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Au nom de l'humanité? : histoire, droit, éthique et politique de l'intervention militaire justifiée par des raisons humanitairesJeangène Vilmer, Jean-Baptiste 12 1900 (has links)
L’intervention militaire justifiée par des raisons humanitaires est une constante de
l’ordre international, désignée par différentes appellations : intervention d’humanité au XIXe
siècle, intervention humanitaire (humanitarian intervention) dans la tradition anglophone,
droit ou devoir d’ingérence en France, responsabilité de protéger depuis quelques années.
L’objectif de cette thèse interdisciplinaire est de comprendre ce phénomène complexe dans
toutes ses dimensions – historique, juridique, éthique et politique – et d’élaborer une théorie
réaliste de l’intervention par l’analyse de cinq critères : cause juste, autorité légitime, bonne
intention, dernier recours et proportionnalité.
Nous montrons que le réalisme n’est pas une conception amorale de la politique
étrangère mais une exigence épistémologique d’analyser les relations internationales comme
elles sont plutôt que comme l’on voudrait qu’elles soient. Que l’intervention dite humanitaire
n’est pas, contrairement à un préjugé répandu, un phénomène récent, ni même hérité du XIXe
siècle, mais qu’on peut en retracer la généalogie sur plusieurs millénaires dans plusieurs
civilisations. Qu’aucune des terminologies employées n’est satisfaisante. Qu’il faut
abandonner le critère de bonne intention car l’Etat intervenant n’est pas, ne peut pas et ne doit
pas être désintéressé. Qu’il est possible de défendre un interventionnisme minimal, dans
certains cas et à certaines conditions, tout en assumant cette absence de désintéressement, la
sélectivité des interventions, le risque d’abus et l’incertitude du résultat. / Military intervention justified on humanitarian grounds is a constant of the international order, designated by different names: “intervention d’humanité” in the nineteenth century, humanitarian intervention in the English-speaking tradition, “droit” or “devoir d’ingérence” in France, responsibility to protect the last few years. The aim of this interdisciplinary dissertation is to understand this complex phenomenon in all its dimensions - historical, legal, ethical and political - and develop a realistic theory of intervention by the analysis of five criteria: just cause, legitimate authority, right intention, last resort and proportionality.
We show that realism is not an amoral conception of foreign policy but an epistemological commitment to analyze international relations as they are rather than as we would like them to be. That so-called humanitarian intervention is not, contrary to a widespread prejudice, a recent phenomenon, or even inherited from the nineteenth century. We can trace its genealogy in several millennia in many cultures. That none of the terminology used is satisfactory. That one must abandon the criterion of good intention because the intervening state is not, cannot and should not be disinterested. That it is possible to defend a minimal interventionism, in some cases and under certain conditions, while assuming the lack of disinterestedness, the selectivity of interventions, the risk of abuse and the uncertainty of the result. / Réalisé en cotutelle avec le Centre de recherches politiques Raymond Aron de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) de Paris, pour un doctorat en études politiques.
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Les motivations des acteurs étatiques dans les interventions humanitaires : les États-Unis face aux cas du Rwanda (1994), du Kosovo (1999) et du Darfour (2003 à 2008)Bregaj, Anjeza 05 1900 (has links)
Ce mémoire vise à comprendre les motivations des États à intervenir militairement dans un autre État pour mettre fin aux violations graves des droits de l’homme tel que le nettoyage ethnique et le génocide. Plus précisément, nous cherchons à comprendre pourquoi il y a eu une variation dans la position américaine face aux cas de génocide au Rwanda en 1994, au Kosovo en 1999 et au Darfour de 2003 à 2008. À partir d’une approche réaliste en Relations Internationales qui met l’accent sur l’intérêt national égoïste comme facteur principal explicatif du comportement des États, nous procédons à l’étude des cas de la position américaine lors de trois crises humanitaires. Plus précisément, nous cherchons à comprendre la non intervention des États-Unis lors du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, l’intervention américaine au Kosovo en 1999, et enfin la non intervention américaine au Darfour de 2003 à 2008.
