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La diffusion de l'art du second atelier de sculpture de Silos dans le nord de l' EspagneCharette, Charlotte de 21 January 2014 (has links) (PDF)
Dans le dernier tiers du XIIe siècle, la sculpture romane espagnole connaît un renouvellement de grande ampleur qui aboutit à la création de véritables chefs-d'œuvre et suscite une production d'une exceptionnelle fécondité. Au monastère de Silos eurent lieu à cette époque d'importantes transformations, au cours desquelles intervint un des plus grands sculpteurs de la période : le Second Maître de Silos. Celui-ci, fut, avec Maître Mathieu à Compostelle, le principal inspirateur d'un vaste courant de sculptures qui envahit tout le Nord de l'Espagne, à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle. La prospérité que connaît alors le pays entraîne en effet un développement considérable de l'activité architecturale. En Aragon, en Navarre, en Vieille-Castille, les sculpteurs espagnols s'inspirèrent des grands maîtres et décorèrent jusque dans les années 1200-1210, un grand nombre de monuments alors en chantier. De cette abondante production se dégagent d'importants pôles régionaux, qui apparaissent comme des relais de l'art de Silos : c'est le cas notamment pour Burgo de Osma, Soria, Estella ou Tudela. Ce renouvellement de la sculpture concerne aussi bien de grands ensembles, comme les cloîtres et les grandes façades, que des productions plus modestes, églises rurales ou petits reliefs. Ce travail visait à déterminer dans ces sculptures ce qui provient de Silos, de Compostelle ou d'ailleurs. Cela nous a permis d'émettre des hypothèses sur les chemins de diffusion de l'art du second Maître de Silos. La domination de l'art de Silos paraît claire dans les régions les plus proches du monastère, c'est-à-dire dans la meseta castillane. Dans les anciens évêchés de Burgos et d'Osma, l'empreinte de Silos est des plus prégnantes, et marque durablement les artistes, qui deviennent à leur tour des relais de l'art de Silos, qui se diffuse ainsi dans les régions voisines. Dans les zones plus éloignées du monastère castillan, la propagation de l'art de Silos est parfois plus complexe à déterminer, car s'y mêlent des éléments venus d'ailleurs, de Compostelle, notamment, ou des influences locales.
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L’art de la découpe à table : trajectoires 1700 - 2017 / Professional carving art history : path 1700 - 2017Galasso, Gil 11 September 2018 (has links)
La découpe de viandes et le filetage de poisson, destinés aux rois et aux nobles dans les siècles passés et, plus récemment, aux clients de la restauration traditionnelle, font partie de l’histoire de la gastronomie, au même titre que l’histoire de la cuisine. Ces pratiques, considérées comme une technique ou une science, voire, par certains, comme un art, bien que déjà présentes sous une forme ritualisée dans bien des textes mythologiques et des légendes fondatrices, ont connu plusieurs évolutions historiques. Dès le Moyen Âge, la pratique de la découpe des viandes et poissons auprès des élites s’est éloignée des techniques de la boucherie pour revêtir une dimension artistique. À partir de la Renaissance et jusqu’au XVIIIème siècle, les volailles et autres viandes sont filetées par les écuyers tranchants, véritables spécialistes qui effectuent des gestes empreints d’élégance, tel celui qui consiste à découper les viandes à la volée, maintenues en l’air en haut d’une fourchette. À partir du XVIIIème siècle, la découpe doit s’adapter aux changements sociaux : à la fin de l’Ancien Régime, en France, elle connaît une première grande évolution à la suite de changements radicaux dans la manière de concevoir la cuisine, puis avec l’apparition du service à la russe et la mise en valeur des rôts (pièces rôties) au centre du repas, évolution bientôt suivie par d’autres, en grande partie influencées par Marie-Antoine Carême puis Urbain Dubois et Emile Bernard. Plusieurs transformations sociales, culturelles et professionnelles auront aussi leur importance : la popularisation des sports d’hiver va marquer le déclin du poste de maître d’hôtel ; la loi Godart (juillet 1933) relative au contrôle et à la répartition des pourboires, va cristalliser le fameux conflit cuisine-salle ; par ailleurs, les « commandements de la nouvelle cuisine » prônés par Christian Millau et Henri Gault (1973) imposent la généralisation du service à l’assiette et rendent l’ancienne science du maître d’hôtel obsolète. Mais les pratiques de la découpe sont également présentes dans le foyer familial. De nombreux écrits sur les usages domestiques décrivent la manière de fileter viandes et poissons. Les pères de famille, dits amphitryons, possèdent et transmettent ce savoir-faire à l’occasion des réunions familiales. Traditionnellement, si la mère de famille officie en cuisine, le père de famille gère, en plus des boissons, les découpes de volailles et gigots. Mais, depuis la moitié du XXème siècle, ces usages sont en déclin. Malgré tout, l’art de la découpe a survécu sous forme de technique, dans certains restaurants et dans les écoles hôtelières, où il fait l’objet de débats houleux entre enseignants et professionnels, qui rejouent, à leur manière, la querelle des Anciens et des Modernes. La restauration française, actuellement en difficulté et en recherche de repères, a sans doute beaucoup à gagner de ces travaux sur les découpes et filetages devant les clients. En ce début du XXIème siècle, elle peut y retrouver une authenticité ancrée sur des racines profondes. / The carving tableside of meats, fishes and fruits, dedicated to kings and nobility in past centuries and demonstrated today in some traditional restaurants, is part of the history of gastronomy, as well as food history. Regarded as a technic or a science, or even as an art, this practice already present in a ritualized form in many mythological texts and founding legends, has undergone major changes in history. From the Middle Ages, it has moved away from the butchery techniques to get an artistic dimension. Since the Renaissance era to the eighteenth century, poultry and other meats are carved by real specialists called carving horsemen, who perform gestures imbued with elegance, like the « flying cut » (cutting the meat held in the air on top of a fork). From the eighteenth century, the cut must adapt to social changes at the end of the Old Regime in France, the first major carving art revolution follows radical changes in the way of designing food platers by chefs, then with the appearance of the russian service largely influenced by Marie-Antoine Carême and Urbain Dubois. The roast becomes the center of the meal. Subsequently, several social, cultural and professional changes will take place in the carving history : the popularization of winter sports that will mark the decline of carving station, the Godart law (July 1933), that legislates control of the distribution of tips and will crystallize the famous kitchen/waiting struggle, and finally the « commandments of Nouvelle Cuisine » led by Christian Millau and Henri Gault (1973) which impose the generalization of the plated service and render obsolete the ancient science of the maitre d’. But cutting practices is also found in the family home. Extensive litterature demonstrate how to thread meat and fish for domestic use. Fathers, called amphitryons in France, possess and transmit this knowledge during family gatherings. Traditionally, if the housewife officiates in the kitchen, the father manages, in addition to drinks, the cuts of poultry and legs of lamb. But since the mid-twentieth century, we must recognize that these uses are declining. Still, the art of cutting survived in the technical way, in some restaurants and hospitality schools, where it is subject of heated debate between teachers and professionals, replaying in their own way the quarrel of the Ancients and the Moderns. French restaurants, currently in great difficulty and in search of direction, have probably much to gain from a reflection on the return of threads and cut in front of customers. It would find, in our view, deep roots authenticity in this beginning of the 21st century.
