The northern Iberian Bishopric of Calahorra was re-founded in 1045 by Garcia 111 of Navarre. Between that date and the death of its eighth post-restoration bishop in 1190 all or part of its diocesan territory changed hands seven times between the Kingdoms of Navarre, Leon-Castile/Castile, and Aragon, as they competed over the riojan frontier- zone on which it was located. The position of the diocese on such a volatile secular frontier had consistently profound, but also steadily changing, effects on its political and institutional development. In the initial phase of Calahorra's restoration, its bishop was enormously empowered by his central role in the consolidation of Navarre's southern and western frontiers, but was held back from establishing a centralized diocesan administration by the insecurities inherent in the borderland condition of his see. Following a change of political regime in the Rioja in 1076, the bishopric suffered the severe consequences of its total identification with a defeated secular power when its embryonic diocesan structures were comprehensively dismantled and its bishops subjected to a dominant and hostile crown that effectively undermined their diocesan authority. The debilitation of royal authority in the Rioja and the region's political marginalization between 1109 and 1134 provided the context for the emergence of the see's independent political stance and its notably autonomous and rapid development of a strong cathedral. When Leonese-Castilian regional dominance was forcefully reasserted between 1134 and 1157, the Bishops of Calahorra were able to put the forceful currents of canonical reform that emanated from an increasingly comprehensive and emphatically territorial secular ecclesiastical hierarchy to use in combining their centrality to the north-eastern border politics of the Crown of Leon-Castile with the independent pursuit of a specifically diocesan agenda. When Castile ceased serving Calahorra's territorial interests towards the end of the twelfth century, the see used the political leverage it gained by its inclusion in the Aragonese Metropolitanate of Tarragona to distance itself from Castilian politics, thus revealing its maturity as a frontier power in its own right.

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Cette thèse présente les réponses données à la question du fondement du possible et de l’impossible dans la scolastique jésuite espagnole de l’époque moderne :en vertu de quels critères jugeons-nous que telle chose ou tel événement sont possibles, alors que tels autres nous paraissent impossibles ou contradictoires ?La double nature de ce travail, philosophique et historique, s’incarne dès lors en deux volumes à la fois distincts et complémentaires. Le premier volume est consacré à l’analyse philosophique des différentes réponses apportées au problème du possible, entre les premiers pas académiques de la Compagnie de Jésus espagnole jusqu’à son expulsion définitive du royaume en 1767. Après quelques préliminaires généraux sur le développement institutionnel et doctrinal de la scolastique moderne, on y présente successivement les solutions des écoles dominicaine et franciscaine espagnoles du XVIe siècle avant de passer aux différents grands modèles jésuites :les synthèses de Gabriel Vázquez et Francisco Suárez ;l’émergence d’un courant ultra-essentialiste ;la critique inspirée par le nominalisme de Pedro Hurtado de Mendoza ;le développement d’une ontologie conditionnaliste par Juan de Lugo et ses nombreux élèves ;la critique néo-augustinienne de toutes les traditions antérieures par Antonio Pérez et ses nombreux élèves ;le développement d’une ontologie des états de choses par Sebastián Izquierdo ;et enfin le développement d’une série d’autres solutions marginales à la fin du XVIIe siècle. Le travail se clôture sur l’expulsion d’Espagne de la Compagnie de Jésus en 1767 et par quelques réflexions sur la « migration » de ces problématiques vers l’Europe Centrale. <p>Le second volume est quant à lui purement historique et textuel. Il propose l’édition de différents textes, tirés d’ouvrages imprimés anciens ou bien de manuscrits inédits, rédigés par vingt des principaux auteurs engagés dans la querelle des possibles, à savoir, dans l’ordre chronologique :F. Albertini, P. Hurtado de Mendoza, J. de Lugo, R. de Arriaga, Th. Compton Carleton, A. Pérez, F. de Oviedo, M. de Elizalde, T. González de Santalla, T. Muniesa, S. Mauro, S. Izquierdo, G. de Ribadeneira, I.F. Peinado, J. de Sousa, A. Sémery, J. de Campoverde, E. Láriz, Á. Cienfuegos et J. Rufo. Chaque édition de texte est précédée d’une biographie intellectuelle retraçant les principales étapes de la carrière de l’auteur, avec des indications sur ses maîtres, collègues et disciples, ainsi que sur le contexte institutionnel de son enseignement. L’ensemble est précédé d’une étude sur les rapports entre les cours imprimés et manuscrits dans la tradition scolastique moderne. <p>Un troisième et court volume se compose d’un bref « who’s who » scolastique ainsi que d’une bibliographie générale, reprenant toutes les sources primaires et secondaires utilisées.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished