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Cognitive deficits in alcoholismStavro, Katherine 04 1900 (has links)
Contexte : Les répercussions de l’alcool au niveau des fonctions cognitives sont bien documentées. Certaines hypothèses suggèrent que l’alcool affecte des fonctions cognitives spécifiques alors que d’autres avancent l’hypothèse de déficits diffus. Cependant, une ambigüité persiste concernant quelles fonctions cognitives sont le plus touchées par l’alcool, et à quel point la durée d’abstinence affecte la récupération cognitive. Nous avons procédé à une des premières méta-analyses qui s’intéresse aux différentes fonctions cognitives touchées par la consommation problématique d’alcool et à la durée d’abstinence requise pour une récupération au niveau des cognitions. Méthodes : Une recherche de la littérature a permis d’identifier 62 études évaluant les cognitions chez les personnes présentant des troubles liés à l’utilisation d’alcool. Les estimations de la taille d’effet ont été calculées avec la Comprehensive Meta Analysis –V2 pour les 12 domaines cognitifs suivants : quotient intellectuel, fluidité verbale/langage, vitesse de traitement de l’information, mémoire de travail, attention, résolution de problème/fonctions exécutives, inhibition/impulsivité, apprentissage verbal, mémoire verbale, apprentissage visuel, mémoire visuelle, habiletés visuo-spatiales. Parmi ces 12 domaines cognitifs, 3 estimations de la taille d’effet ont été calculées selon les durées d’abstinences suivantes : court- (<1 mois), moyen- (2 à 12 mois) et long- (>1 an) termes. Résultats : Les résultats ont révélé la présence de dysfonctions modérées dans 11 domaines cognitifs durant l’abstinence à court terme, et dans 10 domaines cognitifs pour le moyen-terme. Des dysfonctions cognitives minimales furent notées durant l’abstinence à long-terme. Conclusions : Ces résultats révèlent des déficits cognitifs significatifs et diffus durant la première année d’abstinence. Déficits qui se normalisent après un an. Ces résultats soutiennent l’hypothèse de déficits cognitifs diffus reliés à l’alcoolisme et suggèrent que la cognition devrait faire partie intégrante du traitement d’alcoolisme. / Background: The cognitive repercussions of alcoholism are well documented. However, the literature remains somewhat ambiguous with which distinct cognitive functions are more susceptible to impairment in alcoholism and to how duration of abstinence affects cognitive recovery. Some theories claim alcohol negatively affects specific cognitive functions while others assert that deficits are more diffuse in nature. We performed the first meta-analysis to examine cognition in alcoholism and how duration of abstinence affects cognitive recovery. Methods: A literature search yielded 62 studies assessing cognitive dysfunction among alcoholics. Effect size estimates were calculated using the Comprehensive Meta-Analysis V2, for the following 12 cognitive domains: intelligence quotient, verbal fluency/language, speed of processing, working memory, attention, problem solving/executive functions, inhibition/impulsivity, verbal learning, verbal memory, visual learning, visual memory, and visuo-spatial abilities. Within these 12 domains, 3 effect size estimates were calculated based on abstinence duration and partitioned into short- (<1 month), intermediate- (2 to 12 months) and long- (>1 year) term abstinence. Results: Findings revealed moderate impairment across 11 cognitive domains during short term abstinence with moderate impairment across 10 domains during intermediate term abstinence, and overall small effect size estimates during long term abstinence. Conclusions: Results suggest significant cognitive dysfunction during the first year following abstinence from alcohol and that long term abstinence yields near normalisation of cognitive function. These findings support the diffuse brain deficits hypothesis. Clinical implications suggest that cognition may need to be considered an integral part of the treatment of alcoholism.
