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L'instabilité sociale et la prise de risques dans le jeu de hasard, les droites parallèles d'un labyrinthe comportemental.

Glorieux, Gérard G-L-L 17 November 2010 (has links)
L’image du plaisir ou de l’évasion que révèle jeu et les prises de risques, laissent rarement la place à une vision immédiate et simple de la réalité. Le danger de l’assuétude, et l’attrait des prises de risques, guettent le joueur dans l’élan et la ferveur de jeux anodins qui procurent le plus grand plaisir, mais ces dangers sont difficilement perceptibles et quantifiables. Tant que ce plaisir est contrôlable, et reste le libre choix de celui qui s’y adonne, le jeu n’est pas une attitude marginale, pas plus qu’un quelqu’autre divertissement ; ce n’est que la pratique excessive de son activité, c’est-à-dire son comportement, qui peut devenir marginale Nous croyons que les prises de risques dans les activités ludiques ne sont pas plus déviantes, répréhensibles ou particulières que celles d’un simple quotidien mais qu’elles sont simplement situées dans un environnement différent. Au terme de notre travail théorique, nous pouvons dire qu’en ce qui concerne la prise de risques, que l’expérience favorise l’acuité d’évaluation du gradient risque. D’autre part, certains individus sont plus prédisposés à prendre d’initiative des risques, alors que d’autres restent soit timorés ou y sont mêmes averses. Cette recherche de sensations stimulantes que certains aiment trouver d’une part, et la réserve des autres ne constituent pas une dichotomie en classes significatives qui permettraient de dresser un profil type du preneur, et non preneur, de risques. Chacun réagit en fonction de son anamnèse particulière, de son état émotionnel du moment, et de ses limitations cognitives d’analyse de la situation. ... Par ailleurs, l’illusion de contrôle de la situation accentue la prise de risques. Une idée générale veut que chacun croit faire de meilleurs choix dans ses risques préférentiels, que le voisin. Cette position est erronée, les choix personnels de tout un chacun n’étant pas meilleurs que ceux du prochain mais ils correspondent mieux à celui qui les a posés. La prise de risques est un changement de mode opératoire de nos comportements obligataires. En l’exerçant, nous tentons de surpasser ce que nous croyons être les limites de l’instant ; dépassement de soi illusoire qui fait immédiatement découvrir de nouvelles frontières restrictives de notre potens... Par ailleurs, tout comme nous avons énoncé qu’il y avait deux formes de jeux de hasard (égocentré et altruiste), il y a deux approches à considérer dans la prise de risques. Les prises de risques, tant sociale que ludique, qui relèvent des prises de risques en tant que jeu d’affirmation et de recherche des limites personnelles, et celles spécifiques aux jeux de hasard qui outre le justificatif précédent, considèrent de plus, le but de la prise de risques ludiques comme le véhicule d’un chemin substitutif aux revenus du labeur. Il y a aussi deux formes d’instabilité : l’instabilité sociale qui confine les individus dans une situation d’état communautaire non associatif et précaire, et l’instabilité émotionnelle qui réduit le ressenti personnel au sentiment d’injustice. Quelle que soit la cause de l’état d’instabilité, qu’elle soit imputable aux manquements de l’individu, ou le résultat du hasard, cet état ressemble souvent à un labyrinthe du désespoir dont l’accès à la sortie impose une énergie et des opportunités qui sont rarement à portée des candidats à un renouveau. Repartir exige de parcourir successivement deux chemins : celui du retour à l’état initial d’équilibre puis celui du nouveau départ vers des objectifs futurs.