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Le Choeur de l'église Notre-Dame des Marais de la Ferté-Bernard : une fenêtre ouverte sur la Renaissance 1535-1569 / The choir of the church Notre-Dame des Marais in La Ferté-Bernard : a window opened upon the Renaissance : 1535-1569Pflieger, Mathilde 15 May 2015 (has links)
En 1535, alors que le chantier de l'église paroissiale Notre-Dame des Marais de La Ferté-Bernard est privé de maître-maçon depuis deux ans et que la fabrique vient d'obtenir la promulgation d'indulgences, un nouveau maître-maçon est élu par les habitants fertois. Mathurin Delaborde est chartrain. Maître des maçons des ville et bailliage de Chartres, Mathurin Delaborde est alors le maître-maçon de la clôture de choeur de la cathédrale. A La Ferté-Bernard, l'édifice qu'il découvre est dans l'état suivant : nef, transept et tour-clocher sont achevés depuis plus de trente ans, tandis que le choeur est en cours de construction. Les chapelles nord sont élevées, ainsi que la chapelle axiale qui vient d'être pavée et vitrée. L'ensemble, de facture sobrement flamboyante, reste toutefois non voûté. Trente-quatre ans plus tard, en 1569, alors que la fabrique fait appel à un nouveau maître-maçon pour achever les arcs-boutants, l'édifice est quasiment achevé. Il porte le monogramme MdLB en deux endroits – dans le triforium et dans la tourelle d'escalier qui mène au garde-corps des parties hautes du choeur. Avec ses trois niveaux d'élévation, les voûtes plates de ses chapelles rayonnantes et surtout l'abondant décor sculpté « à l'antique » de ses parois intérieures et extérieures, le choeur de l'église Notre- Dame des Marais de La Ferté-Bernard est une véritable « fenêtre ouverte sur la Renaissance » / In 1535, the building of Notre-Dame des Marais the parish church of La Ferté-Bernard has been deprived of maître-maçon for two years and the fabrique has just obtained an indulgence enactment, when a new maître-maçon is elected by the people of La Ferté, Mathurin Delaborde from the city of Chartres. A city maître des maçons and bailiwick in Chartres, Mathurin Delaborde becomes the maître-maçon of the chancel screen of the cathedral. On his arrival in La Ferté-Bernard, the nave, transept and church tower have been built for over thirty years whereas the choir is in the middle of its construction. The northern chapels are built, as well as the axis chapel which has just been paid for and windowed. Although soberly flamboyant crafted, the structure remains unvaulted. Thirty four years later, in 1569, the structure is almost finished when the people of La Ferté call on a new maître-maçon to finish the flying buttresses. The building bears the MdLB monogram in two different places – on the triforium and on the staircase turret of the choir. With three levels elevation, the voûtes plates of the radiating chapels and especially the great amount of « à l'antique » decoration sculpted on its inner and outer walls, the choir of the church Notre-Dame des Marais in La Ferté-Bernard is a « window opened upon the Renaissance »
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Les collèges normands à Paris à la fin du Moyen Äge. Histoire institutionnelle et étude prosopographique de leur recrutement / Norman Colleges in Paris in the late Middle Age. An institutional history and Prosopographic Analysis of their RecruitmentBernard-Schweitzer, Marion 20 January 2018 (has links)
Les collèges universitaires, qui se multiplièrent à Paris à compter de la seconde moitié du XIIIe siècle, jouèrent au cours des XIVe et XVe siècles un rôle croissant au sein de l’Université. Plusieurs de ces établissements étaient destinés à l’accueil d’étudiants d’origine normande, qui choisissaient le plus souvent la capitale du royaume de France pour y poursuivre leurs études. Ce travail se consacre à l’étude de quatre d’entre eux, les collèges du Trésorier (fondé en 1268), d’Harcourt (fondé en 1311), de Justice (fondé en 1349) et de Maître-Gervais (fondé en 1371) ; textes de fondation et textes statutaires livrent de précieux éléments sur leur constitution et leur organisation. Ces établissements accueillirent jusqu’à la fin du Moyen Âge plusieurs centaines de maîtres et étudiants ; une étude prosopographique permet de déterminer les principales caractéristiques de ces socii : origine géographique et sociale, études et carrière au sein de l’Université, détention de bénéfices ecclésiastiques. Les sources permettent également de saisir l’existence d’un réseau de relations entre ces maîtres et étudiants, dont la nation de Normandie et les collèges se faisaient les relais. Le tome 2 présente une édition de pièces justificatives (actes de fondation, statuts, comptes) ainsi que des fiches prosopographiques. / University colleges, multiplied in Paris from the second half of the thirteenth century ; during the fourteenth and fifteenth centuries, they played a growing role within the University. Several of these were meant host scholars of Norman origin, who most often chose the French royal capital to further their education. This thesis is devoted to the study of four of them ; the colleges of Trésorier (founded in 1268), Harcourt (1311), Justice (1349) and Maître-Gervais (1371); the acts of foundation and statutory texts provide valuable information on their creation and organization. Until the end of the Middle Ages, these colleges welcomed several hundred masters and students; a prosopographic study helps determining their main characteristics: geographical and social origins, studies and careers within the University, possession of ecclesiastical benefices. The sources also make it possible to grasp the existence of a network of relationships between these masters and students, which the Norman nation and the colleges were fostering. The second volume of this thesis gathers several edited document, including: foundation acts, statutes, accounts, as well as prosopographic files.