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Étude de la métacognition dans une démarche d'apprentissage expérientiel à l'école nationale de police du QuébecCartier, Renée January 2008 (has links) (PDF)
Un engouement entourant la métacognition existe et il est partagé par bon nombre de chercheurs. Pourtant, il y a autant de résultats de recherche qui démontrent l'efficacité que l'inefficacité de la métacognition. Dans une conjoncture où il y a réforme curriculaire de tous les programmes visant le développement de connaissances en milieu scolaire dit traditionnel au Québec, ce constat laisse perplexe puisque c'est un enjeu social et éducatif qui soulève des préoccupations quant aux pratiques métacognitives. L'étude de la métacognition a été effectuée dans une démarche d'apprentissage expérientiel favorisant l'émergence de la métacognition dans un contexte de formation simulant un milieu de travail. L'objectif est de décrire la métacognition et son évolution possible comme processus dynamique. Le cadre de référence est basé sur les travaux de Piaget (1974), de Balas (1998) et de Lafortune et St-Pierre (1996) en ce qui concerne la métacognition, et sur le modèle d'apprentissage expérientiel de Kolb (1984) en ce qui a trait à l'apprentissage expérientiel. Il prend aussi appui sur le savoir-apprendre expérientiel de Chevrier et Charbonneau (2000). Trois méthodes de collecte de données ont été retenues : les entretiens semi-structurés,
l'étude de documents écrits et l'observation directe. C'est l'analyse développementale de l'Écuyer (1990) qui a servi de guide pour l'analyse des données. Les données recueillies auprès de trois aspirants policiers, inscrits à un programme de formation initiale en patrouille gendarmerie visant le développement de compétences échelonné sur une période de 15 semaines, ont été analysées. Les principaux résultats indiquent que les composantes fondamentales de la métacognition sont présentes au sein des étapes de la démarche d'apprentissage expérientiel chez tous les participants. Les métaconnaissances (de soi, des autres, de la tâche et des stratégies) et la gestion de leur processus cognitif (planification, contrôle et régulation) sont transversales dans les étapes du processus d'apprentissage expérientiel. Les participants se régulent au niveau mental avant de se réguler dans l'action. Ils mobilisent les métaconnaissances qu'ils ont construites dans l'action. Les trois aspirants policiers ont vécu des expériences métacognitives les déstabilisant au niveau cognitif, mais davantage au niveau affectif. Ces expériences les ont amenés à se décentrer du curriculum et à envisager une autre perspective qui les a fait évoluer vers une prise de conscience plus explicite menant à davantage de cognition. L'analyse des données révèle que leur métacognition se situe à trois niveaux: parfois en acte, parfois dans l'apprendre à apprendre mais surtout dans l'apprendre. L'analyse révèle également qu'il y a une variation du niveau d'abstraction chez les participants d'une étape à l'autre du processus d'apprentissage expérientiel. Les processus métacognitifs que les participants ont mis en branle pour apprendre témoignent de la mobilisation des composantes fondamentales de la métacognition en interaction et tout est une question d'intégration, de nuances et de variation des niveaux de prises de conscience dans leur agir, dans leur apprendre et dans leur apprendre à apprendre. Le caractère évolutif de la métacognition prend différentes formes selon les individus et leurs expériences d'apprentissage et de vie. Bien qu'ils aient tous construit des métaconnaissances à propos d'eux-mêmes, des autres, de la tâche et des stratégies qu'ils utilisent pour apprendre, ces métaconnaissances varient d'un sujet à l'autre. Certains ont plus de connaissances que d'autres sur leur fonctionnement cognitif. Et tous n'ont pas développé les mêmes habiletés de gestion face à leur démarche d'apprentissage. Les participants évoluent au niveau métacognitif en cours de formation. Ils effectuent le passage de l'implicite à l'explicite. D'une représentation privée, ils ont été en mesure d'expliciter leurs actions ou leur manière d'apprendre et de les conceptualiser. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Psychologie cognitive, Processus cognitif, Métacognition implicite et explicite, Apprentissage expérientiel, Intelligence intrapersonnelle, Savoir-apprendre expérientiel, Prise de conscience, Contexte virtuel de formation.