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Les jeux de hasard et d'argent : une diversité de points de vue

Desmeules, Michel January 2006 (has links) (PDF)
Ce travail présente les principaux discours qui traitent du jeu pathologique et de la gestion des jeux de hasard et d'argent par l'État, au Québec et ailleurs. Le but est d'offrir une vue d'ensemble de ces questions et d'identifier les enjeux et les acteurs qui sont au centre des débats. Nous nous sommes attardés à trois discours: économique, médical et social. À partir des travaux de spécialistes du jeu et de publications officielles consacrées à ces propos, nous avons recensé des points de vue parfois divergents sur ces sujets. De ceux-ci, mentionnons le portrait du joueur type et du joueur pathologique, la prévalence du jeu pathologique et les outils de détection qu'utilisent les spécialistes, la gestion des jeux de hasard et d'argent par l'État et l'industrie privée du jeu (dont le cas de Loto-Québec), la participation des personnes mineures aux jeux et enfin, l'exactitude et la pertinence du verdict médical dans l'explication d'une participation excessive aux jeux de hasard et d'argent. Notre principal constat: l'absence de consensus quant à l'ensemble de ces sujets à l'exception d'un, soit l'importance de limiter sinon de proscrire la participation des jeunes aux jeux de hasard et d'argent. De plus, l'incertitude entourant les causes précises de la « maladie » que l'on nomme « jeu pathologique » contribue à entretenir les querelles entre ceux et celles qui défendent ou qui critiquent la gestion actuelle par l'État des jeux de hasard et d'argent. Sans prendre position, nous avons mis de l'avant les arguments avancés par chacun et explicité les tensions qui se dégagent de leur comparaison dans ce que plusieurs appellent le débat éthique entourant l'offre de jeu et ses conséquences. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jeux de hasard et d'argent, Jeu pathologique, Loto-Québec, Gambling.
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Étude des corrélats de la sévérité des symptômes dépressifs des joueurs problématiques/pathologiques et de leurs partenaires

Poirier-Arbour, Alisson 04 1900 (has links) (PDF)
Problématique : Les joueurs problématiques et pathologiques (JPP) sont à risque de présenter d'autres troubles psychologiques. Des symptômes dépressifs sont fréquemment répertoriés chez ces individus. De plus, le jeu problématique et pathologique (jeu PP) peut avoir des répercussions négatives sur les membres de l'entourage des joueurs. Plus spécifiquement, leurs partenaires semblent plus enclins à présenter une symptomatologie dépressive. La relation entre la dépression et le jeu est complexe. Afin de mieux cibler les individus à risque, il s'avérerait utile d'étudier les facteurs associés à la sévérité des symptômes dépressifs chez les JPP et leur partenaire à l'aide de questionnaires valides. Objectifs et hypothèses : La présente thèse vise 1) à corroborer les données empiriques obtenues concernant la sévérité de la symptomatologie dépressive des JPP et de leurs partenaires et 2) à étudier les corrélats qui y sont associés. De façon plus spécifique, la présente étude tente d'observer s'il y a une différence quant à la sévérité des symptômes dépressifs entre les couples de JPP et les couples de joueurs non problématiques (JNP). Elle vise à préciser les corrélats spécifiques associés à la sévérité de la symptomatologie dépressive des couples de JPP et de JNP. L'hypothèse suivante a été formulée : la symptomatologie dépressive des couples JPP sera significativement plus sévère que celle des couples JNP. Être une femme, être plus jeune, avoir un revenu annuel moyen faible, une perception négative de la situation financière et être