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La réussite en éducation musicale : des facteurs individuels aux facteurs contextuelsHuguet-Benabdelmouna, Marie-Céline 30 November 2007 (has links) (PDF)
Ce travail se propose d'améliorer la connaissance des déterminants individuels et contextuels de la réussite en éducation musicale en classe de 6e. Trois axes principaux structurent la recherche : les inégalités sociales d'acquisitions, les effets enseignants et l'impact de l'intérêt des élèves pour les activités du cours. Deux tests musicaux (l'un en début d'année, l'autre à la fin) ont été administrés à 1184 élèves bourguignons. Des questionnaires destinés aux différents acteurs (enseignants et élèves) ont permis de collecter des données variées. L'ensemble des données a été analysé à l'aide de modèles multivariés. Les résultats montrent que 1°) les pratiques musicales développent des compétences et qu'elles expliquent l'effet de l'origine sociale sur les acquis musicaux en début d'année ; 2°) les effets enseignant expliquent environ 6% de la variance des scores finaux entre élèves en éducation musicale ; 3°) les facteurs contextuels qui ont des effets significatifs sur les progressions sont tous dirigés vers le développement des acquisitions des élèves ; 4°) l'intérêt des élèves influence leurs acquisitions et est lui-même fortement dépendant de leur niveau scolaire musical et dans les disciplines générales.
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Les relations avec les enseignants, la motivation à apprendre et le désir de décrocher : analyse contrastée en fonction du milieu socioéconomiqueBergeron, Julie January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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L’historiographie musicale des Indiens Moxos : une écriture de l’oralité / The musical historiography of Moxos Indians : a writing of oralityAntezana-Pereira, Liz 25 June 2013 (has links)
Bien que le répertoire musical liturgique provenant des missions fondées par la Compagnie de Jésus à partir de la deuxième moitié du XVIIème siècle parmi les Indiens Moxos, dans le nord-est de l’actuel État Plurinational de Bolivie, soit considéré comme une grande richesse du patrimoine de la musique baroque latino-américaine, exaltant l’entreprise évangélisatrice, l’implication des indigènes des réductions jésuites dans cette production, ainsi que l’interprétation et la valeur mystique et sociale qu’ils octroyèrent à la musique à partir de l’expulsion de la compagnie de Jésus des territoires espagnols en 1767 et jusqu’à maintenant, restaient à découvrir et analyser. La musique est pour les indigènes Moxos une représentation intrinsèque de la foi et de leur société. L’attachement à une incessante pratique musicale de la part des descendants des Indiens des missions, ainsi que la richesse des traditions orales superposées à l’art rituel moxéen, qui consiste à copier des documents musicaux et religieux, se révèlent être des expressions rituelles et politiques qui permettent d’envisager une historiographie musicale des Moxos à partir du témoignage indigène. Les milliers de copies de partitions et de cahiers de catéchisme nés de la plume des copistes Indiens sont préservés et utilisés comme des reliques qui prouvent l’appartenance indigène à une culture des missions, et l’empreinte de la pédagogie jésuite de la Ratio studiorum. Ils sont le fruit d’une véritable inculturation et constituent les piliers de la construction identitaire des Indiens Moxos. Les maîtres de chapelle, même éloignés des anciennes missions et de la société bolivienne, ont perpétué cet art à travers la religiosité populaire. Ils furent les instigateurs d’un mouvement messianique et millénariste qui cherchait à trouver une terre promise, la « Loma Santa », quelque part dans l’Amazonie bolivienne, à laquelle on ne pouvait avoir accès que par la préservation stricte de la musique héritée des missions jésuites. / Although the liturgical repertoire inherited from the missions founded by the Society of Jesus from the second half of the seventeenth century onwards among the Moxos Indians, in the northeast of the current Plurinational State of Bolivia, is considered a rich heritage of Latin American baroque music, exalting the evangelizing enterprise, the involvement of the natives from Jesuit reductions in this production, as well as the interpretation and mystical and social value they gave to music from the expulsion of the Society of Jesus from the Spanish territories in 1767 to the present day, remained to be discovered and analyzed.Music, for the Moxos Indians, is an intrinsic representation of their faith and society. The commitment of these descendants of mission Indians to a relentless musical practice, as well as the wealth of oral traditions superposed on moxean ritual art, which involves copying music and religious documents, prove to be ritual and political expressions that allow us to envision the creation of a musical historiography of the Moxos based on the natives’ testimony.The thousands of copies made of scores and catechism books by Indian scribes are preserved and used as relics which prove the natives’ sense of belonging to a culture of missions, and the influence of the Jesuit pedagogy of the Ratio studiorum. They are the fruit of a genuine inculturation and the pillars of the Moxos Indians’ sense of identity.Choirmasters perpetuated that art through popular religiosity, even away from the old missions and Bolivian society. They were the instigators of a messianic and millenaristic movement that sought to find a promised land, the "Loma Santa", somewhere in the Bolivian Amazon, which could be accessed by strict preservation of the music inherited from the Jesuit missions. Keywords: Moxos, Jesuit missions, music, choirmaster, copyists, Loma Santa, Jesuits.