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Représentation corticale de la mémoire à court-terme tactile chez l'humain pour une stimulation de la main : étude par magnétoencéphalographieFortier-Gauthier, Ulysse 08 1900 (has links)
L'activité cérébrale, reliée spécifiquement à la rétention d'information en mémoire à court-terme tactile, a été investiguée à l'aide de l'enregistrement des champs magnétiques produits par l'activité neuronale générée durant la période de rétention par une tâche de mémoire tactile. Une, deux, trois ou quatre positions, sur une possibilité de huit sur les phalangines et les phalangettes, de la main gauche ou droite, lors de blocs d'essai différents, ont été stimulées simultanément. Le patron de stimulation tactile devait être retenu pendant 1800 ms avant d'être comparé avec un patron test qui était, soit identique, soit différent par une seule position. Nos analyses se sont concentrées sur les régions du cerveau qui montraient une augmentation monotone du niveau d'activité soutenu durant la période de rétention pour un nombre croissant de positions à retenir dans le patron de stimulation. Ces régions ont plus de chance de participer à la rétention active de l'information à maintenir en mémoire à court-terme tactile. Le gyrus cingulaire (BA32), le gyrus frontal supérieur droit (BA 8), le precuneus gauche (BA 7, 19), le gyrus postcentral gauche (BA 7), le gyrus precentral droit (BA 6), le gyrus frontal supérieur gauche (BA 6) et le lobule pariétal inférieur droit (BA 40) semblent tous impliqués dans un réseau mnésique qui maintient les informations sensorielles tactiles dans un système de mémoire à court-terme spécialisé pour l'information tactile. / Brain activity specifically related to the maintenance of information held in tactile short-term memory was investigated, using recordings of magnetic fields from a whole-head magnetometer. This neuronal activity was measured during the retention interval of a tactile memory task. One, two, three, or four locations on distal and intermediate phalanges, out of eight positions, were simultaneously stimulated on the left or right hand in different blocks of trials. The tactile stimulation pattern was held in memory for 1800 ms before being compared with a test pattern that was either the same or different by one location. Our analyses focused on regions in the brain that showed a monotonic increase of the sustained activity levels during the retention interval with an increasing number of stimulated locations in the to-be-remembered pattern. These regions are the most likely to participate in the active retention of the information to be held in tactile sensory memory. The right cingular gyrus (BA 32), the right superior frontal gyrus (BA 8), the left precuneus (BA 7, 19), the left postcentral gyrus (BA 7), the right precentral gyrus (BA 6), the left superior frontal gyrus (BA 6) and the right inferior parietal lobule (BA 40) all appear to be involved in a memory system that maintains tactile sensory input in a short-term memory system specialized for tactile information.
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De la typicité des différentes mesures de tendance centrale dans la représentation mentale des catégories implicitesDumesnil, Etienne 08 1900 (has links)
Quelle est la nature des représentations que se font les gens des catégories apprises? Il est généralement accepté que le type de tâche d’apprentissage a une influence sur la réponse à cette question. Ceci étant dit, la majorité des théories portant sur les processus de catégorisation élaborées durant les dernières décennies a porté presqu’exclusivement sur des tâches de classifications d’exemplaires. Le mémoire présenté ici avait quatre objectifs principaux. Le premier était de vérifier si une tâche d’apprentissage de catégories implicites par classifications mène davantage à l’intégration de dimensions diagnostiques qu’un apprentissage par inférences. Le deuxième était de vérifier si une tâche d’apprentissage de catégories implicites par inférences entraine davantage l’intégration de dimensions typiques qu’un apprentissage par classifications. Le troisième était d’évaluer si un effet de rehaussement du prototype (« prototype enhancement effect ») pouvait être observé dans le cadre d’un apprentissage par inférences. Le quatrième était de clarifier quelle est la mesure de tendance centrale qui présente réellement un effet de rehaussement du prototype : le mode, la médiane ou la moyenne.