sans emploi seront des corrélats significatifs de la symptomatologie dépressive des couples JPP. Également, un score élevé au South Oaks Gambling Screen (SOGS) présenté par le joueur, le statut clinique de joueur pathologique, la présence du trait d'anxiété, la dépendance à l'alcool, un faible ajustement dyadique et des habiletés de résolution de problèmes peu efficaces représenteront des facteurs associés à la symptomatologie dépressive du groupe JPP. Enfin, le groupe de corrélats significatifs diffèrera de celui trouvé chez les couples JNP. Méthodologie : Cette étude a été menée dans le cadre d'un projet de recherche plus vaste portant sur les liens entre la relation conjugale et le jeu problématique/pathologique. Elle a été subventionnée par le Fond Québécois de Recherche sur la Société et la Culture. Cette recherche a reçu l'approbation des comités éthiques de l'UQAM et du Centre Dollard-Cormier. Cette étude exploratoire possède un devis corrélationnel. Quarante couples de JNP ont été recrutés par le biais de plusieurs médias (p. ex. annonces, articles de journaux, brochures d'informations) annonçant le besoin de participants pour une étude sur la vie conjugale. Soixante-sept couples de JPP ont été recrutés majoritairement par le biais d'articles de journaux et de revues et d'un centre de traitement des dépendances et du jeu pathologique. Un effort de recrutement a été effectué auprès des JPP âgés de 55 ans et plus. Plusieurs d'entre eux ont pris part à notre étude par l'entremise d'une firme de recherche indépendante. Les participants sont âgés de 18 ans et plus, sont en relation de couple d'orientation hétérosexuelle depuis au moins un an, ils vivent ensemble ou se fréquentent au moins trois fois par semaine et ont une bonne compréhension du français. Les couples séparés mais légalement mariés dont la rupture est liée au problème de jeu ont été acceptés. Pour être attribué dans le groupe des couples JPP, un seul des membres du couple devait présenter un score de 3 ou plus au South Oaks Gambling Screen (SOGS; Lesieur & Blume, 1987) et présenter 3 critères diagnostiques ou plus à l'entrevue diagnostique sur le jeu pathologique (Ladouceur, Sylvain, Boutin & Doucet, 2000). Résultats : D'abord, suite à une analyse de la covariance, les JPP et leurs partenaires présentent des symptômes dépressifs significativement plus sévères que les couples de JNP. Ensuite, les résultats d'une analyse de régression multiple montre qu'un trait d'anxiété et un faible ajustement dyadique prédisent une symptomatologie dépressive plus importants chez les JPP et leurs partenaires. Par ailleurs, un revenu annuel moyen faible est un corrélat significatif seulement pour les conjoints de JPP. Les modèles obtenus pour prédire la symptomatologie dépressive des joueurs et des partenaires semblent spécifiques à cette population. Bien que le trait d'anxiété soit également un corrélat significatif, les habiletés de résolution de problèmes se sont avérées être un prédicteur saillant uniquement pour les couples non joueurs. Conclusions et implications : Enfin, ces résultats reproduisent les données empiriques retrouvées dans la documentation scientifique et montrent qu'une grande proportion de JPP et de leurs partenaires manifeste des symptômes dépressifs. La présente thèse contribue à cibler les facteurs qui prédisent une symptomatologie plus sévère chez ces individus. Les résultats permettent de souligner l'influence significative de la dynamique conjugale sur l'humeur dépressive chez les couples aux prises avec le jeu PP. Enfin, les implications de cette étude sur les plans théorique et clinique seront discutées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : jeu problématique, jeu pathologique, symptômes dépressifs, couple, partenaire, conjoint.
