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Pour une esthétique apophatique néopragmatique, ou pas / For a neopragmatic apophatic aesthetics, or notCollot, Antoni 12 December 2015 (has links)
« Apophatique » signifie « négatif » ou « par négation ». Le terme est principalement employé pour qualifier une forme particulière de théologie qui 1. ne peut rien dire de Dieu car énoncer une qualité serait lui ôter la qualité antinomique. Il est facile d'en comprendre la logique : dire que Dieu est grand c'est dire qu'il n'est pas petit ce qui est incompatible avec le fait de dire qu'il est tout. 2. consiste à énoncer ce que Dieu n'est pas : mauvais ou un chien, par exemples. Par exemple aussi, cette recherche n'est pas l'occasion d'une anthologie des meilleurs textes de théologie négative, mais la méthode – le scepticisme teinté de pensée logique et/ou mystique – n'est pas sans alimenter les développements à venir. Une des solutions qui s'offre à moi consiste à n'évoquer en rien l'art, l'esthétique, et tout autre domaine relatif aux dites sciences de l'art – un texte sur le nombre pi aurait fait l'affaire d'une esthétique apophatique. Cependant positivement fonder une pensée sur/avec la négation me rend heureux, par espièglerie, esprit de contradiction, par inquiétude fondamentale ; je ne m'en priverai donc pas au profit d'un tour de passe-passe, aussi réjouissante que soit l'idée de vous imaginer lire présentement une théorie du chou-fleur. / “Apophatic” means “negative” or “by negation”. The term is mainly used to designate a particular form of theology which 1. can't say anything of God because stating a quality would be taking the antinomic quality away from him. It is easy to understand the logic : to say that God is great is to say that he is not small, which is incompatible with the fact of saying that he is everything. 2. consists in stating what God is not : bad or a dog, for example. For example also, this research is not the occurrence of an anthology of the best texts of negative theology, but the method – the scepticism tinged with logical and/or mystic thought – is not without fueling the developments to come. One of the solutions that is given to me consists in not mentioning art in any way at all, the aesthetics, and any other field related to the so-called sciences of the arts – a text on the number Pi would have suited an apophatic aesthetics. However positively establishing a thought on negation makes me happy, by mischievousness, for the sake of argumentation, by fundamental concern; I will thus not deprive myself of it in favor of a quick/cheap trick, as delightful as the idea of imagining you currently reading a theory of the cauliflower might be.
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