Suite aux résultats obtenus, les implications pour trois théories portant sur les processus de catégorisation sont discutées. Les trois théories sont celles des prototypes, des exemplaires et des frontières décisionnelles. / What is the nature of the representations people form of the categories they learn? It is generally accepted that the type of learning task has an influence on the answer to that question. That being said, most of the categorization theories elaborated during the last decades have focused almost exclusively on classification-learning tasks. The master thesis presented here had four objectives. First, to verify if a classification-learning task leads to the integration of more diagnostic dimensions than an inference-learning task in the context of implicit categories. Second, to verify if an inference-learning task leads to the integration of more typical dimensions than a classification-learning task, once again in the context of implicit categories. Third, to evaluate if a prototype enhancement effect can be observed in an inference-learning task. Fourth, to clarify which central tendency measure really presents a prototype enhancement effect: the mode, the median or the mean.
Given the results obtained, implications for three categorization theories are discussed. The three theories are prototype theory, exemplar theory and decision-bound theory.
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Subjective Experiences in Conflict TasksQuestienne, Laurence 30 October 2017 (has links)
While performing a task, we feel cognitive and affective conscious experiences that we can subjectively evaluate. For instance, we can feel that we perform well or badly, or that the task is easy or difficult, etc. These subjective experiences could have an influence on behavioural adaptation. In the current thesis, we aimed to understand how these experiences emerge and how they are related to behavioural adaptation. In a first experimental study, we investigated, in the context of a conflict task, the relationship between the experience of conflict and the Gratton effect. This effect is considered as a hallmark of cognitive control. We replicated and generalised previous results (Desender, Van Opstal & Van den Bussche, 2014) that showed that metacognitive experiences of conflict are related to the Gratton effect. In the second study, we demonstrated that people are able to focus on highly specific aspects of their phenomenal experience (i.e. visual vs. motor conflict) that are usually confounded in conflict tasks. In the third and the fourth experimental study of the thesis, we focused on the experience of “urge-to-err”, i.e. the subjective feeling that one is about to make an error, even if the final response is correct. Using electromyography, we showed that this experience is highly determined by features of motor performance. We also demonstrated that subjective experiences of the urge-to-err result from several features that can be objectified and disentangled. Finally, we studied the temporal dynamics of the experience of urge-to-err by analysing the electroencephalographic markers that relate to judgements of urge-to-err. Results show that these judgements are rather blind to pre-response processing, and are mainly supported by tardive processes related to response evaluation.In sum, through different studies using behavioural, electromyographic and electroencephalographic measures, the current thesis discloses the building blocks of metacognitive experiences in the context of conflict task and uncover their mechanisms. This work also contributes to a better understanding of the relationship between subjective experiences and behavioural adaptation. / Lorsque nous réalisons une tâche, nous ressentons consciemment des expériences cognitives et affectives que l’on peut subjectivement évaluer. Par exemple, nous pouvons avoir l’impression que notre performance est plus ou moins bonne, ressentir que la tâche est plus ou moins difficile, etc. Ces expériences subjectives pourraient avoir une influence sur nos adaptations comportementales. Dans cette thèse de doctorat, nous avions pour objectif de comprendre l’émergence de ces expériences subjectives et leurs rôles dans nos comportements adaptatifs. Dans une première étude expérimentale, nous avons investigué la relation entre les expériences de conflit et l’effet Gratton dans le contexte des tâches de conflit. L’effet Gratton est considéré comme une signature comportementale de mécanismes de contrôle cognitif. Nous avons répliqué et généralisé de précédents résultats (Desender, Van Opstal & Van den Bussche, 2014) qui avaient montré que les expériences métacognitives du conflit sont liées à l’effet Gratton. Dans une seconde étude, nous avons montré que les participants sont capables de se concentrer sur des aspects très spécifiques de leur expérience phénoménale, ces aspects (conflit visuel et conflit moteur) étant habituellement confondus dans des tâches de conflit. Dans la troisième et quatrième étude de cette thèse, nous nous sommes concentrés sur l’expérience de « urge-to-err », c’est à dire le sentiment subjectif d’être sur le point de faire une erreur, bien que la