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Gestes, figures et écritures de maîtres ignorants : une étude du rapport du philosophe au savoir chez Platon, Montaigne et Rancière / Gestures, figures and writings of ignorant masters : study of the philosopher’s relationship with knowledgePuigségur Péraud, Stéphanie 30 November 2018 (has links)
Comment les gestes philosophiques prennent-ils forme dans des œuvres et se matérialisent-ils pour le lecteur philosophe, celui qui saura retrouver les dynamiques de pensée sous-jacentes au texte consigné sur la page ? Pour répondre à cette question, cette étude prend l’exemple des œuvres de Platon, Michel de Montaigne et Jacques Rancière. Chacune mobilise des figures ou personnages et des écritures spécifiques pour donner accès aux gestes caractéristiques des « maîtres ignorants ». Ceux-ci développent et enseignent un rapport au savoir singulier, en rupture avec les philosophies antérieures et avec les discours savants de leur temps. La thèse défend l’idée que la relation du maître ignorant à son disciple est analogue, dans chacune de ces œuvres, à celle que le texte entretient avec son lecteur, dans la mesure où elles expriment, à leur propre manière, les gestes philosophiques de l’auteur. La première partie de la thèse analyse la nature et les fonctions des figures, des gestes et des écritures philosophiques présents dans les textes de ces auteurs. Les trois parties suivantes montrent que la puissance philosophique et pédagogique de leurs œuvres repose sur la cohérence entre ces gestes, figures et écritures des maîtres ignorants. / How do philosophical gestures take shape in the written work and emerge for the philosophical reader, who will be able to find the dynamics of thought underlying the text on the page? To answer this question, this study will examine the works of Plato, Michel de Montaigne and Jacques Rancière. Each of these authors mobilizes specific figures or characters and writings to give access to the characteristic gestures of the « ignorant master ». They develop and teach a singular relationship with knowledge, breaking with earlier philosophies and with the scholarly discourse of their time. This thesis defends the idea that the relationship between the ignorant master and his disciple is analogous, in the works of each of these philosophers, to that of the text with its reader, insofar as they express, each in their own manner, the philosophical gestures of their author. The first part of this thesis analyzes the nature and functions of the figures or characters, gestures and philosophical writings present in the texts of these authors. The following three parts demonstrate how the philosophical and pedagogical power of their works builds on the coherence between these gestures, figures and writings of the ignorant schoolmasters.