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Une approche communicationnelle de la problématique des appareils électroniques de jeu dans la région montréalaise

Biron, Jean-François 11 1900 (has links) (PDF)
Environ 90% des demandes d'aide reçues au Québec par les organismes intervenant auprès de joueurs en difficulté sont reliées aux appareils électroniques de jeu (AÉJ). Ceux-ci sont significativement plus associés au jeu pathologique que les autres types de jeux de hasard et d'argent (JHA). Toutefois, parce que le phénomène des AÉJ est assez récent et que l'étude des individus s'y adonnant pose de nombreux problèmes méthodologiques et éthiques, on manque de données précises sur les dimensions psychosociales permettant une meilleure compréhension du phénomène des AÉJ dans le contexte québécois. Plusieurs praticiens et chercheurs soulèvent également les questions de la faible interactivité sociale associée à ces jeux et du rôle que pourrait jouer le réseau social des joueurs. Suite à l'investigation d'enjeux relatifs aux dynamiques communicationnelles, nous avons cherché à identifier les caractéristiques des interactions sociales et des réseaux personnels des joueurs s'adonnant à différents types de jeux de hasard et d'argent. Pour ce faire, nous avons procédé à 240 observations de joueurs et joueuses en action et à 90 entrevues de joueurs assidus. Nos résultats montrent que les niveaux d'interactivité sociale et d'attention à l'environnement sont jusqu'à 11 fois supérieurs pour le bingo et les jeux de cartes sur table du casino, lesquels sont beaucoup moins fortement associés aux demandes d'aide, et que de nombreux joueurs d'AÉJ n'ont aucune interaction ni même de distraction pendant des périodes de jeu prolongées. Par ailleurs, les réseaux personnels des joueurs assidus d'AÉJ sont très restreints (11,2 liens en moyenne) et serrés. Ces mêmes joueurs reçoivent peu de soutien social de leur réseau. En comparaison, les joueurs faisant l'objet d'un suivi thérapeutique ont aussi un réseau petit en nombre (13 liens en moyenne), mais celui-ci est moins serré et offre plus de soutien social. De son côté, le réseau social des joueurs assidus de bingo est environ deux fois plus gros (25,8 liens en moyenne), plus lâche et contient de nombreux liens d'activité. En conclusion, le joueur assidu d'AÉJ n'est pas un individu isolé, mais plutôt un individu enfermé dans un petit réseau de relations serrées. Il semble donc vivre dans un espace social coupé du monde tant lorsqu'il joue que lorsqu'il se trouve dans son réseau personnel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : soutien social, réseau social, jeux de hasard et d'argent, interaction, jeu pathologique.
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Apprentissage des probabilités chez des élèves du secondaire dans une séquence d'enseignement basée sur la simulation de jeux de hasard et d'argent : émergence de conceptions

Thibault, Mathieu 09 1900 (has links) (PDF)
À partir de mes préoccupations concernant l'enseignement des probabilités, j'ai entretenu le besoin de comprendre comment les élèves conceptualisent le hasard et les probabilités, ce qui m'a amené à m'engager dans un processus de maîtrise. En m'intéressant à l'évolution des concepts probabilistes à travers l'histoire des mathématiques et le cheminement scolaire des élèves, j'ai constaté que la construction des notions probabilistes chez les mathématiciens et les élèves est essentiellement reliée aux jeux de hasard. Toutefois, puisqu'un grand nombre d'adolescents et d'adultes participent excessivement à des jeux de hasard et d'argent, plusieurs études ont mis en évidence les lourdes conséquences sociales engendrées par le problème du jeu excessif. Une recension des écrits dans les domaines de didactique des mathématiques et de psychologie m'a permis de consulter diverses études concernant l'émergence des conceptions d'élèves, par rapport au hasard et aux probabilités, en contextes scolaire et quotidien. Après avoir clarifié ma position épistémologique, j'ai entrepris une analyse conceptuelle des concepts à l'étude dans ce mémoire. Tout d'abord, compte tenu du fait que le terme « conception » revêt plusieurs significations dans les écrits en didactique, j'ai dû définir ce que j'entends par « conception ». Ensuite, j'ai choisi le modèle de « complexification conceptuelle » pour expliquer l'évolution des conceptions pouvant être déclenchée par un facteur d'ébranlement. À partir de ce moment, je me suis demandé comment se manifestent et évoluent certaines conceptions d'élèves de niveau secondaire dans une séquence d'enseignement des probabilités basée sur la simulation de jeux de hasard et d'argent. Mes