Sargasso Sea (1966), Maryse Condé's La migration des coeurs (1995), Mayra Santos-Febres's Nuestra señora de la noche (2006), and Dionne Brand's In Another Place, Not Here (1996). Romance, perhaps more than any other literary form, exerts an allegorical force that exceeds the story of individual characters. The symbolic weight of romance imagines the possibilities of a social order--a social order dependent on the sexual behavior of its citizens. By rewriting the romance, Caribbean women reconsider the sexual politics that have linked women with metaphorical constructions of the nation while at the same time detailing the extent to which transnational forces, including colonization, impact the representation of love and desire in literary texts. Although ultimately these novels refuse the generic requirements of the traditional resolution for romance (the so-called happy ending), they nonetheless gesture towards a reordering of community and a revised notion of kinship that recognizes the weight of both gendered and sexual identities in the Caribbean. / Committee in charge: Karen McPherson, Chairperson, Romance Languages;
David Vazquez, Member, English;
Tania Triana, Member, Romance Languages;
Judith Raiskin, Outside Member, Womens and Gender Studies
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