réponse donnée soit finalement correcte. En utilisant des enregistrements électromyographiques, nous avons montré que cette expérience subjective résulte d'une combinaison de différents aspects de la tâche, dont en particulier la performance motrice. Finalement, nous avons étudié le décours temporel de l’émergence de l’expérience de « urge-to-err » en analysant les marqueurs électroencéphalographiques liés à cette expérience. Les résultats montrent que notre expérience subjective de « urge-to-err » est aveugle aux traitements cognitifs qui ont lieu avant la réponse motrice. Cette expérience est principalement sous-tendue par des traitements tardifs liés à l’évaluation de la réponse. En résumé, à travers différentes études utilisant des mesures comportementales, électromyographiques et électroencéphalographiques, la présente thèse révèle les éléments constitutifs des expériences métacognitives dans le contexte de tâches de conflit. Ce travail contribue également à une meilleure compréhension de la relation entre expériences subjectives et comportements adaptatifs. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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What governs our sense of being an agent? An experimental and electrophysiological approach of how disturbances in the intention-action-outcome chain modulate sense of agency.Caspar, Emilie 09 December 2015 (has links)
For centuries, criminal and deviant behaviors have always been considered as a mystery because they do not represent the social norm. Why do some people hurt others or themselves? What guides the decision to perform good or bad actions? What is the role played by individual differences in such choices? Criminal behavior is not an unitary phenomenon and many approaches can be proposed to understand it. In the present thesis, I focused on the subjective experience that accompanies our actions commonly known as the sense of agency. The sense of agency can be defined as the experience of being the author of an action and its consequences. Therefore, understanding how the subjective experience of being responsible for an outcome influences our actions is a key issue for the notion of criminal responsibility. Throughout each chapter of the present thesis, I aimed at systematically explore how disturbances in the intention-action-outcome chain impact the sense of agency, by using behavioral and electrophysiological methods. I hope the methods and findings presented in this thesis will provide new routes to explore the human mind and particularly the sense of agency in the context of moral responsibility. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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« Two is better than one » :Une proposition pour réhabiliter l'usage de la composante P300 audio-visuelle en routine clinique.Delle-Vigne, Dyna 18 April 2016 (has links)
Depuis toujours, la question de la prise en charge la plus adéquate de l’individu en souffrance a préoccupé chercheurs et cliniciens. Comment obtenir un diagnostic fiable ?Peut-on prévenir le décours d’un trouble ?Quel type d’intervention est le plus adapté pour la personne ?Avec l’évolution des techniques d’imagerie, la discipline s’est ajustée au fil du temps, rendant indispensable une collaboration multidisciplinaire, avec un objectif commun :restaurer un bien-être bio-psycho-social pour l’individu.Nous nous intéressons dans ce manuscrit à une des méthodes d’imagerie en particulier, les potentiels évoqués et la composante P300. Reléguée au second plan au profit d’autres techniques comme l’imagerie fonctionnelle par résonance magnétique ou la magnétoencéphalographie, nous soutenons qu’il est pourtant profitable de renouveler et réinstaurer son usage en routine clinique. En rendant visible l’invisible, en permettant de détecter des dysfonctionnements cérébraux avant qu’ils ne se muent en symptômes cliniques, ils nous offrent en effet une information inédite sur le fonctionnement cérébral, que nulle autre méthode ne fournit, à savoir le décours temporel en direct des opérations mentales suite à une tâche cognitive. Notre proposition vise à améliorer l’application courante de ces potentiels évoqués, malgré un rapport négatif à leur encontre de la part du KCE (Centre d’expertise des soins de santé en Belgique). A travers l’exemple de la dépression sous-clinique, nous testons la sensibilité d’un paradigme oddball audio-visuel, permettant de révéler chez ces individus, une atteinte des processus intégratifs, déficit que l’emploi actuel des potentiels évoqués ne permettait pas de mettre en évidence. Nous insistons également sur une approche « multi-composantes », impliquant de relever des indications sur le fonctionnement cérébral à différents moments du continuum du traitement de l’information (e.g. perceptif, attentionnel, décisionnel), afin d’obtenir une impression globale du fonctionnement cognitif de l’individu.Cette démarche soulève, bien entendu, un certain nombre d’implications expérimentales et cliniques. Au niveau expérimental, un travail doit être fait par la communauté scientifique pour standardiser la méthode d’acquisition, et en ce sens, un « guideline » et des données normatives