questions de recherche ont été formulées comme suit : A) Parmi les conceptions ciblées dans cette recherche, soit les conceptions du hasard, la conception équiprobabilité, la conception contrôle du hasard, la conception approche du résultat et la conception dépendance, lesquelles se manifestent chez des élèves de quatrième secondaire? B) Comment se manifestent ces conceptions? C) Les conceptions des élèves sont-elles ébranlées au cours d'une séquence d'enseignement ou sont-elles persistantes? D) Qu'est-ce qui ébranle les conceptions et, ainsi, enclenche un processus de complexification conceptuelle? En collaboration avec une enseignante de quatrième secondaire, j'ai construit et expérimenté une séquence d'enseignement des probabilités basée sur la simulation de jeux de hasard et d'argent, qui visait l'émergence de cinq différentes conceptions. Les séances en classe ont été enregistrées (audio et vidéo). De plus, les 30 élèves de la classe ont répondu à deux questionnaires écrits et plusieurs d'entre eux ont été interviewés à la fin de la séquence d'enseignement. Un pseudonyme a été attribué à chaque élève et à l'enseignante afin d'assurer la confidentialité des participants. L'analyse des données a permis d'inférer les conceptions énumérées précédemment. Dans certains cas, elles se sont manifestées chez les mêmes élèves à divers moments de la séquence d'enseignement, ce qui a rendu possible une description d'un processus de complexification conceptuelle chez ces élèves. Ce fut le cas par exemple des conceptions du hasard et de la conception équiprobabilité qui ont émergé et évolué chez Danik et Tommy. Dans d'autres cas, les conceptions se sont manifestées de manière beaucoup plus isolée, ce qui a rendu impossible la description d'un processus de complexification de ces conceptions. Ce fut le cas par exemple des conceptions contrôle du hasard, approche du résultat et dépendance, pour lesquelles je me suis restreint à présenter des manifestations ponctuelles de ces conceptions chez divers participants. Au terme de l'analyse des données, je suis revenu à mes questions de recherche et je me suis demandé comment ce mémoire permettait ou ne permettait pas d'y répondre. Ensuite, j'ai identifié les limites de cette recherche, de même que les nouvelles questions qu'elle soulève. Finalement, j'ai fait ressortir l'éclairage qu'apporte ce mémoire sur le problème initial de recherche, ce qui m'a amené à dégager des implications pour l'enseignement et d'autres pour la recherche. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Conceptions, probabilités, hasard, complexification conceptuelle, simulateur de probabilités, jeux de hasard et d'argent
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Le jeu de hasard et la figure du joueur dans les littératures romantiques : étude diachronique du thème littéraire du jeu, de l’émergence et des spécificités du paradigme romantique du joueur / Gambling and the Figure of the Gambler in Romantic Literatures : a Diachronic Analysis of the Theme of Gambling and Games of Chance in Literature, and the Emergence and Specificities of the Romantic Paradigm of the Figure of the Gambler

Leclerc, Natalia 03 December 2009 (has links)
Le jeu de hasard comme thème littéraire prend, à l’époque romantique, une signification tragique : il devient pleinement un paradigme du défi, du jeu existentiel, de l’ordalie, et fait alors écho au mythe de Faust. L’analyse de l’évolution du thème littéraire du jeu de hasard montre l’émergence de cette figure romantique du joueur. D’abord envisagé comme un simple divertissement, et traité sur le registre comique, le jeu devient progressivement un geste désespéré de ce personnage. La présente étude s’intéresse aux littératures française et russe, mais aussi anglophone et italienne, et retrace les étapes principales de l’évolution du thème ludique du Moyen Age au XXe siècle. Elle montre comment l’activité, d’abord réservée aux fripons et moralement blâmée, acquiert une considération grâce à sa prise en compte par les mathématiques et l’anthropologie. Avec l’émergence de la notion de risque, dès la Renaissance, le jeu de hasard apparaît comme un modèle possible pour penser l’action humaine. A partir de l’époque classique en France, il s’impose comme thème littéraire, et sa mutation vers le tragique devient nette. Le renversement le plus significatif s’effectue dans la littérature russe du XIXe siècle, mais les auteurs français de cette époque l’illustrent également. Le XXe siècle présente quelques grandes figures de joueurs romantiques, qui recherchent la perte. / Gambling as a literary theme takes on, with romanticism, a tragic meaning: it fully becomes a paradigm for