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Le Maître de la « Légende dorée » de Munich, un enlumineur parisien du milieu du XVe siècle : formation, production, influences et collaborations / The Munich « Golden Legend » Master, a mid-fifteen century parisian illuminator : training, production, influence and collaborationUngeheuer, Laurent 10 January 2015 (has links)
Actif de ca. 1420 à ca. 1450-1460, le Maître de la « Légende dorée » de Munich est, comme le Maître de Dunois, une personnalité issue de l'atelier de Bedford. Miniaturiste ayant surtout exercé à Paris, son œuvre témoigne aussi d'ancrages provinciaux, normands et ligériens notamment. Ce travail s'appuie sur un catalogue de 48 manuscrits, dont 41 livres d'heures. L'étude vise à dégager des spécificités iconographiques et stylistiques du Maître. Parmi les premières se notent l'intérêt marqué pour l'ornementation et le souci du détail, ainsi des auréoles ouvragées, voûtes aux nervures festonnées, livres et meubles. Trait iconographique saillant de l'œuvre tant par sa fréquence que par sa nouveauté, les épis de blé aux crèches font l'objet d'une étude attentive, du fait du sens dont ils sont porteurs et du possible lien entre ce motif et la spiritualité contemporaine, notamment la Dévotion Moderne. Stylistiquement, le Maître de la « Légende dorée » de Munich se caractérise par des lèvres aux commissures tombantes, des arcades sourcilières marquées au trait, dont il use aussi abondamment pour souligner carnations et contours d'objets, et par une palette riche et contrastée. Calendriers et décors marginaux ont également servi à des rapprochements pour aboutir à des regroupements chronologiques au sein du corpus. Inspiré, directement ou via des modèles puisés au sein de l'atelier Bedford, par les Limbourg, le Maître d'Egerton et la peinture septentrionale, le Maître de la « Légende dorée » de Munich a collaboré, comme maître d’œuvre ou peintre de quelques miniatures, avec d'autres artistes, documentés ou non. Il a pu travailler pour des commanditaires aussi bien anglais que français. / As the Dunois Master, the Munich « Golden Legend » Master, fl. from ca. 1420 to ca. 1450-1460, is one artistic figure originating from the Bedford workshop. This miniaturist was active mostly in Paris, but his work also shows connections with provinces like Normandy and the Loire valley. This paper is based on a 48-manuscript catalogue, among which are 41 books of hours. The study aims at bringing out the iconographic and stylistic Master's salient features. Among the first, one notes a deep interest in details and ornaments, which is to be found in finely wrought haloes, vaults with festooned ribs, books and furniture. Within the corpus, ears of wheat in cribs are noteworthy due to both their frequency and novelty. They are subject to deep insight due to the meaning they bear, and to the possible relationship between this motif and the contemporary spirituality, especially the Modern Devotion. Stylistically, typical of the Munich « Golden Legend » Master are falling lip-corners, eyebrow arches marked with line, which he also largely uses to underline flesh tones and object outlines. His range of colours is varied and full of contrasts. Calendars and marginal decoration have also been used to compare manuscripts, in order to build chronological groupings within the corpus. The Munich « Golden Legend » Master has been, either directly or via models available inside the Bedford workshop, influenced by the Limbourgs, the Egerton Master and northern painting. He cooperated, being the chief illuminator or simply helping by painting a few miniatures, with other artists, whether documented or not, and may have worked for both English and French patrons.
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Conception d'un modèle et de frameworks de distribution d'applications sur grappes de PCs avec tolérance aux pannes à faible coûtMakassikis, Constantinos 02 February 2011 (has links) (PDF)
Les grappes de PCs constituent des architectures distribuées dont l'adoption se répand à cause de leur faible coût mais aussi de leur extensibilité en termes de noeuds. Notamment, l'augmentation du nombre des noeuds est à l'origine d'un nombre croissant de pannes par arrêt qui mettent en péril l'exécution d'applications distribuées. L'absence de solutions efficaces et portables confine leur utilisation à des applications non critiques ou sans contraintes de temps. MoLOToF est un modèle de tolérance aux pannes de niveau applicatif et fondée sur la réalisation de sauvegardes. Pour faciliter l'ajout de la tolérance aux pannes, il propose une structuration de l'application selon des squelettes tolérants aux pannes, ainsi que des collaborations entre le programmeur et le système de tolérance des pannes pour gagner en efficacité. L'application de MoLOToF à des familles d'algorithmes parallèles SPMD et Maître-Travailleur a mené aux frameworks FT-GReLoSSS et ToMaWork respectivement. Chaque framework fournit des squelettes tolérants aux pannes adaptés aux familles d'algorithmes visées et une mise en oeuvre originale. FT-GReLoSSS est implanté en C++ au-dessus de MPI alors que ToMaWork est implanté en Java au-dessus d'un système de mémoire partagée virtuelle fourni par la technologie JavaSpaces. L'évaluation des frameworks montre un surcoût en temps de développement raisonnable et des surcoûts en temps d'exécution négligeables en l'absence de tolérance aux pannes. Les expériences menées jusqu'à 256 noeuds sur une grappe de PCs bi-coeurs, démontrent une meilleure efficacité de la solution de tolérance aux pannes de FT-GReLoSSS par rapport à des solutions existantes de niveau système (LAM/MPI et DMTCP).
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