manquent encore à l’heure actuelle. Explorer la pathologie d’un point de vue psychophysiologique pourrait amener à redéfinir des catégories nosographiques transcendant les traditionnels critères de type DSM. Au niveau clinique, puisque les atteintes sous-cliniques deviennent maintenant détectables, les démarches préventives de la pathologie sont questionnées, à travers la possibilité réelle de déterminer des marqueurs physiologiques potentiels de la maladie mentale, avec les conséquences éthiques que cela comporte. Une réflexion sur l’intervention thérapeutique doit également être entreprise, puisqu’en révélant l’origine cognitive des symptômes de l’individu, un réentrainement personnalisé de ces fonctions cognitives déficientes peut constituer la première étape d’une réhabilitation d’un fonctionnement psycho-social adéquat pour l’individu. En travaillant d’abord sur un changement méthodologique, nous soutenons que les potentiels évoqués méritent à nouveau la place qui leur revient dans la « boite à outils » du clinicien. Pour paraphraser le professeur Guérit, il convient de laisser à l’ouvrier, avec son bagage de connaissances et de compétences, la liberté de choisir les outils qu’il considère les plus appropriés dans son intervention auprès de l’individu en souffrance. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Task-goal switching: Influences of time, language, alertness and expertiseSlama, Hichem 16 April 2016 (has links)
Almost 100 years ago, Jersild (1927) published his article “Mental Set and Shift”. He borrowed this title from a book of Hollingworth and Poffenberger (1919), according to whom “shifting back and forth from one mental set, one attitude or one task to another, is a relatively ineffective mode of work.” As pointed out by Jersild, the cost of switching between activities or mental sets is, for instance, the reason for Taylor’s model of industrialization and the trend in industry toward specialization. Through specialization, the element of switch is reduced to its minimum because “the cost of shift is loss in efficiency” (Jersild, 1927). However, outside of the factory, switching between multiple tasks is a crucial part of human life and the cost of switching, consequently, impacts our everyday functioning.The main topic of this doctoral dissertation is cognitive flexibility and task switching. The task-switching paradigm requires participants to switch frequently between tasks. Therefore, it measures the capacity of our brain to adapt rapidly according to tasks and goals. Dynamic adaptation according to context and goals is encompassed in cognitive psychology and neurosciences under the term cognitive control. Consequently, the ability to switch between tasks constitutes the part of cognitive control that is needed when the current goal changes and the cognitive system has to adapt. Our experimental contribution aimed at investigating how this task-goal switching can be modulated by factors such as time, language, alertness and expertise. In this introduction, we succinctly review the vast literature about attentional systems, cognitive control and task switching. In the experimental section, we describe the cued match-to-sample task that we developed to investigate task-goal switching and present five experimental studies that address the impact of several factors on task-goal switching. In the general discussion, we summarize our results and consider their implications for cognitive-control and task-switching literatures. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Temporal dynamics and neural architecture of action selectionBuc Calderon, Cristian 26 April 2016 (has links)
In this thesis we pitted two views of action selection. On the one hand, a traditional view suggesting that action selection emerges from a sequential process whereby perception, cognition and action proceed serially and are subtended by distinct brain areas. On the other hand, an ecological view (formalized in the affordance competition hypothesis) advocating that action selection stems from the parallel implementation of potential action plans. In parallel, the competition between these action plans would be biased by relevant task factors. We first addressed the issue of the temporal dynamics of action selection processes in Chapter 2. We built a reaching task design that crucially gave equal opportunities for serial and parallel processing of cognitive and motor processes to occur. In our study, we first cued participants with probabilities associated to upcoming potential reaches. After several hundreds of milliseconds, participants were given a deterministic go signal indicating which target to reach for. They had to reach for the signaled target as fast as possible. Importantly, our design tries to cope with the biases involved in previous reaching tasks, allowing for a much more informative way to tackle the issue of serial versus parallel processing in action selection. We show that effects of action probability are not only present in the initiation time (i.e. the time it takes to initiate the movement), but crucially also in the movement time (i.e. the time interval between movement initiation and target