defiance, for games whose stakes are existence itself, even for the tradition of the ordeal, and resonates with the Faustian myth. The analysis of the evolution of gambling as a literary theme shows how it gave birth to the romantic figure of the Gambler. Gambling, first seen as mere entertainment, and treated along comedy lines, gradually became a gesture of despair of this character.The analysis covers French and Russian literature, with extensive excursions into Anglophone and Italian literatures, in order to retrace the theme of play and gambling from the Middle Ages through to the Twentieth century. It shows how such activity, first the preserve of rascals and knaves and morally condemned, gradually acquired respectability through its recognition in mathematics and anthropology. With the emergence of the notion of risk, at the Renaissance, games of chance become potential models for the understanding of human endeavour. From the Classical period in France, they become a literary theme, and the treatment of gambling starts veering towards the tragic. The most significant mutation of this sort takes place in nineteenth century Russian literature, but a number of French authors of the period also demonstrate it. Finally, a number of powerful romantic figures of the Gambler emerge in twentieth century literature, figures bent upon their own destruction.
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Jeu de hasard : prise de risque, représentation sociale et addiction / Gambling games : risk-taking, social representation and disorder

Lemoine, Jérémy 05 December 2014 (has links)
Les prises de décision ainsi que l'addiction sont influencées par une combinaison de trois types de facteurs: la situation, l'objet et les différences individuelles (Appelt, Milch, Handgraaf, & Weber, 2011; Bonnaire, 2009; Einhorn, 1970; Griffiths, 2003). Chacun de ces facteurs correspond à un chapitre de cette thèse. Dans le Chapitre 1, l'influence de la situation est examinée à travers l'influence du Contexte Social. L'influence du Contexte Social est étudiée à travers la Simple Présence d'une Audience ainsi qu'avec la présence d'un Climat de Compétition. Dans le Chapitre 2, l'influence de l'objet est examinée à travers l'effet de la connaissance de l'objet : les comportements de prise de risque sont étudiés quand les participants sont confrontés à un jeu qu'ils connaissent et quand ils sont confrontés à un jeu qu'ils ne connaissent pas. Dans le Chapitre 3, l'influence de différences individuelles est examinée à travers l'effet de l'estime de soi sur la prise de risque. Deux mesures d'estime de soi sont utilisées : la première est une mesure générale d'Estime de Soi alors que la seconde est une mesure composée de deux dimensions : la dimension Valeur et la dimension Compétence. La théorie des Représentations sociales sous-tend qu'il y a une relation entre les Représentations Sociales et les comportements. Le Chapitre 4 examine la Représentation Sociale du risque dans un contexte de jeu à l'aide de deux études. La première étude est réalisée via la procédure de l'association libre et la seconde étude est composée d'entretiens auprès de joueurs sains et de joueurs pathologiques. / Decision-making, as well as addiction, are influence by a combination of three sets of factors: the situation, the object and individual differences (Appelt, Milch, Handgraaf, & Weber, 2011; Bonnaire, 2009; Einhorn, 1970; Griffiths, 2003). Each of these factors corresponds to a chapter of this thesis. In Chapter 1, the influence of the situation is investigated through the effect of Social Context. The influence of the Social Context is studied through, the Mere Presence of an Audience and through the presence of a Competitive Climate. In Chapter 2, the influence of the object is investigated through the effect of the knowledge of the object: risk-taking behavior is studied when participants are confronted to a known game and when they are confronted to an unknown game. In Chapter 3, the influence of individual differences is investigated through the effect of Self-Esteem on risk-taking behaviors. Two measures of Self-Esteem are used: the first one is a general measure of Self-Esteem while the second one is composed of two dimensions distinguishing Self-Liking and Self-Competence. The Social Representation Theory describes a relation between Social Representation and behavior. In this line, Chapter 4 investigates the Social Representation of risk in a gambling context with two studies. The first study is done via free association tasks and the second study is based on interviews with both gamblers who have gambling disorders and gamblers who do not have gambling disorder.