En somme, nos études de cas démontrent que c’est l’intérêt national qui motive les États d’intervenir ou de ne pas intervenir lors des cas de nettoyage ethnique ou de génocide. D’une part, lors du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, les États-Unis ne sont pas intervenus car l’intérêt national interprété comme le repli sur les affaires internes américaines ne serait pas maximisé par l’intervention militaire. Ensuite, l’intervention des États-Unis et de l’OTAN au Kosovo en 1999 est expliquée par l’intérêt national américain dans un contexte de l’après guerre froide d’approfondir son engagement sécuritaire en Europe et de préserver sa position hégémonique et son prestige sur la scène internationale, d’assurer la stabilité régionale et de préserver la crédibilité de l’OTAN. Finalement, l’intérêt national défini en termes de sécurité dans un contexte de la guerre au terrorisme explique la non intervention américaine au Darfour de 2003 à 2008. / This master’s thesis seeks to analyze what motivates a state’s military intervention in another state in order to stop mass human rights violations such as ethnic cleansing and genocide. Particularly, it tries to explain the United States inconsistent behavior towards genocide and ethnic cleansing during the Rwanda 1994, the Kosovo 1999, and the Darfur 2003 to 2008 humanitarian crisis. Using arguments of the realist approach in International Relations, whose main explanatory factor for state behavior is egoistic national self- interest, this paper examines the United States position during these three human rights crisis. Specifically, we seek to understand the United States non intervention during the Tutsi genocide in Rwanda in 1994, the United States intervention in Kosovo in 1999, and finally the United States non intervention during the mass killings in Darfur in 2003 to 2008.
These case studies demonstrate that shifting definitions of the national self-interest motivate states to intervene or not intervene in ethnic cleansing and genocide crisis. First, during the 1994 Tutsi genocide in Rwanda, the United States chose to not intervene because the national interest, defined as the concentration on domestic affairs, would not be maximized by a military intervention. Secondly, the United States and NATO military intervention during the Kosovo crisis in 1999 can be explained by the pursuit of national self-interest maximization: in the post cold war context, the United States seek to strengthen their security engagements in Europe, to preserve their position and prestige in the international arena, to ensure regional stability as well as the NATO credibility. Finally, it will be argued that the national security self-interests motivated the United States non intervention in Darfur 2003 to 2008.
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La justification de l'intervention armée unilatérale dans la cadre des conflits intra-étatiques / The justification of the unilateral military intervention in the context of the intra-state conflictsMichaloudi, Roumpini 09 April 2019 (has links)
Cette thèse examine les arguments et les modalités de justification des interventions armées des Etats, des coalitions étatiques et des organisations régionales dans les conflits internes d’autres Etats sous le prisme du droit international, lorsque ces interventions sont menées en dehors du cadre de l’ONU. Ce type d’intervention caractérise notre époque où les conflits intra-étatiques constituent l’écrasante majorité des conflits mondiaux et où l’ONU traverse une crise pluridimensionnelle. Les justifications, invoquées aussi bien par les Etats que par la doctrine, visent à légaliser ou du moins à légitimer ce qui serait, à première vue, considéré comme un recours à la force illégal au regard du droit des Nations Unies et en particulier au regard du principe de non intervention dans les guerres civiles. / This thesis examines the arguments and the modalities of justification of the military interventions of States, of the coalitions of the willing and of the regional organizations in the internal conflicts of other States by virtue of the international law, when these interventions take place outside the framework of the UNO. This type of intervention is current nowadays given that the intra-state conflicts constitute the overwhelming majority of world conflicts and taking into consideration the multidimensional crisis of the UNO. The justifications invoked by States as well as by the doctrine aim to legalize or at least to legitimize what would be considered at first sight as an illegal use of force under the law of the United Nations and in particular under the principle of non- intervention in civil wars.
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The role of external actors in resolving the 2013 political crisis in the newly independent state of South Sudan: From 2013 to 2015.:Mokgola, Mashilo Sipho 22 October 2019 (has links)
MA (Political Science) / Department of Development Studies / This study focuses on the politics of conflict resolution, paying special attention to the role of the
international community in resolving the political crisis in South Sudan. The current political
crisis in South Sudan has historical connections that date back to the time when Sudan was granted
independence by the British government in 1956.These historical antecedents paved the way for
the current political crisis which started on December 2013. The study is guided by the
International Society Theory or the English School of Thought. The wisdom of the International
Society Theory affirms international obligations bestowed on the members of the international
community. According to this theory response to crisis of humanitarian nature such as the South
Sudanese political crisis is part of the broader debate. Qualitative methods were used in this study
because the researcher because they enabled the researcher to gain deeper insights on the research
problem. All guidelines regarding ethical considerations were followed in order to avoid being
biased and misinterpretation of information. Data were obtained from primary and secondary
sources what sources. The study concludes that despite the involvement of many external actors,
the conflict is still raging on due to a numbers of reasons such as, mistrust between the conflicting
parties and lack of political will to resolve the conflict.
Key words: Humanitarian intervention, Conflict, Nation-Building, Coup d’état, Conflict
resolution, Horn of Africa, State formation, Responsibility to protect (R2P) / NRF
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