reaching). Furthermore, an analysis of the movement trajectories showed that reach probability influenced the trajectories according to the predicted pattern. Thus, these results back up a system where cognitive and motor processes continuously interact with one another to come up with a decision. After clarifying the temporal dynamics, we concentrate our efforts on exposing the neural architecture of processes subtending action selection in Chapter 3. In a two-choice button press task, participants were first cued with predictive information regarding upcoming button presses. Crucially, we experimentally manipulated the amount of information in favor of specific button presses whilst adopting a design as similar as possible to those used in monkey neurophysiology (e.g. Cisek & Kalaska, 2005). Using fMRI, our results showed that as information in favor a button press increases, so does activity in the contralateral primary motor cortex, while activity in the ipsilateral primary motor cortex decreases. Moreover, we observed that primary motor regions are more tightly coupled with fronto-parietal areas in a condition involving a decision compared with a situation not implicating a decision between two button presses. Our results are compatible with an account predicting that decision-making emerges from motor areas, and therefore suggest that the architecture presented in the affordance competition hypothesis is not only valid in monkeys but also humans. In Chapter 4, we combine the findings acquired in the studies of chapter 2 and 3 with recent neurophysiological insights to develop a neuro-computational model capable of grasping the continuous interaction between cognitive and motor processes, responsible for the behavioral pattern in reach selection tasks. Our model functions on the principles of cascade forward models whereby activation at one stage of processing systematically spills to the next one, thereby substantially blurring the boundaries between perceptive, cognitive and motor processes. Contrary to most computational models confining action selection processes prior to action execution, our model allows for these processes to leak into action execution. Moreover, the threshold for action execution is not fixed, but rather dynamic and crucially depends on the activity pattern of the model’s primary motor neurons. We propose that the modification of the threshold is governed by the subthalamic nucleus, receiving direct input signals from the primary motor cortex and in turn imposing a dynamical brake on action execution. By including this dynamical threshold, our model has the advantage that it can release movement execution either rapidly or slowly depending on the context. Our model accounts not only for initiation times, but also movement times in reaching task studies. Furthermore, it can grasp the qualitative pattern of movement trajectories. This study suggests that to explain unfolding actions a classical fixed threshold is not sufficient, but rather an execution threshold level that is continuously being updated depending on the context is required. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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The spatial nature of ordinal information in verbal working memoryAntoine, Sophie 20 October 2016 (has links)
At the beginning of this work, recent studies had evidenced a tight link between serial order in verbal working memory and space processing. In a first study, we investigated the nature of this link. By discarding the possibility that it results from conceptual associations, our results favoured the idea that the representation of serial order is intrinsically of a spatial nature. This led us to hypothesize that a deficit of space processing should be accompanied by a deficit of serial order. To test this hypothesis, we investigated verbal working memory abilities in a group of brain-damaged patients with hemispatial neglect, a syndrome characterized by a deficit of spatial attention. We showed that these patients have a specific deficit for serial order, as they showed difficulties when judging the ordinal relations between memorized items, whereas they were able to judge the identity of these items. This deficit of serial order was related to hemispatial neglect severity and to posterior parietal lesions. We formulated the hypothesis that the link between serial order and space results from the overlap of brain networks subtending these cognitive processes, at the level of the posterior parietal cortex. To test this hypothesis, we used transcranial magnetic stimulation (TMS) to temporarily disrupt this area in healthy participants, with the prediction that TMS would induce a similar bias when judging the position of a landmark on horizontal lines (spatial task), and when judging the position of an item in memorized sequences (ordinal task). In line with previous studies, TMS induced a bias in the spatial task. However, contrary to our prediction, TMS over the same area in the same participants did not induce a similar bias in the ordinal task. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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