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L'instabilité sociale et la prise de risques dans le jeu de hasard, les droites parallèles d'un labyrinthe comportemental

Glorieux, Gérard 17 November 2010 (has links)
L’image du plaisir ou de l’évasion que révèle jeu et les prises de risques, laissent rarement la place à une vision immédiate et simple de la réalité. Le danger de l’assuétude, et l’attrait des prises de risques, guettent le joueur dans l’élan et la ferveur de jeux anodins qui procurent le plus grand plaisir, mais ces dangers sont difficilement perceptibles et quantifiables. Tant que ce plaisir est contrôlable, et reste le libre choix de celui qui s’y adonne, le jeu n’est pas une attitude marginale, pas plus qu’un quelqu’autre divertissement ;ce n’est que la pratique excessive de son activité, c’est-à-dire son comportement, qui peut devenir marginale <p>Nous croyons que les prises de risques dans les activités ludiques ne sont pas plus déviantes, répréhensibles ou particulières que celles d’un simple quotidien mais qu’elles sont simplement situées dans un environnement différent. Au terme de notre travail théorique, nous pouvons dire qu’en ce qui concerne la prise de risques, que l’expérience favorise l’acuité d’évaluation du gradient risque. D’autre part, certains individus sont plus prédisposés à prendre d’initiative des risques, alors que d’autres restent soit timorés ou y sont mêmes averses. Cette recherche de sensations stimulantes que certains aiment trouver d’une part, et la réserve des autres ne constituent pas une dichotomie en classes significatives qui permettraient de dresser un profil type du preneur, et non preneur, de risques. Chacun réagit en fonction de son anamnèse particulière, de son état émotionnel du moment, et de ses limitations cognitives d’analyse de la situation. <p>Par ailleurs, l’illusion de contrôle de la situation accentue la prise de risques. Une idée générale veut que chacun croit faire de meilleurs choix dans ses risques préférentiels, que le voisin. Cette position est erronée, les choix personnels de tout un chacun n’étant pas meilleurs que ceux du prochain mais ils correspondent mieux à celui qui les a posés. La prise de risques est un changement de mode opératoire de nos comportements obligataires. En l’exerçant, nous tentons de surpasser ce que nous croyons être les limites de l’instant ;dépassement de soi illusoire qui fait immédiatement découvrir de nouvelles frontières restrictives de notre potens.<p> <p>Par ailleurs, tout comme nous avons énoncé qu’il y avait deux formes de jeux de hasard (égocentré et altruiste), il y a deux approches à considérer dans la prise de risques. Les prises de risques, tant sociale que ludique, qui relèvent des prises de risques en tant que jeu d’affirmation et de recherche des limites personnelles, et celles spécifiques aux jeux de hasard qui outre le justificatif précédent, considèrent de plus, le but de la prise de risques ludiques comme le véhicule d’un chemin substitutif aux revenus du labeur. Il y a aussi deux formes d’instabilité :l’instabilité sociale qui confine les individus dans une situation d’état communautaire non associatif et précaire, et l’instabilité émotionnelle qui réduit le ressenti personnel au sentiment d’injustice. Quelle que soit la cause de l’état d’instabilité, qu’elle soit imputable aux manquements de l’individu, ou le résultat du hasard, cet état ressemble souvent à un labyrinthe du désespoir dont l’accès à la sortie impose une énergie et des opportunités qui sont rarement à portée des candidats à un renouveau. Repartir exige de parcourir successivement deux chemins :celui du retour à l’état initial d’équilibre puis celui du nouveau départ vers des objectifs futurs. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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